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AA
L'EXAMEN
REGIONAL
DE FRANCAIS
Epreuves corrigées des différentes académies
Toutes les figures de style dans les ceuvres
Résumé facile des ceuvres
Biographie facile des auteurs
Passages-clés avec des questions-réponses
Dictionnaire des cuvres (francais-arabe)
=" 8 eee EB
Tous les sujets de production écrite qu on propose
a examen (rédigés integralement)
tere Année du cycle du Baccalauréat de I'Enseignement
Secondaire Qualifiant (Toutes Series)
TOT
fhoutes les figures de style dans les ceuvres
Définitions des principales figures de style
“a AA
: (comme, tel, ainsi que,
coractéristique qui leur est commune. hn fa Oa de coal it -comparé 0 ou compare
+ outil de comparaison + comparant, WM
fradation
La gradation ay une énumération de. mots ou de groupes Ae pe HU ee Cet une progression
naib (croissonte Bx.: Dix,’ an eh ou descendante (Wecroissante Ex. hilt dik sent, dix).
Uénumeération consiste a enoncer les différentes Hat d'un fout et a dresser Ca eine tle
: eee Gd produire différents effets: ROME précision, richesse, complexi te, etc, i
oLgersorne
_ Voxymore lou’ alliance de mots) est une TCH REH de. termes Hel sens, contrair. W soulone un HH
_ aspect paradoxal, ne et sii 4 iain | f
ad teyperkole
| Clest une exagerotion par laquelle une idée ou un aan ‘est hile par rapport a la
_réalité, } }
la métaphore
Lo métaphore est une sorte de comparaison dans laquelle Voutil de comparaison est supprimé.
j
ty TeRaR eA pour le il :
le peut désigner u un objet par ee un produit
par son origine, le contenu par son contenant... i !
Lexamen régional du francais :
fouvet claquant du postillon.
- Javais déja dans |’oreille le bruit des roues, le galop
des chevaux, le fouet du postillon.
- La vue de ce grand escalier, de cette noire chapelle,
de ces guichets sinistres, m’a glacé.
- Unhomme s’y trouvait avec moi, un homme d’environ
cinquante-cing ans, de moyenne taille ; ridé, vo0té,
grisonnant ; & membres trapus; avec un regard
louche dans des yeux gris, un rire amer sur le visage ;
sale, en guenilles, demi nu, repoussant 4 voir.
Pauyre petite ! ton pére qui t/aimait tant, ton pére qui
baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait
la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux
comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond
dans sa main, qui te faisait sauter sur ses genoux...
- Comment te déshabitueros-tu, mon enfant, du jour de
‘an, des étrennes, des beaux joujoux, des bonbons et
des baisers 2
- Une populace encombrait la Gréve et le quai, et des
femmes, des hommes, des enfants étaient debout sur
le parapet.
- La petite Espagnole, avec ses grands yeux ef ses
grands cheveux, sa peau brune et dorée, ses lévres
rouges et ses joues roses, |’Andalouse de quatorze
ans, Pepa.
- Elle me parle des petits oiseaux, de |‘étoile qu’on voit
la-bas, du couchant vermeil derriare les arbres, ou
bien de ses amies de pension, de sa robe et de ses
rubans.
lly a tout auprés de moi, dans ces maisons qui font
cercle autour du Palgis et de la Gréve, et partout
dans Paris, des hommes qui vont et viennent, causent
et rient, lisent le journal, pensent 4 leurs affaires ;
des marchands qui vendent ; des jeunes filles qui
préparent leurs robes de bal pour ce soir ; des méres
qui jouent avec leurs enfants |
- Avec son toit aigu et roide, son clocheton bizarre, son
grand cadran blanc, ses étages & petites colonnes, ses
milles croisées, ses escaliers usés par les pas, ses deux
arches & droite et @ gauche, il est la...
- Elle est fraiche, elle est rose, elle a de grands yeux, elle
est belle !|
Comparaison
- Quoi que je fasse, elle est toujours ld, cette pensée
infernale, comme un spectre de plomb 4 mes cétés.
- Elle se glisse sous toutes les formes of mon esprit
voudrait lo fuir, se méle comme un refrain horrible &
toutes les poroles qu’on m’adresse.
- Mon nom et mon crime ralliaient chaque matin une
nuée de spectateurs, qui venaient s‘abattre sur les
banes de la salle d’audience comme des corbeaux
l
autour d’un cadavre.
Uespérance vint rayonner en moi comme le jour
autour de moi.
Tout cela était blanc et pale, de la couleur d'un
linceul.
C’est toute une langue entée sur la langue générale
comme une espéce d’excroissance hideuse, comme:
une verrue.
Les geéliers (...) parlent de moi, devant moi, comme
d’une chose.
Elle dort, elle est comme morte.
D’épaisses toiles d’araignées pendent comme des.
haillons. I
Des curieux (...) me regardaient & distance comme
une béte de la ménagerie.
C'est autour de ce mur, dans ce carré étroit, que”
leurs derniers pas ont tourné comme ceux d’une béle.
fouve.
Vous serez seul dans votre lage comme le roi
La fenétre donnait sur une cour carrée assez vaste, 2
autour de laquelle s‘élevait des quatre cétés, comms
une muraille, un grand batiment.
On eit dit des Gmes en peine aux soupiraux dy
purgatoire qui donnent sur |’enfer.
Ca et Id brillaient quelques yeux percants et vi
comme des points de feu.
On eft cru voir des masques de démons
(prisonniers)
Il entra dans la cour en faisant la roue sur lui-méme
avec l’agilité d'un serpent. t
Quand ces cordons sont développés 4 terre, ils figuren:
assez bien la grande aréte d’un poisson. {
Le moindre mouvement d’avant en arriére lui feral
sauter le crane comme une coquille de noix.
Tout ce spectacle s’évanouit comme un:
fantasmagorie. f
C’était une chose repoussante que toutes ce
monstrueuses paroles sortant de cette bouche:
vermeille et fraiche. On edt dit la bave d’une limacz
sur une rose. i
C’est la voiture qui m‘avait amené : une espéce de
cabriolet oblong, divisé en deux sections par une grille”
transversale de fil de fer si épaisse qu’on la dirait
tricotée. |
Le tout si sale, si noir, si poudreux, que le corbillard des
pauvres est un carrosse du sacre en comparaison.
Je me sentais emporté avec stupeur, comme un,
homme tombé en léthargie qui ne peut ni remuer ni
crier.
J'écoutais vaguement les paquets de sonnettes pendus
au cou des chevoux de poste sonner en cadence ¢
comme por hequets.
(...) le gclop sonore des gendarmes autour de la
carriole, le fouet claquant du postillon. Tout cela me
semblait comme un tourbillon gui m’emportait.
Et, comme on fait entre Ia veille et le sommeil, je
relournais cette idée en tous sens dans mon esprit
engourdi de douleur.
J'étais devenu machine comme la voiture.
J'écoutais en silence cette chute de paroles monotones
qui assoupissaient ma pensée comme le murmure
d'une fontaine, et qui passaient devant moi, toujours
diverses et toujours les mémes, comme les ormeaux
torlus de la grande route.
la carriole s’est enfoncée au grand trot dans ces
vieilles rues tortueuses du foubourg Saint-Marceau et
de la , qui serpentent et s'entrecoupent comme
les mille chemins d’une fourmiliére.
Les possants se disputaient, en ouvrant Ia bouche
comme pour un grand cri.
Lui, prolongeant son rire qui ressemblait 4 un réle.
Nous autres, nous sommes comme les cordinaux de
Rome, habillés de rouge, et on tire le canon quand
nous partons.
I s'est mis &
d’enfont
Pauvre petite ! ton pére qui f’aimait tant, ton pare qui
boisa't ton petit cou blanc et parfumé, qui passsit
la moin sans cesse dens les boucles de tes cheveux
comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond
dans sa moin, qui te faiscit sauter sur ses genoux...
Chaque sy'labe est comme une piéce de la machine.
J'ai cru voirle momentob il allait me railler doucement,
comme on plaisante une jeune mariée le soir de ses
noces.
battre des mains avec une joie
Moi, j’étais 16, comme une pierre qu’il mesurail.
Les souvenirs de mon enfance me reviennent un &
un, doux, calmes, riants, comme des iles de fleurs
sur ce gouffre de pensées noires ef confuses qui
tourbillonnent dans mon cerveau.
Et elle se mit & courir devant moi avec sa taille fine
comme le corset d’une abeille.
Je voyais en quelque sore & vol d’oiseau, lo place
du Parvis-Notre-Dame, et les passants comme des
fourmis.
Les yeux me cuisent comme si j’étais dans la fumée.
Cet homme est de chair et d’os comme toi.
Elle est tombée tout d’une piéce, comme un morceau
de bois, comme une chose morte.
C’'était une chorretie en sorrau bleu & dessins rouges,
comme ceux des moraichers des environs de Bicétre.
Lo charrette et son corlége se sont mis en mouvement,
comme poussés en avant par un hurlement de la
populace.
Malgré la pluie fine et blanche qui rayait l’air comme
un réseau de fils d'araignée, rien de ce qui se passait
autour de mai ne m‘a échappé.
Tout cela était une rumeur qui résonnait dans ma téte
comme dans un écho de cuivre.
Ma nuque resta paralysée et d’avance comme
morte.
Oh ! |’horrible peuple avec ses cris d’hyéne !
Métaphore
-C'est toute une langue entée sur lo langue générale.
Mon nom ef mon crime ralliaient chaque matin une
nuée de spectateurs.
Uespérance vint rayonner en moi.
Et que trouverai-je dans ce cerveau flétri et vide qui
vaille la peine d’8tve écrit 2
On suppose qu'il y o de !’air et du jour dans cette
boite de pierre [cachot).
Des coractéres rouillés qu‘on dirait écrits avec du
sang.
Certes, si j’avais l’esprit plus libre, je prendrais intérét
a ce livre étrange qui se développe page a page
mes yeux sur chaque pierre de ce cachot,
Rendre le sens et Io vie & ces inscriptions mutilées, a
ces phrases démembrées, 4 ces mots tronqués, corps
sans téte comme ceux qui les ont écrits,
Le P mojuscule est bradé d‘arabesques,
Voila quels ont 6@ avant mci les hétes de cette
cellule
Non, c’était une fumée, une imagination de mon
cerveau vide et convulsif.
Vous serez seul dans votre loge.
Parmi ces figures éteintes et mornes, a et ld brillaient
quelques yeux.
Tous les yeux flamboyérent, et je fus épouvanté de
voir tant d’étincelles reparattre dans cette cendre.
Et voila que deux ou frais portes basses vomirent
presque en méme temps (...), dans la cour, des nuées
d’hommes hideux.
ll me sembla que cette nuée de démons (prisonniers
et leurs paroles) escaladait ma misérable cellule.
Je vis les coups de bGton pleuvoir au hasard sur les
charrettes.
Le pourvoi, c'est une corde qui vous tient au-dessus
de l’abime.
Sécoutci avidement la chanson qu’elle chantoit.
C’était un air lent et langoureux, une espéce de
roucaulement triste et lamentable.
- Le patois de la caverne et du bagne, cette langue
ensanglaniée et grotesque.
- Tour s’y fiétrit, méme la chanson d'une fille de quinze
ons |
- Avant de m’ensevelir dans cette tombe 4 deux roves,
‘oi jeté un regard dans la cour.
- J'écoutais en silence cette chute de paroles monotones
qui ossoupissaient ma pensée.
- le flo! des passants s’arrétait pour regarder lo
voiture.
- Joi sauté 4 bas du cachot roulant.
- Le directeur a prié I*huissier d’attendre un instant, lui
annoncant qu'il allait ovoir du gibier 4 lui remettre,
afin gu’il le conduisi sur-le-champ 4 Bicétre par
e retour de la carriole. Sans doute le condamné
d'aujourd’hui...
- Il parait que la porte s‘était ouverte, l’avait vomni, puis
s’était refermée sons que je m’en fusse apergu.
- C'est dommage que Charlot ait pris la peine de lui
attacher sa cravate.
- Mon pére a épousé la veuve.
- Nous avons changé de pelure (vétements).
- Etil m’a pris une ardente soif de bonnes et consolantes
paroles.
- Les souvenirs de mon enfance me reviennent un &
un, doux, calmes, riants, comme des iles de fleurs
sur ce gouffre de pensées noires et confuses qui
tourbillonnent dans mon cerveau.
- Je me revois enfant (...) criant avec mes fréres dans la
gronde allée verte de ce jardin sauvage ov ont coulé
mes premiéres années.
- J’ovais le paradis dans le coeur.
- Autour de moi je n’apergois plus cette vie plane et
tranquille que j'ai quittée, et ob les autres hommes
cheminent encore, que de loin et 4 travers les crevasses
d'un abime.
- Que I'intelligence s’éteigne pensée 4 pensée.
- Laderniére fibre de mon cceur est brisée.
- Au-dessous de la fenétre I’horrible peuple qui
oboie...
- Gendarmes devant, gendarmes derriére ; puis de lo
foule, de lo foule et de la foule ; une mer de fétes sur
la place.
- Des marchands de sang humain criaient: qui veut
des places ?
Répétition
- I follut pour me firer de ma léthargie sa rude voix &
mon oreille et so main rude sur mon bras.
- Vespérance vint rayenner en moi comme le jour
38
aN
Hl
autour de moi.
Puis les juges sortirent, puis ils rentrérent, et le juge me
lut mon arrét.
Ces larges fenétres lumineuses, ce beau soleil, ce ciel
pur, cette jolie fleur, tout cela était blanc et pale.
On multiplia les précautions : point de couteau, point
de fourchette pour mes repas.
Aprés bien des hésitations, on m’a aussi donné de
Vencre, du papier, des plumes, et une lampe de nuit.
Les gedliers (...) parlent de moi, devant moi, comme
d'une chose.
Comme je le disais tout 4 I’heure, seul 4 seul avec une
idée, idée de crime et de chétiment, de meurtre et de
mort.
Ce journal de mes souffrances, heure par heure,
minute par minute, supplice par supplice...
Qu’est-ce que la douleur physique prés de la douleur
morale !
Enfin la cour s‘assemble, d’ordinaire un jeudi, rejette
vingt pourvois en masse, et renvoie le tout au ministre,
qui renvoie gu procureur général, qui renvoie au
bourreav.
Je laisse une mére, je loisse une femme, je laisse ur
enfant.
Mes yeux ne peuvent se lever vers Ia lucarne carrée
sans renconirer ses deux yeux fixes toujours ouverts.
Ainsi, aprés la visite des médecins, la visite des
gebliers ; aprés la visite des gedliers, le ferrage.
J'ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie
faite de la main des hommes.
Misérable ! quel crime j’ai commis, et quel crime je
fais commetire 4 la société |
© moa grace! ma grace! on me fera peut-étre
gréce.
Telle page les galériens, telle page les condamnés
4 mort. (...) il demande ce que c'est, galérien ou
supplicié 2 et relit la page ; et puis il vient. De cette
fagon, il advient que ceux qui vont & Toulon et ceux
qui vont 4 la Grave sont un lieu commun pour lui, et
qu’il est un lieu commun pour eux.
C'est une soirée que je me rappellerai toute ma vie
Toute ma vie !
Ce sont mes derniéres pensées qui bourdonnent.
Ma belle enfance | ma belle jeunesse ! étoffe dorés
dont l'extrémité est sanglante.
Entre alors et 6 présent, il y a une riviére de sang, le
sang de l’autre et le mien.
Et pourtant, misérables lois et misérables Rorunes.
Oh ! ai-je crié, ma fille, qu’on m'améne ma fille !
Marie ! ai-je dit, ma petite Marie !
un véritasle crime, qui a’ versé du sang !
Moi, seul muet dans ce vacorme, seul immobile dans
ce tumulte, étorné et attentif, j'coutais.
Sur chaque visage parut une grimace, tous les poings
sortirent des barreaux, toutes les voix hurlérent, tous
les yeux flamboyérent.
Les galéres ! Ah ! oui, plutét mile fois la mort | plutét
('échafaud que le bagne, pludt le néant que l’enfer ;
plutdt l'vrer mon cou au couteau de Guillotin...
Pouvre petire | ton pére qui f’aimait tant, ton pére qui
boisait ton pecit cou blonc et parfumé, qui passait
la main sans cesse dans,les boucles de tes cheveux
comme sur de lo soie, qui srenait ton joli visage rond
dans sa main, qui te faisait sauler sur ses genoux.
Qu’est-ce qui te fera tout cela maintenant ? Qui est-
ce oui tsirnera @ Tous les enfants de ton 4ge auront
des péres, excepté toi. Comment te déshabitueras-tu,
mon enfant, du jour de l'on, des étrennes, des beaux
‘aujoux, des bonbons et des baisers ? - Comment te
déshabitueras-tu, malheureuse orpheline, de boire et
de manger ?
Un forcet, cela marche encore, cela va et vient, cela
voit le soleil
Mois que m’s-til dit, ce vieillard 2 rien de senti, rien
c‘atiend’, rien de pleuré, rien d’arraché de |’ame,
tien qui vint de son coeur pour aller au mien, rien qui
fut de lui & moi.
- Pes un regard dars |’ceil, pas un accent dans la voix,
pas un geste dons les mains.
+ Eril pleurera, et nous pleurerons, et il sera éloquent,
dl je serai consolé, et men cceur se dégonflera dans
le sien, et il prendra ror ame, et je prendrai son
Dieu.
Oh ! mourir dans quelques heures, et penser qu'il ya
un.an, 4 pareil jour, j'étais libre et pur, que je faisais
mes promenades d’automne, que j’errais sous les
arbres, et que je marchais dons les feuilles !
. h! qu’ast-ce donc cette agonie de six semaines et
ce réle de tout un jour ? Qu’est-ce les angoisses de
cette journée irréparable, qui s’écoule si lentement
al si vile 2? Qu’est-ce que cette échelle de torture qui
aboulit 4 |'échatoud #
Elle est fraicne, elle est rose, elle a de grands yeux,
elle es: bel e |
Je \'ai prise, je lai enlevée dans mes bras, je |’ai
assise sur mes genoux, ’e Iai baisée sur ses cheveux.
Quoi! déja effacé de cette mémoire, la seule ob
jeusse voulu vivre | Quoi ! déja plus pére !
Métonymie / synecdoque
Quand ces appréts furent terminés, un monsieur
brodéer argent, qu'on oppelait monsieur I’inspecteur,
donna un ordre au directeur de la prison.
La société avait beau @tre la, représentée par les
gedliers et les curieux épouvantés, le crime la narguait
en face.
Les poings des misérables se crispaient sur leurs
genoux.
J’ai vu une soutane, un rabat. C’était un prétre.
Cependant ma vue s‘est troublée, une sueur glacée
est sortie @ la fois de tous mes membres, j'ai senti
mes tempes se gonfler, et j‘avais les oreilles pleines
de bourdonnements.
C’est monsieur le procureur général, lui ai-je repondu,
qui a demandé si instamment ma téte ?
HOSPICE DE LA VIEILLESSE. — Tiens, me disais-je, il
parait qu’il y a des gens qui vieillissent, 1a.
La, on m’a laissé seul, bien verrouillé.
En effet, j‘étais pale, et mes cheveux se dressaient.
Je mangeais mes soixante-six francs.
Elle rougira de moi et de mon nom.
Je voyais déja les portes s’ouvrir devant I'uniforme de
gendarme.
Il (le roi) n’a que de la soie et de l’or sous les yeux.
Personnification
Uintelligence doit abdiquer, le carcan du bagne la
condamne 4 mort.
La prison est une espéce d’étre horrible, complet,
indivisible, moitié maison, moitié homme. Je suis sa
proie ; elle me couve, elle m‘enlace de tous ses replis
(...) et me surveille avec ses yeux de geélier.
Les jours d’exécution, il (hdtel de ville) vomit des
gendarmes de toutes ses portes, et regarde le
condamné avec toutes ses fenétres.
Uhéiel de ville sera la, avec sa fagade vermoulue, son
toit déchiqueté, et son cadran qui aura été sans pitié
pour fous.
Hélas qu’est-ce que la mort fait avec notre Gme 2?
Antiphrase
Ils m’ont bien gardé ; et puis ils ont été polis d l’arrivée
et au départ. Ne doit-je pas étre content @
Ce bon geélier, avec son sourire bénin, ses paroles
caressantes, son ceil qui flatte et qui espionne, ses
grosses et larges mains, c’est la prison incarnée.
C’est monsieur le procureur général, lui ai-je répondu,
qui a demandé si instamment ma téte ? Bien de
'honneur pour moi qu'il m’écrive.
C’est un spectacle qu’on embrasse plus aisément
d’un coup d’ceil, c/est plus tot vu. C’est tout aussi
beau et plus commode. Rien ne vous distrait. Il n'y
41
© qu'un homme, ef sur cet homme seul autant de
misére que sur tous les forcats & la fois. Seulement
cela est moins éparpillé ; c’est une liqueur concentrée,
bien plus savoureuse.
lls disent que ce n’est rien, qu‘on ne souffre pas (...)
Eh ! qu’est-ce donc cette agonie de six semaines et
ce réle de tout un jour ? Qu’est-ce les angoisses de
cette journée irréparable, qui s‘écoule si lentement
et si vile 2 Qu’est-ce que cette échelle de torture qui
aboutit 4 I'échafaud 2 Apparemment ce n‘est pas
souffrir.
- Ces bourreaux sont des hommes tras doux.
~ Ils mettent de I’humanité lé-dedans.
Litote
- Je n’étais pas un méchant !