Docsity
Docsity

Prepare for your exams
Prepare for your exams

Study with the several resources on Docsity


Earn points to download
Earn points to download

Earn points by helping other students or get them with a premium plan


Guidelines and tips
Guidelines and tips

Fausses Confidences Acte2, scène 10, Study notes of French

Alors que les scènes cinq et neuf, développent une intrigue secondaire autour d’un portrait mystérieux dont l’énigme est résolut mettant Araminte une querelle opposant Arlequin et Dubois, au sujet d’un deuxième portrait éclate aussitôt assurant une progression dramatique. Il n’est plus question d’un portrait miniaturé peint par Dorante, mais d’un tableau contemplé par ce dernier, constituant dès lors une nouvelle preuve de son amour « secret »

Typology: Study notes

2022/2023

Uploaded on 02/12/2023

Moonlight26
Moonlight26 🇹🇳

2 documents

1 / 2

Toggle sidebar

Partial preview of the text

Download Fausses Confidences Acte2, scène 10 and more Study notes French in PDF only on Docsity! Après un premier acte dans l’analyse centré sur la manipulation d’ordre rhétorique, le deuxième axe est construit autour d’accessoires scénique (vrai, Fausses : Tableau, Lettre) pièce à conviction dont se sert Dubois pour entretenir son stratagème. Alors que les scènes cinq et neuf, développent une intrigue secondaire autour d’un portrait mystérieux dont l’énigme est résolut mettant Araminte une querelle opposant Arlequin et Dubois, au sujet d’un deuxième portrait éclate aussitôt assurant une progression dramatique. Il n’est plus question d’un portrait miniaturé peint par Dorante, mais d’un tableau contemplé par ce dernier, constituant dès lors une nouvelle preuve de son amour « secret ». En quoi cette querelle révèle-t-elle le tour de force de Dubois, lequel se sert d’un accessoire imprévu qu’il intègre parfaitement à son plan ? Le passage met en valeur deux mouvements, de Dubois « C’est par pure colère » à Dubois « que madame le voudra ainsi » qui démontre que la querelle est savamment orchestré, puis la deuxième partie qui va jusqu’à la fin de la scène qui démontre la réussite du stratagème. Les premières répliques de ce passage présentent le double jeu de Dubois qui va réussir à manipuler Arlequin à tel point que ce dernier deviendra un adjuvant volontaire. Au début, Dubois feint d’être en colère, jouant le rôle du valet offusqué « c’est par pure colère que j’ai fait cette menace, Madame… » Il se place habilement du côté de Madame Argante qui cherche à confondre Dorante depuis le début « j’ai vu par hasard un tableau où Madame est peinte… ». Son jeu est double, il veut à la fois prouver sa fidélité qui l’a presque poussé à se battre, et éprouver les sentiments d’Araminte. Il rapporte ce qui s’est passé hors de la scène et révèle sa parfaite maîtrise de la situation. En effet, alors que le premier tableau dont il était question était une « preuve » conçue de toute pièce par le valet machiniste, il se sert ici d’un tableau existant, signe qu’il s’adapte parfaitement à la situation et se sert d’accessoires indépendants « j’ai cru qu’il fallait l’ôter, (...) qu’il n’était point décent qu’il y restât » il se fait ici garant de convenance. Le principe de la double entente est source de comique, le spectateur apprécie tout particulièrement la mention faite au « hasard ». Quant à Arlequin, il devient le double du valet machiniste en étant totalement manipulé par Dubois, ce qui renforce le comique de la confrontation entre les deux valets. Il se défend en désignant Dubois de manière injurieuse «  … de quoi…voyez la malice…animal » et il ne réalise pas que la querelle fait partie de la machinerie entreprise par Dubois. Arlequin est un personnage ingénu qui ne comprend pas l’inconvenance de la situation. En effet, il rapporte un autre événement qui s’est déroulé hors scène, il a été témoin d’une extase quasi mystique qu’il expose avec sincérité et objectivité. Ses paroles confirment la posture de l’amant transi qu’est Dorante, lequel tel un dévot contemple « avec toute la satisfaction possible » et « de tout son cœur » le tableau qui devient presqu’une icône sacrée, et qui « réjouit cet honnête homme ». Ainsi, il devient un allié involontaire de Dubois, sa parole ingénue devient le témoignage de l’amour insensé de l’intendant. Dubois rebondit donc et poursuit son double jeu. Se plaçant sous l’autorité de sa maîtresse « Madame, le voudra ainsi », il manifeste un zèle intempestif renforcé par la redondance du pronom personnel à la première personne « Et moi, moi-même » mais son objectif n’est pas tant d’ôter le tableau, ni de révéler l’amour de Dorante, que de pousser Araminte à imposer sa décision de laisser le tableau en place, qui révèlerait son intérêt pour Dorante. Le spectateur complice de Dubois saisit l’intention du valet, entendant l’inverse de ce qui est énoncé. Il sait que Dubois en réalité, fait tout pour qu’on laisse le tableau en place. Sa parole doit provoquer l’inverse de ce qu’elle prétend. Dubois se sert donc d’un accessoire qu’il n’avait à priori pas prévu pour éprouver une fois de plus Araminte. La réussite de son stratagème est quasi assurée.
Docsity logo



Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved