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À fleur de poèmes, Lectures de Littérature

Demeure en Juillet » d'Anna de Noailles, « Le Ski » d'Alain. Hannecart et « À ce printemps perdu » d'Élodie Santos. À fleur de poèmes.

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

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Daphnee_r 🇫🇷

4.1

(64)

392 documents

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Télécharge À fleur de poèmes et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! PEYRARD Lisa 6ème2 À fleur de poèmes À fleur de poèmes Page 1 FRIEDRICH, Le Voyageur au-dessus d’une mer de nuages (1818) Huile sur toile, 74 x 94 cm Préface La Nature est le maître-mot de ce recueil. Je n'ai pas choisi ces poèmes par hasard, car ils ont tous un rapport entre eux : les saisons. J'ai voulu parler de cela car, pour moi, cette métamorphose a quelque chose de « magique ». Les poèmes sont souvent associés à la magie. C'est particulièrement intéressant de voir comment une même ville, un même arbre, une même fleur peuvent se transformer au cours des saisons. Ce recueil parcourt celles-ci et les présente de différentes manières en variant les lieux décrits : en effet, une même saison, peux avoir un climat différent selon les années. Le temps passe, les saisons semblent courir pour certains et, pourtant, pour d'autres, elles paraissent interminables. Certains poèmes de ce recueil décrivent chacun une saison en particulier : « Automne » de Verhaeren, « Été » de Cros, « Hiver » d'Anna de Noailles, ou encore « Aux Hirondelles » de Lacaussade. D’autres regroupent toutes les saisons en un seul poème comme « Les Saisons au village » d'Amiel ou « Les Saisons du bord de mer » de ma plume. À ceux-ci, sont ajoutés « La Demeure en Juillet » d’Anna de Noailles, « Le Ski » d’Alain Hannecart et « À ce printemps perdu » d’Élodie Santos. À fleur de poèmes Page 2 À fleur de poèmes Page 5 MONET, « Le Pavé de Chailly », 1865. Huile sur toile (59 cm x 44 cm) Été C’est l’été. Le soleil darde Ses rayons intarissables Sur l’étranger qui s’attarde Au milieu des vastes sables. Comme une liqueur subtile Baignant l’horizon sans borne, L’air qui du sol chaud distille Fait trembloter le roc morne. Le bois des arbres éclate. Le tigre rayé, l’hyène, Tirant leur langue écarlate, Cherchent de l’eau dans la plaine. […] Il n’est pas de grotte creuse Où la chaleur ne pénètre. Aucune vallée ombreuse Où de l’herbe puisse naître. […] Déjà le soleil s’incline Et dans la mer murmurante Va, derrière la colline, Mirer sa splendeur mourante. […] CH. CROS, « Été », Le Coffret de santal, 1873. À fleur de poèmes Page 6 À fleur de poèmes Page 7 MONET, « L’Été », 1865. Aux Hirondelles De l’aile effleurant mon visage, Volez, doux oiseaux de passage, Volez sans peur tout près de moi ! Avec amour je vous salue ; Descendez du haut de la nue, Volez, et n’ayez nul effroi ! Des mois d’or aux heures légères, Venez, rapides messagères, Venez, mes sœurs, je vous attends ! Comme vous je hais la froidure, Comme vous j’aime la verdure, Comme vous j’aime le printemps ! Vous qui des pays de l’aurore Nous arrivez tièdes encore, Dîtes, les froids vont donc finir ! Ah ! contez-nous de jeunes choses, Parlez-nous de nids et de roses, Parlez-nous d’un doux avenir ! Parlez-moi de soleil et d’ondes, D’épis flottants, de plaines blondes, De jours dorés, d’horizons verts ; De la terre enfin réveillée, Qui se mourait froide et mouillée Sous le dais brumeux des hivers. L’hiver, c’est le deuil de la terre ! Les arbres n’ont plus leur mystère ; Oiseaux et bardes sont sans toits ; Une bise à l’aile glacée À nos fronts tarit la pensée, Tarit la sève au front des bois. Le ciel est gris, l’eau sans murmure, Et tout se meurt ; sur la nature S’étend le linceul des frimas. Heureux, alors, sur d’autres plages, Ceux qui vont chercher les feuillages Et les beaux jours des beaux climats ! Ô très heureuses hirondelles ! Si comme vous j’avais des ailes, J’irais me baigner d’air vermeil ; Et, loin de moi laissant les ombres, Je fuirais toujours les cieux sombres Pour toujours suivre le soleil ! Saint-Nazaire, avril 1840 A. LACAUSSADE, « Aux Hirondelles », Poèmes et Paysages, 1897. À fleur de poèmes Page 10 À fleur de poèmes Page 11 MANET, « Les Hirondelles », 1873. Huile sur toile (65 cm x 81 cm) La Demeure en juillet La demeure en juillet, pendant l'après-midi. À l'ombre des volets la chambre s'acclimate ; Le silence est heureux, calme, doux, attiédi, Pareil au lait qui dort dans une fraîche jatte. La pendule de bois fait un bruit lent, hardi, Semblable à quelque chat qui pousse avec sa patte Les instants, dont l'un chante et l'autre est assourdi. Le soleil va et vient dans l'ombre délicate. Tous est tendre, paisible, encouragé, charmant, On dirait que la joie auprès de nous habite ; Pourtant l'on ne sent aucun attachement... Pourquoi n'est-ce jamais dans ces instants qu'on quitte La vie, avec son grand espace de tourment ? A.DE NOIAILLES, « La Demeure en juillet », Les Cents poèmes du bonheur À fleur de poèmes Page 12 À fleur de poèmes Page 15 MONET, « Coucher de soleil sur la neige à Lavacourt », 1878-1881. Huile sur toile (59,7 cm x 80,6 cm) À ce Printemps perdu À ce Printemps perdu Où nous nous sommes aimés Au bord de la rivière Un jour du mois de Mai À ce Printemps perdu Où l’on sent le bonheur Quitter cette espérance Qu’on laisse et ne voit plus À ce Printemps perdu Et à la renaissance D’une passion si belle Vie qui n’existe plus À ce Printemps perdu Et aux charmants oiseaux Et à ces chants d’idylles Belles, mises à nu À ce Printemps perdu Comme un beau violon Aux cordes abimées Qu’on n’entendra plus jamais À ce Printemps perdu Et à ces vieilles pierres Un jour au cœur des vignes Qui ne seront plus là É. SANTOS, « À ce Printemps perdu », 2008 À fleur de poèmes Page 16 À fleur de poèmes Page 17 MONET, « Zandaam, Le Petit Pont », 1871. Les Saisons du bord de mer Les allées sont désertes, Les bateaux, tous à quai, S'échouent sur la plagette, Les morceaux de bois flottés. Les mimosas sont en fleurs, Annonciateurs du printemps, Les vagues avec lenteurs, Ramènent le sable blanc. Les promeneurs sont en joie, Se baignent à tout moment, Le soleil est notre roi, Ma peau brunit lentement. La brise dans mes cheveux, Les drisses dansent sur les mats, Vélo plage Richelieu : Mon joli Cap à moi. L. PEYRARD, « Les saisons du bord de mer », A fleur de poèmes, 2018. À fleur de poèmes Page 20 À fleur de poèmes Page 21 MONET, « Fécamp, bord de mer », 1881. Arcimboldo, «Les 4 saisons» Huile sur toile (1563, 1569, 1572, 1573) 452x600 À fleur de poèmes Page 22
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