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Macro economics S2 - L2, Study notes of Economics

Macroeconomics for semestre 2 of level 2

Typology: Study notes

2022/2023

Uploaded on 11/19/2023

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Nous exposons dztns un deuxième point les *dtii.rcies ,lc la rnacr.oéconomie, Lc troisièrne point traite Ie fondernent de Ia rnâcl'oéccnomie- 1- t)éllnitiorr et objets de [a macroéconornie : La rnacroéconomie est uns branche des scierrce§ ""ànomiqu*s qui raison;le srrr,J*r: i.,.1'-"r,.ipu., d'agents économiques (ménages, entreprises. etc.) et sur des variahles ûu agrÉgi1ts. ,f ic :i pq.ur objectifs de : 1 - trûrver tres variabtes qui expliq.,*ni I" cornpoïtemerrt global des agents et'on<.,iniques (Ex : consoïntraÉioïr, investisseinenl dé,perrses publiques, reyeflu national. derr:lnde *de monnaie, ofte de monnaie. inflation, ctrômage, etc.) ; - analyser ics ielations entrÊ les variables (Ex : relation errire revsnu :iatioral Ê:: oonsommation, I'investissement privé a la dépense publique" ctl.) pour pouvoir établir une règle stable {Ex : une augmentatit,n du revenu entraine"une iuglnentaiion de lrr consornmation d'après la théorie kèynésienne) ; - deterrniner lcs conditions d'dquilibre entrc les var'iables (Ex : dans une éconr:rnie fennce et sur le urarché des biens et services. I'equilibte est oonditionnê par l'é§aiiré enue l'otïre globale {.le revenu national). et la 9_.-**.d.. globate (qui rcgroupe ta consommation, I'investissement et la dépense pu5lique) ; - expliquer les sources de désequiiibres enh'e les variabler: (Ê,x : pcurqrrli !r tiiu\ {h: chômags s'élève ? Pourquoi Ie taux d'inflatiôn s'acoloît ',1 etc.) ; - étudier les politiques économiquss et les moyens utilisés pour atteihdm ies ci:.r1qctifls fixés par les autcrités (Ex : pour atteindrb I'objectiffrxé : stabiiité de priu il fautmettre en (Duvre un+ politiquc éconornique : politiq.ue monétaire, à travcrs le utoyen : limïtatiirn de I'oflle rnr: nétai re)- 2- h{éthocles de la nracruécononrie : [-'atalyse macrôéconornique devrait être fbrmolisée ou modélisée. La nrodélisrtion irnpiie,trc I'utilisation : des variables endogènes ou dépendantes : ce sont des variables à expliquer ;' - des variables exogènes ou indépendantes : ce sont des données néc*saires à llexplicatiorr des variables endogènes. f-es rrrodèles macroécononriques connaissent trn problèrne de corrtrain-.t, oc lxru.$:tir-r.: i] i.rirgc (ir.' . I'interaction entre les différ'errts marchés. Dans ce cas, il cSt prcsqLis irnpt:ssii:le cis s'iutôr'csrc:' à un seul marché sans tenir cornpte de sa relation avec les ailtres murcliés. Esen:ple : selon l'approche keynésienne, sur le marciré des biens et servic€s, Ie rrvenrr na';iona! est une variable exptiquant la consommation des rnénages : tanclis que sur' !e murché rlr iu monnâie, il explique la demande de rnonnaie poirr rnotif de trarrsactit,n- Alors. et'-iiiicr ir'ïsv,riiii rrational tàit irtterve.nir au moins ces deux marchés. ? .L 'î.t*. trâ ,È4 :: r J. 't à. -\ It I& {":{}u.s \li}croécir:rixriie L I .' semcsrr,r Ii F rq.;rr_xltrcticrr in re: d ite Il faudrait donc que les modèles macroéconomiques harmonisent les interdépendances entre les diflërents marchés (marché du travail, marché des biens et services, marché de Ia monnaie, trarché des capitaux), et dans Çe cas, respectent I'équilibre global de l'éconornie. 3- Le fondement de la macroéconomie : Deux évènements majeurs ont rnarqué I'apparition de I'étude macroéconornique : - l-a crise de I929 marquee par un taux de chômage élevé et durable ; - L'échec qu'a rencontré Ie chômage volontaire soutsnu par [es auteurs classiques. En effet, les auæurs classiques soni connus par leur étude microéconomique ou I'értxlcl dr-r comportement individust dep agents éccnorniques. L'équilibre global résuite dc l'ensemble des equilibres individuels" L'équilibre sur chaque marché est assuré par le système dcs prix- Et en cas de désequilibre spontané sur le marché,le prix s'Euste et 1'ftuilibre serait retrouvé. Alors, les classiques ænsidèrtnt la partie de Ia population active sans ernploi comme des chômeurs volontaires puisque d'après eux, tous ceux qui veulent lravailler doivent avoir du travail à un niveau du salaire (le prix sur le marché du travail) fixé par la loi du marché. La situation economique pendant les crises de 1929 et au cours des années 30, caractérisée par te nombre de chômerrrs tres important pârtout dâns le mondg contredit cette théorie de ohômage volontaire classique. C'est ainsi que Keynes propose sa théorie de chôrnage involontaire. Selon lui, I'existence des chômeurs très nombreux et d'une manière durable montre f incapacité du marché (ou le prix) par 1ui seul àassurcr l'équilibre de lléconovnie. L'equilibre individuel ne conduit pas iorceme nt à un équilibre global. La microéconomie devient défaillante pour analyser I'écorrornie dans sa globalité. Alors une branche deq sciences économiques apparait : c'est I'analyse macroéconomique. Cependant la microéconomle cnnstiû,re un élément de base de cette analyse macroéconomique. Et pour résoudre I'incapacité du marché (prix) à assurer l'équilibre, Keynes recommande l'intervention de l'Etat dans l'économic à travers Ia réalisation des dépenses publiques. L'analyse faite par Keynes est considérée comme te débnt de I'étude rnacroéconomique conternporaine. Ï-es analyses effectuées par les classiques et Keynes formeut [e fondement de l'étude macroéconomique. Sur ces deux anaÿses se ooncentre ce programme de cours- Le prcmier chapitre développe la théorie (néo)classique et Ie deuxième chapitre aborde I'anatyse keynésienne f \ ,' - l(Ltl L*urr M*r:r<iÉriilr,rarie l. i ,' $emestle lI Reprciduc(to.n :nter ditr Il suppose Y comrne une variablc fixée hors de [a sphère monétaire, elle est une variable exogène. Ët la vitesse de circulation de Ia monnaie est supposée ôonstante, alors :1" ÀM=ÂF Une variation de la quantité rnonétaire de ÀM ne rnodific pas le revenu national (Y) ; elle ne fait que varier le niveau général des prix de ÂP. Ce qui imptique que Ia monnaie est neutre. l-2- Détermination de I'équilibre écolomique chez Ie classiquc : . L'équilibre macroéoonornique signifie un equilibre économique dans toute sa globalité c'est-à- ' dire un équilibre sur tou$ les rnarchés. Nous allons exarniner'l'equilibre sur bhaque marclré avant de voir I'Quilibre global ou l'équilibre macroéconornique. 72-L- L'équilibre sur le marché du travail : Sur le marché du travail, les entreprises font des demandes de travail et les salariés font des offres. tl ne faut pas confondre travail et emploi, l'offre d'emploi est faite par l'entreprise et la demande d'emploi par le satarié. a- La demande de travail par I'entreprise : L'entreprise (producteur) évalue la quantité de travail demandée par rapport à son programme de maximisation du profit Profit : receüe totale - cott total- n = llï-tl Avec rr : prorit, p : prix de vente, r;;rTl;,r!llit*,!.1J**"e par l'enü'rprise, K : quanrité du capital, Pr: prix du capital, L : quantité du tavail et Pr: le prix du travail. . Le prix du capital n'est autre que le taux d'intérêt (r), et le prix du travail c'est le taux de salaire nominal (w), alors : n=PY-(rK+wl,) Le programme de maximisation de I'entreprise §'écrit: Max:t = PY- (rK+wL) rl s/c: Y = F(K L) , .Selon les conditions d'équilibre à long lerme du producteur, le profit est nul (rr = 0). et Ic prix , ' P sur le marché correspond au minimum du cotttotal moyen ou coût moyen (rnin CTM). Dans .r' ce cas, chaque facteur est rérnunéré par sa productivité marginale. L'équatiorr du profit : r : PY - (rK + wL) peuts'écrirepa1 : Y : # * îL f Le facteur travail (L), selon les conditions d'équilibre, est rémunéré par sa pr-oductivité marginale (Pmt) : L:F (PmL) PmL : # = î, fr : n'est aute que le salaire reel. Plus le salaire réel zugrnente, plus Ie cott de production relatif au travail augmente, et moins 13z I'entreprise est incitée à embaucher : la dernande de travail diminue- Donc- la.demande de- travail est une fonction décroissante du salaire réel, soit : n Ccurs l!,Tacroécclton.rie l- I i Serncstrc Iî Rçraduction inier <! ite çu (f) ,u"' ro'(i) . o. \' b- L'offre de travail par les salariés : Lc salarié arbitre entre travail (pour pouvoir payer sa consommation) et loisir. Son programme sert à maximiser I'utilité : ' : u-*=u(c'l) S/C: PC = w(Lo - l) c:t'ensembtedesbiensconsomrnér;r,r"ttffiÏdl}*o;rtoisir;p:leprixdediversbiens; w : le tarx de salalre ; [a : le temps affecté au travail. Pour resoudre ce progftunme, r€courons au système de Lagrange (Z): Z: U(C,l) +l[pÇ -v,r(h -l)] Selon les conditions du premier ordre : ôZ a:uÉ*Àw:o (1) #'= "* ÀP = s (2) Par les deux équations (l) et (2), la condition d'equilibre est donnée par [e taux nrarginal de substitution (TMS) . 'IMS = Y : c'est le taux de'§alaire réel.p . Alors, le salarié fait aussi reférence au taux de salaire réet (yr) pour pouvoir atbitrer entre les heures de Eavail qu'il offre, necessaires à lamaximisation deson utilité. Suite à une augmentation du salaire reel (§, deux possibilités peuvent avoir lieu :'p,- - Première possibilité : le salarié diminue leternps affecte au loisir et offre plus de travail pour profiær de cet accmissement du salaire réel : c'cst I'effet de substitution. - Derxième possibilité : le salarié diminue le temps de havail et augmente celui dc loisir puisqu'il suffît.juste de ravailler p€u porr avoir le montant de salaire qu'it souhaite e avoir suite à I'accroissement d.u salaire réel : dest I'effet nevenu.- Cependant selon le classiqug I'effet de substitution I'emporte sur l'effet revenu. Donc ['o{I}e de travail est une fonction croissante du , c- L'équitibre sur le àarché dn travail , , A t'équilibre, un taux de salaire d'équilibre 1f,;n assu.e l'égalité entre la dernarite dc rravail er I'offre de travail : Li = LD : Lo. A ce taux de salaire, tous les individus qui souhaitent rravailler peuvent travailler. Ceux qui n'ont pas du travail sont ceux qui n'acceptent pas ce salaire : c'est le chômage volontaire. I' it , Crrurs Macrrrécotttrtnie L LI Scmestrc ll Il.eproduc tit'.rtl tntei d i re d- Représentation graphique i lTéquÈlibre sur le marché du travail peut être représenté par le graphique suivant I CË) * t' Lÿ {0' L.e niveau de l'emploi fixépar te marché du travail (L+) détermine la quantité de la production- l-2-2- L'équilibre sur le marché des biens et services a- Les conditions d'équilibre sur le marché des biens et services : tæ marché des biens et services est en équilibre lors que l'offre globale est égale à la dernande globate. . L'offre §lobale : D'après I'etude de marché du travail, le niveau de l'emploi détermine ld production nationale ou l'offre globale (Y). Plus Ie travail s'accroît plus laproduction augrnente- Pour un'niveau du capital et de la technologie donnés, l'offie globale (producüon nationale) est une fonction croissante du travail. Elle s'écrit par : Y (L) avec Y'(L)> 0. Cette offre globale est indépendante du niveau du prix sur le marché (P). En cas d'excès ou d'insuffisance d'of.fre, le prix s'ajusfb. . La demande globale : Rappelons que selon J. B. Say : toute offre crée sa proprc denrande- Il n'y a pas de prohlclrrc cle surproduction. Il sufilt de. produire et la dçrnande suit autoniatiquemsnt l'oliïc l)r'rrt I:r demarrde globale correspohd nécessairement à I'offte globate : c'est l'écônornic c'!r l'ofiic classique- t § . L'équilibre : L'equilibre sur le marché des biens et services correspond à l'équilibre de plein emploi (Ype). 7 t (:rrurs jl,liaroéc,:nonric L 1,, SÈrncsr:e I { Reprr;«iucticn in;cniitc c- L'équilibre : Le marché du capital est en équilibre lorsque f investissement (dernande de capital) esr égal à lrépargne (offre de capital) : I(r) : S(r) !. d- La représentation graphique: I,S Un taux d'intérêt d'équilibre r* assure I'égalité entre I'investissernent et I'épargne (l : S). l-2-5- La rcprésentation graphique de l'{uilibre macroéconomique classique : If M,V Y 10 , "t' Ccus \4u:rcécç:ri:nrir l. l ,r Semesirc [{ Repr.'rductiotr i nteldite a- Commentaires: Oe graphique montre les interdépendances entre les guatre marchés analysés dans la théorie classique- Chaque marché est indiqué par A, B, C et D : . A représente [e marché du travail : Ie marché détermine une quântité de travail d'équilibre (L*) permettant d'avoir ie plein ernpioi à travers I'ajusternent du salaire reel rYt..P, e B représente le marché des biens et services : sur ce rnarché se fixe le niveau de la production d'équilibre ou [a production de plein emploi (Yps), Elle est fixée par Ia quantite de travail d'équilibre (L*). . C represente le rnarché de Ia monnaie : la production dlequilibre ou de plein empioi (Yps) détermine le niveau géneral des prix (Pi. Après une augmentation de Ia masse monétaire (de Mo à Mr), la production d'équilibre (Ype) n'a pas charrgé, seul le prix augm€nte. Cette situation montre bien f inefficacité de la politique économique, nottrnrnent la politique monétaire dans le cas classique puisque la variation de Ia monnaie ss traduit uniquernent par la variation du niveau des prix. ' D rcprésente le marché du capital : le marché du capital est indépendant des autres rnârchés. Son équilibre est déterminé par le taux d'intérêt (r), une variable absente dans Ies trois autres marchés. b- Les caractéristiques de l'analyse classique : r Prcmière caractéristique : Ies interactions entre les différents marchés : Les trois marchés (travail, biens et senices, rnonnaie) sont interdépendants. Le quatrième marché (marohé du capital) complète les truis autres marchés. ra MARCHE DU TRAVAIL Il fixo la qruntité de travail d'equilibre (L*) par lui-mêmo (c'est-àdire par Itajustement du satairereel ). MARCHEDES BIENS ET SERVICES C'est la quaûtité de rarrail d'équilibrc (L* ) qui détermine la production d' équilibre ou la production & plein ernploi (Yre) sur le mardré dcs biens et '. services. MÀRC}M DE LA MONNAIE La production .d'{uilib,re ou de plein enrploi CYrr) d€termine le niveaudesprix (P) sur le rnarché de la monnaie. MARCHEDU CAPITAL L'equilibre entrc I'investisseme nt et l'épargne est assué par I'q.iuslcrrrtnt du taux d'inieêr Deuxième caractéristique : l'analyse classique est dichotourique L'analyse de I'activité est séparee de l'analysemonétaire : c'est une arâlyse dichotomique. En elfet les déterminations de Ia quantité de tavail (niveau de I'emploi) et de la production d'équilibre (L*, Yrr) s'eflecûrent dans la sphère reelle sans être reliéc à la sptfre monétaire (sans liarson avec le tauxd'intérêt r, ni aÿec l€ niveau des prix P). Donc les variadles monétaires n'ont aucune influence sur lcs variables reel[es : la monnaie est neutre. 11. i- !' î * Coxrs h{zcrrléc*lx:ltlia l- | ,' Sexc*ie i} Rr,prr.Yl 11çi i*n rn te;"dite CHAPITRE tI- ANALYSE KEYNESIENNE }e contexte keynésien est caractérisé par la montée du chômage- L'objectif de I'analyse keynésienne repose donc sur la détermination des factsurs explicatifs du chômage rour Bn prÀposant une solutiofl.[i<"yno critique plusieurs points dans ianaÿse olassique t-els que la flexibilité des prix,le chômage volontaire, la loi de débouché, la théorie quarrtitative de la monnaie (TQM), etcl 2-l- Critiquës keynésiennes de la theorie classique 2-1-l- Critiques à I'encontræ de la flexibilité de prix el du ch6mage voloutaire Selon le classique, l'qjustement dusataire réel assure l'équilibre sur le marché du travail. Keynes Çonteste cette théorie en ssulevant que le.marché du travail n'est pas semblable au marché des bbns st servic€s où le prix rcgule la confrontation entre I'offre st la demande comm€ dans le cas classique traditionnel- I-e salaire nominal ne s'qiustt pas autonrahquement sn cas de d.ésequilibre ; il n"estpas réellenrent fl*xible, il pourrait être rigide. i Quant à la critique keynésienne do *§nug@i.g, Keynes trcuve que Ia flexibilité du salaire réel n'est pas la solution effioace pour rééquilibrer le marché du travail. En efibt, lorsque I'offre de travait excède Ia demande de travail (insuff,rsance de la dernande de travail), [e salaire baisse. Comme le salaire cst un rÊvefiu, suite à la haisse de revenu, la consommalion de ménage bais§e, la demande baisse, la production de l'entreprise baisse conduisant à Ia baisse de demande de travail et à I'accnoissernent du chômage- Donc ta flexibilité du salaire réel (baisse du salaire) ne fait qu'alourdir le dæequilib,re sur le marché du travail. Cette situation est alors caractérïsée par un équilibre de sous-emploi. Lc chômage corespondarrt à cet équilibre de sous-emploi n'est pas un chôrnage voiontaire comme prétend le classique, rnais ô'est un chômage involontaire dû â l'insuttisance de la demande de travail des entreprises qui se réfèrent à [a dernande anticipée sur [e marché. 2-l-2- Remise eD cause de la loi de débouché.deSay : D'apres Ke;nres, ce n'est pas l'équilibre sur le rnarché du travail qui ddtcrmine l'crlploi cL lir production.§slo, lui, la ventp des produits n'est pas certaine puisque ie revenu des rnénages pzut ne défenser, une partie du revenu pourrait être affecté à l'épargne. C'est ainsi qu'il est indispensable pour les entreprises d'anticiper la dernande des m&rages, appelée dernande. effective. A partir de cette demande effective, elles forment les quantités produites (prodrectiori): c'êst le principe de la demande effective- La production en réffrence à la demande eftctive fixe, par la suite. demandée ou employée (emploï). Schématiquement : la quantité du travail I $ I P..dr"irrl / l-D"r-rrd"-l 12 r J' ' i ri'i i ' i :ll 1i"1;J iirr I i (,our:; Mil:torici»t{x,le Ll I Sem*stt'c 1l Rq;ri:duct ion inrel'dite , a- Le multiplicateur statique : '\LY Le rrrultiplicaleur d'investissement k est donné par : k = -. Cela signifie que suite à une variation de l'investissement de Â/, Ie revenu national varie de ÀY = /tÂI. La fonction de demande globale s'exprimepat :. Y:C+1, LY = L,C * ÂI, en variations OuÀI:ÂY-ÂC Comme k =ÿ - =Y -a -ac aY En divisant tout Par LY: k : &: Lr-- 1.. Âv Lv .1 I( : 1} : lemultiplicateurd'investissernentavec c: lapropensions marginale à consomrner. 1 - c : s: ta propension marginale à épargner k = l. Le rnultiplicateur d'investissement est alors l'inverse de la pmpension mârginâle às- épargner- k > l puis que s ( 1.. k > l veut dire que la variation du revenu national (A1r) est plus irnportanie que celle de l'investissemgnt (AI) : c'est le principe du rnultiplicateur d'investissement. Et plus Ia propension marginale à consoqmer (c) est grande, plus le multiplicateur ft) est fort. Autrement dit,lorsque la propensiou marginale à épargner (s) est grande, le nruttiplicateur est faible;danscecas'ungrandeffoi'tenmatièr-ed'investissernentfâitaugmenterfaiblementle revenu national. C'est pour cette raison que Keynes est téticent quant à l'épargnc ; selon lui trop d'épargne freine la croissance écnnornique. b- Le multiplicateur dYnamique; Supposons une'hausse initiale de l'investissernent de Â16. II s'agit donc d'évatuer les efièts clr cette augmentation de I'investissement sur le revenu national pendant plusieurs périodes. Rappelons que la demande globale dans cette ânalyse s'exprime par: î+ Y=C*l En introduisânt la variable tcmps, la variation temporelle du rcvenu national s'écrit par : Y1: C1* Is ' ÂYt = ÂCt * Âlo Ât = ÂCt Portanq il faut rappeler que ta variable interdépendante au revenu national est lafonsommation. Ainsi, pour pouvoir analyser I'effet temporel de I'augmentation de I'investisserfrent (Âls) sur le revenu national, il faudrait adopter une fonction de consommation interternporelle ou une fonction qui suppose l'existence d'un décalage temporèl entre la perception du revcltr t:t ll épense en consommation,telle que: uud " tu p.op"nrÏà,I-T!1",. à consornmer Quand l'investissement augmente initialement de ÂIe : Pourt=0,*ÂYq = AI0, (AYo - ACo+AIû)avec.ÂC6:0(AYo - ÂIo: effet initial) t' t Caurs Macroecotroir:ir l.i ,§$rncsi.te {i R e;r«rductiorr i;rtcr u iie Pourt: I, +ÂY, = ÂCr *,cÂY6 :ç61n Pourt:2, - AYz :ÂCz: cÂY1 = c(cAlo):c2Â10 ].. Pour t: f, * At = ÂC1 = cÂY.-, : ctÀlu Alors : ô1' = If=oÀY. = Âlo + cÂ16 * czÂIo + ..,+ ct^10 ÂY : Âlo(1 + c + c2 + ... + ct) Comme Ia propcnsion marginale à consommer est inférieure à I (c < l), alors la somme de ses progressions géoméhigues est :. (1 +c +cz + -.-+ct): = 1L-C aY,=r,(*) - k^ro -+ r( = ff = * A long tetme, la totalité des effets de la variation de f investissement sur le revenu national est égareà(# 2a-3- Les déterminants de I'investissement : L'investissernent est une fonction décroissante du taux d'intérêt. Par ailleurs, il est déterminé par le profit qu'il procure. Les entreprises n'investissenr que lorsque t'investissement est rEntÊble. [l y existe quelques méthodes pour analyser la lentabilité de I'investisselnent : la valeur actuelle nette (VAN), le,.taux de rentabilité interne ,(TRl) appelé par Keynes par I'effrcacité marginale du capital (emc). Donc, d'après lui, l'investissernent est détenniné 'par le taux d'intérêt ($.et l'rfficaciré marginale du capital (emc).. a- La valeur actuelte nctte (VAN) : Soit un investissernent dont le montant (valeur initiale de l'iuvestissement) s'élève à Io. Le taux d'intérôt lié à cet investissement est r- Les revenus qu'il rapporte chaque année pendant n périodes sont donnés par Rr, R2, ..., R . Iâ valeur actuelle ne.te de cet investissement est la suivante _ Rr Rz Rx dh:c,esr,,"*",,Ï;;;':1,ffi*.ffi :,r*F:.",aveutdirequepour avoir un rcyenu Rt â l'instant t, il faut avoir un rnontant ffi a la période initiale. L'investissement es! rentable si sa valeur actuelle nette est positive (vAN) > 0# b- Le t*ux de rcntabilité interne (TRI) ou I'effïcacité marginale du capital (ernc) : L'efficacité rnarginale du càpital est un taux d'actualisalion perrnettant d'égaliser Ie montant de I'investisser-.ent à la somme de ses rel,enus ac-tualisés (VAN : 0). S' - R' R2 Rn- -Io + fr + r*.1 +6; "*al + "'+ Gfu L'investissement est rentable lorsque l'efficacité marginale du capital est supérieure au taux d'intérêt sur le rnarché r (emc > r)- r ,l' 16 rù Ci:uru \{acroéc,;r:r:nlic I.. i .j Sernrs.u,i: lJ Repltiiuc( icn i nrerdite Application : Soit un projet d'inr.estissement de 4 ans, nécessitant un investisserneril initial d'une vateur de 14 000 000 ar et dont le taux d'intérêt s'élève à 10,50%. Cet investissemenr génère des cash- flows de 3 600 000 ar en première année, 4 600 0û0 ar en deuxième année, 3 820 000 ar en troisièrne année et 3 550 000 ar en quatrièrne année. I - Trouver la VAN ? 2- Calouler I'ernc ou le TRI, puis tirer ure règle de décision sur ce projet d'investissement ? Réponse : Taux d'intérêt Investissern ent initial Cash-flow annéc I Cash-flow ennee 2 Cash-flow annee 3 Cash-flow année 4 VAi'J 14 000 000 3 600 000 4 60û 000 3 820 000 3 550 000 10J0y" -t4 000 000 3 600 000 (1JOil' 4 600 0û0 (r.10$t 3 820 000 (1-10$3- 3 550 000 ?L1oF 9t 497,74 llY" -14 000 000 3 600 000 rL11l, ,+ 600 000 -æ 3 820 000 rL11), 3 550 000 {1ti}4 763t.73 t2% -t4 000 000 3 600 000 -r:-12F- 4 600 000 @ 3 BZ0 000 1CI-12')1 3 550 000 (1J2)- àrrro,r, I - Calcul de la VAN (la VAN est toujours en unité monétafue) : VANle5sy" =9O497,74 ariary> 0. 2- Calcul de ['emc ou du TRI : En utilisant la méthode par interpolation lineaire : VANro,socr :X) 497 il4 ariqry> 0. Cornme la VANro,sor, est pôsitive, ce iaux de l}Yoest faible pour avoir une VÆ.{ nulle. Alons, il làut choisir des taux supérieurs à 107o correspondant à une VAN négative. VANr $ = 7631,73 ariary > 0. C'est auisi une VAN positive, donc il iàut encore faire monter lE taux d'interêt. VANrzx: -98214,29 ariary <0. t a VANux estnégative. Pour avoir une VAN nulle, il suffit de prendre un taux compris entre I lolo etlZYo. Çetaux n'est VANrry" =7631,73 ariary VAN..c:0 VANrzx = -98214?-9 ariary enrc-77ib 0-7637,73 nlutù - -_--72Ë-17% -98274,75:763L,73 ernc : lLYo+ 0,079/0 :IL,O7Yo Donc le taux qui annule la VAN est égal à TRI = emc : 11,07y0. La règle de décision liée à cJprojet d'investissement : VANro,sox = 9t 497,i4ariary > 0 ; et I'efficacité rnarginale du capital (emc) est supérieure au taux d'intérêt sur le marché: ll,07o/o > 10,50%. Alors l'investissement est rentable. i t7 ' t-- ÿ t' (lrum J\,{*cre,écrtLri;rriie 1.. } I Senrcsfre IT trtept'rducii<xr in terd i tc Pour un taux d'intérêt r = 10Yo,Ie prix de I'obligation sst égal à :. §î 100 1000\ &o*= L(I +ory+(1 +oJ)-:1ooo t=l ' Pour un taux d'intérêL r : 9ÿ",!e prix de l'obligation est égal à : +g 1oo looon - \ --l--4r1É., reo/D - *G+ ofr - 11 + o,oç;* - Pour un taux d'interêt r: llo/o,le prix de l'obligation est égal à : 10. \r 100 1000 Prr'u = àGTt.rt *ir + o,rq- = e47 Il vient de prouver que le prix (corus) des tiues cst fonction inverse du taux d'intérêt. L,a deraande de monnaie pour motif de speculation (Ms) est donc fonction décrcissante du taux d'intérêt : M§(r) avec [ris'{r) < 0 Graphiquement, la demande spéculative de monnaie est représentée par : c- L'fouilibre sur lemarché de la monnaie: L'offie de monnaie Mo est fîxée par les autorités monétrires (banque centrale)- Et la demande de monnaie MD est donnée par la somme de demande de mcnnaie pour motifs de transaotion, de precaution et de spécutation : MD = Mr + 14s = MD (Y, r). Iæ taux d'intérêt d'éQuitibre (.r) "ét déterrniné par I'égalite enû'e l'offre et la dernande de monnaie (Mo = M) ou par la situation d'équilibre sur le rnarché de la monnaie- \r*ppe à liquidité M * i 20 0. Trappe à liquidité J. + {-ours \,lrtcroccu:i.xttie l-1 i Semes#e Il Reprcduction inierdite Dars tre cas où Ia dernande de monnaie est en excès, suite à l'augmentation de la demande d'investissement (dernande spéculative) source de croissance de la production par le moyen de }'effet multipiicateur, Ies autorités monétaires peuvent augrnenÉèr I'offre de rrronnaie. La rronnaie chez Keynes est active. Et Ia politique monétaire chez Keynes devrait être efficace. 2-2-5- L'equilibre macroéconomique de sous-emploi : Est-ce que le rçvenu national d'équilibre (Y) permet-il de faire employer toute la population active ? En d'autre terme : est-ce-que l'équilibre macroéconomique est-il un équilibre de plein ernploi ? Selon Keyne§, il est fbrt possible que l'équilibre macroéconomique est de sous-emploi,.c'est- àdirc un equilibre macroéconomique accornpagné du chômage. Cette siüration arrivç lorsqu'il y a une insufÏisance de la demande entrainant une baisse de production, qui à son tour, limitant les ernbauches. Atteindre le niveâu du plein emploi est presque impossible sans intervention d'un autre agent &onomique (EtaQ. Donc tant que cette intervention n'a pas eu lieu, l'équilibre reste toujours de sous-emploi. Selon toujouls Ke)rnÇs, cet équilibre de sous'ernploi est expliqué partriois facteurr principaux : - I-^a demande découle de la prévision de I'entreprise, prevision dépendant de l'investissement qui, Ia plupart du temps, irrstable ; - tÆ marché n'arrive pas totalement à harmoniser les décisions des agents éconotrriqucs. donc il n'assure pas le ptein emploi ; - Les prix sont rigides, les ajustements de looffre et de la demande s'effectu{int r;n quantité qu'en prix. Supposons, par exemple, un rnarché du travail caractérisé par l'insuffisance de la demande, donc I'ofTre detravail es en exces. Mais le salaire réel ne diminue pas, il reste le même. C'est la baisse de quantité produite par I'entrèprise qui provoque un chômage élevé sur le marohé du travail : c'est le chômage involontaire d'apres Keynes. Cette représentation graphique montre bien ce chômage involontaire keynésierr : Lr = LpE involontaire volontaire , ,' J w: le salaire nominal L : la quantité de travail LD ; la demande de travail 2L Crrurs Macrr,éci:ttrl;rie LJ Serttestl'r l{ Rclirrxlrrcticui in te;rl ite Lo : l'offre de travail Lpp : Ia quantite de travail assurant le plein emploi Entre 0 et Lpl : le salaire est rigide et toujours égale à w1 Le point A est un point d'équilibre de plein ernploi sur Ie marché du travail, 'l-orrs ceux r.prr voudro nt travai I ler peuv ent'o ffrir leur trav ai [ - Le point B est un point d"équilibre de sous-ernploi sur le marclré du travail. Des travailleurs voudraient offrir leur travail rnais ils ne peuvent pas puisque les entreprises limitent seulement Ieur demand e à LD2, correspondant à une quantité de travail Lz- Pour conclure, un équilibre de plein ernploi est diffioile à atteindre selorr Keynes. Le reYenu d'équilibre n'assure pas l'emploi de toute la population sctive puisque la dernande globale (consommation et investissemenl) est insuffisante. Pour avoir un equilibre de plein emploi, il faut augmenter la demande globale par f intervention de I'Etat. L'inr.ervention de I'Etat peut être réalisée dans les cas suivants : - augmentation des dépenses publiques pour la construction des infrastructures et le financement des autres proj€ts étatiques, - négociation ayer, Ies enteprises privéæ pour augmenter Ie salaire rninimum inteqprofessionnel garanti (SMIG) - diminution des irnpôts tires aux pâuvres Alors I'Etat p€ut mêner une politique pour résoudre le problème de chôrnage. La politique budgétaire devrait être efficace dans le cas keynésien. * ,' J 2? ,.t'ît, 1
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