commentaire composé Wajdi mouawad, Cheat Sheet of French

Download commentaire composé Wajdi mouawad and more Cheat Sheet French in PDF only on Docsity! L’adolescence est une période charnière pour tout un chacun, elle marque le passage de l’enfance empreinte d’innocence et de bienveillance à l’âge adulte qui apparait avec son lot de responsabilités. Cette période est ainsi marquée par de nombreuses découverte et une ouverture sur le monde afin de mieux amorcer la transition irrémédiable vers l’âge adulte. Il s’agit de fait d’un des thèmes abordés par de nombreux auteurs tel que Wajdi Mouawad dramaturge du XXe siècle. Il publie en 2007 sa pièce théâtrale Assoiffés, dont le texte proposé à l’étude est extrait. Dans ce texte nous retrouvons le monologue de Murdoch adolescent qui dès son réveil clame sa révolte contre une famille et un monde dans lesquels il ne se reconnait plus. Nous pouvons dès lors nous demander comment Murdoch exprime sa révolte ainsi que sa quête de liberté à travers ce monologue enflammé. Pour ce faire nous verrons tout d’abord une révolte d’adolescence, avant de s’intéresser à un monologue enflammé, pour finalement découvrir une critique du monde qui l’entoure. Le lecteur spectateur découvre tout d’abord la révolte d’adolescence du jeune Murdoch, qui s’exprime notamment à travers son refus de l’autorité maternelle. L’adolescent exprime son refus d’autorité comme en témoigne les négations qui entourent les verbes « se taire » et « s’habiller » conjugués au futur au lignes 18 et 22 « Non je ne me tairai pas », « Non je ne m’habillerai pas », l’emploi de l’adverbe de négation « non » en début de ses deux propositions accentue encore une fois ce refus catégorique de l’autorité parentale. Murdoch évoque par ailleurs les injonctions qui lui sont faites par sa mère à la ligne 22 « Arrête de regarder la télé ! », « Tais-toi ! », ce faisant il cherche à susciter la compassion de son lecteur en mettant l’accent sur le caractère autoritaire des injonctions maternelles à travers l’emploi des points d’exclamation, afin que ce dernier puisse comprendre ce refus d’autorité. Le mot « mère » n’est jamais évoqué tout au long de ce monologue, même si la présence d’une figure maternelle autoritaire est bel et bien présente mais sous une autre nomination, en effet la mère est évoquée comme une « animatrice culturelle » à la ligne 25, le titre de cette dernière n’aura de cesse d’évoluer, elle deviendra par la suite « une animatrice » à la ligne 27, puis « l’animatrice » à la ligne 29, accentuant ainsi l’exclusivité de se titre, avant de devenir « Annie Matrice » à la ligne, pour finalement être évoquée comme étant « La Matrice » faisant ainsi référence à l’organisation régulière, ordonnée et irréprochable des matrices. L’emploi du terme « esclavagise » à la ligne 31 dans la proposition « Votre Annie Matrice et elle vous esclavagise » met en avant la vision drastique qu’a Murdoch de l’autorité de sa mère, il extrapole ainsi la relation maitre/esclave, à la relation qu’il entretien avec sa propre mère qui serait ainsi une esclavagiste impitoyable auprès de son fils. Murdoch nous fait ainsi part de son refus exacerbé de l’autorité maternelle, mais en marge de ce refus se dessine une véritable quête de liberté. Tout en explicitant son refus de l’autorité maternelle, Murdoch évoque sa profonde quête de liberté. Dés la troisième ligne de ce monologue il exprime sa volonté de trouver un ailleurs meilleur avec plus de liberté à travers la proposition « Je me sens envahi par un besoin d’espace et de grand air ! », ici l’emploi des termes « espace » et « grand air » permettent au lecteur spectateur de visualiser un lieu ouvert sans barrières physiques ou morales témoignant ainsi de la quête de liberté de l’adolescent, ces deux termes peuvent aussi représenter l’allégorie de la liberté accentuant encore une fois le besoin fort et indéfinissable qui s’empare du jeune homme. La répétition de la proposition « Non je ne me tairai pas » qui est répétée deux fois aux lignes 15 et 18 sonne comme un appel à la révolte marqué par une certaine emphase, mettant ainsi en lumière la volonté qu’a Murdoch de s’élever contre l’obscurantisme du silence et d’exprimer ses pensés les plus profondes. L’énumération des verbes de paroles à la ligne 15 « c’est mon droit de parler, de m’exprimer, de dire des affaires » accentue la volonté d’expression de Murdoch, qui toujours dans une optique d’obtention de liberté clame sont droit à la parole. Cette idée est par ailleurs accentuée à travers la répétition la locution « mon droit » répétée trois fois aux lignes 15, 16 et 17, qui évoque l’évidence que représente cette liberté aux yeux de l’adolescent, étant donné qu’il s’agit « d’un droit », cette idée est résumée à travers une proposition à la ligne 16 « Je m’appelle Sylvain Murdoch et parler relève de mon droit ! ». Par la suite, ce dernier s’exprime d’une manière analytique à travers la proposition « L’adjectif possessif mon n’est pas là innocemment », il accentue ainsi auprès de son lecteur l’emploi de cet adjectif, comme pour lui témoigner que cette volonté n’émane que de lui et n’implique que lui. Ainsi Murdoch exprime sa révolte d’adolescence à travers un refus de l’autorité maternelle et une quête déterminée de liberté. Cette révolte d’adolescence qu’exprime Murdoch prend vie à travers le monologue enflammé de ce dernier. Murdoch représente par excellence l’adolescent révolté en quête de liberté, cette idée se concrétise par le monologue enflammé que nous propose ce dernier. En effet ce monologue témoigne de la colère qu’éprouve le jeune homme, comme en témoigne la ponctuation forte et marquée dans cet extrait qui est parsemé de points d’exclamation et d’interrogation, évoquant ainsi l’incompréhension et la colère de ce dernier. Cet extrait est par ailleurs jalonné d’injures telles que « Esti », « sacrament », « crisse », « calisse », qui témoignent encore une fois de la colère de Murdoch face à la privation de liberté dont il est victime, il trouve comme seul moyen pour extérioriser la profanation d’injures qui se veulent témoins de sa colère. L’emploi du champ lexical de l’injure à travers « sacrement » à la ligne 18, « sacrer » à la ligne 28 et l’ensemble des injures citées dans ce monologue, lui confère une dimension enflammée et déterminée, accordant ainsi un certain mouvement et une certaine vivacité au monologue. L’expression « bungalow d’esti de fuck » à la ligne 21 accentue encore une fois la colère du jeune Murdoch, qui se retrouve à insulter un lieu sensé être le somptuaire de l’équilibre familial, étant donné qu’il perd toute sa valeur aux yeux du jeune homme lorsqu’il n’y retrouve pas sa liberté. La proposition « Je suis écœuré ! » à la ligne 18 met en exergue la rage et la fureur de l’adolescent qui éprouve une aversion indescriptible pour le monde qui l’entoure, ainsi que pour la restriction de liberté qui s’abat sur lui. Il partage ensuite avec le lecteur spectateur des interrogations profondes, comme le montre la question rhétorique « Pourquoi moi ? » à la ligne 22, qui sonne comme un temps d’arrêt dans ce monologue déchainé et qui montre une certaine vulnérabilité, et une forme de tristesse, Murdoch se pose cette question comme s’il s’agissait d’une fatalité qui se serait abattue sur son existence et qui lui retirerait certains plaisir simples et essentiels. Ce monologue évolue donc au rythme de la colère de Murdoch qui lui donne vie, et qui permet ainsi de marquer son opposition avec le monde. La colère palpable dans ce monologue s’explique notamment à travers l’opposition marquée qui réside entre Murdoch et le monde. Cette opposition est exprimée dès la cinquième ligne de cet extrait à travers l’hyperbole « Le monde est tout croche », qui cherche à exagérer et amplifier la réalité du monde qui est aux yeux de l’adolescent empreint d’un déséquilibre insurmontable, l’évocation du « monde » exclu Murdoch de cet ensemble marquant ainsi son opposition et son recul qui lui permait de porter des critiques. L’emploi de