Download analyse lineaire poeme and more Study notes French in PDF only on Docsity! LL14 - Ma bohème Ma Bohème Arthur Rimbaud Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur ! Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870) LL14 - Ma bohème Intro: Voir feuille “Ma Bohème” fait partie du deuxième cahier du recueil “Demeny” qui comprend 22 poèmes, confié par Arthur Rimbaud à son ami poète lors de son séjour à Douai. Alors que le premier cahier regroupe des pièces que le jeune auteur a recopiées ou remaniées à Douai, au cours des premières fugues, le second cahier est composé de textes écrits “en route”, lors de sa deuxième fugue en octobre 1870, sur le chemin vers la Belgique. Il n’est donc pas anodin que le poème respire l’idée de liberté et de jubilation, dans la lignée de “Sensation” qui brosse une image du poète, enfant prodige et voyou, rebelle à toutes les contraintes, amoureux d’un vagabondage associé à l’écriture poétique, qu’aucune réalité matérielle ne vient entraver. LECTURE MOUVEMENTS - premier quatrain : - deuxième quatrain jusqu’à “Grande ourse” : - deux tercets : PISTES DE LECTURE : dans quelle mesure ce poème offre-t-il un renversement de la réalité triviale en beauté idéale par la création poétique ? - en quoi est-ce un hymne original à la poésie et à la liberté, l’errance ? LL14 - Ma bohème Le poète se compare ainsi au Petit-Poucet, figure de l’enfant errant dans la nature. Le poète se sent en totale liberté dans la grandeur de la nature qui stimule son inspiration poétique. 3eme mouvement : – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes ⇒ De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu // des ombres fantastiques, Comme des lyres, je // tirais les élastiques ⇒ De mes souliers blessés, // un pied près de mon coeur ! - mot →usage de l'imparfait, action révolue - mot →pronom perso. je + det. possessif mon/mes - mot →complément de phrase - mot → lexique de la douceur, de l'aimable - rejet⇒ - mot → lexique des sens - mot → rimes ultra riches (>3 sonorités) - mot → stellaire - mot → temps révolu, décrit un souvenir - mot → accès à la pensée du poète, à son fort intérieur / il détient lui-même sa liberté “un doux frou-frou” : il se sent bien dans la nature mère protectrice, reposant - mot → figure du voyageur, renvoi a R. - insiste sur la pensée du poète, sur ses ⇒ sensations - mot →revient sur le point de vue central du poète, poème exprime à travers ses sens et ses sensations - synesthésie - mot →richesse de la pensée du poème - mot →aspect infini de la pensée reliée à LL14 - Ma bohème - mot → 2 comparaisons // →césure (6-6) celle de l'espace, liberté totale - mot →motif de l’ivresse // → participe au rythme binaire du poème Conclusion: