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Explication linéaire du poème "Oh je fus comme un fou", de Victor Hugo, des Contemplations, Slides of French

Ces diapositives (slides) offrent une présentation, ou plus précisément une explication linéaire, du célèbre poème de Victor Hugo "Oh je fus comme un fou", issu du recueil de poèmes Les Contemplations

Typology: Slides

2022/2023

Uploaded on 11/23/2023

lucie-rivet
lucie-rivet 🇳🇿

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Download Explication linéaire du poème "Oh je fus comme un fou", de Victor Hugo, des Contemplations and more Slides French in PDF only on Docsity! O H ! J E F U S C O M M E U N F O U Victor Hugo, Les Contemplations, 1856 I N T R O D U C T I O N - C O N T E X T E H I S T O R I Q U E E T L I T T É R A I R E   Les Contemplations est un recueil poétique, publié en 1856. Il s'agit d'une autobiographie poétique. Dans ce recueil, V. Hugo a mis 25 années de sa vie comme il le dit dans sa préface. Il veut écrire les mémoires d'une âme, la sienne. O H   ! J E F U S C O M M E U N F O U D A N S L E P R E M I E R M O M E N T, H É L À S   ! E T J E P L E U R A I T R O I S J O U R S A M È R E M E N T. L'interjection « oh ! » qui se trouve en ouverture de la composition exprime la douleur du poète, sa lamentation. La comparaison « comme un fou » met en exergue la perte de la raison, l'impossibilité de considérer autre chose que l'émotion prépondérante (=fondamentale) qu'est la tristesse. « Le premier moment » rime avec l'adverbe « amèrement ». Ainsi cette nouvelle semble submerger le poète. Le champ lexical de la tristesse est bien présent avec les deux interjections « oh ! » et « hélàs ! » qui sont comme des cris de douleur et le verbe « pleurer » conjugué au passé simple, exprimant un instant précis celui du « premier moment ». Toutes les rimes sont plates, donnant un rythme binaire à la plainte. 1er mouvement : Désespoir et malheur du poète V O U S T O U S À Q U I D I E U P R I T V O T R E C H È R E E S P É R A N C E , P È R E S , M È R E S , D O N T L ' Â M E A S O U F F E R T M A S O U F F R A N C E , Après avoir parlé de sa tristesse, Victor Hugo apostrophe tous ceux qui ont vécu un deuil comme lui : « Vous tous » (v.3). Une énumération plus précise émerge ensuite avec les noms « pères », « mères » : le pluriel mettant l'accent sur la multiplicité de ceux qui ont vécu la mort d'un être cher, nommé par la périphrase « votre chère espérance » (v.3). Le polyptote « a souffert », « souffrance » crée un effet d'insistance mettant l'accent sur la douleur éprouvée et l'accablement qui s'ensuit. Les mots qui se répètent imitent le poids du malheur qui pèse sur le cœur de l'être humain en deuil. T O U T C E Q U E J ' É P R O U VA I S , L ' AV E Z -V O U S É P R O U V É   ? Une question rhétorique vient clore ce constat général qui était annoncé dans la préface présentant la mémoire de cette âme comme universelle : « Est-ce donc la vie d'un homme ? Oui, et la vie des autres hommes aussi. » (l.24-25). Voici la question rhétorique : « Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? » (v.5) La figure du polyptote est à nouveau convoquée pour parler de cette épreuve contenue dans le verbe « éprouver » qui signifie « mettre à l'épreuve ». Cette question rhétorique permet de garder l'attention du lecteur qui s'identifie à la douleur du poète. I L M E S E M B L A I T Q U E T O U T N ' É T A I T Q U ' U N A F F R E U X R Ê V E , Q U ' E L L E N E P O U V A I T P A S M ' A V O I R A I N S I Q U I T T É , Q U E J E L ' E N T E N D A I S R I R E E N L A C H A M B R E À C Ô T É , Q U E C ' É T A I T I M P O S S I B L E E N F I N Q U ' E L L E F Û T M O R T E , E T Q U E J ' A L L A I S L A V O I R E N T R E R P A R C E T T E P O R T E   ! Le poète ne croit pas à cette mort, il sent sa fille partout. Pour lui, cette histoire n'est qu'un « affreux rêve » (v.12). L'adjectif « affreux » met l'accent sur le cauchemar vécu. La négation « ne pouvait pas » (v.13) et l'adjectif « impossible » renforcent l'idée d'une réalité qui ne semble pas digérée. Le subjonctif plus que parfait «qu'elle fût morte » précédé de l'adjectif « impossible » rappelle que cet acte qui est pourtant accompli n'est pas admis par le poète. La proposition subordonnée complétive « et que j'allais la voir entrer par cette porte » (v.16) en est la preuve. Le fantôme semble incarné. O H ! Q U E D E F O I S J ' A I D I T   : S I L E N C E   ! E L L E A P A R L É   ! T E N E Z   ! V O I C I L E B R U I T D E S A M A I N S U R L A C L É   ! A T T E N D E Z   ! E L L E V I E N T   ! L A I S S E Z - M O I , Q U E J ' É C O U T E   ! C A R E L L E E S T Q U E L Q U E P A R T D A N S L A M A I S O N S A N S D O U T E   ! Le champ lexical du son est présent dans la fin du poème, signe de cette présence qui semble bien réelle pour le poète avec : « silence ! », « elle a parlé », « le bruit de sa main sur la clé », « j'écoute ». Le lieu semble habité comme le souligne les locutions adverbiales « quelque part » et « sans doute » signifiant « probablement ». Léopoldine semble encore présente dans la maison au niveau auditif et visuel, et le présent d’actualité semble attester de cette présence, comme celle d’un fantôme. C O N C L U S I O N - B I L A N Dans un court poème à rimes plates, Victor Hugo dresse le tableau de ses émotions intérieures après avoir appris la mort de sa fille qui semble pourtant bel et bien encore présente physiquement dans la maison. Le deuil s'opérera lentement, mais ici le lyrisme et le tragique de la situation sont bien retranscrits grâce à la musique des mots.
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