Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce dissertation, Lecture notes of Latin

Download Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce dissertation and more Lecture notes Latin in PDF only on Docsity! Duchaste a décrit le mot comme ayant le pouvoir de "créer une situation : il dérange les pensées avant de secouer les corps". En témoigne l'ouvrage de Jean Luc Lagarce, Juste la fin du monde, paru en 1999. Poète, dramaturge et auteur planétaire du XXe siècle il est aujourd'hui l'auteur contemporain le plus joué en France et son œuvre est traduite en 25 langues différentes. Son écriture lui a inculqué la capacité de vivre et de mourir. Des suites du sida, il mourut à l'âge de 38 ans. La composition, composée de deux parties, décrivait le retour de Louis, 34 ans, qui devait mourir et choisit de retourner rendre visite à sa famille après une longue absence. de 12 ans afin de leur annoncer la nouvelle. Au cours de la représentation, on observe une crise dans les relations personnelles et familiales de Louis, de son frère cadet Antoine, de leur sœur Suzanne et de leur mère. En fait, le théâtre de Lagarce est le théâtre de la conversation, où les silences de Louis représentent l'échec de cette conversation. En conséquence, il s'écarte des scènes traditionnelles du théâtre et la parole prend la place de l'action. Louis opte pour le silence plutôt que pour la parole en tant que personne qui n'est pas en mouvement. Même s'il avait l'intention d'annoncer sa mort au début de l'œuvre, il a plutôt choisi de ne pas le faire afin de permettre aux membres de sa famille de faire comme s'il était toujours en vie. En fait, annoncer sa mort aurait nui à la récupération car on ne peut pas être en colère contre une personne décédée. En conséquence, même si Louis est le personnage central, il conserve le même statut tout au long de la pièce : le protagoniste silencieux et mourant qui écoute les autres personnages et les aime aussi. Le retour de Louis est aussi le retour du fils absent, car Louis est aimé de sa famille. Cela le cantonne à l'image de l'enfant doué pour l'écriture, ce talent « non apprécié », « solitaire » et « abandonné ». Même s'il est responsable de sa solitude. Du coup, le sujet porte sur le retour de la victime, la voyageuse du « bien même ». Cette représentation visuelle est ce que Louis véhicule tout au long de la pièce, c'est pourquoi Catherine Brun décrit Louis comme une figure "intouchable". Largarce prône le paradoxe dans lequel se livre Louis lorsqu'il évoque sa solitude. En particulier, lors de la cinquième scène de la première partie, qui est le deuxième monologue de Louis. Dans ce monologue, il exprime ce paradoxe, il souffre parce qu'il est seul, mais il est isolé "ils m'ont abandonné, parce que je veux l'abandon" il l'a répété autrement plus tard : "ils m'ont toujours abandonné". Parce que personne ne peut physiquement me toucher ou m'approcher. Ce passage permet d'expliquer pourquoi cette solitude se produit : la première raison est qu'il est physiquement absent de sa famille, il a placé une distance physique entre eux et lui. Après cela, il contredit la légende de combiner les corps et les cœurs avec les membres de la famille. Au final, il ressent la solitude quel que soit le nombre de personnes présentes. Cependant, la crise est apparente car non seulement il reconnaît ce paradoxe, mais il ne parvient même pas à expliquer pourquoi il recherche cette solitude, malgré cela, cela lui cause de la douleur : "Je n'aime personne et je suis seul". L'homosexualité de Louis, absente de la pièce en raison de certaines discussions qui tournent autour d'elle, est sans doute responsable du désir de distance. Partir, c'est éviter la condamnation de l'autre, c'est se protéger. On peut le comprendre dans une famille qui a des attentes, des interdits et des déceptions. En conséquence, Louis a constamment évité sa famille pendant plus de 12 ans. En fait, cette distance a fait comprendre à Louis qu'il est déjà décédé pour les autres, car il s'est isolé, bien que sa famille ne soit toujours pas au courant de la nouvelle. Son départ a nécessité une affection pour lui, sans le voir réellement, comme on le ferait pour un individu décédé. C'est pourquoi, lors de la représentation, on a l'illusion qu'il est présent sans être réellement présent. Surtout pendant "l'Interlude", tout le monde le cherche, mais il ne répond pas. Antoine est le seul personnage qui se déplace dans toute la pièce. En fait, les personnages ont du mal à habiter le présent, c'est pourquoi la majorité de la langue est dans le passé ou le futur. Parce que nous visualisons souvent un futur différent, les souvenirs du passé ou l'anticipation du futur. Dans la scène 3 du deuxième acte, Antoine a pu faire une longue tirade. C'est crucial pour la mission car l'un des personnages est en train de parler à quelqu'un devant lui, ici Louis Antoine a toujours hâte de partir, il ne s'installe jamais. Il désapprouve son frère Louis, il est calme et immobile. Antoine est bruyant, il parle trop car il ne peut pas se taire comme son frère. Antoine ne supporte pas d'être désigné comme le frère brutal, du coup ses réponses : "brutal", je ne voulais pas être brutal, je ne suis pas un homme brutal, ce n'est pas vrai, tu imagines ça, tu ne me regarde pas, tu dis que je suis brutal, mais je ne le suis pas et je ne l'ai jamais été » et « qu'en est-il d'être un peu brutal ? » Quelle est la