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JLFDM Partie 1 scene 1 analyse lineaire, Study notes of French

JLFDM Partie 1 scene 1 analyse lineaire

Typology: Study notes

2022/2023

Uploaded on 05/18/2023

jannah-ibrahim
jannah-ibrahim 🇦🇪

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Download JLFDM Partie 1 scene 1 analyse lineaire and more Study notes French in PDF only on Docsity! Explication linéaire n°2 : Lagarce, Juste la fin du monde, Partie 1, scène 1, 2016 Ce passage se situe juste après le Prologue de Louis, qui annonce qu’il va mourir dans quelques mois et qu’il vient annoncer sa « mort prochaine et irrémédiable ». Louis arrive dans la maison de la Mère et de Suzanne (didascalie initiale), et il rencontre pour la première fois Catherine, la femme de son frère, Antoine. Lorsque la pièce débute, le spectateur ne sait pas qui est chacun de ces personnages, et les présentations ont valeur de double énonciation. Cependant, jusqu’à la précision de La Mère en fin de passage, le manque d’informations dans les dialogues maintient le flou dans l’esprit du spectateur, qui ne pourra se faire une idée précise des rapports entre les personnages que grâce à la tonalité des répliques et au physique des comédiens indiquant leur âge. En quoi cette scène d’exposition trahit-elle d’emblée le malaise familial ? Mouvement 1: Monologue de Suzanne qui fait des reproches à son frère malgré sa joie de le revoir Vers.1 à 14 Mouvement 2: Difficultés de communication / conversation décousue Vers.15 à 22 Mouvement 3: Des relations fraternelles conflictuelles : une communication impossible. Vers. 23 à 32 Mouvement 1: Tirade de Suzanne qui monopolise la parole et fait des reproches à son frère malgré sa joie de le revoir l.1 à l.14 Vers 1: “Il est venu en taxi.” Constat du fait qu’il est venu en taxi Suzanne monopolise la parole. Petite tirade d'introduction. valeur du temps ? passé composé sur le mode de la certitude … Constat: verbe au passé composé de situation d’énonciation ancré au mode de l’indicatif qui exprime la certitude. implicitement un reproche Vers 2: « J’étais derrière la maison et j’entends une voiture, » Le récit réaliste et vivant de Suzanne Point de vue subjectif de S avec la 1ere pers du sg « J’étais », « j’entends » Verbe à l’imparfait « étais » (temps du récit au passé) et un verbe au présent de narration de perception « entends » : Le passage de l’imparfait au présent de narration rend le récit de Suzanne plus vivant et réel. Un des 5 sens : l’ouïe … Suzanne réagit au bruit. Antoine s’en amusera plus tard quand il compare sa sœur à un chien (épagneul) Vers 3: Suzanne et Louis ont un raisonnement et une vision différente du monde « j’ai pensé que tu avais acheté une voiture, on ne peut pas savoir, ce serait logique. » Négation totale : propose une séparation « J’ai pensé que »: elle a un apriori sur Louis. Elle ne peut imaginer que Louis ait pris ses distances au point de venir en taxi au lieu de faire appel à sa famille. Enchaînement de propositions juxtaposées qui donne un effet « haché », direct , oral, rapide … Explication linéaire n°2 : Lagarce, Juste la fin du monde, Partie 1, scène 1, 2016 Vers 4: La joie démonstrative/excessive (?) de Suzanne de revoir son frère “Je t’attendais et le bruit de la voiture, du taxi, immédiatement, j’ai su que tu arrivais, je suis allée voir, “ « De la voiture, du taxi », épanorthose : surexcitation de Suzanne qui ne trouve plus ses mots car elle est contente. Caractère excessif avec toutes les propositions Suzanne surjoue son personnage de petite sœur surexcitée . On peut rappeler ici l’ironie d’Antoine avant notre extrait ( si ce n’est pas déjà fait ) à propos de sa soeur “ On dirait un épagneul” Vers 5: le topos littéraire du voyage “ c’était un taxi,” le thème du voyage seul ds un verset : mis en valeur de ce thème et/ou de la decption de Suzanne Modernisation du thème du voyage de retour de l’Odyssée d’Homère le thème du voyage : “je suis allée voir, c’était un taxi » : répétition du mot taxi qui représente les voyages et la distance de Louis ( et verbe de mouvement du point de vue de Suzanne qui lui permet la rencontre) “gare” automobile, voiture, taxi... objets qui symbolisent Louis --> le voyage Vers 6: Reproches teintés d’affection “tu es venu en taxi depuis la gare, je l’avais dit, ce n’est pas bien, j’aurais pu aller te chercher,” Répétition : taxi : idée obsessionnelle chez suzanne. Et champ lexical du transport et du mouvement dans tout le texte “venu”, aller”, “chercher”: topos du retour, verbes de mouvements pour le thème du retour ou de la rencontre Reproche implicite dans les liens logiques non exprimés comme la conséquence, cause… La déception est dans le conditionnel passé ‘’ j’aurais pu “... On comprend donc en filigrane, en implicite que Louis n’a pas appelé, donc n’est pas entré en “ communication” … premier accroc à son projet de “dire” annoncé dans le prologue. Paradoxal : C’est un retour volontaire et pourtant avec un retrait, avec une réserve. Situation plus complexe qu’on aurait pu penser suite au prologue. Vers.7 Suzanne veut se présenter en tant qu’adulte “j’ai une automobile personnelle”, Scene d’exposition : Suzanne se présente à louis après une longue absence mais aussi aux spectateurs avec cet adjectif, Suzanne ne se présente pas dans son rôle de petite sœur. Elle veut grandir Automobile personnelle —> Suzanne surjoue l’adulte elle insiste sur son automobile Elle veut prouver à Louis qu’elle a grandit et que c’est une adulte On pourrait imaginer qu’elle a une clé de voiture comme accessoire lors d’une mise en scène Vers 8 et 9 : Le topos du retour « aujourd’hui tu me téléphones et je serais immédiatement partie à ta rencontre, « Adverbe temporel » qui montre l'excès de suzanne. Elle surjoue? On comprend que cela exaspèrera plus tard Antoine, plus réservé immédiatement : adverbe moralisateur qui marque l’excès de joie de Suzanne qui (fait référence aussi à Antoine). Suzanne est folle de joie de rencontrer Louis et met en avant la facilité, l’évidence de la situation Spatio-temporel → aujourd’hui Technologie → téléphone négation restrictive qui marque la facilité “ne … que” Explication linéaire n°2 : Lagarce, Juste la fin du monde, Partie 1, scène 1, 2016 Vers 21 Louis ne respecte pas son projet de “dire/ seulement dire” énoncé dans son prologue ? - « Il ne faut rien exagérer, » : négationS insistance avec le rien + « mot exagérer » connotation hyperbolique refus de l’hyperbole - « Ce n'est pas un grand voyage. » : négation avec « n’est pas » => + ambiguïté sur mot voyage encore Ou —> euphémisme : il parle à plusieurs destinataires Antoine et Sa mère : effet d’urgence (IMPLICITE éventuel?—> le grand voyage c’est la mort ) Vers 22: Suzanne renforce son propos et se pose en tant que référence “ “Tu vois, Catherine, ce que je disais, c’est Louis” prise à témoin de catherine un peu instrumentalisée apostrophe “, Catherine,”,=> Suzanne renforce son propos à venir “ ce que je disais,” => Suzanne se pose en tant que référence avec le présentatif “ c’est ce que “ qui modalise avec insistance son propos Mouvement 3 : Des relations fraternelles conflictuelles, L.23 à 32 Vers 22- 25: On enferme Louis dans un personnage, un rôle figé : Louis semble ne pas pouvoir évoluer aux yeux de S. Le théâtre dans le théâtre. Suz ici comme une sorte de metteur en scène qui assigne des rôles et caractère. =>“il n’embrasse”, présent de vérité générale avec le présentatif “ c’est” “ça” => pronom neutre démonstratif avec énormément d’implicites on lui fait entendre que Louis n’évolue pas. Avis subjectif qui dévalorise : Ton du regret, fatalité du caractère … Vers.25: Paradoxe de cette didascalie interne : proximité et distance [ Rappel - définition d’une didascalie interne : indication scénique intégrée DANS les paroles. ] “ il ne l’embrasse pas” On comprend ici que Louis n’a pas embrassé son frère et on le comprend par les paroles de Suzanne sur scène, il ne faudra donc pas que Louis embrasse son frère puisque la didascalie interne l’exige.] => répétition + chiasme “ il n’embrasse jamais personne, […] Son propre frère, il ne l’embrasse pas » => négation : DISTANCE => “Son”: déterminant possessif PROXIMITÉ affective antéposé : on répète en premier le COD : mise en valeur du propre frère et donc du paradoxe effet: contraste /paradoxe entre la négation et le COD Didascalie interne “il n’embrasse jamais personne” —> didascalie repérée dans la parole du personnage —> marque la distance avec la négation. Vers 25: Suzanne reproche le manque d’affection de Louis “Il ne l’embrasse pas ” => négation totale, elle lui donne des reproches en s’adressant à Catherine nuance temporelle absente : très excessif, emphatique “jamais “ et “toujours” contraste et clivage Vers 26: Caractère immuable des rôles en famille par l’adverbe “ toujours” Derrière la plainte se dessine une sorte de FATALITÉ : peut-on évoluer à l'intérieur du cercle familial? La famille est-elle un carcan, une prison, une “cellule familiale?" Explication linéaire n°2 : Lagarce, Juste la fin du monde, Partie 1, scène 1, 2016 Vers 27: “il ne l'embrasse pas ” répétition totale de la négation : difficulté de parole Vers 28 : Malgré les retrouvailles, rupture avec la violence verbale mais à nuancer (attention) : simple irritation, impatience, avec un langage familier et argotique très réaliste “ fous-nous la paix” simple quotidien ici , sans exagérer sa portée. On n’est pas dans la grande tragédie ici. Cela peut même avoir un aspect comique selon que le spectateur s’identifie avec affection. Apostrophe“ Suzanne […] !”, met en valeur le verset, renforce la violence, et ça rend la réplique beaucoup plus violente. impératif, langage familier, exclamation => la grossièreté d’Antoine nous montre sa violence verbale + réplique courte + lapidaire, : écriture sincère/authentique et spontanée (référence au style d’écriture de Lagarce) la violence est renforcée avec la ponctuation expressive + l’adresse directe à Suzanne Famille + solitude : paradoxal - Louis ne procède pas « calmement et lentement » comme il l’avait annoncé dans le prologue. Il ne parvient pas encore à son objectif : ni à dire, ni à être son propre maître. C’est Suzanne qui a la parole. La communication semble laborieuse. On est sorti de la sacralité du prologue. Effet de réel saisissant par le langage familier, variété des réactions, vivacité du phrasé. Cette scène d’exposition s’apparente donc à un échec du langage.
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