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9 lectures linéaires, Dissertation de Français

9 lectures linéaires pour le bac de français

Typologie: Dissertation

2021/2022
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Téléchargé le 14/02/2022

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Télécharge 9 lectures linéaires et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! • Princesse de Clèves, la scène de rencontre (individu, morale et société) intro : Madame de Lafayette, née Marie Madeleine Pioche de la Vergne, se marie au comte François de Lafayette. C'est une écrivaine du 17ème siècle qui a connu les intrigues de la cour en étant demoiselle d'honneur de la régente d'Anne d'Autriche. Madame de Lafayette est une femme d'esprit qui commence à écrire anonymment. Elle écrit plusieurs livres, dont La princesse de Clèves en 1678 pendant le mouvement du classicisme. Ce sera son plus grand succès, mais le roman suscitera également de nombreuses contestations, notamment morales, puisqu'il montre le tourment dans lequel est plongé la jeune Princesse de Clèves après sa rencontre avec un autre homme que son mari dont elle tombe instantanément amoureuse. Le passage étudié est ici La scène de rencontre entre la Princesse de Clèves et le duc de Nemours. Nous nous demanderons, en quoi cette scène annonce-t-elle le destin tragique des deux personnages ? Nous verrons d'abords comment Mme de Lafayette met en scène la rencontre de Mlle de Clève et du Duc de Nemours à travers un jeu de regards dans une première partie, avant d'étudier le rôle de la cour. Enfin nous aborderons la fatalité présente dès cette rencontre et qui scellera le destin des personnages dans une dernière partie. 1er mouvement : l.1-14 Citations Procédés Analyse « tout le jour à se parer » l.1 CCT Insiste sur l'importance du bal qui suggère l'envie de la PC. de plaireau duc de Nemour qu'elle connaît de réputation « grand bruit » l.3 Aspect spectaculaire Son entrée est peu discrète « celui qui arriva » l.6 suspens « un grand étonnement/tellement surpris de sa beautée » Parallélisme de construction Choc de la rencontre « il était difficile de n'être pas surprise » l.8 Tournure n'égative Révèle la force de leur émotions difficile à métriser Mini conslusion du passage : Le lecteur peut donc percevoir l'émergence et la passion (=sentiment que l'on subit) et que les personnages ont du mal à contrôler ; toute fois, Mme de Clèves métrise d'avantage son émotion en raison de son statue de femme marier. 2ème mouvement : l.15-la fin « s'ils n'avaient pas envie de savoir » l.18 La Dauphine intervient sans aucune gêne dans leur couple en leur posant une sorte de piège « je suis sûr » l.21 litote M. de Nemour cherche à séduire Mme de Clèves « un peu embarrasée » l.24 Mme de Clèves n'a pas l'habitude de la cour « je ne devine pas » négation Elle ment Mini conslusion du passage : On peut voir dans cette opposition au traitement de la parole, deux conceptions de la cour du monde. Le duc de Nemours est très à l'aise dans le badinage (art et séduction de la parole) tandis que le princesse est incapable de vivre dans la paraître et de faire de l'esprit. Conslusion : Cette scène de rencontre paraît idyllique comme on peut le constater à travers la magnificence du lieu et la beautée des protagonistes. Le lecteur assiste à la naissance d'une passion mais la présence de la cour qui intervient directement dans leur intimité créer d'emblée un obstacle ; par ailleurs, la Princesse de Clèves, femme marriée, semble rétive à se laisser conduire par ses sentiments. L'extrait comporte donc des indices qui condamne d'avance cette passion. • Princesse de Clèves, la dernière rencontre (individu, morale et société) intro : Madame de Lafayette, née Marie Madeleine Pioche de la Vergne, se marie au comte François de Lafayette. C'est une écrivaine du 17ème siècle qui a connu les intrigues de la cour en étant demoiselle d'honneur de la régente d'Anne d'Autriche. Madame de Lafayette est une femme d'esprit qui commence à écrire anonymment. Elle écrit plusieurs livres, dont La princesse de Clèves en 1678 pendant le mouvement du classicisme. Ce sera son plus grand succès, mais le roman suscitera également de nombreuses contestations, notamment morales, puisqu'il montre le tourment dans lequel est plongé la jeune Princesse de Clèves après sa rencontre avec un autre homme que son mari dont elle tombe instantanément amoureuse. Le passage étudié est ici La dernière rencontre entre la Princesse de Clèves et le duc de Nemours. Bouleversée par le décès de son mari, la princesse de Clèves se sent responsable et renonce donc à la cour et à l'amour du duc de Nemours, au profit d'une retraite religieuse. L'extrait que nous allons étudié, se situe donc à la fin de l'oeuvre. Nous réponderons à la problématique suivante : comment Mme de Clèves développe-t-elle les raisons de son renoncement à l'amour ? Nous analyserons dans un premier temps, la peur de l'amour. Dans une seconde partie, l'incompréhension de M. de Nemours. Et pour finir, le choix du repos de la princesse de Clèves. 1er mouvement : l.1-11 Citations Procédés Analyse « il y en a peu à qui vous ne plaisez » l.1 litote Signifie, « vous plaisez à beaucoup de femmes » « ferait/tromperais/aurais » Conditonnel présent Hypothèse : Mme de Clèves imagine les tromperies futures de M. de Nemours « souffrance, plaindre, malheur » Champ lexical de la douleur Peur de la souffrance en raison de la jalousie « on fait des reproches... n'avoir plus d'amour » l.4-5 Présent de l'indicatif, vérité générale, question réthorique Il s'agit d'une pensée, d'un discours féministe « croire voir toujours M. de Clèves vous accuser » l.7 M. de Clèves=image d'un fantôme Elle a peur de se sentir coupable « me faire sentir la différence de son attachement au vôtre » l.9 Comparaison entre les deux hommes Elle a peur de regretter la figure de M. de Clèves « il faut » « résolutions » « jamais » Termes définitifs, négation Une décision ferme et déterminée. Elle est toujours sous l'emprise de sa mère 2ème mouvement : l.12-17 « Hé ! Croyez-vous […] heureux pour vous plaire ? » l.12 Question réthorique M. de Nemours veut persuader « s'écria » « hé ! » Passé simple Exprime une action soudaine et l'interjection de son agitation « ne » « n'a »... négation M. de Nemours de comprend pas le choix de la princesse « un vertu austère qui n'a presque point d'exemple » l.15 Effet d'insistance, litote Nemour souligne le caractère exeptionnel de la princesse « adore » « aime » « plaire » Champ lexical de l'amour Prouve l'attachement et rappelle que c'est réciproque « pensez-vous » l.12 Question réthorique Contraste qui révèle l'incompréhension de Nemours « cette vertu ne s'oppose plus à vos sentiments » l.16 paradoxe Elle est libre et pourtant elle refuse de suivre ses sentiments 3ème mouvement : l.18-la fin « je sais bien qu'il n'y a rien de plus difficile que ce que j'entreprends » l.18 Reprise de l'adjectif « difficile » Elle montre sa détermination et une part d'orgeuil « devoir » « mon repos » « devoir » « mon repos » l.20- 21 chiasme Insiste sur sa volonté de se reposer « l'inclination que j'ai pour vous » l.23 litote Déclaration d'amour pudique « je croix que je ne vainquerais jamais » « me rendra » Future simple Idée de certitude, cherche à se persuader elle même « elle me rendra malheureuse » l.23 paradoxe Elle choisit un chemin qui s'oppose à son bonheur « je vous conjure » l.24 supplication Elle sent une faiblesse Conslusion : A la suite de notre analyse, nous pouvons constater que Mme de Clèves est déterminée à renoncer à l'mour malgré les tentatives de persuasion de M. de Nemours, ce qui frappe le lecteur, c'est son souhait de se retirer de la cour mais aussi de toute vie sociale pour se réfugier dans une certaine solitude. Est-ce une démonstration de sa vertu chrétienne ou est-ce plutôt un manque de courage, une peur de l'amour et de la vie en générale ? • Les Misérables, ch. 3, livre II, l'arrivée de Jean Valjean chez l'évêque (individu, morale et société) intro : Victor Hugo, écrivain du 19ème siècle, chef de file du romantisme, s'est distingué dans tout les genres littéraires et à travers son engagement politique. Ses romans tel que Notre Dame de Paris et Les Misérables ont connu un succès populaire jamais démenti. Cette dernière œuvre, publiée en 1862, est une fresque narrative composé de plusieurs personnages emblématiques dont Jean Valjean, un homme envoyé au bagne pour un vol de pain. La scène étudiée, extrait du chapitre 3, livre II, correspond à son arrivée chez M. Myriel après 4 jours de marches. Le passage est l'occasion pour le lecteur de découvrir l'histoire douloureuse de cet homme à l'allure inquiétante. Nous nous demanderons quelle image de la société propose Victor Hugo à travers le portrait de Jean Valjean. Dans le premier mouvement du texte (l.1 à 9) nous étudierons l'apparition de Jean Valjean, puis dans le deuxième mouvement (l.10 à 15) la réaction des habitants de la maison et enfin nous analyserons le discours du héro principal qui livre son histoire. 1er mouvement : l.1-9 Citations Procédés Analyse « la porte s'ouvrit » l.1 Phrase courte au passé simple Apparition rapide/soudaine « un homme » « cet homme » l.4-5 Point de vu externe Suspens car on ne connaît pas encore le nom de personnage « cet homme, nous le connaissons déjà » l.5 V. au présent, insertion du narrateur Créer une connivence avec le lecteur et sucite son attention « il entra/fit/s'arrêta » l.7 Énumération de V. passé simple Décrit de l'extérieur « il avait/l'éclaiarait/était.. » imparfait Description physique de JVJ. « comme si qlq la poussait avec énergie et résolution » l.2 comparaison Portrait moral du personnage > force « rude/hardie/fatiguée et violent » l.8 Énumération d'adjectif Personnage effrayant mais pitié « il était hideux » l.9 Phrase courte et brutale Renforce l'aspect effrayant de J. « le feu de la cheminée l'éclairait » « sinistre apparition ».. l.9 La scène se passe la nuit, figure effrayante Diable, fantôme, dimension fantastique Mini conslusion du passage : L'entrée de Jean Valjean à un aspect théatral et dramatique. Son portrait physique repoussant est développer à travers un point de vu externe et compte une dimension fantastique 2ème mouvement : l.10-14 « n'eu même pas la force » « se mit à regarder » « fixait » Point de vu interne, V. de perception Le lecteur rentre dans la conscience du personnage « tressaillit » « un cri ».. l.10 Champ lexical de la peur Prouve un aspect effroyable « calme et serein » l.13 Deux adjectifs qui forment un rythme binaire L'évêque à un pouvoir d'appaisement « nous étions jolis » l.11 antiphrase ironie « croisade apocalyptique » l. 12 oxymore Idée de destruction totale, fin du monde 3ème mouvement : l.13-la fin « on est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté » l.13 Comparaison antithétique Provocation pour dénoncer l'horreur subit par les jeunes « en quittant la place Clichy » l.14 Effet de réel Rappel la vie avant le massacre « qui aurait pu prévoir […] la sale âme héroïque et fainéante des hommes ? » l.14 Question réthorique Impression d'être manipulé « sale âme héroïque et fainéante des hommes » l.14 chiasme Se moque des valeurs guerrières « meurtre en commun » l.16 périphrase Guerre absurde. Guerre = tuerie et crime « des profondeurs » Métonymie des enfers Horreur de la guerre, fin du monde Conslusion : Dans cet extrait de Voyage au bout de la nuit, Céline a donc une vision très négative de la guerre. D'une certaine manière, il se moque tout d'abord de son aspect général puis s'applique à refléter cette raideur suscitant pour tout visiteur la peur. Bardamu est un témoin et un acteur de la guerre, il porte donc un témoignage de cette abomination. Pour Bardamu, gagner la guerre ne serait pas héroïque, mais au contraire, arriver à montrer son absurdité et pouvoir cesser ce chaos serait héroïque, et c'est ce qu'il essaye de faire. • Olympe de Gouges, Préambule, déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791 intro : Olympe de Gouges était une femme autodidacte, veuve, très libre mais aussi une militante active pendant la révolution. Par exemple pendant la marche du pain, le 5 et 6 octobre 1789). Elle a exprimé ses idées au théâtre avec des pièces dénonçant l'esclavage, le sort des femmes... En faveur d'une monarchie constitutionnelle, elle a contesté la mort de roi et de la reine. Son opinion explicite à Robespierre et sa défense des Girondins ont conduit à son arrestation en novembre 1793 puis à l'échafaud. Son œuvre La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publiée et affichée le 14 septembre 1791, est une œuvre composite à mi chemin entre un texte juridique et une réécriture littéraire. Nous allons donc étudier le préambule de trois articles de la réécriture féminie de La déclaration des droits de l'homme et du citoyen publié le 26 août 1789. Nous nous demanderons comment cette réécriture de La déclaration des droits de l'homme et du citoyen milite-t-elle pour l'égalité pour les hommes et les femmes ? Dans cette analyse, nous nous concentrerons sur la première phrase qui appelle les femmes à constituer une assemblée nationale. Puis de la ligne 2 à 10, la nécessité d'établir une constitution égalitaire entre les deux sexes. De la ligne 11 à 13, la phrase d' introduction aux articles de loi. Et pour finir, nous analyserons les 3 premiers articles de la lignes 14 à 21. 1er mouvement : l.1-2 Citations Procédés Analyse « les mères, les filles, les soeurs » l.1 Énumération ternaire Groupe uniquement féminin « épouse » '' Ce nom est volontaire, il fait référence à l'homme « la nation » l.1 Terme de la révolution > provocation « demande » l.1 Présent d'énonciation C'est urgent pour les femmes de rentrer dans l'assemblée 2ème mouvement : l.2-10 « l'ignorance, l'oubli ou le mépris » l.2 gradation Juge sévèrement la société qui maintient volontairement « le mépris » de la femme « des malheurs publics et de la corruption des gouvernements » l.3 Désordres sociaux Provient du mépris que subissent les femmes « droits naturels/inaliénables/ sacré » Énumération ternaire d'adjectifs Évoque les « droits naturels » de la femme « afin que » « considérant que » Répétition Témoigne l'argumentation juridique de ce préambule « constamment » « sans cesse » Adverbes temporel Insiste sur l'inégalité homme- femme L'ensemble du « corps social » est concerné Métaphore médicale Membre d'une même nation « pouvoir des femmes » « pouvoir des hommes » parallélisme Inscrit l'égalité homme-femme dans le texte « pouvant être à chaque instant comparés » l.7 CCT=chaque instant Créer un sentiment d'urgence et de nécessité « Constitution » l.10 Sacralise le texte juridique Olympe DG. Reprend les principes clés de la révolution « simples et incontestables » l.9 adjectifs Montre la clarté de la constitution mais aussi son image : synthétique et général « au maintient […] des bonnes mœurs et au bonheur de tous » l.10 hyperbole Témoigne l'enthousiasme d'Olympe DG. Mini conslusion du passage : A l'époque, les femmes étaient vues comme fragiles et susceptibles de facilement sombrer dans l'immoralité. Olympe de Gouges anticipe sans doute de possibles objections en assiciant au contraire, dès le préambule, l'égalité hommes-femmes à la moralité. 3ème mouvement : l.13-la fin « le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles » l.11 périphrase L'éloge des femmes qui affirme la supériorité des femmes sur les hommes « en présence et sous les auspices de l'Être suprême » l.12 Autorité supérieur Conclusion frappante « les Droits suivants de la femme et de la citoyenne » l.13 Annonce Annonce de son projet de réecriture Conslusion : Pour conclure, Olympe de Gouges émet dans cette déclaration un certain nombre de propositions jugées avant-gardistes pour l’époque. Elle enjoint et plus que cela, exhorte les femmes à balayer et dépasser les idées préconçues, les stéréotypes qui enferment ces dernières à la maison, les restreignant, les entravant, les muselant. Olympe de Gouges s’est engagée par les mots dans un combat contre l’inégalité : il ne s’agit donc plus seulement d’opposer écriture et combat, mais de les lier ensemble pour conférer à la cause défendue encore plus de force et de puissance, synthèse dont la portée subsiste encore de nos jours. Finalement, l’auteure propose une entraide entre femmes, une bienveillance féminine mutuelle et généralisée, que l’on peut traduire aujourd’hui par le terme de « sororité ». « quand nous […] quand nous » parallélisme Opposition entre maître et esclave « un caleçon de toile pour tout vêtements » l.5 Référence historique au code noir La toile est utilisée pour les sacs de marchandises, l'esclave est considéré comme tel « c'est à ce prix […] en Europe » l.7 Présent de vérité général, litote Vous= Candide + lecteur europ. Met en évidence la maltraitance des esclaves et montre le luxes des européens 3ème mouvement : l.8-14 « elle me disait » l.8 Analepse, imparfait Temps de la narration, montre son humanisme « honneur, heureux, fétiches, adore, fortuné, bonheur... » Champ lexical du bien et du bonheur Vision méliorative et mensongère de l'esclavage. « dix écuts patagons » l.8 Indication monétaire précise Rappelle une donnée historique>les familles vendaient leur enfants pour se sauver de la misère « l'honneur d'être esclave » l.9 paradoxe Ironie de la part de l'auteur « je ne sais pas si j'ai fais leur fortune mais ils n'ont pas fait la mienne » l.10 ironie L'esclave semble se moquer de sa situation, une forme d'autodérision « les chiens, les singes, perroquets sont mille x moins malheureux » l.11 Énumération, hyperbole, animalisation Déshumanisation des esclaves 4ème mouvement : l.15-la fin « Ô Pangloss » « hélas » « O » empatique Montre l'intensité de ses émotions « versait des larmes » l.19 V. imparfait Larmes de colère, indignation « optimisme » l.17 Théorie de LEIBNIZ >philosophe Conslusion : L'esclavage illustre ce que Voltaire appellera plus loin dans ce chapitre « la méchanceté des hommes ». Par le pathétique et par l’ironie, il en dévoile le caractère ignoble afin de secouer la bonne conscience des européens. Cette page porte en outre un coup supplémentaire à l’optimisme par la dénonciation du paradoxe entre le discours de l’Eglise catholique et le sort lamentable réservé, dans les faits, aux Noirs. Candide entame alors une évolution décisive : pour la première fois, il se révolte contre les leçons de son maître Pangloss. C’est le début d’une conquête de soimême qui l’amènera à l’indépendance complète dans le chapitre final. • Beaumarchais, le mariage de Figaro, acte III, scène 16, 1784 (écrire et combattre pour l'égalité) intro : Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est né en 1752 dans une famille d'horloger parisien et mort en 1799. Horloger, juge, vendeur d'armes, journaliste, dramaturge et même espion pour le roi Louis 15, Beaumarchais embrasse des carrières différentes avec succès. En 1776, il présente Le Barbier de Séville qui devient un triomphe. En 1784, après bien des obstacles pour des problèmes de censure, il parvient à jouer Le Mariage de Fiagaro et malgré les critiques de la presse et condamnation de l'Eglise, c'est un triomphe que ne cessera pas puisque la pièce est donnée 116 fois à la fin du 18ème siècle. Dans cette comédie Figaro est un valet du comte Almaviva. Il va faire la rencontre d'une jeune femme de chambre dont il va tomber fou amoureux. Figaro a contracté de nombreuses dettes auprès de Marceline, une femme s'occupant de la vaisselle et du linge ; qui vont le mené à un procès. Figaro va ensuite découvrir la vraie identité de Marceline, qui est en fait sa mère. Il est contraint de l'épouser et Marceline devient porte-parole des femmes trahies par les hommes puisqu'elle a été abandonner auparavant. Dans cet actes III de la scène 16 du Mariage de Fiagaro, nous nous demanderons en quoi le discours de Marceline est-il efficace pour défendre le sort des femmes ? Nous nous intéresserons dans un premier temps à la défense des femmes de la ligne 1 à 9, ensuite de la ligne 10 à 16, nous analyserons l'accusation ou bien le réquisitoire envers les hommes et pour finir infériorité des femmes de le ligne 17 à la fin. 1er mouvement : l.1-9 Citations Procédés Analyse « fautes » « déplorables » l.1 Termes dépréciatifs Reproches, provocation « s'échauffant par degrés » l.2 didascalie Indique la colère « modest » « sage » > « déplorable » Antithèse Montre sa naïveté « assiègent » « opposer » « poignardent » « ennemis »... Champ lexical de la guerre Méthaphore guerrière qui considère que la femme est une proie à conquérir. La misère est représentée comme un ennemi « misère » « enfant » « infortunées » Registre pathétique Fragilité de la femme « les plus coupables sont les moins généreux, c'est la règle » l.9 Présent de vérité générale Soutient ses propos par une idée toute faite 2ème mouvement : l.10-16 « ingrats » Adjectif dépréciatif S'apparente à une injure « les jouets de vos passions » l.10 périphrase Désigne les femmes que les hommes manipulent « erreurs » « magistrats » « droit » « juger » « coupable ».. Champ lexical judiciaire La juctice pratiquée par les hommes perpétue l'inégalité entre hommes et femmes « Est-il un seul état pour les malheureuse filles ? » l.13 Question réthorique et registre pathétique Préjugé sur les femmes « mille ouvriers » l.15 hyperbole Accentue l'impuissance des femmes démunies, vouées à la misère 3ème mouvement : l.17-la fin « exaltée » l.17 didascalie Marceline gagne en confiance et s'approprie l'enthousiasme des grands orateurs « les rangs les plus élevés » l.18 superlatif Généralisation à toutes les femmes « leurrées » « dérisoire » « servitude » Énumération dépréciative Met en évidence le traitement négatif des femmes « traitées en mineurs pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes » l.19 antithèse Marque l'injustice du sort des femmes « horreur et pitié » Expression tragique Reppelle les effets de la tragédie classique Conslusion : Marceline, simple domestique, se révèle à travers ses répliques une redoutable avocate des femmes et surtout de celles qui sont séduites et abandonnées par les hommes. Plus le texte avance, plus elle prend de l'assurance et de force. Son discours forme un écho au portrait de la femme séduite et abandonnée du postambule de la DDFC d'Olympe de Gouges ; cette dernière fut elle-même frappée par la pièce et par ce passage en particulier au point de composer une suite de la pièce.
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