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Batxibac Le système politique de la Restauration résumé, Apuntes de Historia

apuntes en francés para Bachibac

Tipo: Apuntes

2019/2020

Subido el 04/05/2020

olierselva
olierselva 🇪🇸

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¡Descarga Batxibac Le système politique de la Restauration résumé y más Apuntes en PDF de Historia solo en Docsity! Le système politique de la Restauration Introduction On appelle Restauration la période de l’histoire d’Espagne qui commence avec l’avènement du fils d’Isabelle II, Alphonse XII, en 1875. Les historiens hésitent sur la date qui en marque la fin. Faut-il aller jusqu’à la proclamation de la IIe République, en 1931, ou bien s’arrêter en 1923, à la dictature du général Primo de Rivera, ou encore en 1902, lorsque commence le règne personnel d’Alphonse XIII? Quelle que soit la date choisie il faut constater l’importance de l’année 1917 : cette année-là, le système politique mis en place en 1875 se révèle incapable de faire face aux problèmes qui s’accumulent depuis le début du siècle, sans qu’on sache par quoi le remplacer. Par contraste avec la précédente cette période se caractérise par une certaine stabilité institutionnelle, la Constitution de 1876 a fonctionné jusqu’en 1923 (bien que restant théoriquement en vigueur jusqu’en 1931) : jamais aucune autre n’avait duré aussi longtemps. Dans les vingt premières années de la Restauration, la vie politique fut assez calme. Les deux grands partis, assez proches l’un de l’autre, réalisèrent une œuvre législative importante. La Restauration fut un régime conservateur et d’ordre, libéral sans être démocratique. Les principaux piliers du régime furent la Couronne, l’armée, la nouvelle constitution de 1876, un jeu politique fondé sur son maintien à l’écart de la foule, les trames caciquiles et, finalement, l’alternance des partis dynastiques. À partir de 1895, les révoltes coloniales, l’assassinat de Cánovas par un anarchiste, et plus encore le désastre de 1898 mirent le point final à cette relative tranquillité et suscitèrent une vague de découragement. La crise agraire, le retard industriel, le fonctionnement et les vices du régime, l’apparition d’un mouvement ouvrier divisé entre socialistes et anarchistes, les revendications autonomistes de la Catalogne secouent le pays et le régime entre dans une phase de décadence progressive qui aboutit à la dictature de Miguel Primo de Rivera en 1923. Le système canoviste Antonio Cánovas del Castillo a été l’artisan de la restauration des Bourbons. Soucieux de faire rentrer les militaires dans le rang et d’établir la prééminence du pouvoir civil, il aurait préféré qu’Alphonse XII fût appelé par un mouvement de l’opinion publique au lieu d’être imposé par une partie de l’armée. La majorité du pays accueille Alphonse XII sans hostilité, mais sans enthousiasme. Les classes dirigeantes l’acceptent. Cánovas appelle à la réconciliation tous ceux qui veulent la paix dans le respect de la propriété et de la religion. Son objectif est d’adapter à l’Espagne le modèle britannique d’une monarchie parlementaire dans laquelle le roi règne, mais ne gouverne pas. Le 20 mai 1875, il réunit un groupe d’anciens sénateurs et d’anciens députés monarchistes pour préparer les grandes lignes de la future constitution. Après il signe le décret convoquant des Cortès constituantes qui, exceptionnellement, seront élues au suffrage universel. Les élections ont lieu dans l’indifférence, avec des taux d’abstention très élevés. Ce sont ces Cortès qui adoptent le projet de constitution promulgué le 2 juillet 1876. La Constitution de 1876 est un compromis entre celle de 1845 et celle de 1869 Tel que le conçoit Cánovas, le régime parlementaire postule l’existence de deux partis respectueux de la Constitution: l’un qui occupe le pouvoir, l’autre qui est dans l’opposition, mais qui a vocation à gouverner à son tour. Cette alternance –le turno– rythme la vie politique de la Restauration. En 1875, Cánovas rassemble autour de lui les anciens modérés, attachés à la défense de la propriété et de la religion, ainsi qu’à l’État centralisé et unitaire. C’est le parti libéral conservateur. L’opposition dynastique met quelques années à se constituer. En 1880, Práxedes Mateo Sagasta organise le parti libéral fusionniste avec les anciens progressistes, ceux qui avaient élaboré la constitution de 1869 et qu’avaient rejetés vers la droite les tendances révolutionnaires, la république et le cantonalisme. Sagasta finit par accepter et la monarchie d’Alphonse XII et la constitution de 1876. La différence par rapport aux conservateurs vient de ce que les libéraux ont gardé quelque chose du réformisme d’antan. Sur le fond, rien ne sépare vraiment les conservateurs et les libéraux ; les uns et les autres représentent l’oligarchie au pouvoir Le fonctionnement du système canoviste Quand le parti qui gouverne se sent atteint par l’usure du pouvoir ou qu’il rencontre des difficultés pour faire prévaloir ses points de vue, il cède la place à l’autre. Les rôles sont alors renversés. L’opposition occupe le pouvoir. Le roi ne désigne jamais un chef de gouvernement qui dispose déjà d’une majorité parlementaire ; au contraire : en même temps qu’il nomme un nouveau chef de gouvernement, le roi l’autorise à dissoudre les Cortès. L’élection proprement dite n’est plus qu’une formalité, le parti qui les organise est sûr de obtenir la majorité dont il a besoin pour gouverner, car les élections sont truquées de diverses façons : on falsifie les listes, certains électeurs votent deux fois, d’autres sont empêchés de voter, on bourre les urnes… , mais souvent il n’y a pas besoin de faire recours à ces pratiques parce que il n’y a pas de vraie concurrence. Un personnage tout-puissant joue un rôle essentiel dans ces manipulations : le cacique. Le cacique n’occupe aucune fonction officielle, mais son pouvoir est immense. . D’où vient la puissance du cacique ? De sa fortune, souvent, ou encore de l’influence qu’il tire de sa profession –médecin, notaire, curé… Dans les régions rurales d’Estrémadure et d’Andalousie, le cacique a presque un droit de vie et de mort : c’est de lui que dépend l’embauche. Le cacique espagnol ressemble fort au notable de la Troisième République française. Comme lui est un homme qui met son influence, sa compétence, sa richesse au service des ruraux et qui, en échange, exerce sur eux une autorité de fait considérable. Cette autorité se manifeste notamment à l’occasion des élections le pas sur toute autre après la dissolution de la Fédération en 1888 : insurrection Jerez en 1892, bombes contre le général Martinez Campos et au théâtre du Lycée et assassinat de Caánovas del Castillo. La fin de l’empire colonial Introduction L’Espagne apparaît au XIXe siècle comme une puissance en déclin. La perte rapide de son empire après la proclamation des républiques en Amérique latine en 1821 l’a privé d’une grande partie de ses ressources économiques et de son influencemondiale. Cuba, Porto Rico, les Philippines et quelques îles dans l’océan Pacifique demeurent en 1898 le symbole de cette puissance déchue et réduite comme peau de chagrin. L’île de Cuba est exploitée avec profit par l’État espagnol et fournit ses ressources considérables de canne à sucre, tabac et fer. Les Antilles sont un débouché important pour certaines productions espagnoles ; le commerce avec les colonies favorise la marine marchande. Les dernières possessions espagnoles, outre leur valeur économique, constituaient un élément important de la conscience nationale du pays. Elles étaient un des ferments de l’orgueil national : leur perte fut ressentie comme une nouvelle humiliation qui s’ajoutait à celles que le pays avait subies depuis le début du siècle. L’empire connut deux grandes crises ; la première correspond à la première insurrection cubaine (1868–1878), dite « guerre de dix ans », écrasée après une lutte longue et coûteuse. Des insurrections, rapidement écrasées, éclatèrent à plusieurs reprises aux Philippines à la même époque. La seconde appelée « la guerre d’Indépendance » (1895–1898) fut accompagnée à partir de 1896 par l’insurrection philippine. La guerre de 1898 contre les Etats- Unis mit fin à cet empire. Les crises Or, fin 1868, un soulèvement a eu lieu à Cuba. Les gouvernements, aux prises avec des difficultés intérieures, n’engagent pas de réforme du système colonial. Après dix ans d’affrontements est signée la paix de Zanjón. Dès cette époque, il semblait possible de négocier avec le Parti libéral autonomiste une modification des liens entre l’Espagne et l’île, modification qui pouvait imiter l’attitude anglaise de l’époque et instaurer une forme d’autonomie. Mais le point de vue quasi unanimement partagé en Espagne, par l’opinion aux tendances nationalistes accentuées, suivant ainsi la situation européenne, et par Cánovas lui- même, est que Cuba est une partie inséparable du territoire national. Le ministre de l’outre- mer, Maura, a proposé sans succès une solution autonomiste en 1893. Dès lors, plusieurs facteurs se sont conjugués : l’échec de la solution autonomiste a disqualifié le Parti libéral au profit du Parti révolutionnaire cubain de José Martí, dont l’objectif était l’indépendance de Cuba. Le gouvernement espagnol a tenté de restaurer une préférence pour certains produits espagnols à Cuba. En 1895, se déclenche alors la deuxième insurrection dite du « grito de Baire ». Pour y faire face, l’Espagne nomme successivement trois commandants en chef, dotés de moyens considérables : Martínez Campos, Weyler et Blanco. Le premier ne reste que quelques mois à Cuba, suffisamment longtemps pour prendre conscience que toute solution militaire est impossible. Son successeur, Weyler, croit impressionner l’adversaire par des méthodes qui suscitent la réprobation de l’opinion internationale : il regroupe les populations des campagnes pour isoler les combattants et les réduire. En vain. Sagasta le remplace par Blanco en même temps qu’il prépare un statut d’autonomie interne pour Cuba et pour Porto Rico, mais il est trop tard, d’autant plus qu’une insurrection analogue vient de se déclencher aux Philippines. Cuba et les Philippines sont deux secteurs qui, par ses ressources et sa position stratégique, intéressent au plus haut point les Etats-Unis, qui s’affirment de plus en plus comme l’une des grandes puissances du monde. Les Etats-Unis étaient déjà très présents à Cuba par leurs investissements et leur domination commerciale. Ils hésitent beaucoup à s’engager militairement, malgré les pressions en faveur d’une annexion pure et simple de l’île, et souhaitent plutôt négocier avec l’Espagne leur prépondérance économique à Cuba. Les gouvernements de la Restauration le souhaitaient aussi, ayant conscience de la faiblesse de leur pays vis-à-vis des Etats-Unis. Mais la répression des insurgés cubains menée par le général Weyler, inefficace sur le plan militaire, a été une arme de propagande pour inviter les Etats-Unis à intervenir. L’explosion du cuirassé américain Maine dans le port de La Havane et des violentes campagnes de presse dans les deux pays ont rendu la guerre inévitable. En trois mois, l’Espagne voit détruire sa flotte de guerre aux Philippines et sur les côtes cubaines. La déroute est totale et le gouvernement espagnol n’obtient pas la paix honorable qu’il demande aux Etats-Unis. Le traité de Paris, signé le 10 décembre 1898, sanctionne la perte de Cuba, qui passe sous protectorat atténué des Etats-Unis, de Porto Rico, des Philippines et de l’île de Guam. Les conséquences du conflit Dans l’historiographie espagnole, 1898 est l’année du Désastre par excellence. C’est le point de départ d’un drame qui comprend plusieurs facettes. La première, la plus durable et par conséquent la plus dramatique, est une crise morale. 1898 marque la destruction définitive d’un empire dont la construction était le résultat d’une action collective de quatre siècles. La guerre de Cuba qui débuta en 1895 fit vibrer la corde sentimentale et patriotique du pays. Il s’y précipita avec enthousiasme même si certains hommes politiques, parmi lesquels Cánovas, ne croyaient pas en la victoire et jugeaient l’indépendance inéluctable. Une partie de la presse a caché la vérité et entretenu des illusions sur l’issue du conflit. Les premiers revers face aux Américains provoquèrent la déception d’un peuple enthousiaste à partir au combat et qui, soudain, découvre une réalité cachée par la propagande et le discours officiel. Le retour des soldats, des blessés et des prisonniers accrut ce sentiment de désarroi. Le pays se trouvait ruiné, sans ressources coloniales et en situation d’infériorité au sein d’un Europe indifférente ou hostile. Paradoxalement, cette crise morale ne se concrétisa pas par une crise politique majeure. Le régime ne fut jamais remis en cause, les républicains ne tirèrent pas profit des événements. Il n’y eut ni rébellion de l’armée, ni révolution populaire. Le gouvernement Sagasta démissionna et fut remplacé par celui de Silvela. Il s’agissait d’un gouvernement conservateur au programme d’union nationale qui développa avec succès le thème de la régénération. La crise du système politique débutera plus tard à partir du développement du syndicalisme et du régionalisme contre lequel aucun gouvernement ne sut lutter efficacement. À l’inverse de la crise morale, la crise économique fut gérée de manière efficace surtout par le ministre Villaverde. La guerre avait ruiné le pays. Financée par emprunts successifs, elle laissait l’État à la fin 1898 dans une situation de faiblesse économique flagrante. L’action intelligente de Villaverde permit de restaurer la confiance et de favoriser l’investissement étranger. Les capitaux investis dans les colonies, à Cuba et à Porto Rico furent rapatriés. Les investissements français affluèrent entre 1901 et 1913. Cet afflux de capitaux s’accompagna de la création de banques qui connaîtront un essor remarquable durant la Première Guerre mondiale.
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