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BAC Aide Français texte analyse linéaire + aide grammaire, Exercises of French

Analyse linéaire lecture + grammaire 1ère

Typology: Exercises

2021/2022

Uploaded on 04/19/2022

Djayenty
Djayenty 🇷🇪

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Download BAC Aide Français texte analyse linéaire + aide grammaire and more Exercises French in PDF only on Docsity! Problématique : En quoi cette scène de repas révéle-t-elle la crise familiale à l’œuvre dans JLFM et comment le conflit impacte-t-il la parole théâtrale ?  L 1-6: à l’heure du café : une tranquillité apparente -« c’est l’après-midi » l1 : présentatif + présent de vérité générale-> constat factuel et indication temporelle révélant que le repas dominical a duré longtemps. La précision apportée par l’adv « toujours » rappelle qu’il s’agit d’un rituel familial : tous les dimanches se ressemblent (se ressemblaient du temps du père ? ). // didascalie initiale ? temporalité plus floue ? idée que c’est un dimanche/ tous les dimanches en même temps ? - emploi du pronom indéfini « on » qui souligne la généralisation de son propos : il s’agit de cette famille/ de toutes les familles-> c’est une parole assez vide de sens que celle de la mère (elle parle de la pluie et du beau temps pour ne pas parler d’autre chose, des vraies choses). Parallélisme, structure binaire (rythme 5/5) qui souligne l’inaction : Négation « on n’a rien à faire »+ étendre les jambes= les mettre au repos ->tout semble à l’arrêt : la parole et l’action + atmosphère paisible avec une position physique soulignant la détente ; c’est le calme avant la tempête, un temps qui s’étire sans fin –« dure longtemps » - avant que tout s’accélère -Catherine //la Mère : elle maîtrise les codes du déjeuner du dimanche +parole + bonne belle fille qui aide : « voulez- vous du café ? »-> On pourrait croire avec le PP « vous » à une implication dans l’adresse de tous les membres de la famille (alors qu’ensuite la parole va se morceler, les attaques seront frontales et individualisées) mais l’on comprend par la réplique suivante de Suzanne que C. ne s’adresse qu’à Louis. Il est bien toujours le centre de toute l’attention+ le déclencheur (ici malgré lui) du conflit. -phrase interrogative de S. « tu vas le vouvoyer toute ta vie (…) ? » l.5 dénote une exaspération et donc une agressivité envers Catherine-> c’est le point de départ de la crise qui éclate. Comme dans toute la scène : double énonciation dans le dialogue théâtral (grâce aux nombreux polyptotes : « tu vas/ ils vont ») au sein de la famille : les personnages, quand ils ont un reproche à faire, s’adresse à la personne concernée puis à toute la famille (ou l’inverse) -> impression d’un tribunal familial. Les persos cherchent sans cesse l’approbation des autres. - indicateurs temporels : «toute la vie »+ adv « toujours » l6 révèlent sans doute la cause profonde de l’agressivité de S. Le vouvoiement est le symbole d’une méconnaissance (rappelons de C. et L. ne s’étaient jamais rencontrés), un rappel de l’absence de L. S. aurait voulu que ce retour de Louis change les choses, fasse revivre l’unité familiale mais par son vouvoiement, C., lucide, semble indiquer que ce retour sera fugace, qu’elle ne connaîtra jamais son beau-frère. C’est peut-être alors la peine qui dicterait la colère de Suzanne.  L7-29 : la révolte de Suzanne. Dispute Antoine/Suzanne -Antoine joue pour une fois le rôle de pacificateur en tentant de désamorcer la crise, mais le ton exclamatif et l’apostrophe « Suzanne » indiquent qu’il coupe la parole à sa sœur, ce qui déclenche une crise fraternelle. -La réplique de S. pour lui répondre marque toute sa colère : conj coord. d’opposition « mais »+ interjection exprimant la colère « merde » + pronom personnel tonique « toi » entre virgules comme pour focaliser toute sa rage sur son frère et en faire l’unique cause + locution adverbiale « à la fin » -> exaspération ancienne (comme si la petite sœur avait supporté depuis longtemps les remontrances de son frère mais qu’elle était arrivée au point ultime de sa patience, donc au point de rupture (elle ira d’ailleurs jusqu’au doigt d’honneur l.28)+ tonalité exclamative « ! » l.8. -l9-10 : polyptote ; rythme ternaire :S. répète 3 x que sa parole n’est pas adressée à A./ emploi de 3 négations totales portant sur des vb de parole-> volonté d’exclure A. du « tableau ». peut-être aussi qu’en niant l’autre, le gd frère protecteur, elle veut s’affirmer elle. -on retrouve la double énonciation adresse au perso/ adresse à la famille ( « il » l.11/ « tu » l.13), presque comme si S cherchait des témoins et des soutiens. Elle lui reproche de trop la couver, de ne pas lui laisser la place d’être et de dire : tu ne vas pas t’occuper de moi tout le temps » l.13-> la locution tout le temps souligne le fait que malgré le temps qui passe, S. qui grandit, elle a toujours gardé la place de la petite sœur, elle n’est pas considérée comme l’adulte qu’elle est. -Les allitérations des dentales « t » e t « d » dans « tout le temps, // tu ne vas pas t’occuper de moi tout le temps » imitent un effet de claquement de dents qui souligne encore la colère de Suzanne. -Les deux dernières phrases de sa réplique sont paradoxales : S. commence par s’affirmer comme l’indique la négation totale « je ne te demande rien » ; mais la phrase suivante est une question directement posée à Antoine : « qu’est-ce Scène 9 : un repas familial qui tourne mal que j’ai dit ? »-> certes elle veut identifier les reproches qu’il a à lui faire mais malgré tout, c’est comme si elle lui demandait un avis. -question d’A. l16 : ton de la surprise ou de la colère ? Reprise par une phrase affirmative, comme pour lui-même mais anacoluthe (rupture dans la construction syntaxique de la phrase) : on attendrait la l. 18 avant (jamais je ne t’ai entendue…)->trouble du perso ? L’adv de temps « jamais » signale la dimension exceptionnelle de la colère de S. On peut comprendre la phrase comme « jamais je ne t’ai entendue me parler comme ça » mais aussi la prendre pour elle- même « jamais je ne t’ai entendue »-> comme si A. entendait sa sœur et ce qu’elle a à dire, à lui reprocher pour la première fois. -idem construction syntaxique lacunaire de la l.19 : « elle veut avoir l’air »-> mais de quoi ?. Antoine semble dire que Suzanne joue un rôle. La porp sub circonstancielle de cause en anaphore l.20 donne la raison : la présence de Louis. -Polyptote l.19-21 / rythme ternaire/ chiasme (Figure de rhétorique consistant à inverser deux groupes de mots ABBA(ex. « Blanc bonnet et bonnet blanc ») : insistance 3x cause/effet-> Louis (« parce que tu es là) est la source de tous les changements et donc les crises qui se font et se créent au sein de la famille. => discours d’A. infantilisant. Il l’enferme dans une image/ représentation (la petite fille sage qui se rebelle ?) et ainsi la ridiculise. - Réplique de Suzanne : ponctuation forte (3 exclamations + 5 interrogation)-> colère qui culmine/ S réagit (plus qu’elle ne répond d’ailleurs) très fortement aux propos de son frère. Anaphore dans un rythme ternaire « qu’est-ce … ? »-> elle remet en cause l’analyse et la parole d’A. Elle réaffirme dans une phrase négative que Louis n’y est pour rien mais en reprenant la même pop sub circonstancielle de cause « ce n’est pas parce que Louis est là », sans ajouter d’arguments ou d’explication-> S. est sur la défensive mais on perçoit qu’A. a sans doute touché juste. L26 : répétition 3x de merde soulignée par l’adv « encore »-> marque de colère mais manière aussi de clore une discussion (on recourt aux jurons quand on n’a plus rien d’autre à dire). D’ailleurs le rythme ternaire « Compris ? Entendu ? Saisi ? » l.27 va dans ce sens-> que doit comprendre A. exactement ? la colère ou le fait que Louis n’y soit pour rien. -Acmée (point extrême de la tension) de la dispute à la ligne 28, S. joint le geste à la parole avec le « bras d’honneur » (d’abord annoncé puis effectué). Il s’agit ici d’une didascalie interne, le geste fait par le perso est inscrit dans la parole même du perso.  Toute cette réplique est empreinte d’une certaine puérilité rappelant des chamailleries de frère et sœur. Il n’y a pas de dialogue, d’arguments mais un personnage qui coupe court à tout échange. Si la confrontation a commencé entre Antoine et Suzanne, elle va s’étendre à tous les membres de la famille jusqu’à une dislocation complète de la parole, de la discussion. On se retrouve presque dans une scène absurde, comique dans laquelle les persos quittent la table les uns après les autres jusqu’à laisser C. seule.  l.30-fin : une dislocation du repas de famille -Réplique de la mère : didascalie indirecte-> S. est sortie de scène (presque ici le motif du claquement de porte pour montrer sa colère) comme l’indique l’appel de sa mère : « Suzanne ! ». 2 injonctions de la mère adressées à Antoine, entre l’ordre et le conseil + une phrase interrogative l.32. -> la mère tente d’apaiser le conflit, d’éviter le pire. En même temps, elle rend implicitement Antoine responsable de la situation. Le mot « histoire » l.32 nous met du côté d’enfantillages, de chamailleries (du point de vue de la mère ? ) mais on comprend que cela va au-delà. -Antoine ne répond pas à l’injonction et clôt la discussion avec une phase au futur laconique : « elle reviendra ». S’ensuit alors une stichomythie (répliques phrase par phrase, ou vers par vers, décousues, agressives, et typiques de ce genre de scène de conflit) dans laquelle tous les personnages se retrouvent en conflit. On retrouve les codes de la comédie. -L’intervention de Louis, en décalage avec la scène qui précède puisqu’il répond à Catehrine sur le café-> volonté de ne pas mettre le pied dans l’engrenage du conflit ? de montrer que lui n’a rien à voir avec la crise d’A. et S (alors qu’il est aux cœur de la dispute) ? ou perso complètement à côté de la plaque ? Sa réponse décalée ridiculisée par A. qui la répète par mimétisme enfantin->.les guillemets soulignent qu’il « singe » son frère pour le provoquer.
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