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It is about a text « Juste la fin du monde » Jean-Luc Lagarce, 1990, Lecture notes of Law

A texte when have manu exemples, for de french bac, first general

Typology: Lecture notes

2023/2024

Uploaded on 02/07/2024

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Download It is about a text « Juste la fin du monde » Jean-Luc Lagarce, 1990 and more Lecture notes Law in PDF only on Docsity! Le théâtre du XVIIème siècle au XXIème siècle. Texte 2 1 Explication linéaire Prologue de Juste la fin du monde Jean – Luc Lagarce est un dramaturge et metteur en scène qui fait part de sa mort prochaine en communiquant sa séropositivité en 1988. En 1990, il publie Juste la fin du monde où il est question du retour du fils pour annoncer sa mort future. Cette pièce s’ouvre sur un prologue, qui dans le théâtre antique désigne le discours qui précède l’action de la pièce. Il est prononcé par un personnage extérieur qui s’adresse au public. Or, ici, c’est Louis, le personnage principal, qui dans un monologue tragique d’une seule et très longue phrase présente la crise personnelle qu’il traverse tout en faisant part de la raison de son retour auprès de sa famille : l’annonce de sa mort prochaine et irrémédiable. Lecture de l’extrait (Demander à l’examinateur s’il veut que vous lisiez les noms des personnages) On peut donc se demander : en quoi est-ce un prologue original pour présenter le personnage principal et l’intrigue de la pièce ? Tout d’abord nous verrons la présentation tragique d’un héros complexe des lignes 1 à 18, puis l’annonce à la famille et l’annonce de l’intrigue des lignes 19 à 32 et enfin l’acte et la parole illusoires. Le premier mouvement intitulé « présentation tragique d’un héros complexe » commence, dans les quatre premières lignes, par l’annonce du personnage principal, de sa mort prochaine. Pour ce faire, Louis utilise une prolepse ou une prophétie que l’on peut là encore rapprocher au théâtre antique. Ce présage met en avant le poids de la fatalité avec l’idée que quoiqu’il arrive Louis mourra. Cela est renforcé par la polyptote « j’allais mourir » (ligne 2) et « je mourrai » (ligne 4) qui souligne aussi une incompréhension concernant la temporalité de cet évènement avec d’un côté de l’imparfait et de l’autre du futur. Ce n’est pas sans rappeler la didascalie initiale de la pièce où « un dimanche » et « durant près d’une année entière » venaient créer un flou. Nous pouvons constater le groupe prépositionnel « à mon tour » (ligne 3) qui sous-entendrait la thèse que quelqu’un de sa famille est décédé, peut-être son père qui n’apparait pas dans la liste des personnages alors que c’est une réunion de famille. La présence du champ lexical du temps « plus tard, l’année d’après » (ligne 1), « ans » (ligne 3), « maintenant » (ligne 3) et « de nombreux mois » (lignes 6, 8) perd le lecteur qui ne sait plus où situer les évènements. A deux reprises, nous retrouvons des anaphores de temps avec tout d’abord « l’année d’après » (lignes 1, 5, 9, 15 et 20) qui est en lien direct avec une date approximative de la mort de Louis. Elle rappelle sans cesse l’omniprésence de la fatalité, que la mort arrivera bientôt. Elle fortifie cette obsession de la mort, qui est le thème central de ce prologue et donnant un ton tragique à cet extrait. Ensuite, « de nombreux mois » (lignes Le théâtre du XVIIème siècle au XXIème siècle. Texte 2 2 6 et 8) renvoie davantage au temps qui est passé, consolidé par l’adverbe « déjà » (ligne 6). Il a cessé de vivre depuis cette nouvelle, il est dans l’attente « d’en avoir fini ». Toutefois il a « triché » (ligne 6), on peut comprendre qu’il voulait se persuader que tout allait bien, il s’est menti à lui-même et aux autres aussi, en cachant qui il était véritablement : un homme en sursis. La mort est partout, cachée dans les euphémismes « en avoir fini » (ligne 8) et des périphrases « un danger extrême » (ligne 12) et « l’ennemi » (ligne 14) comme s’il y avait encore cette volonté de tricher en minimisant cette fin tragique. D’ailleurs cette mort provoque de la ligne 10 à 14 une paralysie, une angoisse chez Louis qui le menace, le dévore au fur à mesure. La fatalité reste présente dans la proposition « sans espoir jamais de survivre » (ligne 18). Deux termes négatifs entourent le mot « espoir » comme pour nous signifier qu’il n’y a aucun espoir de guérir. Cette fin de premier mouvement voit apparaitre un retournement de situation avec la répétition de « malgré tout » (lignes 15 et 19) comme s’il restait une dernière chose à faire mais surtout à dire vu que c’est tout l’enjeu de la pièce. Les premiers mots du prologue place le lecteur dans une situation délicate car d’entrée il apprend la mort certaine et prochaine de Louis malgré sa jeunesse. Le ton est donné avec l’omniprésence du thème de la mort qui ne peut renvoyer qu’au tragique. Cela présente Louis comme un personnage tragique, prit dans une crise existentielle, individuelle. Le second mouvement est lié au retournement de situation déclaré précédemment puisque Louis décide d’annoncer à sa famille sa mort prochaine et par conséquent cela révèle aussi l’intrigue de la pièce. En effet aux lignes 21, 22, Louis fait son retour aux sources, auprès des siens. Cela n’est pas sans rappeler un topos de la littérature : le retour du héros tragique (cf. Ulysse de retour à Ithaque dans L’Iliade et L’Odyssée d’Homère). Cette rentrée est considérée comme un acte d’égoïsme comme le montre les déterminants possessifs « mes pas » (ligne 21) et « mes traces » (ligne 22). Le pronom « les » (ligne 21) remplace son frère, Antoine, sa sœur, Suzanne et sa mère. Louis les pronominalise, il ne les nomme pas directement ce qui peut renvoyer à un manque d’intérêt, à des rapports conflictuels. Il met de la distance entre lui et sa famille avec la certitude qu’il n’a pas envie de les voir mais il s’y oblige car c’est bientôt sa fin. Son retour s’explique de la ligne 23 à 30 par l’intermédiaire du CCBut « pour annoncer… ». Louis instaure une sorte d’attente comme pour se laisser le temps de réfléchir afin de trouver le mot juste. Pour ce faire il utilise l’épanorthose « avec soin, soin et précision » (ligne 23), « pour annoncer, / dire, / seulement dire » (lignes 28 à 30). Cela montre l’importance des mots, de la parole dans le théâtre de J-L Lagarce. D’ailleurs l’enjeu de la
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