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Le rouge et le noir livre 2 chapitre 17, analyse linéaire, Study Guides, Projects, Research of French

Le texte à l’étude intitulé « Une vieille épée » est extrait du livre second du roman Le Rouge et le Noir de Stendhal écrit en 1830 et rattaché au mouvement littéraire du romantisme. Le roman raconte le parcours du jeune et ambitieux Julien Sorel qui rêve d’une ascension similaire à celle de Napoléon Bonaparte. D’abord amoureux d’une bourgeoise mariée, Mme de Rênal, il la quitte pour une carrière ecclésiastique « le noir » en opposition au « rouge » de l’uniforme militaire, puis est engagé comme

Typology: Study Guides, Projects, Research

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Download Le rouge et le noir livre 2 chapitre 17, analyse linéaire and more Study Guides, Projects, Research French in PDF only on Docsity! Explication de texte n*2 : Une vieille épée (livre II, chapitre 17 du Rouge et le Noir) Introduction : Le texte à l’étude intitulé « Une vieille épée » est extrait du livre second du roman Le Rouge et le Noir de Stendhal écrit en 1830 et rattaché au mouvement littéraire du romantisme. Le roman raconte le parcours du jeune et ambitieux Julien Sorel qui rêve d’une ascension similaire à celle de Napoléon Bonaparte. D’abord amoureux d’une bourgeoise mariée, Mme de Rênal, il la quitte pour une carrière ecclésiastique « le noir » en opposition au « rouge » de l’uniforme militaire, puis est engagé comme secrétaire du marquis de la Mole à Paris. Ainsi débute une liaison entre Julien et la fille de ce marquis, Mathilde, qui décide ensuite d’y mettre un terme. Désespéré, il décide de quitter Paris. Dans cet extrait du chapitre 17, Julien s’apprête à annoncer son départ au marquis dans la bibliothèque mais découvre Mathilde qui va l’humilier par des paroles blessantes. Blessé dans son orgueil, il décide de la tuer d’un coup d’épée. On peut découper ce texte en 3 mouvements : - La montée de la tension dramatique de la ligne 1 à 9 - Le sommet de la tension dramatique de la ligne 9 à 16 - Et enfin le retour au calme de la ligne 17 à 26 La problématique est la suivante : En quoi le caractère dramatique de cette scène est atténuée par l’ironie du narrateur ? 1) Tout d’abord, de la ligne 1 à la ligne 9, on assiste à la montée de la tension dramatique, lors de la rencontre de Julien et de Mathilde de La Mole. ★ La première phrase du texte « Monsieur de La Mole était sorti » au point de vue interne souligne un constat de Julien, cette phrase très brève révèle un état d’agitation. ★ Julien est profondément ému à l’idée de devoir annoncer son congé à M. de la Mole, comme on peut le remarquer avec le comparatif de supériorité « plus mort que vif » ★ On remarque le complément circonstanciel de lieu « dans la bibliothèque » : la scène se déroule dans un lieu propice au rapprochement physique, ce lieu a en effet un impact car il empêche d’éviter la confrontation avec Mathilde. ★ Le narrateur, normalement effacé du texte, intervient avec une question rhétorique ce qui va permettre d’accroître l’intensité dramatique et de créer un certain suspens. ★ Dans le 2e paragraphe, on assiste à un moment d’échange visuel entre les 2 héros, avec le participe présent « en le voyant paraitre » et la tournure « elle pris un air », cet échange muet permet de faire un « arrêt sur image ». ★ A la ligne 4, le verbe « se méprendre » ouvre une piste d’un certain flottement : en effet julien a du mal à interpréter l’air qu’affiche Mathilde. 1b) S’en suit un dialogue entre les deux personnages où les sentiments seront en crescendo ★ Le narrateur nous rappelle d’abord que Julien a souvent été ambitieux, froid est calculateur utilisant les femmes pour se promouvoir. Il utilise ainsi le lexique du désespoir et en même temps de l’affection « Emporté » « égaré » « faiblesse » à la ligne 5. ★ S’en suit un superlatif dans l’expression à la ligne 6 « du ton le plus tendre » et une métaphore « qui venait de l’âme », ces derniers viennent hyperboliser les émotions, d’autant + que le rythme est croissant, ce qui vient dramatiser la scène. ★ La question posée par Julien « Vous ne m’aimez plus ? » qui est une phrase interro- négative, très lyrique : son romantisme prend alors le pas sur son côté calculateur. De ce fait, Matilde lui donne une réponse assez violente en instaurant une certaine distance avec son interlocuteur. ★ L’expression hyperbolique « J’ai horreur » à la ligne 7, montre bien l’horreur, la répugnance totale de Mathilde envers Julien, et ajoute une dimension presque tragique à sa réplique, elle dit donc par-là, tjrs à la ligne 7, qu’elle a offert sa virginité « au premier venu », ce qui dénigre et remet Julien dans la masse indistincte des hommes, elle est en effet honteuse d’avoir perdu sa virginité avec quelqu’un d’un banc inférieur. ★ L’incise montre que Mathilde culpabilise et la tournure passive « de m’être livrée » témoigne de son mépris vis-à-vis d’elle-même, elle en finit même par « pleurer de rage contre-elle-même. » ★ Julien va reprendre les mots de Mathilde, plus précisément l’expression « au premier venu ! » à la ligne 8, affirmé par l’italique qui indique bien cette répétition. Le point d’exclamation suivi du verbe montre bien l’émotion violente contenue dans sa phrase. Julien se trouve offensé, complètement humilié et indigné.  On retrouve bien dans une situation tragique par excellence – Julien va vouloir se venger de celle qui l’a blessée par sa mise à mort. 2) La dimension dramatique atteint alors son sommet à partir de la ligne 9 jusqu’à la ligne 16. ★ A la ligne 9, de par son humiliation, Julien va s’élancer « sur une vieille épée du Moyen Âge » => ce geste soudain a une connotation héroïque attribuée aux chevaliers du Moyen Age. ★ Mais cet héroïsme est décrédibilisé par les détails que nous avons sur l’épée : elle est vieille, elle sert de décoration à la bibliothèque, elle est donc désuète. De plus, elle est comparée à une « curiosité » -> ce qui atténue sa dangerosité. ★ « Sa douleur, qu’il croyait extrême au moment où il avait adressé la parole à mademoiselle de La Mole, venait d’être centuplée par les larmes de honte qu’il lui voyait répandre. » = Cette phrase suspend l’action avec une analyse des pensées de Julien à l’imparfait de description. ★ Nous avons une multiplication des termes hyperboliques qui va traduire une exagération ironique : la « douleur » est qualifiée d’« extrême », elle est « centuplée », ainsi que le complément de nom « les larme de honte ». ★ A la ligne 13, l’expression superlative « le plus heureux des hommes » donne des indications sur le regard que porte le narrateur sur Julien, il se moque de lui et montre que Julien est à la fois orgueilleux et excessif. ★ « avec quelques peines » = souligne malicieusement l’effort que doit fournir julien pour s’emparer de l’épée, ce qui casse la noblesse du geste ★ Quant à Mathilde, elle aussi ridicule : l’adverbe modalisateur « fièrement » : elle joue l’héroïne de tragédie et elle est même « heureuse d’une sensation nouvelle ». Cette
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