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Analyse lineaire Guillaume Apollinaire, Assignments of French Literature

Analyse lineaire 1909 Guillaume Apollinaire (Analyse par vers)

Typology: Assignments

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Uploaded on 06/13/2021

Lina__
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Download Analyse lineaire Guillaume Apollinaire and more Assignments French Literature in PDF only on Docsity! Objet d’étude 3 : Poésie du XIX au XXIe siècle Parcours : Modernité poétique Lecture intégrale : Alcools, Guillaume Apollinaire, 1913 Lecture linéaire 9 : 1909 INTRODUCTION : Guillaume Apollinaire = poète surréaliste faisant de son inconscient le prémisse de son œuvre. Dans son recueil de poèmes, Alcools, paru en 1913, il compose à la manière cubiste, une autobiographie en mêlant inspirations mythiques, médiévales et contemporaines. Cette autobiographie retrace ses rencontres et ses expériences. Dans ce poème, Apollinaire évoque un coup de foudre en décrivant une femme anonyme en employant des connotations médiévales et surréalistes. Cette description prend une tournure sociale. C’est un poème qui revêt une valeur étrange, non seulement par le titre du poème étant 1909 mais aussi par la métrique variée du poème. En effet, se trouve une alternance de distiques, de quatrains et de sizains, d’alexandrins, d’octosyllabes, de décasyllabes. Ce poème est aussi caractérisé par sa déponctuation et sa discontinuité.  LECTURE EXPRESSIVE Probelmatique : Dans cet extrait, nous pouvons nous demander comment la description rocambolesque de la belle inconnue permet à Apollinaire de faire l’éloge de la femme populaire du XXème siècle? Plan : Le poème s’organise autour de deux mouvements. Le premier mouvement du vers 1 au vers 20 évoque la description extravagante de la belle inconnue et le deuxième mouvement fait l’éloge du monde ouvrier, du vers 20 au vers 28. MOUVEMENT 1 Guillaume Apollinaire = son poème par la description stupéfiante de la belle inconnue. Dans la première strophe, on assiste à la description d’un femme, une « dame » (V.1). On remarque dans un premier temps que le poète ici ne s’intéresse qu’aux vêtements de cette dame, en effet on peut relever un champ lexical de tissus et d’habits: « robe » (V.1), « ottoman » (V.2), « tunique » (V.3). Il nous est mis en avant également l’opulence et l’élégance caractérisant la manière dont est vêtue cette dame, avec un champ lexical faisant référence à la richesse: « violine » (V.1), « brodée » (V.3), ou encore « or » (V.3). Dans cette première strophe, cette femme qui nous est totalement inconnue est décrite de manière assez superficielle avec une vue de l’extérieur, en s’intéressant davantage à son apparence, et ici notamment à son apparence vestimentaire. Le poète a tout de même l’air époustouflé face à la femme qu’il nous décrit, la présence d’une assonances en « o », avec les termes « robe » (V.1), « ottoman » (V.2), « violine » (V.2), « brodée » (V.3), « or » (V.3), « composée » (V.4), « panneaux » (V.4) ou encore « épaule » (V.5), viennent confirmer l’idée que l’auteur est ébahi et admiratif face à la manière dont est vêtue cette femme, et face à son élégance. Cette première strophe nous pousse finalement à nous poser des questions étant donné que le manque d’informations concernant cette dame installe un climat assez énigmatique au début du poème. Dès la deuxième strophe, la description s’intensifie et ne touche plus seulement son apparence vestimentaire. En effet, au vers 6, on observe la présence d’une personnification puisque les yeux sont amenés à danser, ainsi qu’une comparaison puisque ses yeux dansent « comme des anges » (V.6) , on entre ici dans un réel univers lyrique, le poète a l’air fasciné par la beauté de cette dame, on a l’impression d’entrer dans le monde fantastique d’Apollinaire, et on imagine cette dame, avec des yeux scintillants, pleins de joie. Cette vision admirative d’une belle femme vient finalement se renforcer au vers 7 avec la présence de la répétition: « Elle riait elle riait », qui donne un rythme à quatre temps, un rythme cadencé qui fait référence au plaisir pris par cette femme et qui vient donner vie à cette dérnière. La répétition du vers : “ Elle avait un visage aux couleurs de France”, au vers 8 et 10, encadre l'alexandrin qui est un parallélisme de construction au rythme ternaire au vers 9 : “Les yeux bleus, les dents blanches et les lèvres très rouges”, ce qui met en valeur la beauté divine de la femme décrite. Cet effet d’encadrement peut donner l’impression au lecteur d'être face à un cadre qui entoure le portrait peint du visage de cette femme. À travers la description faite sous forme d'alexandrin, selon les couleurs du drapeau français au vers 9, nous comprenons qu’il s’agit de la représentation de la française ou même de la république idéale (figure de marianne). Le portrait se poursuit, du vers 12 à 13 , dans lesquels Apollinaire, décrit des parties de la femme qui sont souvent érotisés que ce soit dans la peinture, dans les portraits littéraires, dans la sculpture , mais qui dans ces vers ne le sont pas , en effet , au vers 11 : “ Elle était décolleté en rond”, ce qui référence à la poitrine de cette femme, au vers 12: “ Et coiffée à la Récamier”, qui fait référence à la maitresse de ChateauBriand : madame de Récamier, C'est le type de femme, lettrée et très belle, qui fit rêvé Apollinaire et enfin au vers 13 “ “Avec de beaux bras nus”. En opposition, on a le vers unique qui annonce un thème, celui de Cendrillon et de ses rêves : “N’entendra-t-on jamais sonner minuit ?” (V.14) Ce vers annonce la rupture du rêve de Cendrillon. Apollinaire se rend compte que jamais une femme comme Mme de Récamier ne voudra de lui. TRANSITION : Guillaume Apollinaire finit par nuancer cet aspect angélique de cette figure féminine en décrivant une femme appartenant à une classe sociale inférieure de la belle inconnue. MOUVEMENT 2 La subordonnée consécutive formée de «si» et de «que» (V.21-22) évoquant l’effet que produit la beauté de la figure féminine sur Apollinaire montre que le poète se trouve intimidé face à cette beauté et qu’il ne peut donc pas l’aimer. Apollinaire suscite ensuite un décalage lorsqu’il compare, de manière virulente, la dame dont il a fait la description élogieuse avec une femme provenant de la classe ouvrière. Cette comparaison se fait tout d’abord avec l’emploi de “femme” au lieu de “dame”. Selon lui, une “dame” est une femme de renommée alors qu’une femme ne possede aucun pouvoir dans la société. D’autre part, il réalise cette comparaison en employant l’adjectif qualificatif péjoratif “atroces” pour réaliser ce décalage entre une dame d’une haute classe sociale et une autre d’une classe inférieure à celle-ci. Le poète se livre à cette brève description virulente pour accentuer le fait que la haute bourgeoisie porte un regard condescendant à la classe ouvrière alors qu’en réalité elle est la source de leur richesse. Tout de même, il accentue cette description péjorative de la classe ouvrière par l’utilisation du pronom personnel “je” ainsi que par l’emploi du verbe “aimer” à l'imparfait, qui revêt un caractère invraisemblable puisqu’il préfère une femme provenant d’une classe sociale inferieure alors qu’ il décrivait élogieusement une femme noble. Cet aveu est donc ambivalent. En effet, il fait l’éloge de la belle inconnue pour ensuite faire l’éloge de la femme aux antipodes de cette dernière en soulignant qu’il ne peut pas aimer la belle inconnue. Le poète montre donc qu’il ‘admire’ les femmes populaires, qu’il est dans la
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