¡Descarga L'Antithèse et la Contradiction dans les Rêves et les Langues Anciennes y más Resúmenes en PDF de Psicoanálisis solo en Docsity! 1 Fabriqué par MatyBuda SUR LE SENS ANTITHÉTIQUE DES MOTS PRIMITIFS Sigmund Freud (1910) Résumé : Dans mon interprétation des rêves, je souligne à quel point le comportement du rêve face à l'antithèse et à la contradiction est extraordinaire. Le rêve semble se passer complètement de la contradiction et fusionne les antithèses en une unité ou les représente ensemble. Ce caractère unique du sommeil a été observé à la fois dans l'Antiquité et par les chercheurs modernes qui ont exploré sa signification et son interprétabilité. Mon affirmation sur la tendance du rêve à exprimer des éléments antithétiques avec le même élément de représentation ne semble pas avoir été réfutée par ceux qui ont suivi mon chemin dans l'interprétation scientifique des rêves. Récemment, ma compréhension de cette tendance a été renforcée par la lecture d'un article du philologue K. Abel, qui souligne que cette pratique de la création de rêves coïncide avec une particularité des langues les plus anciennes, comme l'égyptien. Abel souligne que dans la langue égyptienne, certains mots avaient deux significations, dont l'une était l'antithèse de l'autre, suggérant une sorte de « double compréhension » dans leur langue. Ce phénomène défie les explications simples telles que l'homophonie occasionnelle ou un supposé manque d'évolution intellectuelle des Égyptiens. Il soutient qu'un peuple capable de réalisations technologiques et éthiques significatives n'aurait pas pu être stupide dans son langage et sa pensée de tous les jours. Ce paradoxe apparent soulève des questions intéressantes sur la nature du langage et de la pensée humaine, remettant en question nos conceptions conventionnelles de la façon dont les mots se rapportent au monde qu'ils représentent. Avant d'essayer d'expliquer ce procédé particulier de la langue égyptienne, il est important de noter son exacerbation dans l'utilisation de mots composés qui combinent des termes avec des significations opposées. Ce phénomène ne se limite pas seulement aux mots qui ont des significations antithétiques, mais s'étend également aux mots composés où deux termes opposés se réunissent pour former un composé qui ne représente que la signification de l'un de ses éléments constitutifs. Cependant, la solution à cette énigme est plus simple qu'il n'y paraît. Nos concepts naissent de la comparaison. Tout dans ce monde est relatif et n'existe indépendamment que lorsqu'il diffère et se rapporte à d'autres choses. Par conséquent, les concepts naissent de l'opposition avec leurs antithèses. L'homme n'a pas été capable de développer ses concepts les plus simples sans les opposer à leurs opposés et apprendre à les distinguer. En ce qui concerne la communication de ces concepts ambigus dans l'Égypte ancienne, les images déterminatives étaient utilisées à l'écrit pour indiquer le sens des mots, sans qu'il soit nécessaire de les prononcer. Par exemple, le mot « ken » pour « fort » avait derrière son phonème l'image d'un homme droit et armé, tandis que pour « faible », le même mot était suivi de l'image d'un homme recroquevillé et relâché. De plus, dans le langage parlé, les gestes complétaient la parole pour lui donner le sens souhaité. Notre auteur souligne que ce phénomène de double sens antithétique s'observe principalement dans les « racines les plus anciennes » du langage. Au fur et à mesure que la langue évoluait, ce malentendu a progressivement disparu et, dans l'égyptien ancien, la transition vers l'unité de sens du vocabulaire moderne peut être suivie. Les mots qui avaient à l'origine deux significations ont été divisés dans le langage ultérieur en deux mots à sens unique, chacune des significations opposées subissant une modification différente de la même racine. Ce phénomène de significations primitives contradictoires, présent dans la langue égyptienne, se retrouve également dans les langues sémitiques et indo-européennes. Notre auteur souligne que Bain, un philosophe, a proposé le double sens des mots comme une nécessité logique. En outre, des exemples de mots avec des significations opposées qui partagent la même racine, à la fois en latin et en allemand et en anglais, sont présentés. L'existence d'une métathèse dans l'égyptien ancien, où les mots pouvaient inverser à la fois leur sens et l'ordre des phonèmes, est considérée comme un autre phénomène linguistique intéressant. Notre auteur suggère que la coïncidence entre ces anciennes particularités linguistiques et la pratique de l'élaboration des rêves dans les rêves indique un caractère régressif et archaïque dans l'expression des pensées pendant le sommeil. On suppose qu'une meilleure compréhension de l'évolution du langage parlé pourrait faciliter la compréhension et la traduction du langage onirique. Explication et conclusion : Le texte présente une réflexion approfondie sur la nature des rêves et leur relation au langage, basée sur l'observation de la façon dont les rêves semblent traiter l'antithèse et la contradiction. Il souligne la particularité des rêves en ce qu'ils fusionnent les antithèses en une unité ou les représentent ensemble, se passant complètement de la contradiction. Ce phénomène, observé dans