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La Suprématie des Humains Modernes : Effet des Réseaux Sociaux anciens, Ejercicios de Francés

Deux études récentes suggèrent que l'efficacité des réseaux sociaux des humains modernes a permis leur succès sur les Néandertaliens il y a environ 40 000 ans. Elles montrent que les premiers groupes d'humains modernes étaient plus divers, moins consanguins et mieux connectés entre eux.

Tipo: Ejercicios

2018/2019

Subido el 13/02/2019

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¡Descarga La Suprématie des Humains Modernes : Effet des Réseaux Sociaux anciens y más Ejercicios en PDF de Francés solo en Docsity! EOI TARRAGONA français NIVEAU 5 EXPRESSION ÉCRITE lE RÉSUMÉ DU TEXTE ________________________________________________________ _______ Faites le résumé de ce texte à ¼ de sa dimension, c’est-à-dire, 350 mots Homo sapiens, homme de réseaux sociaux Deux études génétiques toutes récentes suggèrent que si les humains modernes ont évincé les Néandertaliens, il y a environ 40 000 ans, c'est grâce à l'efficacité de leurs réseaux sociaux. L’énigme du succès d’Homo sapiens, l’homme moderne, fascine les anthropologues depuis des décennies. Sortie d’Afrique il y a 100 000 ans, notre espèce s’est répandue dans toute l’Europe en moins de 50 000 ans et a supplanté les Néandertaliens, présents depuis 400 000 ans, après avoir remplacé toutes les populations archaïques qu’elle a croisées au cours de son expansion hors d’Afrique. De nombreuses hypothèses – taille du cerveau, langage développé, technologie plus efficace… – ont été avancées pour expliquer la suprématie d’Homo sapiens sur les formes humaines antérieures, mais aucune ne s’est imposée jusqu’ici. Deux études génétiques qui viennent de paraître apportent peut-être la solution du problème. Elles montrent que les premiers groupes d’humains modernes étaient plus divers, moins consanguins et mieux connectés entre eux que les groupes de Néandertaliens. En somme, notre espèce l’aurait emporté parce qu’elle disposait – déjà ! – de meilleurs réseaux sociaux. La première étude a permis d’établir une séquence génomique de haute qualité d’une Néandertalienne dont les restes, datés d’environ 50 000 ans, ont été exhumés dans la grotte de Vindija en Croatie. Publiée dans Science, elle a été réalisée par le groupe de Kay Prüfer, de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste, à Leipzig. Fin 2013, le même groupe a publié un premier génome de haute qualité, à partir de l’ADN extrait d’un reste d’orteil ayant appartenu à une femme néandertalienne qui a été ensevelie dans la grotte de Denisova, dans les monts de l’Altaï en Sibérie (voir notre article). Jusqu’ici, l’essentiel de ce que nous savions sur l’histoire génétique des Néandertaliens provenait de l’analyse de ce seul ADN sibérien. La Néandertalienne de l’Altaï montrait des signes de forte consanguinité : ses parents étaient demi-frères entre eux (ils avaient le même père ou la même mère). De plus, le niveau de diversité génétique dans son génome était beaucoup plus bas que celui des humains modernes, suggérant une longue histoire de groupes de taille réduite. La femme de Vindija montre elle aussi un niveau bas de diversité génétique, mais pas de signes de consanguinité récente, suggérant que l’accouplement entre proches n’était pas systématique chez les Néandertaliens. Il est probable que les unions consanguines se faisaient par la force des choses, lorsque les groupes de population atteignaient un effectif trop réduit pour permettre à un individu de se trouver un partenaire non apparenté. Du fait de leur longue histoire de petits groupes, les Néandertaliens souffraient de nombreuses mutations défavorables qui les exposaient à des pathologies génétiques. La deuxième étude, également publiée dans Science, a été dirigée par Martin Sikora, de l’université de Copenhague. Elle porte sur les génomes de quatre humains modernes appartenant à un groupe de chasseurs-cueilleurs qui a vécu il y a environ 34 000 ans. Les restes de ces quatre individus ont été retrouvés sur le site de Sungir, en Russie, près de Vladimir à 190 km de Moscou. Le site, exploré depuis les années 1950, se trouve à l’air libre, sur une colline à 50 mètres au-dessus de la rive gauche de la rivière Kliazma. Les quatre individus qui font l’objet de l’étude génétique réalisée par Martin Sikora et ses collègues proviennent de deux tombes, et sont tous de sexe masculin. Dans la première tombe, on a trouvé le squelette d’un homme adulte. Dans la deuxième, deux adolescents ou jeunes adultes, l’un âgé de 9 à 11 ans et l’autre de 11 à 13 ans, sont enterrés en position allongée, tête contre tête ; ils sont couverts d’ocre et entourés d’objets précieux, colliers d’ivoire, lances, sculptures, canines de renard arctique. Un troisième individu, un homme adulte, a été enseveli dans la même tombe, mais il ne restait de lui qu’une diaphyse fémorale (la partie centrale de la cuisse), qui a été remplie d’ocre rouge. Sikora et ses collègues ont réalisé des séquences génomiques complètes de ces quatre Homo sapiens préhistoriques. La datation montre qu’ils sont tous contemporains. L’analyse génétique montre un fait surprenant, surtout si l’on compare ces humains modernes aux Néandertaliens : ils n’ont pas de lien de proche parenté entre eux, même si deux d’entre eux ont le même lignage pour le chromosome Y (ce qui signifie qu’ils ont un ascendant masculin commun). Plus précisément, les quatre individus n’ont pas de parenté au premier ni au deuxième degré, c’est-à-dire qu’ils n’y a dans le groupe ni couple père-fils, ni deux frères ou demi-frères, ni cousins germains. Les quatre individus vivaient appartenaient à un groupe d’une ou plusieurs centaines de personnes. Les scientifiques ont pu montrer que les ancêtres de ce groupe ont croisé les Néandertaliens. La modélisation suggère qu’il y a eu un événement de mélange avec les Néandertaliens partagé par tous les hommes modernes d’Eurasie, il y a environ 55 000 ans. D’après l’étude de Kay Prüfer, la Néandertalienne de la grotte de Vindija est plus proche que celle de Sibérie de la population qui s’est mélangée aux hommes modernes. Cela a permis aux chercheurs d’identifier des gènes néandertaliens présents chez les humains contemporains que l’on n’avait pas encore repérés. Il apparaît que notre ascendance génétique néandertalienne n’a pas que des avantages. En effet, certains de ces gènes néandertaliens dont l’humanité contemporaine a hérité peuvent augmenter le risque de troubles du cholestérol et de l’alimentation, de tendance à l’embonpoint, de polyarthrite rhumatoïde ou de schizophrénie. Nos gènes néandertaliens peuvent aussi nous empêcher de bronzer au soleil. Bien que l’on représente souvent les Néandertaliens avec la peau très sombre, ils ont au contraire dû pâlir afin que leur peau puisse capter un maximum de lumière solaire dans une Europe relativement froide. Ils avaient donc probablement un teint plus proche du cachet d’aspirine que de l’adepte des plages de Saint-Tropez. Le fait que les Néandertaliens aient pu nous transmettre des gènes défavorables est dû, comme on l’a vu plutôt, au fait qu’ils ont vécu en groupes de population restreints et isolés. Ils ont tout de même pu se mélanger avec les humains modernes, mais cela représentait l’extrême limite de leurs réseaux sociaux. Et ce mélange n’a en aucun cas été un brassage de populations comme on en connaît dans la période contemporaine. Il s’agissait d’échanges très limités, même s’ils ont laissé des traces génétiques jusqu’à aujourd’hui. La situation des Néandertaliens contraste avec celle des humains modernes de la préhistoire, et c’est l’apport le plus intéressant de l’étude de Martin Sikora. L’analyse génétique montre que les individus de Sungir vivaient dans un groupe peu consanguin. Les deux adolescents enterrés ensemble appartenaient au même groupe social, et pourtant ils ne sont pas proches parents et ne font pas partie d’une famille au sens où on l’entend aujourd’hui. En clair, cela signifie qu’ils appartenaient à une population dont les membres pratiquaient l’exogamie et tendaient à s’unir avec des partenaires génétiquement éloignés d’eux. Ces humains modernes de la préhistoire devaient nécessairement se déplacer beaucoup et n’hésitaient pas à chercher leur conjoint en dehors de leur clan d’origine. « Si ce que l’on observe à Sungir est représentatif des groupes de chasseurs-cueilleurs humains modernes du Paléolithique, cela suggère que de tels groupes étaient formés d’individus sans proche parenté, et étaient connectés à d’autres groupes par des réseaux de mouvement », résument dans Science Anders Bergström et Chrys Tyler-Smith, du Wellcome Trust, au Royaume-Uni. Des études archéologiques antérieures ont déjà suggéré que les Néandertaliens vivaient dans des groupes moins nombreux et moins connectés que les humains modernes du paléolithique. L’étude de Sikora montre que, au moins à Sungir, nos ancêtres d’il y a 35 000 ans étaient déjà organisés socialement comme les chasseurs-cueilleurs qui survivent aujourd’hui, comme les Aborigènes d’Australie ou les Pygmées. Ainsi, les chasseurs-cueilleurs Homo sapiens avaient déjà mis au point, il y a des dizaines de milliers d’années, la structure sociale que l’on retrouve chez leurs descendants actuels. Pour Bergström et Tyler-Smith, le contraste entre les groupes de population néandertaliens, limités et isolés, et les groupes d’humains modernes, plus nombreux et plus connectés, pourrait expliquer la suprématie des seconds sur les premiers. En somme, ce n’est ni grâce à leur gros cerveau ni grâce à leurs pointes de flèches, mais grâce à leurs meilleurs réseaux sociaux que les hommes modernes ont conquis la planète. 20 Novembre 2017 par Michel De Pracontal https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/201117/homo-sapiens- homme-de-reseaux-sociaux
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