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Lectures lineaires de textes pour le bac de français, Lecture notes of French

Différentes lectures linéaires pour le bac de français de première

Typology: Lecture notes

2022/2023

Uploaded on 01/05/2023

tesslouvet
tesslouvet 🇨🇦

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Download Lectures lineaires de textes pour le bac de français and more Lecture notes French in PDF only on Docsity! TEXTER FICHÉS POUR LE BAC DE FRANÇAIS Lectures linéaires – fiches de révision UNE CHAROGNE : Alors que le poète se promène avec sa bien-aimée, ils croisent une charogne à savoir un cadavre en pleine décomposition. À partir de ce thème, Baudelaire va écrire un poème portant le même nom et va le publier au 19ème siècle dans son recueil Les Fleurs de Mal. À travers ce poème, Baudelaire évoque de nombreux thèmes : la beauté qui réside en toute chose, la vie jaillissant de la mort ou encore l’amour. À noter que dans ce poème, la charogne est mise au centre et non la femme-aimée. Comment à travers l’invention d’un topos Baudelaire fait-il un memento mori ? Derrière une promenade romantique renversée et une vision de la charogne dans son horrible splendeur se cache un mémento mori qui nous rappelle notre fin tragique. Tout d’abord, Baudelaire dresse un topo de la promenade romantique renversée des strophes 1 à 4. Le poème s’ouvre avec l’impératif « Rappelez-vous », une interpellation affectueuse suivie de « mon âme » donnant à lire ce poème comme un poème d’amour. La promenade semble avoir lieu dans un cadre bucolique et estival tel le montre les compléments circonstanciels de lieu « ce beau matin d’été / au détour d’un sentier » au vers 2 et 3. La découverte de la charogne est un élément choquant et imprévu avec lequel le poème s’annonce un blason sauf que ce dernier va porter sur l’évocation de ce corps en décomposition et non celui de la femme aimée. Ainsi, on voit ce contraste avec les termes comme « suant les poisons » au vers 6 et « pourriture » au vers 9 ainsi que les rimes entre « âme » et « infâme » dans la première strophe. Deux réalités s’opposent alors dans l’oxymore « carcasse superbe » au vers 13. Néanmoins, le poète va jusqu’à comparer la charogne à une fleur « comme une fleur s’épanouir » au vers 14 et montre ainsi que l’on peut extraire la beauté du mal. Puis, Baudelaire compare la charogne avec la femme et crée un érotisme macabre dans les strophes 5 à 9. TEXTER FICHÉS POUR LE BAC DE FRANÇAIS Baudelaire commence par évoquer « son ventre putride » au vers 17 où siège d’ordinaire la sensualité de la femme. Cependant, de ce ventre sortent « de noirs bataillons » ainsi que des « larves qui coulaient » au vers 18 et 19 ce qui a pour effet de dégouter et repousser quiconque s’en approche. Le champ lexical du mouvement « bourdonnaient », « sortaient », « coulaient » et « descendaient » donne également l’impression que la carcasse prend vie alors que l’animal est mort, créant alors une synesthésie. De plus, tous les sens sont évoqués pour parfaire la vision d’horreur : le rejet au vers 19 montre que le rythme est sur le point de déborder et l’allitération en « r » qui est un son désagréable met l’emphase sur cette vision horrifique. Baudelaire va même jusqu’à identifier la femme avec la charogne à travers le champ lexical de l’identification « serez semblable » au vers 37 et « telle vous serez » au vers 41. Pour finir, Baudelaire conjugue deux forces opposées : Éros et Thanatos. On retrouve cette fusion dans l’expression « vous mangera de baisers » au vers 46 ou apparaît l’ironie du poète où il allie à la fois le désire et la mort. Cette réalité funeste qui attend la Beauté est également présente des vers 43 à 44. Finalement, le poème se termine par un memento mori des vers 10 à 12. Il commence par une comparaison « vous serez semblable à cette ordure » où le terme ordure se réfère à ce corps en putréfaction. Il s’adresse alors à sa bien-aimée avec un lexique affectueux « étoile de mes yeux » et « soleil de ma nature » afin de lui rappeler son sort qui est d’aller sous terre et de « moisir parmi les ossements ». Elle mourra alors et son cadavre sera dans le même état que celui en face d’eux. Bien que la mort soit un événement redoutable et souvent associé au Mal, Baudelaire met en évidence la capacité de sublimation de l’art qui seul peut préserver la Beauté de la femme « Que j’ai gardé la forme et l’essence divine/ De mes amours décomposés » au vers 47 et 48. En conclusion, « Une charogne » illustre le projet poétique de Baudelaire dans Les Fleurs du Mal qui est d’extraire la beauté du mal ou de l’horrible. Il le démontre par la force sublimatoire de l’Art qui fait sa supériorité et prouve ici sa modernité en détournant les clichés de la poésie traditionnelle. LE SOLEIL :
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