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Les Fausses Confidences, Acte 1 scène 14, Study notes of French

MarivauxComédie françaiseThéâtre français

Les Fausses confidences pièces joué pour la 1ère fois en mars 1737 est la dernière comédie en 3 actes de Marivaux. Le sujet principal du texte est l’amour éperdu de Dorante pour la riche Araminte, mais lui est désargenté. Il s’en remet à son valet Dubois pour construire un stratagème qui rendra possible leur union. Le passage à analyser fait suite à l’engagement de Dorante comme intendant chez Araminte. C’est la première étape conçue par l’ancien valet, les deux hommes font mine de se reconnaîtr

Typology: Study notes

2022/2023

Uploaded on 02/01/2023

Moonlight26
Moonlight26 🇹🇳

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Download Les Fausses Confidences, Acte 1 scène 14 and more Study notes French in PDF only on Docsity! Les Fausses confidences pièces joué pour la 1ère fois en mars 1737 est la dernière comédie en 3 actes de Marivaux. Le sujet principal du texte est l’amour éperdu de Dorante pour la riche Araminte, mais lui est désargenté. Il s’en remet à son valet Dubois pour construire un stratagème qui rendra possible leur union. Le passage à analyser fait suite à l’engagement de Dorante comme intendant chez Araminte. C’est la première étape conçue par l’ancien valet, les deux hommes font mine de se reconnaître par hasard, lors de la scène précédente de manière à préparer « Les Fausses Confidences » de Dubois à Araminte. Quel est l’effet produit par les Fausses confidences de Dubois  ? L’extrait de la scène 14 de l’Acte I se présente en trois mouvements : la première partie va jusqu’à « c’est un homme incomparable », qui présente la soit disant folie de Dorante. Le deuxième se prolonge jusqu’à « moi dis-tu » qui révèle l’objet de la passion de Dorante. Et la dernière partie met en valeur, l’émotion d’Araminte qui se s’est aimé. Le premier mouvement représente la mise en place du stratagème. L’extrait comporte une dimension comique indéniable : il associe le comique de geste « il se touche le front » et le comique de mot « il est timbré, mais timbré comme cent ». Le caractère hyperbolique crée également un comique de situation suggéré par le lexique de la folie « timbré ; folie ; fou ; extravague ; la cervelle brulée ; comme perdu ». Le récit de Dubois a pour visée de faire rire le public. A priori il ne ment pas en parlant de la passion de Dorante puisque lors de la scène 2 de l’Acte I, Dorante affirme qu’il « aim (ait) » avec passion Araminte. Donc le spectateur se demande ce qu’il y a de faux dans cette déclaration. Il raconte de manière à capter l’attention d’Araminte, il ménage le suspens en taisant d’abord le nom de la femme qui a séduit Dorante. Nous remarquons que sa curiosité est piquée, le dialogue est d’abord rapide, rythmé par les questions d’Araminte qui veut en savoir plus. Dubois se présente comme un homme fiable et raisonnable, il est nécessaire que la jeune femme ait confiance en lui, si il veut que son plan fonctionne. Ses paroles sont construites en respectant un rythme binaire « … et c’est ce qui m’a obligé à le quitter, quitterait c’est ce qui me force de m’en aller encore » qui s’oppose au rythme ternaire utilisé pour révéler la folie de Dorante. Il apparaît donc comme un homme qui sait prendre les bonnes décisions et sait agir face à la folie incontrôlable de son ancien maître. Et le lexique familier tel que « il est timbré »ou « la cervelle brûlée » qu’il emploie suppose que c’est un homme spontané, qui dit ce qu’il pense. Et le portrait qu’il fait de Dorante est assez paradoxal. Il affirme qu’il le connaît bien. Il insiste d’un côté sur sa folie, de l’autre sur ses qualités « incomparable ». Dorante apparaît ainsi n’avoir qu’un seul défaut, aimer Araminte, alors qu’il n’aurait par ailleurs que des qualités. Ainsi cette première partie est drôle et montre comment Dubois en véritable valet d’intrigue, est entrain de manipuler Araminte. La deuxième partie va révéler l’objet de la passion de Dorante en mettant en valeur l’habilité de Dubois et la crédulité de la jeune femme. Le valet retarde le plus possible la révélation du nom de la femme aimée par Dorante. Nous observons deux niveaux de langue différents, ce qui démontre qu’il manie très bien le langage et sait exactement quel effet il veut produire. D’une part il emploie des jurons « malepeste ! » qui insiste sur son niveau de langue familier, spontané. Cela supposait que ses paroles ne peuvent être mises en doute. D’autre part, il recourt à une tournure emphatique « J’ai l’honneur de la voir tous les jours, c’est vous, Madame » qui le pose en valet respectueux de sa maitresse qui met en évidence la révélation tant retardée, et qui trahit un homme qui manie habilement l’art de la parole. Il en profite pour flatter Araminte. Cependant la didascalie « un peu boudant »
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