Docsity
Docsity

Prepare for your exams
Prepare for your exams

Study with the several resources on Docsity


Earn points to download
Earn points to download

Earn points by helping other students or get them with a premium plan


Guidelines and tips
Guidelines and tips

Analyse, les Essais, livre III, chapitre 6 "Des coches", 1588, Exams of French

Analyse linéaire très fiable, avec une liste exhaustive des procédés qui permettent aux lecteurs et étudiants de choisir parmi ce qui leur ai proposé.

Typology: Exams

2020/2021
On special offer
30 Points
Discount

Limited-time offer


Uploaded on 04/20/2021

aymane-hanbali
aymane-hanbali 🇲🇦

5

(1)

1 document

1 / 9

Toggle sidebar
Discount

On special offer

Related documents


Partial preview of the text

Download Analyse, les Essais, livre III, chapitre 6 "Des coches", 1588 and more Exams French in PDF only on Docsity! Analyse linéaire Montaigne: Michel de Montaigne, Essais, livre III, chapitre VI « Des coches[1] », 1588 (adaptation en français moderne par André Lanly) Dans ce passage de ses Essais, Montaigne se fonde sur les témoignages qu’il a lus pour critiquer le comportement des conquérants européens dans le Nouveau Monde. La plupart de leurs[2] réponses et des négociations faites avec eux montrent que [ces hommes] ne nous étaient nullement inférieurs en clarté d’esprit naturelle et en justesse [d’esprit]. La merveilleuse magnificence des villes de Cusco et de Mexico[3] et, parmi beaucoup d’autres choses semblables, le jardin de ce roi, où tous les arbres, les fruits et toutes les herbes, selon l’ordre et la grandeur qu’ils ont dans un jardin [normal], étaient excellemment façonnés en or, comme, dans son cabinet, tous les animaux qui naissaient dans son État et dans ses mers, et la beauté de leurs ouvrages en joaillerie, en plume, en coton, dans la peinture, montrent qu’ils ne nous étaient pas non plus inférieurs en habileté. Mais en ce qui concerne la dévotion, l’observance des lois, la bonté, la libéralité[4], la franchise, il a été très utile pour nous de ne pas en avoir autant qu’eux. Ils ont été perdus par cet avantage et se sont vendus et trahis eux-mêmes. Quant à la hardiesse et au courage, quant à la fermeté, la résistance, la résolution contre les douleurs et la faim et la mort, je ne craindrais pas d’opposer les exemples que je trouverais parmi eux aux plus fameux exemples anciens que nous ayons dans les recueils de souvenirs de notre monde de ce côté-ci [de l’Océan]. Car, que ceux qui les ont subjugués[5] suppriment les ruses et les tours d’adresse dont ils se sont servis pour les tromper, et l’effroi bien justifié qu’apportait à ces peuples-là le fait de voir arriver aussi inopinément des gens barbus, différents d’eux par le langage, la religion, par l’aspect extérieur et le comportement, venant d’un endroit du monde où ils n’avaient jamais imaginé qu’il y eût des habitants, quels qu’ils fussent, [gens] montés sur de grands monstres inconnus, contre eux qui non seulement n’avaient jamais vu de cheval mais même bête quelconque dressée à porter et à avoir sur son dos un homme ou une autre charge, munis d’une peau luisante et dure[6] et d’une arme [offensive] tranchante et resplendissante, contre eux qui, contre la lueur qui les émerveillait d’un miroir ou d’un couteau, échangeaient facilement une grande richesse en or et en perles, et qui n’avaient ni science ni matière grâce auxquelles ils pussent, même à loisir, percer notre acier ; ajoutez à cela les foudres et les tonnerres de nos pièces [d’artillerie] et de nos arquebuses, capables de troubler César lui-même, si on l’avait surpris avec la même inexpérience de ces armes, et [qui étaient employées] à ce moment contre des peuples nus, sauf aux endroits où s’était faite l’invention de quelque tissu de coton, sans autres armes, tout au plus, que des arcs, des pierres, des bâtons et des boucliers de bois ; des peuples surpris, sous une apparence d’amitié et de bonne foi, par la curiosité de voir des choses étrangères et inconnues : mettez en compte, dis-je, chez les conquérants cette inégalité, vous leur ôtez toute la cause de tant de victoires. - l’antithèse « ils se sont perdus par cet avantage » dénonce le fait qu’ils aient profité de l’accueil des autochtones pour les envahir ; que leurs qualités et leur droiture ont desservi les indiens. -rythme ternaire qui résume la mise en esclavage des Indiens. De plus, l’emploi de la forme passive les positionne comme étant des sujets à la défaite et à l’échec, sans oublier que cela accentue leur impuissance, qui puise sa source, rappelons le, de la bonté de leur âme. Cette part de responsabilité des Indiens est confirmé grâce aux verbes pronominaux. - L’anaphore avec la locution “quant à” doublée d’une énumération des qualités dirige le regard du lecteur vers d’autres qualités dont les Amérindiens font preuve. Toutes ces vertus dénotent la force morale, physique, mais également l’attitude résiliente des populations d’Amérique du Sud face à une gradation ascendante de l’agonie: “les douleurs et la faim et la mort”. Autrement dit, ils peuvent souffrir des intempéries avec patience. Ce qui en fait des individus très proches de la nature. Cela nous rappelle d’ailleurs probablement les VIRTUS ROMANA. Montaigne utilise plusieurs procédés pour donner la meilleure image possible des autochtones+Montaigne évoque ces qualités non pas en une seule fois, mais les répartie tout au long du texte pour montrer une certaine exhaustivité de leur bonté, et marquer encore plus le lecteur. Montaigne idéalise complètement les indiens La description de leurs armes artisanales, les montrent comme inoffensifs, et leur attitude est décrite comme amicale et pacifique. ● 2ème mouvement: la mise en scène de l’arrivée des conquistadors espagnols d’un point de vue Indiens: Car, que ceux qui les ont subjugués[5] suppriment les ruses et les tours d’adresse dont ils se sont servis pour les tromper, et l’effroi bien justifié qu’apportait à ces peuples-là le fait de voir arriver aussi inopinément des gens barbus, différents d’eux par le langage, la religion, par l’aspect extérieur et le comportement, venant d’un endroit du monde où ils n’avaient jamais imaginé qu’il y eût des habitants, quels qu’ils fussent, [gens] montés sur de grands monstres inconnus, contre eux qui non seulement n’avaient jamais vu de cheval mais même bête quelconque dressée à porter et à avoir sur son dos un homme ou une autre charge, munis d’une peau luisante et dure[6] et d’une arme [offensive] tranchante et resplendissante, contre eux qui, contre la lueur qui les émerveillait d’un miroir ou d’un couteau, échangeaient facilement une grande richesse en or et en perles, et qui n’avaient ni science ni matière grâce auxquelles ils pussent, même à loisir, percer notre acier ; - l’extrait ne comporte que 5 phrases. La dernière, de « Car, pour ceux qui… » l.16 à la fin du texte est extrêmement longue, et la ponctuation qui la découpe est le point virgule. Cette phrase longue et complexe provoque un effet de trop plein, nous embrouille, et nous oblige à lire une longue partie sans faire de pause (obligation de la relire pour comprendre.) Le sentiment d’incompréhension et l’accélération de rythme qu’elle provoque nous renvoie au sentiment des indiens qui ont vu surgir les conquérants. - Grâce à un point de vue interne, Montaigne, muni du regard des Indiens, évoque leurs réactions suite à l’invasion violente des Conquistadors essentiellement Espagnols et Portuguais au Sud, et Français et Anglais au Nord du Nouveau Continent. - Périphrase pour désigner les européens : « ceux qui les ont subjugués » (subjugué signifie mettre sous le joug, réduire en esclavage) péjoratif, dénonce les actes des européens. De même avec « ruses et les tours d’adresse » l.7. En révélant le stratagème, les Européens sont démasqués, et cela est tellement véridique, que le silence assourdissant dans le côté des accusés se fait ressentir. Ils exploitent la naîveté de personnes très humbles, très fidèles et incorruptibles. -proposition subordonnée relative “dont ils se sont servis pour les tromper”. Montaigne rappelle et pointe du doigt le caractère opportun et l’absence d’honnêteté dans les actes des conquistadors Européens. - “l’effroi bien justifié”: Montaigne a l’air d’être extrêmement connaisseur des sentiments qui se mélangent dans le coeur des Indiens. Cette certitude est appuyé par l’hyperble “bien justifié”. 1. Critique du comportement européen La description des européens que fait Montaigne dans ce texte est réalisée de sorte à ce que l’on puisse se placer selon le point de vue des indiens. - “inopinément des gens barbus, divers en langage, religion, en forme et en contenance »: adverbe qui démontre l’imprévisibilité de l’invasion des conquérants, suivi de nombreuses périphrases décrivant hommes et objets plutôt que de les nommer (= constatation des indiens qui n’ont pu que se fier à ce qu’ils voyaient, car ils ne connaissaient pas et ne savaient pas nommer) : « pour désigner les conquérants européens. - « des grands monstres inconnus » l'expression désigne les chevaux - « une peau luisante et dure » désigne armure. Tout comme l’adjectif qualificatif “luisante”, “resplendissante” traduit l’émerveillement des Indiens. Et une fois de plus, qu’est ce qui fera d’une perle une richesse plus précieuse qu’un caillou. Une fois n’est pas coutume, Montaigne va nourrir l’éloge grâce à son blâme des conqusitadors: il loue l’innoncence des amérindiens face à l’avidité et la rapacité des Européens. Cette crédulite est appuyé par la négation “ni science ni matière”. La conjonction de coordination ni accentue donc l’ignorance. - leur innocence est mal récompensée, car les européens tirent profit de leur ignorance : « pour le miracle de la lueur d’un miroir ou d’un couteau, allaient échangeant une grande richesse en or et en perle » l.25 ajoutez à cela les foudres et les tonnerres de nos pièces [d’artillerie] et de nos arquebuses, capables de troubler César lui-même, si on l’avait surpris avec la même inexpérience de ces armes, et [qui étaient employées] à ce moment contre des peuples nus, sauf aux endroits où s’était faite l’invention de quelque tissu de coton, sans autres armes, tout au plus, que des arcs, des pierres, des bâtons et des boucliers de bois ; des peuples surpris, sous une apparence d’amitié et de bonne foi, par la curiosité de voir des choses étrangères et inconnues : mettez en compte, dis-je, chez les conquérants cette inégalité, vous leur ôtez toute la cause de tant de victoires. - champ lexical de la violenc : “foudre”, “tonnerres”, “pièces [d’artilleries] et arquebuses » l.27 ; « armes » montre brutalité et des européens et la vision effrayante qu’ils donnent+« arcs, pierre, bâtons et bouclier de bois » qui suffit à décrire l’équipement rudimentaire, artisanale et minimaliste des indiens. Nous retrouvons donc une dichotmie déconcertante et un rapport de force très déséquilibré, entre des armes de subsistance pour chasser, et un arsenal de guerre très sophistiqué. Cela confirme une fois de plus le lien spécial qu’entretient les Indiens avec la mère-Nature. En opposant le fer au fer, Montaigne affiche les
Docsity logo



Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved