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commentaire compose d un scene de theatre classique au 19em siècle, Cheat Sheet of Commercial Law

Commentaire de la première scène de l’acte I de Hernani de Victor Hugo. Sans conteste, Victor Hugo est l’une des figures de proue du drame romantique. Avec Hernani qu’il a présenté en 1830 à la Comédie française, il s’est imposé comme le chef de file de la nouvelle dramaturgie en France. En effet, la controverse, qui a suivi la représentation de cette pièce et qui est connue sous le nom de la bataille d’Hernani, montre à bien des égards dans quelle mesure le drame romantique constitue une révolution du théâtre en France. La première scène du premier acte et qui fait l’objet de notre analyse est une parfaite illustration du renouveau initié par Victor Hugo dans le théâtre. Cette scène ne respecte pas d’une manière générale les règles qu’impose la Tradition dans ce sens. Elle ne constitue pas à proprement parler une scène d’exposition. Elle est plutôt une amorce sous une forme farcesque de l’intrigue. Dans cette scène, ce qui retient l’attention, en effet, c’est une présence obsédante

Typology: Cheat Sheet

2020/2021

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zakariya-bendrao
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Download commentaire compose d un scene de theatre classique au 19em siècle and more Cheat Sheet Commercial Law in PDF only on Docsity! 1 SCÈNE II, ACTE I. DOÑA SOL. Oui, cette heure est à nous. HERNANI. Cette heure ! Et voilà tout. Pour nous, plus rien qu'une heure,60 [Il faut remarquer ici les phrases elliptiques (ellipse du verbe) qui correspondent au tempérament du pers qui se plaint.] Après, qu'importe ? Il faut qu'on oublie ou qu'on meure. [référence à la mort. La mort guette toujours le pers. Tragique.] Ange ! [ Hernani compare sa bien-aimée à un ange] Une heure avec vous ! Une heure, en vérité, [Il faut remarquer ici les phrases elliptiques (ellipse du verbe) qui correspondent au tempérament du pers qui se plaint. De même il faut observer la répétition du mot « heure »]] À qui voudrait la vie, et puis l'éternité ! [Hernani se lamente sur son sort : il souhaite rester éternellement auprès de sa bien- aimée, mais il ne peut que jouir de sa présence que pour un laps de temps court. Rappelons qu’il est recherché. Il faut remarquer ici l’antithèse : heure et éternité. A ce niveau, Hernani renoue avec la tradition romantique qui fait de la souffrance du héros un élément crucial.] DOÑA SOL. Hernani. HERNANI, amèrement. [cet adv. de manière nous renseigne sur l’état d’âme du pers. Celui-ci éprouve une grande amertume.] Que je suis heureux que le duc sorte ! [antiphrase qui montre l’ironie du pers. qui est très malheureux] Comme un larron qui tremble et qui force une porte,[Hernani se compare à un voleur : il est un hors-la-loi, il ne peut donc agir autrement ; mais cette situation le rend malheureux] Vite, j'entre, et vous vois, et dérobe au vieillard [rythme ternaire ; le complément du verbe « dérober » est rejeté au vers suivant] Une heure de vos chants et de votre regard, [reprise du mot «heure », il lui fait très mal. il faut noter le lyrisme du pers.] Et je suis bien heureux, et sans doute on m'envie [antiphrase qui montre l’ironie du pers. qui est très malheureux] De lui voler une heure ; et lui me prend ma vie ! [reprise de l’antithèse qui a amorcé les lamentations du pers. Donc nous avons une fin en queue de poisson (on la trouve au début et à la fin)] DOÑA SOL. Calmez-vous. [Dona sol a constaté l’emportement du pers. et elle lui demande de se calmer] Remettant le manteau à la duègne. Josefa, fais sécher son manteau. Josefa sort. Elle s'assied et fait signe à Hernani de venir près d'elle.70 Venez là. HERNANI, sans l'entendre. Donc le duc est absent du château ? DOÑA SOL, souriant. Comme vous êtes grand ! 2 HERNANI. Il est absent. DOÑA SOL. Chère âme, Ne pensons plus au duc. [Dona Sol demande à son bien-aimé d’oublier le duc et de jouir du moment présent (carpe diem)] HERNANI. Ah ! Pensons-y, madame ! [Encore une fois Hernani réagit au discours de dona Sol et la prend au mot pour la contrarier : cela prouve sa jalousie et il lui fait des reproches] Ce vieillard ! Il vous aime, il va vous épouser ! [L’anaphore est un procédé de mise en relief : Hernani même jaloux reste d’une grande noblesse d’âme, il n’insulte pas son rival, mais le traite par le seul point qui selon Hernani est négatif : la vieillesse] Quoi donc ! Vous prit-il pas l'autre jour un baiser ?75[enfin Hernani révèle à sa bien-aimée la véritable cause de son amertume : la jalousie du Duc qui est baisé sa nièce sur le front. Il faudrait remarquer que la métrique du vers est cassée, que le vers commence par une exclamation et se termine par une question rhétorique.] N'y plus penser ! [Cette phrase exclamative cache une interrogation : le pers veut dire comment ne plus y penser ? Encore une fois, nous avons une fin en queue de poisson ; cela montre que le pers est profondément blessé, alors il ressasse la même chose] DOÑA SOL, riant. C'est là ce qui vous désespère ![sol met le doigt sur le thème exprimé dans ce qui précède : le désespoir de Hernani causé par le baiser posé par Gomez sur le front de sa nièce] Un baiser d'oncle ! Au front ! Presque un baiser de père ![ trois exclamations : rythme ternaire] HERNANI. Non ; un baiser d'amant, de mari, de jaloux. ![ trois réponses après l’adverbe « non » qui est catégorique, tranchant: trois phrases nominales : rythme ternaire ; Hernani fait la radioscopie de ce qui le rend nerveux, à savoir la jalousie] Ah ! [interjection qui montre la douleur du pers] Vous serez à lui ! [exclamation qui explique la douleur ressentie et exprimée par l’interjection « Ah »]Madame.[le reproche justifie l’emploi de « madame qui montre la distance et non la douceur] Y pensez-vous ?[emphase : procédé de mise en relief : reprise de la phrase qui précède par le pronom « y » ; la question est rhétorique puisque le pers n’attend pas de réponse et continue à s’exprimer] Ô [ce vocatif sert à exprimer la douleur, la colère] l'insensé vieillard, qui, la tête inclinée, Pour achever sa route et finir sa journée,[le pers en colère s’en prend à son rival, mais n’évoque qu’un trait négatif pour l’accabler, à savoir la vieillesse qui est exprimée de quatre manières différentes] A besoin d'une femme, et va, spectre glacé,[il le compare à un spectre et glacé fait référence à la mort] Prendre une jeune fille ! [exclamation justifiée par la jalousie :le pers établit un contrepoint entre la vieillesse de Gomez et la jeunesse de Sol]Ô vieillard insensé ! [répétition du syntagme nominal qui ouvre le discours de Hernani et chiasme (l’insensé vieillard/le vieillard insensé) : mise en valeur de la douleur éprouvée par Hernani qui a peur de perdre sa bien-aimée] Pendant que d'une main il s'attache à la vôtre, Ne voit-il pas la mort qui l'épouse de l'autre ? [personnification de la mort] Il vient dans nos amours se jeter sans frayeur ! 5 Ayant tous quelque sang à venger qui les pousse ? Vous viendrez commander ma bande, comme on dit ? Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit ! [emphase : « moi, je » ; Hernani cherche à provoquer le pathétique chez sa bien-aimée, alors il met en relief sa situation de hors-la- loi ; il utilise le mot « bandit » qui a une charge péjorative pour mieux la persuader de le quitter] Quand tout me poursuivait dans toutes les Espagnes : Seule, dans ses forêts, dans ses hautes montagnes, [rythme ternaire: accumulation][l’adj. « seule » est utilisé en antéposition pour mettre en relief le rôle salvateur de La catalogne qu’il compare à une mère nourricière] Dans ses rocs où l'on n'est que de l'aigle aperçu, La vieille Catalogne en mère m'a reçu. Parmi ses montagnards, libres, pauvres et graves, [rythme ternaire] Je grandis, et demain, trois mille de ses braves, Si ma voix dans leurs monts fait résonner ce cor, Viendront... vous frissonnez, réfléchissez encor. [Hernani suspend momentanément son discours pour évoquer le feed-back non verbal de Sol. Il en profite pour l’exhorter à temporiser ; nous avons une « aposiopèse » qui est une figure de style qui consiste à interrompre brusquement une phrase ou un vers qui reste inachevé, traduisant une hésitation, une émotion, une menace. Elle produit un silence, matérialisé par des points de suspension. ] Me suivre dans les bois, dans les monts, sur les grèves, [rythme ternaire: accumulation] Chez des hommes pareils aux démons de vos rêves ;[Hernani évoque le vie dure qu’il mène auprès de ses braves compagnons qui, eux aussi, sont recherchés ; il faudrait signaler la comparaison : pareils aux démons de vos rêves] Soupçonner tout, les yeux, les voix, les pas, le bruit,[énumération : recours à la fig de style : L’accumulation ( c’est est un procédé qui consiste à aligner, à accumuler un grand nombre de termes pour multiplier les informations dans le but d’insister sur une idée, lui donner plus de force, la rendre plus saillante, plus frappante.)+asyndète : l’asyndète est une figure de style par laquelle on juxtapose des éléments tout en supprimant volontairement les mots de coordination entre ces éléments. On omet d’inscrire la coordination entre plusieurs propositions d’une même phrase ou entre plusieurs phrases. Elle se traduit souvent par l’emploi de la virgule] Dormir sur l'herbe, boire au torrent, et la nuit Entendre, en allaitant quelque enfant qui s'éveille, [rythme ternaire] Les balles des mousquets siffler à votre oreille. [Pour mieux la convaincre de le quitter, il recourt à une association troublante : allaiter pendants que les gardes du Roi tirent ; Hernani en évoquant l’allaitement cherche à toucher sol par la fibre maternelle] Être errante avec moi, proscrite, et, s'il le faut, [rythme ternaire] Me suivre où je suivrai mon père, — à l'échafaud. [emphase : « à l’échafaud » laissé en fin du vers et après un tiret qui veut dire que le pers a observé un moment de silence avant de le lancer d’une manière brutale] DOÑA SOL. Je vous suivrai. [par cette phrase concise et qui se répète, Sol se montre toujours sublime ; elle s’oppose au grotesque d’Hernani qui cherche à la terroriser pour qu’elle le quitte ; elle n’éprouve aucun regret à suivre son bien-aimé, elle n’hésite aucunement ; elle est déterminée] HERNANI. [le pers, après avoir essayé l’argument de la terreur, revient à l’argument par la tentation ; encore une fois, il se montre grotesque] 6 Le duc est riche, grand, prospère. [rythme ternaire+ L’accumulation] Le duc n'a pas de tache au vieux nom de son père. Le duc peut tout. Le duc vous offre avec sa main Trésors, titres, bonheur... [rythme ternaire] [il faut observer la répétition du titre « le duc », Hernani, tel le diable, essaie de la faire tenter, mais en vain ; cette répétition est ce qu’on appelle anaphore (C’est une figure de style qui donne une impression d’insistance, de symétrie et renforce un propos.)] DOÑA SOL. [la réplique de Sol qui clôt la scène est d’un grand lyrisme. Elle affiche la détermination du pers. Elle représente le sublime dont est féru Victor Hugo] Nous partirons demain. [phrase concise qui montre la détermination de Sol] Hernani, n'allez pas sur mon audace étrange [Sol est consciente que sa décision est pour les autres audacieuse et insolite ; elle demande à son bien-aimé de n’en point lui reproches à ce niveau ; pour elle l’amour justifie tous les actes hardis et étranges ; encore une fois, elle est sublime ; elle répond bien au profil de l’héroïne romantique qui sacrifie tout pour son amour] Me blâmer. Êtes-vous mon démon ou mon ange ? [reproche doux et implicite à Hernani qui s’est montré cruel avec elle, d’où la question : « Êtes-vous mon démon ou mon ange ? » ; il faudrait entendre « démon » ici dans le sens du diable] Je ne sais, mais je suis votre esclave. Écoutez, [ la réponse à la question est un rejet : mise en relief ; Sol ne cherche pas à expliquer sa décision : l’amour est fou et en même temps inexplicable ; il fait faire des choses qui échappent à la raison, à l’entendement ; l’amour enchaîne, c’est ce qui explique pourquoi elle dit « je suis votre esclave »] Allez où vous voudrez, j'irai. Restez, partez, [soumission totale de Sol à son bien-aimé au nom de l’amour] Je suis à vous. Pourquoi fais-je ainsi ? Je l'ignore. [vers d’un grand lyrisme ; Sol est sublime] J'ai besoin de vous voir, et de vous voir encore Et de vous voir toujours. Quand le bruit de vos pas S'efface, alors je crois que mon cœur ne bat pas ; Vous me manquez, je suis absente de moi-même ; Mais dès qu'enfin ce pas que j'attends et que j'aime Vient frapper mon oreille, alors il me souvient Que je vis, et je sens mon âme qui revient ! Récapitulons : Cette scène est un dialogue entre Hernani et Dona Sol. Nous pouvons la subdiviser en six parties : 1. Colère de Hernani qui refuse de jouir de la présence de sa bien-aimée pour un laps de temps affreusement court . [c’est la partie en vert] 2. La jalousie de Hernani enfin révélée et elle est causée par le baiser déposé par Gomez sur le front de sa nièce. Hernani s’en prend à son rival et tente de le dégrader en mettant l’accent sur sa vieillesse. [c’est la partie en bleu] 7 3. Hernani, en apprenant que c’est le Roi qui veut que le mariage entre Gomez et sa nièce se réalise, dans une longue tirade revient sur les raisons de la haine qu’il lui voue. Le lecteur apprend que le père du roi Carlos a mis à mort le père de Hernani et celui-ci a passé plusieurs années guettant le moment propice pour venger son père. cette partie prend une allure épique et met en relief l’héroïsme du pers. [c’est la partie en rouge] 4. Hernani cherche à persuader Sol d’épouser son oncle en faisant miroiter devant elle tous les avantages qu’elle gagnerait si elle accepte ce mariage. Hernani est franchement cruel et odieux. Il ose jouer le rôle du diable en cherchant à tenter sa bien-aimée. Beaucoup d’indices dans le texte montrent que ce n’est pas vraiment son vœu. Quoi qu’il en soit, il apparaît dans une posture fort grotesque. [c’est la partie en violet] 5. Hernani demande franchement à Sol de faire un choix : ou bien lui ou bien son rival. Ceci étant, il dresse devant elle un tableau noir de sa situation de paria si elle choisit de le suivre. Il termine son discours par un rappel de ce qu’elle gagnerait si elle choisit d’épouser son oncle le duc. [c’est la partie orange] 6. La dernière partie est consacrée à la décision de Sol. Cette dernière y exprime en même temps la force et la noblesse de ses sentiments à l’égard de son bien-aimé. Par sa détermination, elle se montre sublime. Sa dernière tirade est fortement lyrique. Dona Sol est une véritable héroïne romantique.[ c’est la partie non colorée] Remarque : Nous avons relevé un certain nombre de faits stylistiques (figures, rythmes, types de phrases, etc.) qui sont usités par l’auteur pour mettre en relief tel ou tel aspect. Ces procédés renforcent et surdéterminent les faits et les thèmes relevés. Un commentaire n’est pas un inventaire des figures de style. Les faits stylistiques renforcent les éléments de la problématique qu’il s’agit d’étayer.
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