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Literatura francesa-figuras literarias, Apuntes de Idiomas

Asignatura: Introducción a la literatura francesa: Temas y formas, Profesor: José Manuel Losada, Carrera: Lenguas Modernas y sus Literaturas, Universidad: UCM

Tipo: Apuntes

2016/2017
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Subido el 24/10/2017

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¡Descarga Literatura francesa-figuras literarias y más Apuntes en PDF de Idiomas solo en Docsity! Niveau Nom Description Exemple Répétition [Graphique] la figure dérivative Répétition consistant à utiliser dans une même phrase deux mots ayant la même racine « Ton bras est invaincu, mais non pas invincible » — Corneille, Le Cid [Rythmique] l' isocolie [Stylistique] Répétition d'une cadence sur plusieurs segments de phrase « Quitté de mes compagnes, je me reposai au bord d'un massif d'arbres : son obscurité, glacée de lumière, formait la pénombre où j'étais assis. » — Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 1re partie Livre 8 Chapitre 4 [Poétique] répétition de mesures sur plusieurs vers, généralement par des tétramètres « Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent » — Boileau, Le Lutrin Répétition phonique L’allitération Répétition sur plusieurs mots d'une sonorité consonantique (harmonie imitative) « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » — Racine, Andromaque, acte V scène 5 L’assonance [Stylistique] répétition d'une voyelle sur plusieurs mots d'une même phrase « Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire » — Racine, Phèdre, acte I scène 3 [Poétique] Rimes qui s’accouplent sur un groupe vocalique formé d’une voyelle tonique identique et d'un phonème consonantique variable « Un soir de demi-brume à Londres Un voyou qui ressemblait à Mon amour vint à ma rencontre Et le regard qu’il me jeta Me fit baisser les yeux de honte » — Guillaume Apollinaire, La Chanson du mal-aimé Contre-assonance [Poétique] rimes qui s'accouplent sur un groupe vocalique formé d'un phonème consonantique identique et d'une voyelle tonique variable « Ni le soir calme, ni les palmes immobiles, Ni les astres montant comme de lentes bulles, Rien ne me distraira de la source où se mire Son blanc visage au vert de la fraîche ramures. » — Tristan Derème L'écho [Poétique: vers-écho] répétition d’une rime sur le vers suivant qui est formé d’un seul mot homophone « Si tu fais ce que je désire, Sire Nous t’édifierons un tombeau Beau » — Victor Hugo, Odes et Ballades, La chasse du Burgrave L’homéotéleute [Stylistique] Répétition d'un phonème dans une même phrase « Et les servantes de ta mère, grandes filles luisantes » — Saint-John Perse [Poétique] souvent à l'hémistiche (rimes internes) « J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois, Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois, Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille, Et que le vent du nord porte de feuille en feuille. » — Vigny, Poèmes antiques et modernes, Le Cor, I L’onomatopée Catégorie d'interjection émise pour simuler un bruit particulier associé à un être, un animal ou un objet, par l'imitation des sons que ceux-ci produisent. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une figure exceptée lorsqu’elle est consciemment formée, au contraire de l’onomatopée héritée par la communauté linguistique « crac » « boum » « roucoulement » La paréchèse Rapprochement excessif de syllabes identiques dans des mots successifs « Même et marine Marmara, Tu tues un temps tendre à périr. L'âme erre amène en des désirs Qui quitte enfin un art à rats » — Jean Lescure La prosonomasie [stylistique] répétition dans une phrase ou une formule de deux groupes de mots à la sonorité similaire « Le ticket chic, le ticket choc » — Publicité Répétition morpho- syntaxique L’accumulation Énumération d'éléments appartenant à une même catégorie et qui crée un effet de profusion « Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus singulière, la plus incroyable, la plus extraordinaire, une chose qui fait crier miséricorde à tous, qui soulage bien du monde. » — Madame de Sévigné, Lettres choisies, À Madame de Grignan, terme sans coordination À cause, à cause d’une femme. » — Paul Verlaine, « Ô triste, triste était mon âme » L’expolition Figure proche de l'accumulation qui consiste à répéter un même argument sous des formes diverses « Que ton père a la forme enfoncée dans la matière ! que son intelligence est épaisse ! et qu'il fait sombre dans son âme ! » — Molière, Les Précieuses ridicules La figura etymologica Assemblage de mots différents venant réellement ou apparemment d'une même racine étymologique; proche de la traductio « Tournez cent tours, tournez mille tours » — Paul Verlaine L’homéoptote Répétition de formes morpho- syntaxiques sur la base d'un parallélisme grammatical des marqueurs morphologiques ou morphèmes « À la cour, à la ville, mêmes passions, mêmes faiblesses, mêmes petitesses, mêmes traver s d'esprit, mêmes brouilleries dans les familles et entre les proches, mêmes envies, mêmes antipathies. » — La Bruyère L’isocolon Figure de style de répétition qui consiste à former un nombre égal ou quasi égal de syllabes dans une unité d'une période, généralement parce que ces groupes de mots utilisent la même structure syntaxique; proche du parallélisme « Veni, vidi, vici » — Jules César La palilogie Répétition d'un mot pour l'accentuer « Oh! le long, long cou » — Molière La paronomase Répétition visant à rapprocher des paronymes au sein du même énoncé « Qui se ressemble s'assemble » — Proverbe Le polyptote Répétition de plusieurs termes de même racine, ou encore un même verbe sous différentes formes. Le mot subit des variations morpho- syntaxiques « Rome vous craindra plus que vous ne la craignez » — Corneille, Horace La thématisation Répétition, généralement au début de phrase ou de vers, d'un élément repris ensuite (thème du propos) afin de le mettre en relief « Quant à toi, je t'attends au tournant » La traductio • Répétition à l'intérieur du même vers d'un mot ou d'une série de mots mais avec une variation grammaticale (de temps, de mode, etc.) ; proche de la paronomase • Ou répétition de mots ayant ou semblant avoir une même racine étymologique; proche de la figura etymologica « Tel est pris qui croyait prendre » (passif/actif) Répétition sémantique L’adynaton Figure reposant sur une hyperbole , souvent humoristique, aboutissant à la description de faits inconcevables et contredisant en particulier les lois de la nature « Deux milliards d'hommes en long et moi, au-dessus d'eux, seule vigie » — Jean-Paul Sartre L’allusion Expression d'une idée sans l’articuler en avançant une autre idée à sa place « Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude » — Molière, Tartuffe L’anadiplose Reprise d'un même mot en fin de phrase et en début de phrase suivante; proche de la concaténation. L'épanadiplose et l'anadiplose sont des formes particulières d'épanalepses « Il est bête. Bête il restera. » L'autocatégorème Répétition d'une accusation envers soi, délibérée ou feinte, afin de susciter une dénégation de l'interlocuteur « Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable » — Molière, Tartuffe L'autocorrection Reprise volontaire de paroles que l'on vient d'énoncer afin de les reformuler avec plus de justesse ou plus de force. Voir épanorthose « Je t'aime, que dis-je... je suis fou de toi, oui fou de toi » Le cliché Répétition d'une image ou d'une tournure usées par un emploi fréquent et populaire et hautement prévisible et souvent littéraire ou artistique « Une chevelure de feu » (pour rousse) « un beau ténébreux » (un jeune homme aux cheveux bruns) L’hyperbole Amplification d'un énoncé. C'est la principale figure de l'exagération « La liberté, c'est le bonheur, c'est la raison, c'est l'égalité, c'est la justice, […], c'est votre sublime Constitution » — Camille Desmoulins La métaphore filée Suite de métaphores sur le même thème. La première métaphore en engendre d'autres, construites à partir du même comparant, et développant un champ lexical dans la suite du texte « Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes » — Arthur Rimbaud La parrhésie Figure d'adjonction qui consiste à dire ce qu'on a de plus intime en cherchant ses mots; proche de la licence et du "franc parler" « Avant qu'il disparaisse, je le traitai de cénobite, d'abscons, d'haïku, d'idiolecte... » La périssologie Faute d’écriture par redondance, qui consiste à l’ajout d’un ou de plusieurs détails inutiles qui n’apportent rien à la compréhension d’une idée ni à l’expression de cette idée, sinon pour l’alourdir; proche du pléonasme « Alors, tout naïvement, sans y entendre malice, dans cette salle à manger de presbytère, si candide et si calme, avec son chemin de croix en petits tableaux et ses jolis rideaux clairs empesés comme de surplis, l'abbé me commença une historiette légèrement sceptique et irrévérencieuse, à la façon d'un conte d'Erasme ou d'Assoucy » — Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin Le phébus Obscurcissement du discours en répétant des arguments identiques; proche du galimatias « Allez grande âme digne hôte d'un si riche palais : si d'une matière aussi vile que celle des animaux vous en avez fait une aussi pure que celles des astres ; comme elle est inaltérable par sa vigueur, qu'elle soit immortelle par vos syntaxique syntagmes de signification ou de forme apparentée, voire de même sonorité finale, en vue d’obtenir un effet d'amplification; synonyme: congerie fureur rassemble » — Voltaire L’anadiplose Répétition du dernier mot d’une proposition initiale dans la suivante afin de marquer la liaison entre les deux; proche de la concaténation et de l'épanadiplose. « - Et lui, que dit-il ? - Ce qu’il dit ? ... » L'antépiphore Répétition d'un même groupe de mots (ou d'un même vers) au début et à la fin d'un paragraphe (ou d'une strophe) produisant un effet de clôture; proche de l'épiphore, de l'épanadiplose et de l'anaphore « Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? :Peut-on déchirer des ténèbres Plus denses que la poix, sans matin et sans soir :Sans astres, sans éclairs funèbres ? Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? » — Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, L’Irréparable L'anticlimax Gradation négative opposée à un gradation positive, ou, par effet d'antithèse, expression négative qui suit une gradation positive « C'était un esprit ingénieux et habile, perspicace et persévérant, rusé et tenace, enfin, pour tout dire, une intelligence supérieure et une conscience sans scrupules. » L’auxèse Accumulation de termes ou d'expressions d'une grande intensité ou hyperboliques, à gradation positive « C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ?. .. C'est une péninsule ! » — Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac L'énumération Accumulation, les uns à la suite des autres, de plusieurs éléments de même niveau syntaxique, coordonnés ou non « Ce jeune homme était beau, magnifique, grand, musclé et vigoureux » L’épanadiplose Terme en début d'un vers ou d'une phrase répété en fin du vers ou de la phrase « Rome l'interdisant, qu'irait-il faire à Rome ? » — Corneille L'épiphonème Sentence ou réflexion d'opinion générale exprimée au cours d'un développement pour servir de conclusion ou d'illustration marquante (procédé utilisé dans les fables) « Il baise avec respect ce funeste présent; Il implore à genoux le bras du Tout- puissant; Et, plein du monstre affreux dont la fureur le guide, D'un air sanctifié s'apprête au parricide. Combien le cœur de l'homme est soumis à l'erreur ! » — Voltaire, La Henriade L’épiphore [Stylistique] répétition d'un mot ou d'un groupe de mots à la fin de plusieurs phrases ou de plusieurs segments de phrase. « Dans ce réduit obscur comme la nuit, le temps s’écoulait avec une lenteur désespérante et on ne savait déjà plus si c'était le jour dehors, ou la nuit. » L'épiphrase [Rhétorique] pensée « Vous avez voulu une république; si de portée générale ajoutée après un développement, mais inséparable de l'argumentation. vous ne vouliez point ce qui la constitue, elle ensevelirait le peuple sous ses débris. Ce qui constitue une république, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé. » — Saint-Just [Stylistique] expression ajoutée à un propos ou une phrase qu’on peut croire complets, afin d'illustrer une idée annexe, un sentiment soudain qui en découle. « Monde mort sans eau, sans air... En voilà des effusions ! » — Samuel Beckett « Vos droits ont été bafoués, laminés, piétinés... Mais après tout, cela me regarde-t-il ? » L’épithétisme [Rhétorique] accumulation de précisions descriptives ou explicatives autour d'une idée centrale « C'est la vertu: je parle de la vertu publique qui opéra tant de prodiges dans la Grèce et dans Rome, et qui doit en produire de bien plus étonnants dans la France républicaine; de cette vertu qui n'est autre chose que l'amour de la Patrie et de ses lois. » — Robespierre [Poétique] qualification accessoire répétée d'une chose par un groupe de mots, une proposition ou un adjectif mais qui ajoute un détail révélateur, une couleur, un ornement. Ce procédé se « L'aurore aux doigts de rose » — Homère « Sur les blancs nénuphars, l'oiseau ployant ses ailes, Buvait de son bec rose en ce bassin charmant » — Leconte de Lisle , Poèmes barbares, La fontaine aux lianes cours d'un développement, d'idées accessoires afin de renforcer une idée centrale, proche de la reformulation et de la traduction aile légère, Plus prompte que le temps, vole au- delà des mers, Passe d'un pôle à l'autre et remplit l'univers; Ce monstre composé d'yeux, de bouches, d'oreilles, Qui célèbre des rois la honte ou les merveilles, Qui rassemble sous lui la curiosité, L'espoir, l'effroi, le doute et la crédulité, De sa brillante voix, trompette de la gloire, Du héros de la France annonçait la victoire. » — Voltaire, La Henriade La parembole Inclusion dans une phrase ou à un ensemble de phrases des parenthèses discursives dans lesquelles le sens de la phrase incidente a un rapport direct avec le sujet de la phrase principale; proche de la parenthèse et de l' hyperhypotaxe « il y a, sur tous les visages attentifs, l'oblique arrivée des choses dites, par les écouteurs où dix langues traduisent, et vers la fin de ce que je dis ce mouvement vers moi d'un petit peuple, on dirait d'enfants, qui m'assaille d'une sorte de chant de cigales [..] » — Aragon, La Mise à Mort La périphrase Consiste à désigner quelque chose ou quelqu'un sans dire son nom; proche de l' épithète homérique, de l'antonomase, de l' adynaton et du « La reine des ombres » (mis pour la lune), kenning La polysyndète Ajout d'une conjonction de coordination au début de chacun des membres de la ou des phrase(s), le plus souvent alors qu'elle n'y est pas nécessaire « Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. − Et je l'ai trouvée amère. − Et je l'ai injuriée. » — Arthur Rimbaud, Une saison en enfer La pronomination Figure de style qui consiste à évoquer un objet sans directement le nommer, à l'aide d'une expression choisie qui l'évoque par une qualité ou un attribut qui lui sont particuliers ou intrinsèques, et le faire reconnaître dans cette caractéristique. « Celui qui a créé en six jours le soleil qui fait vivre sur terre toutes choses, le beau ciel d'azur et les étoiles qui luisent au firmament... » Pour désigner Dieu, créateur. La suspension Consiste à mettre le lecteur ou l'auditeur dans l'attente impatiente de ce qu'on a annoncé mais pas encore dit afin de le tenir en haleine ou pour mettre en relief une idée ou une expression; proche de la prétérition « Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus singulière, la plus incroyable, la plus extraordinaire, une chose qui fait crier miséricorde à tous, qui soulage bien du monde [..] » — Madame de Sévigné , Lettres choisies, À Madame de Grignan, le vendredi 3e de juillet 1671 Le synchise Défaut qui consiste à « Une amie est venue samedi (c'est le rompre le déroulement syntaxique par des parenthèses innombrables qui laissent en suspens les constructions et finissent par rendre la phrase inintelligible. seul jour où on peut accueillir les gens - enfin, à condition qu'ils ne viennent pas en trop grand nombre : depuis que nous n'avons plus de meubles, c'est plus possible, en plus, au prix où on les a vendus, c'était bien la peine - et qu'ils n'aient pas d'enfants (qu'est-ce que ça fait comme dégâts !)) mais nous n'étions pas là. » La tapinose Accumulation de termes ou d'expressions d'une grande intensité ou hyperboliques à gradation négative « On irait la-bas, on finirait bien par lui voir la face aux clartés d'incendie, on le noierait sous le sang, ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair humaine ! » — Émile Zola, Germinal Sémantique L'amphigouri Discours obscur et incompréhensible rendu possible par une accumulation de détails ou d'arguments; le galimatias est une variante. L'article regroupe toutes les figures désignant un discours obscur à la limite de la faute de langage Le discours incompréhensible de Sganarelle [archive] dans Le Médecin malgré lui de Molière L’antilogie Consiste en une contradiction ou incompatibilité entre deux idées ou deux opinions dans une « Mon Dieu, mon Dieu, délivrez-nous de toutes les religions » — Guy Bedos improbable, frappante, proche du paradoxe et de l'antithèse Le paradoxe [Rhétorique] exposition d'une idée qui apparaît d'abord contraire au sens commun (voir aussi paradoxisme) « Bienheureux serez-vous quand on vous insultera... » — Saint Mathieu Le pléonasme Ajout d'un ou plusieurs mots choisis qui ne sont pas nécessaires au sens grammatical de la phrase mais par lesquels l'expression d'une idée est, soit renforcée, soit précisée « Vivre sa vie. » « Que le courroux du ciel, allumé par mes vœux, Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux ! Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre ! » — Corneille, Horace La régression, ou réversion Reprise, dans le cours de la phrase, des mots employés afin de les placer dans un ordre inverse « Le trône en échafaud et l’échafaud en trône » (Victor Hugo) La tautologie Redondance sémantique qui consiste à attribuer à une chose une qualité soit contenue dans la définition du mot, soit assumée par la nature de la chose. Ou redondance logique qui affirme une idée qui va de soi pour tout « Je l'avais heureusement prévenu d'avance. » « Un quart d'heure avant sa mort, il était toujours en vie. » le monde Le truisme ou lapalissade Expression évidente et n'apportant aucune information « Si j'étais pas là, vous seriez vous2 ? » — Noyart, Gamekult « Hélas, La Palice est mort, Est mort devant Pavie ; Hélas, s’il n’était pas mort, Il serait encore en vie » (La Palice) ... par effacement ou suppression[modifier | modifier le code] Ces figures de style consistent en la suppression d'éléments linguistiques dans une phrase, aboutissant à une construction particulière enrichie d'effets stylistiques supplémentaires qui proviennent du retranchement, soit de graphèmes, soit de phonèmes, soit de groupes morpho-syntaxiques, soit enfin de sèmes, à la phrase canonique Niveau Nom Description Exemple Graphique l’apocope suppression (amuïssement) de phonème ou de syllabes (vocaliques ou consonantiques) en fin de mot « Photo » (pour « photographie ») le lipogramme consiste à ne pas utiliser sciemment une lettre donnée le livre La Disparition de Georges Perec n'utilise pas la lettre e Phonique l’aphérèse modification phonétique impliquant la perte d'un ou plusieurs phonèmes au début d'un mot. L'aphérèse est un métaplasme s'opposant à l'apocope « Ricain » (pour un américain) l’élision amuïssement de la voyelle finale d’un mot devant un autre mot à initiale vocalique « l’arbre » (à la place de « le arbre ») la syncope disparition d'un ou plusieurs phonèmes au sein d'un même mot « Monsieur » (qui vient de l’ancien français: « Monseigneur ») Morpho- syntaxique l’asyndète suppression des liens logiques et des conjonctions dans une phrase; proche de l’accumulation « La pluie, le vent, le trèfle, les feuilles sont devenus des éléments de ma vie. Des membres réels de mon corps » — A.Hébert, Le Torrent l’ellipse [Rhétorique] consiste à omettre un ou plusieurs « Pierre mange des cerises, Paul des éléments en principe nécessaires à la compréhension du texte, pour produire un effet de raccourci. [Stylistique] ellipse temporelle ou diégétique: omission d'un moment de l'action pour l'accélérer ou pour dissimuler une information fraises » (ellipse du verbe manger) l’épitrochasme consiste en la succession de mots brefs, dans un vers ou une phrase « Vomit sa vieille nuit, crie: à bas! crie: à mort! / Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord » (Victor Hugo, Les Contemplations) la parataxe juxtaposition des phrases, sans mot de liaison explicitant le rapport syntaxique de subordination ou de coordination qui les unit; contraire de l'hypotaxe « Les bonnes fondent sur moi; je leur échappe ; je cours me barricader dans la cave de la maison » — Chateaubriand la syllepse syllepse grammaticale: effacement des règles morpho-syntaxiques d’accord fondée sur l’accord des mots selon un sens préféré et non selon la stricte grammaire « Un bon nombre d'étudiants vinrent porter plainte. » le zeugma ou zeugme [syntaxique] ellipse fait de ne pas répéter un élément commun dans une phrase présentant deux membres parallèles (souvent d'un nombre différent). « L'un poussait des soupirs, les autres des cris perçants » [stylistique] un seul verbe prend en charge deux compléments qui appartiennent à des registres sémantiques différents (souvent un sens abstrait et un sens concret); voir aussi anacoluthe et syllepse. « Vêtu de probité candide et de lin blanc. » — Victor Hugo, Booz endormi Sémantique l’allusion [littéraire] mot ou expression qui fait appel par analogie à une chose connue : un événement, un personnage, un ouvrage, etc. pour illustrer le discours. (voir aussi antonomase) « On ne poussa jamais plus loin la foi promise. Voilà des sentiments digne d'une Artémise. » — Regnard, Le Légataire universel [stylistique] emploi d'un mot ou expression qui est à double-entente, un sens normal et un sens caché Voltaire quand il écrit poeshie en parlant des essais poétiques du futur Frédéric II auquel il enseigna le français, fait un rappel moqueur de son orthographe approximative. Voir aussi syllepse l’amphibologie ou double sens ambiguïté grammaticale et syntaxique qui donne lieu à diverses interprétations d'une même phrase « J'ai tué un éléphant en pyjama » (Groucho Marx) de nombre ou de genre, afin de dramatiser une situation. Seigneur, dans cet aveu dépouillé d'artifice, J'aime à voir que du moins vous vous rendiez justice,... - Pyrrhus ...Je suivais mon devoir, et vous cédiez au vôtre. Rien ne vous engageait à m'aimer en effet. - Hermione Je ne t'ai point aimé, cruel ? Qu'ai-je donc fait ? J'ai dédaigné pour toi les vœux de tous nos princes,... » — Jean Racine, (Andromaque) « La journée avait été pluvieuse et les hommes qui ne dormaient plus, attendaient l'ordre de combattre. Soudain, des coups de feu se font entendre et un clairon résonne. Il fallut partir en toute hâte. » l’hendiadyn remplacement de la subordination entre deux mots par une coordination « Penché sur l'onde et sur l'immensité » — Victor Hugo l’hypallage Échange de points de vue ou d'images entre deux idées. Voir aussi Catachrèse « Comme passe le verre au travers du soleil. » — Valéry l’hyperbate prolongation de la phrase, par l'ajout d'un élément qui se trouve ainsi déplacé. « Tout ceci est à moi, et les domaines qui palpitent là-dessous. » — Jules Supervielle l'hypozeuxe [stylistique] maintien, par des mots associés, du parallélisme entre les termes d'une énumération pour l'équilibre ou la cadence de la phrase « Chez lui, le vers embrasse l'idée, s'y incorpore étroitement, la resserre et la développe tout à la fois, lui prête une figure plus svelte, plus stricte, plus complète, et nous la donne en quelque sorte en élixir » — Victor Hugo, Préface de Cromwell l’inversion [Poétique] inversion de l’ordre habituel des mots sans nuire à la compréhension (commodité de versification ou mise en valeur de mots) « Quoi ! du sang de mon frère il n'a point eu d'horreur ? » — Racine, Britannicus le parallélisme succession de deux segments de phrase qui ont la même construction syntaxique en un rapport de symétrie et de répétition, « Dieu est l'auteur de la pièce; Satan est le directeur du théâtre » — Victor Hugo proche de l'anaphore et du chiasme. L' hypozeuxe en est une variante la tmèse (rhétorique) variante de l'hyperbate qui consiste en la division d'un mot composé, dont les parties se retrouvent séparées par un ou plusieurs mots « puis donc que vous le voulez lors même qu’il aurait parlé ainsi. » Sémantique l’analepse consiste à raconter après-coup un événement, procédé inverse de la prolepse « Quand, il vit cet endroit, il se rappela il y a dix ans… » l’antiparastase figure de réarrangement consistant à s'appuyer sur un argument faible pour le retourner en sa faveur « Le mérite de ce livre passionnant est d'accepter de ne pas dévoiler toutes les énigmes de ce peintre si mystérieux. » l’antithèse rapprochement rapide de deux idées dont le sens est opposé ou logiquement éloigné, proche de l'oxymore et du parallélisme « Tout lui plaît et déplaît, tout le choque et l'oblige. Sans raison il est gai, sans raison il s'afflige » — Boileau, (Satires) « Le laboureur des monts qui vit sous la ramée Est rentré chez lui, grave et calme, avec son chien; Il a baisé sa femme au front et dit: C'est bien. Il a lavé sa trompe et son arc aux fontaines Et les os des héros blanchissent dans les plaines. » — Victor Hugo, (Aymerillot) l'apostrophe [rhétorique] aparté au milieu d'un discours pour interpeller un objet ou une personne symbolique « Le destin accable mon jeune client... - Ah! L'Innocent qui a pu échapper à la peine, qu'il connaît bien les affres de l'accusation ! » [Poétique] adresse lyrique à un objet ou à un personnage mythique pour rendre une description plus sensible « O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir... » — Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques la épanorthose (ou rétroaction) consiste à corriger une affirmation jugée trop faible en y ajoutant une expression plus frappante et énergique. « Votre prudence ou plutôt votre lâcheté nous ont perdu » la métalepse [Stylistique] figure de style qui consiste à prendre la cause pour la conséquence. [Narrative] Intrusion ou implication du « Il a perdu sa langue. » « Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. » narrateur extérieur dans son propre discours. — Stendhal, La Chartreuse de Parme. la prolepse [syntaxe] expression anticipée, dans le COD de la principale, du sujet de la subordonnée comme dans « Regarde cette auto, comme elle est belle » [stylistique] emploi d'un terme (souvent un adjectif), qui représente par concision un état antérieur ou postérieur au moment de l'énoncé [rhétorique] réfutation anticipée d'une objection possible. [narratologie] la prolepse - ou anticipation- est une figure de style par laquelle sont mentionnés des faits qui se produiront bien plus tard « Désormais la route est certaine; Le soleil voilé reparaît... » — Théophile Gautier, Émaux et Camées (Le soleil qui avait jusque là été voilé) « Résolu d'accomplir ce cruel sacrifice, J'y voulus préparer la triste Bérénice. » — Racine, Bérénice (elle ne sera triste qu'après l'annonce de leur séparation) « Cet hiver 1657 était notre première « mauvaise saison » et il ne fut pas des plus cléments. [...] Début avril, les jours commencèrent à rallonger sensiblement. » — Michel Piquemal, Le Pionnier du Nouveau Monde ... par remplacement ou substitution[modifier | modifier le code] Ces figures créent un effet stylistique en remplaçant ou substituant des éléments canoniques par d'autres, plus riches ou construits de manière plus frappante. Niveau Nom Description Exemple graphique l'anagramme Changement de l'ordre des lettres d'un ou plusieurs mots de manière à produire d'autres mots qui ont un sens différent « Nacre, rance, ancre » Phonique Morpho- syntaxique l’anacoluthe construction inhabituelle ou rupture de la cohérence syntaxique « Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait été changée. » — Blaise Pascal « Une fois par terre, les tilburys vont vous passer sur le corps. » La métalepse Substitution métonymique consistant à identifier la cause pour la conséquence; il s'agit d'un type de métonymie « Il a perdu sa langue » (pour « sa parole ») La métonymie (ou synecdoque) Consiste à prendre la partie pour le tout, proche de la métaphore « Elle vit sous mon toit » (le toit désigne la maison) La personnification Consiste à faire d'un être inanimé ou d'une abstraction un personnage réel proche de l'allégorie (rhétorique) « Avec quelle rigueur, Destin, tu me poursuis! » — Jean Racine La prosopographie Description animée et comme vivante d'un personnage ou d'un groupe de personnages, variante de l'hypotypose les portraits de types chez La Bruyère dans Les Caractères la prosopopée consiste à donner la parole à un absent, à une personne, à un animal ou à un être inanimé qui est personnifié, variante de l'hypotypose « Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre » — Charles Baudelaire la question rhétorique fausse question destinée à garder la parole ou à émouvoir « Cela est-il juste ? Non ! » la schématisation Description rapide et peu détaillé d'une scène ou d'un objet; antonyme de l'hypotypose. « Des gens arrivaient hors d'haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les matelots ne répondaient à personne ; on se heurtait » — Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale la sermocination utilisation d'un personnage imaginaire, historique ou abstrait pour évoquer ses assertions; variante de la prosopopée « Écoutez à présent la voix de la Justice ! Si elle était devant vous, elle vous dirait : « Jugez en votre âme et conscience... » le symbole énoncé narratif ou descriptif polysémique, susceptible d'une double interprétation sur le plan de la réalité et sur le plan des idées; lien indirect qui unit une image et une idée « Les lauriers » (la gloire, par lien métaphorique) ou un concept reposant sur une métonymie ou une métaphore et à l'origine de l'allégorie
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