Download Cours et exercices des ensembles and more Exercises Mathematics in PDF only on Docsity! École Normale Supérieure des Travaux Publics Année universitaire 2020/2021 Cours d’Algèbre 1 Ahmed AIT MOKHTAR Chapitre 1 : Logique - Ensembles - Applications 1- Logique 1.1- Définition On appelle proposition, toute relation qui est soit vraie soit fausse. Exemples - Les relations " x+ 1 = 0 admet une solution dans N ” et " −1 < 0 " sont des propositions. - Les relations " x+ 1 = 0 " et " Quelle heure est-il " ne sont pas des propositions. 1.2- Définition On appelle axiome, toute proposition prise vraie à partir d’une théorie. Exemple - Par deux points passe une et une seule droite. - Par un point exterieur à une droite donnée on ne peut tracer qu’une et une seule parallèle à cette droite. 1.3- Définition On appelle théorème, toute proposition que l’on démontre vraie. 1.4- Définition On appelle corollaire, tout théorème que l’on déduit d’un autre théorème énoncé précédemment. 1.5- Définition On appelle lemme, tout théorème préparatoire pour l’établissement d’un autre théorème de plus grande importance. 1.6- Symboles de logique Soit R une proposition. Si R est vraie on l’a désigne par la lettre V ou par le chiffre 1 et si elle est fausse on l’a désigne par la lettre F ou par le chiffre 0. 1.6.1- Définition On appelle négation d’une propositon R, la proposition désignée par R (ou qR ou nonR), définie par : si R est vraie ( resp. fausse) alors R est fausse (resp. vraie). Le tableau de vérité de R est : 1 R R V F F V 1.6.2- Définition On appelle disjonction logique de deux propositions R, S, la proposition désignée par R ∨ S qui n’est fausse que lorsque R, S sont fausses simultanément et se lit R ou S. 1.6.3- Définition On appelle conjonction logique de deux propositions R, S, la proposition désignée par R ∧ S qui n’est vraie que lorsque R, S sont vraies simultanément et se lit R et S. Les tableaux de vérité de R∨S et de R ∧ S sont : R S R ∨ S V V V V F V F V V F F F R S R ∧ S V V V V F F F V F F F F 1.6.4- Définition On appelle implication logique de deux propositions R, S, la proposition R ∨ S, désignée par R⇒ S et qui se lit R implique S. Le tableau de vérité de R⇒ S est : R S R R ⇒ S V V F V V F F F F V V V F F V V Remarques - L’implication R⇒ S est fausse uniquement dans le cas où R est vraie et S est fausse. - L’implication R⇒ S se lit aussi : si R alors S ou encore il suffit que R pour que S ou encore il est nécessaire que S pour que R. Exemples Considérons les propositions suivantes : 2 On a alors : √ 2 = a b , a, b ∈ N, b 6= 0 avec pgcd(a, b) = 1. D’où : a = b √ 2 ⇒ a2 = 2b2 ⇒ a2 est pair ⇒ a est pair ( d’après l’exemple précédent ) ⇒ a = 2k, k ∈ N ⇒ (2k)2 = 2b2 ( car a=2k et a2 = 2b2 ) ⇒ 4k2 = 2b2 ⇒ 2k2 = b2 ⇒ b2 est pair ⇒ b est pair ⇒ b = 2h, h ∈ N Par suite a = 2h et b = 2k avec h, k ∈ N. Donc 2 divise a et divise b et par conséquent pgcd(a, b) 6= 1 et comme pgcd(a, b) = 1 alors on a une contradiction. Et donc √ 2 /∈ Q. On peut utiliser une autre méthode en appliquant le théorème de Gauss. 1.8.3 - Raisonnement par récurrence. Soit Pn une propriété dépendant de l’entier naturel n. On veut montrer que Pn est vraie pour tout n supérieur ou égal à un certain entier naturel n0. Le principe de récurrence consiste à : - Vérifier que la propriété est vraie pour n = n0 c’est-à-dire que Pn0 est vraie. - Supposer qu’elle est vraie jusqu’à l’ordre n c’est-à-dire que Pi, i = n0, ...., n est vraie et donc à l’ordre n on a: Pn est vraie. Cette supposition est appelée hypothèse de récurrence. - Montrer qu’elle est vraie à l’ordre (n+ 1) c’est-à-dire que que Pn+1 est vraie. Ceci revient à montrer que (Pn vraie) ⇒ (Pn+1 vraie). On dira alors que Pn est vraie pour tout n ≥ n0. Exemple Montrons que : ∀n ≥ 1, 1 + 2 + · · ·+ n = n(n+ 1) 2 - Pour n = n0 = 1, on a : 1 = 1(1 + 1) 2 = 1. Donc la propriété est vraie pour n = 1 . - Supposons qu’elle est vraie jusqu’à l’ordre n. On a donc : 1 + 2 + · · ·+ n = n(n+ 1) 2 ( hypothèse de récurrence ) - On montre qu’elle est vraie à l’ordre (n+ 1) c’est-à-dire qu’on montre que : 1 + 2 + · · ·+ n+ (n+ 1) = (n+ 1)(n+ 2) 2 5 On a alors : 1 + 2 + · · ·+ n+ (n+ 1) = n(n+ 1) 2 + (n+ 1) ( en utilisant l’hypothèse de récurrence) = n(n+ 1) 2 + 2(n+ 1) 2 = (n+ 1)(n+ 2) 2 Par suite, on a : ∀n ≥ 1, 1 + 2 + · · ·+ n = n(n+ 1) 2 1.8.4 - Raisonnement par contre-exemple. Le raisonnement par contre-exemple consiste, généralement, à montrer qu’une proposition est fausse, en donnant un contre-exemple. Exemples La proposition " ∀x ∈ R, ∃y ∈ R / y = √ x " est une proposition fausse car, par exemple, pour x = −1 il n’existe pas de y dans R tel que y = √ x. 2- Ensembles 2.1- Définition Un ensemble est une collection d’objets rassemblés d’après une propriété commune. Ces objets sont appelés éléments de l’ensemble. N = {0, 1, 2, . . .} est l’ensemble des entiers naturels. Z = {. . . ,−2,−1, 0, 1, 2, . . .} est l’ensemble des entiers relatifs. Q = {a b , a ∈ Z, b ∈ Z∗ } est l’ensemble des nombres rationnels. R est l’ensemble des nombres réels. C = {a+ ib, a, b ∈ R} est l’ensemble des nombres complexes. 2.2- Définition Un ensemble est dit fini ( resp. infini ) s’il posséde un nombre fini ( resp. infini ) d’éléments. Remarques - Un ensemble qui ne contient aucun élément est applé ensemble vide , noté ∅ ou bien {.}. Exemple : {x ∈ R / x2 + 1 = 0} = ∅ - Un ensemble qui ne possède qu’un seul élément x est appelé singleton, noe {x}. 6