La Fin Tragique de l'Amour: La Princesse de Clèves par Madame de Lafayette, Study Guides, Projects, Research of French

Download La Fin Tragique de l'Amour: La Princesse de Clèves par Madame de Lafayette and more Study Guides, Projects, Research French in PDF only on Docsity! Texte 3 : La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette : l’excipit. Intro : La Cour possède une réputation reposant sur la beauté de ses membres, comme nous le précise le célèbre roman : La Princesse de Clèves. C’est en 1678 que Mme de Lafayette le publie anonymement, associant alors classicisme, galanterie et préciosité. L’auteur vit alors sous le règne de Louis 14 un roi qui tient à l’image de sa Cour et qui donc interdit tout propos la concernant. Mme de Lafayette se résigne alors à parler de celle d’Henri II près d’un siècle plus tard. L’extrait que nous avons sous les yeux vient de la toute fin du roman, et parle de la décision décisive que prend la princesse de Clèves pour mettre fin à sa relation avec le duc de Nemours, mais aussi pour le reste de sa vie. Lecture de l’extrait : ... Problématique : Nous étudierons la question suivante : Comment, dans cet excipit, Madame de Layette clôture-t-elle son roman en lui donnant une fonction didactique ? Mouvements : Nous diviserons cet extrait en quatre grands points, correspondants aux mouvements du texte. En premier lieu nous étudierons l’état d’esprit de la princesse. Puis le désespoir du duc ainsi que le déclin de ses sentiments pour la princesse de Clèves. Et enfin la mort vertueuse de celle-ci. Développement : Mouvement 1 : Etat d’esprit de la princesse de Clèves Intro : Dans le premier mouvement, l’auteure nous décrit l’état d’esprit de la princesse de Clèves lorsqu’elle annonce au prince de Clèves qu’elle ne veut plus le voir. Développement : Dès la première phrase : « Elle fut extrêmement troublée et surprise d’apprendre sa venue », l’auteure nous met en contexte. Elle utilise le passé simple « Elle fut » pour représenter le fait que l’action se passe après l’arrivée du duc de Nemours. L’adverbe « extrêmement » montre l’intensité des sentiments qu’elle a ressenti après l’arrivée du duc. Il est suivi de deux adjectifs : « troublée », qui renvoi à l’émotion donnée par l’amour, et « surprise » qui marque l’étonnement. Ces deux adjectifs montrent aussi que la princesse ressent encore des sentiments pour le duc. Enfin le passage : « d’apprendre sa venue » montre bien qu’elle ne lui parle pas directement donc qu’elle refuse de le voir en personne. Cet argument va être renforcé dans la phrase suivante notamment dans le passage : « Elle lui fit dire, par une personne de mérite » qui montre à quel point les sentiments de la princesse sont encore présents et qu’elle n’est pas sûre de conserver sa vertu si elle le rencontrait. On peut le prouver grâce à l’utilisation du nom « périls » (l.3) et du verbe « devait » (l.4), qui montrent encore une fois que la princesse souhaite éviter tout contact avec lui. Ceci est encore renforcé par l’utilisation du COI « détruire par sa présence » (l.4) qui met bien en évidence le fait que la princesse n’est pas sûre d’elle et que sa vertu ne tient qu’à son isolement, idée renforcée par les lignes 4 à 7 de « qu’elle voulait bien » jusqu’à « pour jamais », qui montre bien que cette vertu ne tient qu’à cette dissimulation volontaire d’elle-même. L’expression « les autres choses du monde » (l.6) montre que le monde est insignifiant face à sa volonté de rester fidèle à ses principes. Elle est marquée par le verbe « avait renoncé ». Ainsi, l’utilisation de l’adverbe « pour jamais » (l.7) renvoie à la certitude qu’elle a de devoir agir de cette façon. On remarquera aussi que la référence à la mort est présente dans cet extrait : la formule restrictive « elle ne pensait plus qu’à » (l.7) montre bien l’exclusivité de sa pensée, comme si elle se forçait à exclure toute autre réflexion. Aussi, la périphrase « celles de l’autre vie » (l.7) représente une litote pour évoquer la mort. Elle attend donc la mort qui semble être la seule possibilité pour parvenir à rester fidèle à celle qu’elle a décidé d’être. L’extrait : « qu’il ne lui restait aucun sentiment » (l.7) montre le passage des sentiments amoureux aux sentiments amicaux. Ainsi la passion n’a plus sa place ici. Le seul désir de la princesse est donc que le duc respecte sa volonté et soit dans le même état d’esprit qu’elle. Cette idée est renforcée par le passage : « dans les mêmes dispositions où elle était » (l.8), où elle lui demande donc explicitement à la fin de ce mouvement de renoncer à son amour et de lutter contre ses sentiments. Conclu : En conclusion de ce mouvement, la princesse de Clèves décide de mettre fin à l’amour qu’elle éprouve pour le duc, de même pour celui-ci. Aussi, le mouvement nous montre bien l’état d’esprit de la princesse à ce moment de l’histoire et amène l’idée de la mort de celle-ci qui en renonçant à l’amour renonce à la vie. Cet abandon de ses sentiments mettra le duc dans une grande tristesse sujette à notre 2 ème mouvement… Mouvement 2 : Désespoir du duc Intro : En effet le deuxième mouvement nous présente le désespoir du duc de Nemours face à la demande de la princesse qui veut en finir avec cet amour. Développement : Le début du mouvement le montre bien, notamment grâce à l’hyperbole « pensa