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Séquence lettres : Il s'agit d'une fiche pédagogique relative à l'objet d'étude "littératu, Study Guides, Projects, Research of Design

Il s'agit d'une fiche pédagogique relative à l'objet d'étude "littérature d'idée et de la presse" pour des élèves de seconde au lycée.

Typology: Study Guides, Projects, Research

2022/2023

Uploaded on 09/04/2023

ghita-abderrazik
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Download Séquence lettres : Il s'agit d'une fiche pédagogique relative à l'objet d'étude "littératu and more Study Guides, Projects, Research Design in PDF only on Docsity! Séquence 2 : Paroles de journalistes : entre liberté et engagement Les documents de cette séquence ont été prélevés dans les ouvrages suivants : - Manuel Escales 2nde, Belin, 2019 - Anthologie Tous les chemins mènent à l’info, publiée chez Etonnants classiques - Les sites internet Youtube, Libération, La Croix et France Info Séance 1 : Le métier de journaliste Gaston Leroux, « Le Reporter vit dix vies humaines » Reportage C’est pas sorcier «   La presse et Internet   » Repères historiques A/ Gaston Leroux 1. Montrez que Leroux semble discuter avec lui-même. Expliquez pourquoi cela est comique. Dans ce texte, bien qu’il soit l’unique locuteur, Gaston Leroux recourt à différents enchainements de phrases qui donnent l’impression qu’il tient plusieurs discours à la fois. En effet, pour commencer Leroux use de phrases interrogatives suivies d’une réponse. Ainsi dit-il l.28-29 « Sans doute s'en trouvera-t-il froissé ? C'est bien possible ». En outre, Leroux use de concessions, comme « On dit, je sais bien, qu'il y a des grands reporters et des petits reporters. » (l.22-23) ou bien « l'opinion courante qui est que le reportage est un genre de journalisme secondaire » (l.32-33), qui incluent dans son propre discours les arguments de ses adversaires. Cette attitude discursive est d’autant plus comique qu’en réalité Leroux parle à lui-même … de lui-même ! Car en effet l’auteur du livre évoqué (« Sur mon chemin » l.1-2) n’est autre que Leroux en personne ! Cette attitude d’autoglorification des plus ironiques (Leroux ne se prend pas au sérieux puisqu’il n’a jamais caché au lecteur être l’auteur de ces textes) transparait également dans diverses affirmations qui suggèrent un dédoublement de sa personnalité. Ainsi déclare-t-il vouloir communiquer avec l’auteur : « j'ai l'habitude de regarder les gens en face et de leur dire ce que je pense. » (l.31-32) ; « L'intérêt que je lui porte me fait lui déclarer qu'il aurait tort de céder à l'opinion courante » (l.32-33) ; « Je voudrais le garder contre la facilité qu'il croit avoir certainement de se livrer à une écriture plus élevée » (l.33-35). En outre, Leroux ne cache pas son intérêt pour cet auteur : « plus j'y réfléchis » (l.1), « c'est peut-être ce qui m'a séduit » (l.6), « c'est un plaisir rare et que j'apprécie » (l.12), « Je lui en suis grandement reconnaissant, » (l.19). caroline.maldera@ac-grenoble.fr En conséquence, certaines expressions prennent un sens propre inattendu et des plus comiques. Ainsi Leroux évoque-t-il son « l'orgueil, » (l.20). 2. En quoi le journaliste évoqué par Leroux est-il atypique ? Dans son article Leroux oppose deux formes de journalisme. D’un côté il dénonce les méthodes des journalistes de son époque. Ainsi critique-t-il leur déconnexion de la société de leur époque, puisqu’ils « gîtent en leur tour d'ivoire » (l.9), mais aussi leur fâcheuse tendance à recourir à la fiction et à la fantaisie, les qualifiant de « transcendants, truculents, éloquents, grandiloquents, hommes de lettres, romanciers, publicistes, académiciens » (l.7-8). D’un autre côté Leroux fait l’éloge de la méthode adoptée par l’auteur, cette dernière consistant à prendre des notes « à même la société contemporaine » (l.3-4). Ainsi Leroux apprécie-t-il que cet homme sache « regarder autour de lui, quand il sort, les accidents de voiture » (l.13-14). Mais, au-delà de sa capacité à témoigner de son époque, cet auteur semble tenir sa valeur dans la façon dont tous les sujets sont abordés avec la même importance. En effet, ce dernier accorde à des faits prosaïques que sont les accidents de voiture « autant d'importance qu'à une chute de ministère » (l.14-15), et dresse aussi bien le portrait d’un homme du peuple (Leroux évoque un « cocher » l.16) que d’un homme puissant (à l’image de l’« empereur » évoqué l.18). 3. Montrez qu’au-delà du journaliste évoqué Leroux fait un éloge du journalisme. A partir de la ligne 20 Leroux ouvre son propos au travail du journaliste. En effet, il recourt au présent de vérité générale et évoque « les reporters » (l.22). Pour commencer, il critique les adversaires des journalistes (« j'affirme que ceux qui méconnaissent les reporters sont des sots. » l.21-22) et défend l’intérêt de la forme brève d’un article vis-à-vis de formes plus développées (« Il est plus difficile, à mon avis, d'écrire un bon fait-divers de vingt lignes qu'un mauvais roman de trois cents pages » l.24-26). Puis, dans un second temps, Leroux enchaîne les adjectifs mélioratifs pour qualifier le travail de journaliste, les associant parfois même à des adverbes comparatifs superlatifs : « il n'est rien de plus beau ni de plus intéressant » (l.40-41), « C'est le plus palpitant des métiers et cela peut en être le plus noble » (l.41-42), « Il assiste aux existences les plus éclatantes et suit les événements les plus prodigieux » (l.42-43). Par ailleurs la structure négative restrictive présente deux fois dans « Nul comme lui n'a la joie de vivre, puisque nul comme lui n'a la joie de voir ! » (l.44-45) insiste sur le caractère exceptionnel de ce dernier. Enfin, l’enthousiasme de Leroux transparait dans le recours aux phrases exclamatives des dernières lignes du texte, qui enchainent des verbes d’action « Ah ! vivre ! vivre ! Voir ! Savoir voir, et faire voir ! Le reporter regarde pour le Monde ; il est la lorgnette du Monde ! » (l.45-46). caroline.maldera@ac-grenoble.fr Henri Rochefort, « La Lanterne », 1868 A/ Carte RSF Observez la légende : quelles couleurs montrent des pays dans lesquels la liberté de la presse n’est pas respectée ? Choisissez trois pays en noir et identifiez les preuves du nom respect de la liberté de la presse. Chine : « Depuis l'apparition de l’épidémie de Covid-19, les autorités chinoises ont encore un peu plus resserré le contrôle de l’information. Sept journalistes sont toujours détenus pour avoir couvert la pandémie. En 2021, la Chine reste la plus grande prison au monde pour les défenseurs de la liberté de la presse avec plus de 115 d’entre eux derrière les barreaux, souvent dans des conditions qui laissent craindre pour leur vie. […] En s’appuyant sur l’utilisation massive des nouvelles technologies, le régime dirigé par Xi Jinping a mis en place un modèle de société basé sur le contrôle de l’information et la surveillance des citoyens. Les médias publics et privés chinois sont placés sous un contrôle de plus en plus étroit du Parti communiste alors que l'administration multiplie les obstacles au travail des correspondants étrangers. Hors de ses frontières, Pékin cherche de plus à promouvoir son modèle répressif et à instaurer un « nouvel ordre médiatique mondial » sous son influence. » (source : RSF) Tadjikistan : « La dérive répressive du président Emomali Rakhmon, désormais qualifié de « fondateur de la paix et de l'unité nationale, leader de la nation », ne cesse de s’aggraver […]. Associées à la crise économique, les pressions du pouvoir ont entraîné la fermeture de la plupart des médias indépendants, […], l’instauration d’une autocensure étouffante et le départ en exil de dizaines de journalistes. Harcèlement des services secrets, intimidations et chantage font partie du quotidien des derniers journalistes qui ne s’y sont pas résolus. Certains auraient été inscrits sur la liste noire des « terroristes ». Ce climat favorise l’autocensure et l’impunité des corrompus. […] Alors que les autorités ne cessent de renforcer leur emprise sur les moyens de communication via de nouvelles techniques et la création d’« usines à trolls1 » visant à discréditer toute voix critique, le blocage des principaux sites d’information et réseaux sociaux est devenu quasi permanent. » Iran : L'Iran demeure l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes. Le contrôle de l’information y est implacable. Depuis 1979 à ce jour au moins 860 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés, détenus ou 1 Groupes payés pour diffuser de fausses informations ou des informations déformées caroline.maldera@ac-grenoble.fr exécutés par le pouvoir iranien. Dans un paysage médiatique très largement contrôlé par le régime islamique, la répression à l’égard des journalistes, des journalistes-citoyens et des médias indépendants ne faiblit pas : les intimidations permanentes, les arrestations arbitraires, les condamnations très lourdes prononcées à l’issue de procès iniques par des tribunaux révolutionnaires font toujours partie du quotidien de la presse iranienne. Cette répression contre la liberté d'information ne se limite pas à l’intérieur des frontières du pays. Les correspondants iraniens des médias internationaux sont également sous forte pression. Les autorités iraniennes continuent également d'exercer un chantage sur les familles de journalistes emprisonnés, à travers des menaces, voire des arrestations et des condamnations à de lourdes peines de prison. Le régime n’hésite pas non plus à couper totalement internet pendant de longues périodes pour priver la population d’informations alternatives alors que les journalistes-citoyens, très actifs sur les réseaux sociaux, se retrouvent au cœur du combat pour une information libre. Malgré sa résistance, cette presse peine également à exercer sa mission d’informer, tant le régime met tout en œuvre pour dissimuler la réalité, voire l’ampleur des catastrophes que connaît le pays. Cela a été le cas au début de l’année 2020 à propos de l’épidémie de coronavirus. […] ». B/ Article du site Lacroix.fr 1. Quels sont les objectifs de l’article ? Le premier objectif de l’article est d’informer le lecteur sur l’état de la liberté de la presse dans le monde. Mais au-delà de celui-ci, il donne surtout la parole à un défenseur de la liberté de l’expression, qui dénonce le recul de la liberté de la presse dans le monde, et en particulier en Europe puis en France. 2. Quel est l’information principale délivrée par l’article ? L’information principale est que la liberté de la presse dans le monde a reculé en 2017. 3. Identifiez dans ce texte les idées essentielles. 4. Proposez une reformulation. Idée Reformulation La liberté de la presse s’est encore dégradée dans le monde l’an dernier En 2017 les journalistes se sont vu davantage privés de leur liberté d’expression partout dans le monde 21 pays sont désormais placés en situation « très grave » La situation est à présent catastrophique dans 21 pays. caroline.maldera@ac-grenoble.fr Quatre des plus forts reculs enregistrés cette année concernent des pays européens Ce recul de la liberté de la presse a été le plus fort dans des pays d’Europe. la croissance dans bon nombre de démocraties de l’expression de la haine contre les journalistes Les journalistes sont de plus en plus confrontés à des manifestations d’hostilité à leur égard Un phénomène qui touche selon lui « des démocraties aussi différentes Les démocraties dans lesquelles se développe cela sont très variées. RSF s’alarme de la multiplication des violences verbales contre la presse en Europe Cette haine se fait verbale en Europe et elle augmente rapidement. RSF y relève que « le “mediabashing”, ou le dénigrement systématique de la profession par certains leaders politiques, a connu son paroxysme pendant la campagne électorale de 2017 En France cette violence a considérablement augmenté du fait notamment d’une généralisation des agressions verbales chez les figures politiques. Les démocraties ne meurent pas que par des coups d’État mais elles peuvent mourir aussi à petit feu, et l’une des premières bûches c’est généralement la haine envers les journalistes Pour RSF cette situation est dangereuse car elle est un premier pas vers la disparition de la démocratie. C/ Article de La Lanterne 1/ Comment crée-t-on un journal sous le Second Empire ? Il convient d’écrire au ministre de l’intérieur pour obtenir son accord écrit. La demande doit être argumentée ? 2/ Quelle est l’intention de Rochefort lorsqu’il écrit au ministre de l’intérieur ? Son intention est de faire une plaisanterie, afin de dénoncer le caractère arbitraire des autorisations. En effet, Rochefort insiste sur le manque de sincérité du propos de sa lettre et ses positions contre le Régime et l’Empereur sont bien connus de ce ministre. Il compte sur un refus du ministre pour se présenter en victime dans les médias de ses confrères. caroline.maldera@ac-grenoble.fr possible, les exemples qui les accompagnent. En revanche les explications doivent être réduites à leur strict minimum et il est indispensable de supprimer les digressions et détails inutiles à la compréhension globale du texte. C/ Contraction du texte d’Edwy Plenel Distribution de la fiche méthode « La contraction de texte ». 1. Surligner dans le texte les informations essentielles : « le temps n'était pas encore immédiat » « nous vivons aujourd'hui dans un autre monde que nous aurions bien été en peine d'imaginer » « Celui de l'information instantanée » « de la circulation sans frontières et en temps réel des moindres urgences, dans un désordre sans tri ni hiérarchie » « Internet n'existait pas » « L'ordinateur individuel émergeait tout juste » « c'était une utopie lointaine, […] cette horizontalité démocratique de la Toile numérique où, du monde entier, n'importe quel individu amateur peut transmettre, partager ou commenter un événement sans attendre qu'un média professionnel l'officialise. » « cette troisième révolution industrielle de notre modernité dont le numérique […] est le moteur en était encore à prendre ses marques » « Nous étions loin de nous douter qu'elle allait plonger nos sociétés dans des changements inédits et incertains, modifiant profondément nos façons de vivre » 2. Reformuler chaque argument et chaque exemple avec ses propres mots en conservant l’énonciation et la mise en page du texte initial. Citation Reformulation « le temps n'était pas encore immédiat » [Au début de ma carrière,] la transmission de l’information se réalisait encore de façon différée. « nous vivons aujourd'hui dans un autre monde que nous aurions bien été en peine d'imaginer » [A l’époque] nous ne pouvions pas envisager la façon dont celle-ci se réalise maintenant : « Celui de l'information De façon immédiate et globale, mais aussi caroline.maldera@ac-grenoble.fr instantanée» « de la circulation sans frontières et en temps réel des moindres urgences, dans un désordre sans tri ni hiérarchie» d’une manière égale quel que soit le sujet. « Internet n'existait pas » « L'ordinateur individuel émergeait tout juste » A cette période les outils de communication étaient limités dans leur champ d’action « c'était une utopie lointaine, […] cette horizontalité démocratique de la Toile numérique où, du monde entier, n'importe quel individu amateur peut transmettre, partager ou commenter un événement sans attendre qu'un média professionnel l'officialise. » Si bien qu’on estimait impensable que n’importe qui puisse informer autrui de façon aussi efficace qu’un journaliste. « cette troisième révolution industrielle de notre modernité dont le numérique […] est le moteur en était encore à prendre ses marques » La révolution numérique en était à ses tout débuts « Nous étions loin de nous douter qu'elle allait plonger nos sociétés dans des changements inédits et incertains, modifiant profondément nos façons de vivre » Et nous ne pouvions pas savoir que cette dernière allait bouleverser nos modes de vie. On obtient ainsi le corrigé suivant : Au début de ma carrière, la transmission de l’information se réalisait encore de façon différée. (15 mots) A l’époque nous ne pouvions pas envisager la façon dont celle-ci se réalise maintenant, de façon immédiate et globale, mais aussi d’une manière égale quel que soit le sujet. (29 mots) En outre, les outils de communication étaient limités dans leur champ d’action. En conséquence, on estimait impensable que n’importe qui puisse informer autrui de façon aussi efficace qu’un journaliste. (29 mots) caroline.maldera@ac-grenoble.fr Ainsi, la révolution numérique en était à ses tout débuts et nous ne pouvions pas savoir que cette dernière allait bouleverser nos modes de vie. (25 mots) Total : 98 mots Distribution d’Ignacio Ramonet (entre 110 et 140 mots). Ce devoir maison est à rendre pour le : Séance 4 : Une presse qui reste difficilement indépendante Dessin de Rodho, Liberté d’expression, 17 janvier 2015 Ryszard Kapuscinski, Autoportrait d'un reporter, 2008 A/ Analyse du dessin de presse Quel problème dénonce ce dessin de presse ? Ce dessin de presse dénonce l’autocensure des organismes de presse, du fait de la pression exercé par leurs financeurs (actionnaires et annonceurs). En effet, ces derniers peuvent menacé de retirer leurs apports financiers (cession des actions, résiliations de contrats) si la ligne éditoriale du journal ne leur convient pas. Connaissez-vous des cas où ces financeurs ont exercé une pression en France sur un organisme de presse ? - Pressions de Serge Dassault sur les journalistes du Figaro, journal qu’il possédait (article Libération «  Dassault : avec le Figaro, un mariage d’intérêts » de Jérôme Lefilliâtre publié le 28 mai 2018 https://www.liberation.fr/france/2018/05/28/dassault-avec-le-figaro- un-mariage-d-interets_1654878/ ) - Annulation d’une campagne de presse du groupe Total Energies dans le journal Le monde suite au travail d’investigation des journalistes de ce quotidien (article « Total prive le journal "Le Monde" d'une campagne de publicité après une enquête sur la Birmanie » publié sur le site Franceinfo.fr le 6 mai 2021 https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/total-prive-le-journal- le-monde-d-une-campagne-de-publicite-apres-une-enquete-sur-la- birmanie_4613783.html ) B/ Témoignage de Ryszard Kapuscinski 1/ Quelles sont les formes de censure évoquées dans cet article ? Dans cet article Ryszard Kapucinski dénonce deux formes de censure : - D’une part la censure exercée par les directions des médias, qui, pour plaire à leurs propriétaires ou leurs partenaires financiers limitent la parole des journalistes à leur encontre (« Dans les pays caroline.maldera@ac-grenoble.fr Attention, certaines circonstances sont exprimées dans une proposition coordonnée et par conséquent ne sont pas exprimées par un complément circonstanciel. B/ Exercices Se référer au manuel de son choix … caroline.maldera@ac-grenoble.fr Séance 6 : Un formidable outil de lutte contre les inégalités A/ Rappels sur l’affaire Dreyfus Vidéo Karambolage : https://youtu.be/OMvo2PX4_l0 Dans cette vidéo la journaliste de l’émission revient sur le développement de l’affaire Dreyfus : En 1894 le ministère des armées est informé d’un cas d’espionnage dans ses services. Il lui faut rapidement identifier un coupable. Une rapide enquête aboutit à l’accusation du capitaine Dreyfus, qui est juif et alsacien. L’histoire montrera que Dreyfus est innocent mais l’armée, à plusieurs reprises, crée de fausses preuves pour cacher cette erreur judiciaire. Le capitaine Dreyfus est dégradé de ses titres militaires puis exilé au bagne en Guyane. Durant l’enquête puis le procès les médias s’emparent de l’affaire et s’engagent pour ou contre le capitaine, en fonction de leur sensibilité politique. Des personnalités politiques s’engagent dans le débat. Du côté de Dreyfus s’expriment notamment Léon Blum, Georges Clémenceau et, surtout, Emile Zola En janvier 1898 Emile Zola écrit une lette ouverte au président de la république intitulée « J’accuse ». Elle est publiée dans le journal L’Aurore. Zola se met volontairement en danger d’être accusé de diffamation contre l’armée pour que son procès mette en avant les défauts de l’instruction du dossier de Dreyfus. Ce ne sera que bien des années plus tard que Dreyfus sera d’abord « gracié » par le président de la République en 1899. Son innocence sera finalement prononcée en 1906. B/ Lecture analytique de l’article de Zola I/ Une lettre ouverte 1. Préciser la situation d’énonciation de l’extrait Ce texte présente les caractéristiques de la lettre ouverte. La une de L’Aurore indique que cette lettre est adressée au président de la République. L’auteur s’adresse donc à son destinataire, «monsieur le Président » (l.51). Zola s’exprime en son propre nom, comme avec l’utilisation de la première personne dans « Je me doute » (l.20-21). Il se fait aussi le porte-parole d’un groupe dans lequel il s’inclut, en employant le pronom « nous » (l.19). caroline.maldera@ac-grenoble.fr 2. Des lignes 3 à 4, quelle figure de style traduit la colère d’Émile Zola ? Cette lettre, qui est une réaction à l’actualité, s’inscrit dans une tonalité polémique nettement marquée. Quand il revient de manière synthétique sur les événements récents de l’affaire Dreyfus, Zola emploie une énumération qui fonctionne comme une charge contre les anti-dreyfusards (l.1 à 3). Il désigne clairement ses adversaires, dont il blâme les comportements : « des pratiques de basse police » (l.2), « le bon plaisir de quelques galonnés » (l.2-3). L’allégorie de la nation mise sous la botte des officiers (l.3-4) rend compte de la violence du contexte et de la colère de l’auteur. II/ La rhétorique judiciaire de Zola 3. Quelle figure de style est utilisée tout au long du 2e paragraphe ? Quel est l’effet produit ? Cette lettre vise à faire rouvrir le procès. C’est dans un contexte judiciaire que Zola prend la parole et sa rhétorique en porte la marque, comme le montre l’importance du lexique ayant trait à la justice. L’auteur accuse ceux qu’il juge responsables d’une défaite morale. L’anaphore de « c’est un crime », des lignes 6 à 16, permet ainsi à l’auteur d’énumérer les charges qui pèsent sur ses adversaires. Ces charges sont exprimées par les verbes à l’infinitif et leurs COD, qui s’inscrivent dans un vocabulaire moral : « imposer l’erreur » et « égarer l’opinion » (l. 11), ou encore « empoisonner les petits et les humbles » (l. 13). 4. Comment Zola vient-il en soutien des défenseurs de Dreyfus ? Zola prend la défense d’Auguste Scheurer-Kestner qu’il présente avec un vocabulaire moral : « ll a été le grand honnête homme, l’homme de sa vie loyale » (l. 24-25). L’auteur procède de même avec le lieutenant-colonel Picquart, présenté comme un homme scrupuleux et « respectueux de la discipline » (l. 37). Zola se fait l’avocat des deux hommes accusés, qu’il présente sur un rythme ternaire, comme « deux victimes, deux braves gens, deux cœurs simples » (l. 41-43). 5. Quelles valeurs Zola défend-il dans ce même passage du texte ? Prenez appui sur l’étude des noms. La rhétorique de Zola passe par le recours à l’ethos. L’auteur se place sur le terrain moral. Le lexique qu’il emploie renvoie aux valeurs dont il se veut le porteur. Il se présente comme le défenseur de la « vérité » et de la « justice » (l. 4), termes repris à la ligne 18. caroline.maldera@ac-grenoble.fr
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