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Download princesse de cleves docs ; and more Essays (high school) French in PDF only on Docsity! Ph.Campet / Lycée Louise Michel / Bobigny Notes pour l’explication de l’extrait n°2 de La Princesse de Clèves Introduction Mme de La Fayette est une écrivaine du 17ème siècle. La Princesse de Clèves, son chef d’œuvre, est souvent présenté comme le premier roman d’analyse psychologique. Il raconte la passion impossible entre deux personnages de la très haute aristocratie dans le cadre de la cour d’Henri II, au 16ème siècle. Le texte est extrait du quatrième tome. Mme de Clèves s’est réfugiée à l’abri du monde dans sa maison de campagne à Coulommiers. M.de Nemours s’y rend également pour tâcher de voir Mme de Clèves. La nuit, il s’approche de la maison. Les lignes 1 à 8 racontent l’approche de M. de Nemours, son intrusion dans le jardin. Les lignes 8 à 17 décrivent Mme de Clèves telle que l’aperçoit M. de Nemours. Les lignes 17 à 21 évoquent les émotions de M. de Nemours Nous allons mettre en valeur tout ce qui, dans le texte, révèle l’intensité de la passion entre M. de Nemours et Mme de Clèves Explication linéaire 1er mouvement : - M. de Nemours cherche donc à s’introduire clandestinement dans la propriété de Mme de Clèves. Mais la maison est protégée par des « palissades fort hautes ». Ce qui est intéressant, c’est que ces palissades ne sont pas décrites précisément, comme s’il fallait surtout leur donner une valeur symbolique. Ces palissades renverraient aux conventions, aux promesses, aux impératifs moraux qui sont censés la maintenir à l’abri de la passion. - Une fois que M. de Nemours a passé l’obstacle des palissades, il se trouve sous les fenêtres du cabinet qui sont au contraires « ouvertes ». On peut suivre le fil de notre interprétation. Ce cabinet et ces fenêtres ouvertes sont peut-être le symbole de son cœur véritable qui est au contraire ouvert à la passion. - Notons d’ailleurs qu’un cabinet n’est pas un salon : c’est un lieu de repos, intime et privé. Mme de Clèves y est seule. C’est un lieu où l’on peut être soi-même et se départir des masques qu’on porte en société. Et ce cabinet est baigné de lumière. Mme de Clèves est donc saisie dans son intimité et dans sa vérité qui peuvent s’y dévoiler « en toute lumière » - M. de Nemours a donc réussi à franchir l’obstacle des palissades et il s’est approché des fenêtres « avec un trouble est une émotion qu’il est aisé de se représenter ». Très souvent, Mme de La Fayette, pour évoquer l’intensité et des émotions ne décrit pas ou ne qualifie pas mais interpelle notre imaginaire. Il y a là un procédé qui produit le même effet qu’une hyperbole et qui rappelle l’écriture des contes. - L’intensité de l’émotion qui saisit M. de Nemour à la vue de Mme de Clèves est évoquée ensuite par une deuxième tournure hyperbolique avec l’intensif « si » suivi d’une proposition subordonnée de conséquence « il la vit d’une si admirable beauté qu’à peine fut-il maître du transport que lui donna cette vue ». Le transport désigne au 17ème siècle une émotion très vive, bouleversante. 2ème mouvement - Après le récit de cette approche, Mme de Lafayette va donner à voir son héroïne depuis le point de vue de Nemours - La scène se produit au cours d’une nuit d’été et Mme de Clèves s’offre au regard de Nemours sans apprêt ni artifice : « elle n’avait rien sur sa tête et sur sa gorge que ses cheveux confusément attachés ». La gorge désigne tout le haut de son buste. Il faut prendre conscience de ce que représente dans un roman du 17ème siècle l’évocation d’une gorge découverte et de cheveux en découverts et détachés. La scène est d’une grande sensualité. Et ces cheveux confusément attachés peuvent faire penser à des émotions en liberté.