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Analyse linéaire d'un extrait du 19e chapitre de Candide, Essays (high school) of French

L'analyse est répartie en 3 mouvements avec une introduction et une problématique ainsi qu'une conclusion.

Typology: Essays (high school)

2022/2023

Uploaded on 02/16/2023

odkeme36
odkeme36 🇲🇦

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Download Analyse linéaire d'un extrait du 19e chapitre de Candide and more Essays (high school) French in PDF only on Docsity! Analyse linéaire (chap.19-Candide) Introduction: Imprimé à Genève, Candide ou l’Optimisme paraît en février 1759. L’œuvre porte comme seule indication : “Traduit de l’allemand de M. le docteur Ralph”. Voltaire publie donc ce conte philosophique anonymement par peur de se faire censurer, il est réparti en 30 chapitres qui font le récit des aventures d’un jeune homme (Candide) qui se voit confronté à tous les malheurs du monde et fait ainsi l’expérience de la fausseté des propos de son précepteur qui prétend que “tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes”. Dans ce texte, extrait du 19e chapitre de l’oeuvre, Voltaire se sert du personnage du nègre de surinam pour dénoncer la cruauté des négociants et de l’esclavage. De ce fait, une problématique se pose. Comment Voltaire en se servant de ces personnages, parvient-il à constituer une critique virulente de l’esclavage? Pour répondre à cette problématique nous verrons dans premier temps le mouvement sur la rencontre avec l’esclave (qui s’étend de la ligne 1 à 5), avant d’entamer le dialogue entre Candide et le nègre de surinam (ligne 6 à 21) pour enfin passer au dernier mouvement portant sur la morale que fait Candide sur l’optimisme (ligne 22 à 26) Mvt 1 (1 à 5): Au départ, Voltaire présente la rencontre entre Candide et le nègre de Surinam pour nous faire comprendre l'importance du témoignage de ce dernier. La scène est très marquante Candide et Cacambo sont actifs, en mouvement ils “s’approchent”, tandis que l'esclave est immobile “étendu par terre” (l.1). Son immobilité et sa position à terre symbolisent la perte de liberté et la déchéance sociale des esclaves.Candide exprime son étonnement avec une exclamation, une question et une apostrophe : “Eh, mon Dieu !”, une interrogation “Que fais-tu là mon ami”(l.4)Le texte décrit la situation effrayante des esclaves noirs de manière simple et évidente. On voit immédiatement que l'esclave ne possède plus qu'une demi-tenue, qui n'est en réalité qu'un caleçon bleu.” caleçon de toile bleue “( l.2). Cela montre qu’on a enlevé à l’esclave même les vetements de base. La syntaxe met sur le même plan ce qui manque à l'esclave, incluant son habit, sa liberté et même des parties de son corps. “n’ayant plus,la jambe gauche, la main droite” (l.3).Le texte oblige donc le lecteur à prendre conscience de la gravité de la situation et à s'indigner. Mvt 2 (6 à 21): Le dialogue constitue la plus grande partie de l’extrait, c’est la réponse de l’esclave à la question de Candide (sous forme de discours),où ce dernier va expliquer son état actuel au discours direct (c'est-à-dire en parlant en son nom). De plus, malgré sa situation déplorable, le nègre de surinam s’explique sans aucun ressenti, sans se plaindre, il n’ya aucune trace de registre pathétique dans ce passage. En effet, l’emploi du mot “l’usage” (l.9) relève de l’euphémisme, il passe sous silence et atténue l’horreur de la mutilation en indiquant qu’elle est fréquemment pratiquée. Les règles du “Code noir” sont présentées brièvement: les causes “la meule nous attrape le doigt”, “nous voulons nous enfuir” (l.11-12) et les conséquences “on nous coupe la main”, “on nous coupe la jambe” sont juxtaposées dans les mêmes lignes. Analyse linéaire (chap.19-Candide) L’esclave insiste sur la cruauté de ces conséquences qui paraissent incontestables, immédiates, et incontournables par une anaphore: la répétition du groupe de mots “On coupe”.Puis, “Je me suis trouvé dans les deux cas” (l.12) cette phrase révèle justement que toute liberté et toute volonté sont refusées à l’esclave. À la même ligne: “C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe” on constate l’usage du double sens du mot “prix” dans ce context; faisant référence à la fois au prix du sucre et au prix du sacrifice humain, l’esclavage.Voltaire montre l'horreur de l'esclavagisme : on mutile pour faire baisser le prix du sucre. Cela établit un décalage entre le plaisir de la consommation du sucre en Europe et les souffrances des esclaves qui le cultivent et le récoltent, bien sûr faisant référence au commerce triangulaire. De plus, sa dérision de l’esclavage passe encore par le nom Vanderdendur : le vendeur à la dent dure, ces assonances en sons “V” et “D”, traduisent la dureté et renforcent le caractère cruel du négociant. Ensuite, l’esclave avec l’aide d’une hyperbole à la ligne 17 compare sa situation à celle des animaux (“les chiens, les singes et les perroquets”) qui sont selon lui “mille fois moins malheureux que nous”, ce qui appuie davantage et accentue la misère dans laquelle il vit. Vers la fin du mouvement, l’auteur rappelle que les noirs n’est pas respecté en tant qu’homme : « Or vous avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible» (l.20 - 21). Puis l’auteur passe enfin par le paradoxe du dialogue entre les parents qui disent « ils te feront vivre heureux », et la réelle condition d’esclave : on leur coupe la main et la jambe. La torture qui paraît déjà comme une norme établie est minoré et allégée ce qui renforce l’horreur de ça réalité. Mvt 3 (22 à 26): Dans ce dernier mouvement, Candide ne peut trouver des éléments positifs, après le témoignage qu’il vient d’entendre de la part de l’esclave. Pour la première fois, Candide remet en cause les préceptes de son maître, il l’apostrophe “Ô Pangloss”. On remarque un changement dans les temps des verbes; l’emploie de l’imparfait “tu n’avais” (l.22) et du futur “il faudra”(l.23), c'est une étape décisive dans l'évolution du héros : un retour à la réalité du mal qui éveil notre protagoniste contre l’optimisme aveugle. Il qualifie justement l’esclavage d’«abomination», decidant de renoncer à la philosophie de Leibniz, il le fait savoir à Pangloss «je renonce à ton optimisme»(l.23). Vers la fin de ce passage, Candide nous fait part de sa définition de l’optimisme «c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal»(l.25); Voltaire se sert de celle-ci pour la tourner en dérision et pour en faire une sorte de leçon ou de morale. D’abord par la question naïve de Cacambo «qu’est-ce qu’optimisme? » (l.24), ensuite par l’utilisation de l’antithèse entre le «bien» et le «mal» à la ligne 25. Nous pouvons également remarquer que Candide éprouve de la compassion vis-à-vis du sort de l’esclave qui le fait pleurer “et il versait des larmes” ”et en pleurant” (l.26). Sur la même ligne, l’emploi du pronom possessif “son” (l.26) montre bien qu’il partage son ressenti. Ce dernier passage et ce dernier échange entre les personnages, montre à Candide qu’il lui faut parvenir à une autre conclusion qui le conduit à admettre désormais que tout n’aille pas pour le mieux dans le meilleur des mondes contrairement à ce prétend Pangloss.
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