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oh je fus comme fou analyse lineaire, Essays (high school) of French

analyse lineaire du poeme oh je fus come fou de victor hugo

Typology: Essays (high school)

2019/2020
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Uploaded on 03/27/2020

georgessarkis
georgessarkis 🇱🇧

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Download oh je fus comme fou analyse lineaire and more Essays (high school) French in PDF only on Docsity! Oh ! je fus comme fou... Oh ! je fus comme fou dans le premier moment, Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement. Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance, Pères, mères, dont l'âme a souffert ma souffrance, Tout ce que j'éprouvais, l'avez-vous éprouvé ? Je voulais me briser le front sur le pavé ; Puis je me révoltais, et, par moments, terrible, Je fixais mes regards sur cette chose horrible, Et je n'y croyais pas, et je m'écriais : Non ! -- Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom Qui font que dans le coeur le désespoir se lève ? -- Il me semblait que tout n'était qu'un affreux rêve, Qu'elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté, Que je l'entendais rire en la chambre à côté, Que c'était impossible enfin qu'elle fût morte, Et que j'allais la voir entrer par cette porte ! Oh ! que de fois j'ai dit : Silence ! elle a parlé ! Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé ! Attendez! elle vient ! laissez-moi, que j'écoute ! Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! Introduction : -Présentation du texte : le recueil, le 4° livre Pauca Meae, le sens de ce titre et l’organisation des poèmes dans ce livre. - Lecture du poème. - Position du sujet (reprise de la question) : Le sentiment dominant exprimé par ce poème : une souffrance allant jusqu’à la folie. -Annonce d’un plan : centré sur ces deux mots-clés. I – L’expression de la souffrance : La souffrance est omnipresente dans ce poeme ainsi: -nous retrouvons premierement le champ lexical de la souffrance qui se materialise par le verbe souffrir (2 fois au vers 4) ; le verbe éprouver (2 fois au vers 5) ; le verbe pleurer (vers 2) et son double complément insistant sur la profondeur du désespoir : « trois jours amèrement » (vers 2). -le champ lexical de l’horreur est egalement present par les expresssions : terrible (v.6) ; « horrible » (v.7) et un peu plus loin l’oxymore « affreux rêve ». A ce champ lexical, on peut ajouter l’impression violente produite par la précision crue du vers 6 qui suscite efficacement l’imagination du lecteur : « Je voulais me briser le front sur le pavé » ; -finallement le champ lexical de la révolte et du refus est retrouvé par les expressions: je me révoltais (v.7), je n’y croyais pas (v.9) ; elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté » (v.13) ; et « c’était impossible » (v.15). - nous relevons par suite la mise en relief des mots-clés par la syntaxe et la versification ainsi que par les procédés de répétition : « souffert ma souffrance » (v.4) ; « Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ? » (v.5) ► c’est egallement le cas de la syntaxe répétitive des vers 12-16 : cette longue phrase commence par la proposition principale « Il me semblait » suivie de cinq propositions conjonctives introduites par « que ». Cette structure anaphorique convient bien à renforcer le sens du texte qui, à cet endroit, décrit l’installation progressive de l’idée fixe. La répétition existe tout autant dans le sens du texte que dans sa forme : v.13 : idée du refus de la réalité ; v.14 : hallucination ; v.15 : répétition du refus ; v.16 : de nouveau l’hallucination. L'impression produite est celle d'un mouvement cyclique, d'une pensée qui tourne en rond, du retour obsessionnel de certaines idées fixes dans l'esprit troublé du poète. ► de plus dans ce poème sans strophes, constitué d’une suite d’alexandrins en rimes plates, Hugo a ménagé un saut de lignes qui isole le « quatrain » final. Il marque sans doute par là le moment du saut dans l’imaginaire. ►finallement, La valeur expressive du discours direct et du présent dans le « quatrain » final : On peut rapprocher ce saut de ligne de deux autres indices stylistiques : le passage de l’imparfait au présent ; le passage du style indirect au style direct . Dans les vers précédents le saut de ligne, « Il me semblait que… » rapporte des pensées de l’auteur par le moyen de propositions subordonnées. Dans les vers suivants, le style direct fait son apparition, sans guillemets mais annoncé par les deux points et confirmé par le remplacement de l’imparfait par le présent de l’impératif et de l’indicatif. Cette progression mime le saut dans l’imaginaire : nous ne sommes plus dans la supposition (verbe « sembler ») mais dans la conviction que Léopoldine est encore vivante. L’usage du présent sert à exprimer la présence réelle de la jeune fille (« elle vient »). Le discours direct par lequel Hugo s’adresse à un personnage imaginaire (« tenez » ; « attendez » ; « laissez-moi ») donne corps à l’hallucination, dramatise la scène. Cette fin confirme une tendance à la « théâtralisation » du récit, déjà présente à travers les divers effets d’oralité apportés par le discours direct tout au long du texte. Conclusion : - Récapituler ce qu’on a démontré : un poème dramatique et touchant, d’une grande force ; nous avons essayé d’analyser de façon détaillée les moyens littéraires de cette expressivité. - Elargir : ce texte est un bon exemple d’une poésie « lyrique », c’est à dire d'une poésie en prise sur l’expérience personnelle de l’auteur. Ici, le poète confie ses sentiments au lecteur par l’intermédiaire du poème, la création littéraire l’aide à faire son deuil. C’est ce qu’on comprend parfaitement quand on lit le livre IV des Contemplations : placé au centre du recueil, il permet à Hugo de reconstituer les étapes de sa souffrance, de la révolte initiale qui transparaît dans le poème que nous venons d’étudier jusqu’à l’acceptation exprimée par le célèbre poème « A Villequier ».
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