¡Descarga Analyse des semi-voyelles w et y dans les langues indo-européennes - Prof. Ritore Ponce y más Apuntes en PDF de Filología Clásica solo en Docsity! /1 5· ·r :: ) 176 SEMI-VOYELLES §§ 181-183 ( Fop'ilo- hv, ave e doublet Fop'ilo- de Fpo'ilo- : p6'i5ov ), wo-ze << il travaille >> ( Fop~EL : • wrg-yo-)' etc. § 182. En dehors des rares cas de prothese, la présence ancienne d'un wau a l'initiale se manifeste chez Homére par des efTets prosodiques : si le mot précédent se termine par une voyelle breve élidable, celle-ci subsiste en hiatus : oc1to orxou ['-'u 1 - -] ; s'il se termine par une voyelle longue ou aípntongue; celle-ci ne s'abrége paS en hiatus, meme au tempS faib}e du pied : ecr6t&'t"ot( ¡.tOL ofxoc; [::-c-c-r-~ -'-'];si la syllabe finale du mot précédent est constituée par voyelle bréve+consonne, elle est allongée au temps fort, et, sans régularité, a u temps faible : ~ootv ·--;rxov e [ .._, 1 - - 1 - .._, ]. Ces traces prosodiques d'un ancien wau sont fréquentes devant a, e, i ou devant oi, mais rares devant o. § 183. En attique, un *w- initial devant voyelle s'amui't sans laisser de traces : ~1toc;, d1te:'Lv (él. h1toc;, cypr. pluriel -ve-pi-ya, eré t. - hmotL ; .rae. *wek "'- : lat. uox; aor. *we-uk 10-o- : skr. á-vocam) ; ~pyov (myc. we-ka-la pour hpyot-rfic;, arg. hpyov, él. Fotpyov ; *werg- << travailler >> : v. h . a. werc) ; ~-roe; (myc. we-lo et dat. we-le-i, cypr. dat. -ve-le-i, lac. héracl. FE-roe; : lat. uelus) ; o!'ilot, e:t'ilwc;, t'ile:'Lv (myc. -wi-de, él. hL~oc;; *weid- : lat. ufdf, skr. véda); e:rxwv ( cypr. accus. ve-i-ko-na ; • weik- << sembler >>) ; o!xoc; (myc. wo-i-ko-, are. thess. dor. delph. FoLxoc; : lat. ufcus, skr. vefáM; &cr-ru, occr-r6c; (myc. wa-lu, thess. Iocr. are. Fotcr-roc;; cf. skr. vt'islu) ; etc. Ce\ ~ Dans certains mots, cependant, un esprit rude tient la place de 1 l'ancien wau : ~vvu¡.tL, dfJ.ot (eré t. FE(J.ot ; • wes- : la t. ues-tis, skr. vásle) ; ~cr1te:poc; (lat. uesper) ; Écr-r(fi. (are. nom propre FLcrnfic;, avec assimilation régressive ; la t. l Vesta); Éxwv (Iocr. h9ov-rotc;; *wek- : skr. vafmi) ; etc. ,, 1 . _I~ sembl~ qu.e ~~~~a..j_~e-~e.?t ~-:: a~t._t~é !~~~0.t:. !<?~<J.l1~_ .Ia_~xlla~e í IWt~-ª ~~ - fimssa1t .par s _ __(~ppl}yant), _ ou _ qu_e _ la - ª-~Y.911Q~ syl}abe f t?..m.men~a_it _pa; . . s ... appuyé, (~_crl7te:poc;~ é~l-rtfi, ~vlv_ÜfJ.L ; . ~PIG"Y)). De werd- (o!'ilot), l atttque a L'ile:Lv, mms Lcr-rwp (beot. FLcr-rop ; de * FL'il--rop-) ; !'esprit doux de tcr-re: <<vous savez >>, ~crOL <<sache >> §§ 183-184 ÉLIMINATION DE WAU 177 1 1 ¡ f.O S syllabiques : FLicr Foc; ( d'ou att. raoc;, avec esprit doux) et FLcrl Foc; ( d, o u (croe; en grec hellénistique : hLcrOV a Héraclée, e:cp'LG"Y)L a Éphése, otrp'Lcrou a Téos, etc.). Quelques exceptions admettent des interpré- 1 \ Jv; tations di verses : pour l>v-f¡ (de * Fwav&., § 117), date reculée (second 1 millénaire) de l'altération de la siffiante; pour &cr-ru, analogie possible de l'antithétique .&.ypóc; ; etc.- En second lieu, l'alternance indo-européenne de • sw- avec * w- et * s- a l'initiale de certains mots (§ 128) donnait naissance a des ~.ollbl~ts 1 ~recs en fh- _(att.'), y en f- ( att. ') et en h- ( att. '). - En fin, il faut fa1re la part de d1verses actions analogiq1,1~s : · celle du réfléchi * swe pour éxwv, peut-etre celle de ~g~ pour ~'ilvot, etc. - De la une situation confuse, m-a:is· qui n'autorise pas a induire, comme on l'a fait parfois, l'existence ' '/_ de deux *w- indo-européens distincts ; le double traitement ,X arméñien-Cg:¡v-:.. :T161Tn'á pas,· eñtout cas, la meme distribution & !' l que le double traitement attique (zéro/h-). On a cherché aussi, 1 ' -1.._.1' sans aboutir a des résultats concluants, a justifier l'un ou l'autre des traitements par un plus ancien groupe .:~w,-2 • Le plus probable 2 vJ demeure qu'on a afTai~~a -~es .. ~~~o-~~~i~!:s d~~~t~recque. / § 184. Dans beaucoup de langues indo-euro,Péennes, w a, plus ou moins tót, tendu vers v (spirante labiodentale sonore)I : en indo-iranien, en slave et en baltique, dans le passage du latín au roman, dans celui du vieil allemand a l'allemand moderne, etc. (§ 161). Le grec ancien a connu, pour le digamma, les deux prononcia tions. -~ 1 , ¡_'V) VI( La prononciation w paratt avoir été la plus étendue. On en a pour témoignages : a) des transcriptions de dialecte a dialecte, comme ion. 'Oot~6c; (Hérodote) pour crét. Fot~oc; (nom de ville) ; - b) la vocalisation en u (second élément de diphtohgue) d'un wau intérieur devant consonne ( § 188) ; - e) l'usqge fréquent du digamma pour noter2 une consonne de transition (§ 163), soit entre u et voyelle (cor. :Ee:9uFovuoc;, etc.), soit entre, diphtongue en u et voyelle (béot. EuFfiyopoc;, etc.), soit meme a l'intérieur d'une diphtongue en u (crét. ot(J.e:FucrotcrOotL, att. otFu-rotp, etc.);- d) l'usage occasionnel de F pour noter 3 un u premier ou second élément de § 183-1. C'esl ainsi que l'imparfail f:6>pwv < ·~-(F)6pcxov postule (augment 7)-) une forme de la racine •wer- el n'a done rec;u !'esprit rude que par ana1ogie du présent ópcíw; ce d~rnier peul ré~u1ler 1ui-mtlme de •swer- ou de ·ser-(§ 181,n. 3), ele. Z. Cf., pour • y- inilia1, § 168. § 184-1. Sur l'arlicu1alion de v, M. Grammont, Trailé, 68 . z. Usage déjá mycénien (§ 163): a-re-ke~tu-ru-wo pour A:Ae:)('t'puov, e-u-wa-ko-ro pour Euiiyopoc;, ele. 'l Tl n~ faHI nao vnir JI> 110 inllice dU OaSSall:e de QU Íl QV, ele,, 1eque1 n'eSl alleSté lN ,. ''v ~ "'1 178 SEMI-VOYELLES §§ 184-185 diphtongue. (ar~. v¡e s. Fhwc, [pour huwc,]; Iocr. ves. NcxFmxxnoc, etc.). La substltutlon de (3 ( b devenu spirant) a F, a· partir du ve siec e dans quelques inscriptions de divers parlers o~iderifaux (lac. 7tpÓ- (3e:L7tcihcx: att. 7tpo-emoücrcx ; corc. opooc, : att. lípoc, ; él. (3oLxL<ip : a tt. olx(<ic,; dor. de ~at? en Cre~e ~7to-(3oLxoL; etc. )4 n' enseigne !'!.~~g~ P!:~Qis ,( sur la prononcwtwn ; mms Il est probable que, . son articulation se relachant, l'ancienne occlusive labiale .&..~Ldevenue une spir.ante ~!ªl?.i.-ªle- ª-Yan_t_ d.!L . .de.Y.e..nir. .. JJ.n.e.. _s.piréill.t~_!-ªPiodentale_,. . L'inscription pamphylienne de Sillyon use, concu~remment, des signes F et 'Y\ ( § 162) ; le premier est employé en position initiale o u intervocalique devant i, e, u. (~L h<i ; Fe:TLLCX : att. en¡ ; (3o Fcx : att. (3oüv); le second, devant oi et o ('Y\oLxoc,; e:qm&'Y\o-rcxL : § 44) ou devant consonne ('1\pÜ¡.tcxAL : § 157) ; il sert aussi a noter une consonne de transition apres u (~e)..u'Y\LLuc,} et un u second élément d~ diphtongue (cxV\-rcxLcrL}. La signification de cette opposition est d1scutée. On a supposé ·que 'Y\ notait un w et F un v ; le passage de W a V serait intervenu a des dates différentes selon la position da~s le mot _; ce serait ce ~eme_ v . qu'essaierait de noter par ~ (sp1rante lab1ale : § 49) une mscr1ptwn pamphylienne d'Aspendos dans cpi:xcx-rL << vingt >>. !l se peut, mais rien ne permet d'affirmer, que, dans les dialectes ou lrs 'esramY.r,-·te:·w~u ··se -soit- d'a_b!lrd· ·ass-óürdi:"""E"n·a.ttique, en tout cas, il n'y a pas eu confusion entre ·üii ancien *w- (sonore), normalement représenté par l'esprit doux, et w- sourd issu de *sw-, représenté par l'esprit rude (~xcxcr-roc,, etc.; voir § 128). - Les autres dialectes ont connu aussi l'opposition d'un w- sonore et d'un w- sourd ; mais la graphie permet difficilement d'en suivre l'histoire : sauf en de rares inscriptions archa'iques (pamph. Fhe:, béot. Fhe:xcxa<X.¡.toc,), w sourd n'a pas de notation distincte et s'écrit F, plus tard meme parfois (3 (eré t. Fe:xcxnpoc,, (3e:xcx-re:poc,). § 185. Groupes iniliaux. Les seuls dont w soit le premier élément sont * wr- et * wl-. Le traitement est parallele a celui de w- devant voyelle : conservation de w- ( Fp-), parfois passé a v- ((3p-), dans une partie des dialectes ; ailleurs, relachement articulatoire de la semi-voyelle (laquelle s'assimile a la liquide : att. p- ). Voir .§ 157. Il existait, d'autre part, au début du mot, des groupes d'occlusive ou siffiante + *w.- La plupart ont été éliminés des le grec commun. Dans * sw-, e' est la siffiante qui perd son articulation propre et assourdit le w ( § 128). Apres occlusive, la semi-voyelle ou bien se combine a l'occlusive ( * kw- > 7t- : 7ti¡.tcx, § 72 ; * ghw- > e- o u cp- : §§ 185-187 ÉLIMINATION DE WAU 179 e~p, § 72; *lw- > a- : adc.u, § 100), ou bien s'amu'it sans laisser de traces (notamment apres *dh- : § 71).- Le seul groupe qui, dans ,-f '.IV' certains parlers, subsiste a l'époque historique est * dw- ( cor. ~Ff:vL<ic,), ou, ensuite, la semi-voyelle s'efface (§ 71). -· _.u ¡ r - J - J.\ /i) f ¡_, /~ . _ ;V..? e 2° W a u inlérieur -- ¡p., ¡M~ ¡.J § 186. Le mycénien n' altere pas * w entre voyelles : e-ra2-wo A!l 1 (e:AcxLFov), ñé".:üJo · (v.ei=oc,), . 'ré:wo:pi (i~st;_-· pC' (iu n om ' *AéFc.uv du << lion >>), ka-ra-wi-po-ro(xA<iFL-cpopoc,}, de-ki-si-wo (ae:~LF6c,}, e-ne-wo- (forme de << 9 >> comme premier terme de composé), na-u-si-ke-re-we (NcxucrL-xAe:Hc,}, etc.; génitif di-wo (~LFoc,) et datif di-we (~LFe:L}; fl exion des noms en -e:úc, : génitif sg . ... e-wo, dat. sg. . .. e-we, duel ... e-we, etc. ; dérivation par - Fev-r- apres themes a finales voca- liques : wo-do-we ( Fopao- Fe:v}, etc. 1 § 187. Des les premiers textes, l'ionien-attique et le dorien vi'Á vr: oriental n'ont plus trace du wau intervocalique.,/-Mais, dans les o ~ a u tres parlers, les - ~xe~ples. en )?QIJ..t. _r~r~~- et_<?_oll:!i~~~-- a quelques tll GÓp~ioQs . -ªL~h9-Xqlle_s. : la consonne *w s'est dó'nc anúií:e sensi:. -.:.· blement plus tot entre voyelles qu'a l'initiale devant voyelle. ~euls le ~ypr~ote et le pamphylien l'ont ~g~lement bien conservéeJ cL1 p-v a date historique, en l'une et l'autre pos1tlon. t' L'amu'issement du wau intervocalique, survenant un certain nombre de siecles apres ceux de *s (§ 84) et de *y(§ 170), provoque l!!!.!Lfl..QY..~ll~-~~~L~]liatl!_~jcf. § 76). Les altérations des voyelles en contact sont moins étendues dans le cas d'un hiatus récent (chute de - * w-) que dans le cas d'un hiatus ancien (chute de * -s- ou de *-y-) : voir ch. vm. Exemples : att. hom. x)..Éoc,, phoc. x)..e:Foc,, noms en -x)..ljc,, -l<AÉ'Y)c,, béot. -ú.L&c,, myc. -xAe: F&c, ( na-u-si-ke-re-we), cypr. -x)..e: He, ( ni-ko-ke-le-ve-se): skr. yrával~ ( * kleu-) ; ,\ att. péc.u, poüc,, hom. p6oc,, po~, cypr. po Foc, ( accus. ro-vo ), corc. X (dat. pi.) phoFcxLcrL : skr. srávali, sráva~ (*sreu-); véoc,, myc. ve:i=oc, (ne-wo) : lat. nouos, skr. náva~; · • · •.. • • \ . . 1 J • .. ?. J.. IL 1- l.---