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A New York de Léopold Sédar Senghor - explication linéaire, Notes de Français

Ceci est l'explication lineaire du poeme "A New York" de Senghor, Ce poeme est aussi demander pour le Bac de cette annee alors une analyse peut etre utile.

Typologie: Notes

2021/2022
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Téléchargé le 24/04/2022

mark-attieh
mark-attieh 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge A New York de Léopold Sédar Senghor - explication linéaire et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! « A New York », Léopold Sédar Senghor - Explication linéaire Léopold Sédar Senghor, né le 9 octobre 1906 au Sénégal et mort le 20 décembre 2001 en France (venu en France à 22 ans pour y poursuivre ses études, au lycée Louis Legrand, rencontre avec Aimé Césaire, licence de lettres classique, agrégation de grammaire, professeur de Lettres), est un poète, écrivain, homme d'État français, puis sénégalais et premier président de la République du Sénégal (1960-1980), et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française et le premier Africain titulaire de l'agrégation. Leopold Sédar Senghor a lutté pour défendre la négritude (la culture noire) avec Aimé Césaire. V.G Destaing le présentera en ces termes à l’Académie française à la mort du poète : « De l’élève appliqué, puis de l’étudiant déraciné ; du poète de la contestation anticoloniale et anti- esclavagiste, puis du chantre de la négritude ; et enfin du poète apaisé par la francisation d’une partie de sa culture, à la recherche lointaine, et sans doute ambiguë, d’un métissage culturel mondial ». Son écriture de la négritude évolue au fil de ses recueils depuis la prise en compte de la culture noire en elle-même pour tendre vers l’espoir de créer une « Civilisation de l'Universel », fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire qui la définit ainsi : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. » Eléments de contexte Le poème "A New York" est issu de Ethiopiques (1956) : son titre associe une racine grecque aethiops signifiant « brûlé », « noir » à un espace géographique africain. Le poète y décrit New York, ville phare si caractéristique du XXème siècle avec ses gratte-ciels. La plupart des poèmes d’Ethiopiques ont été écrits dans les années qui ont précédé l’indépendance du Sénégal. « A New York » est un poème ayant rapport à l’Afrique dans lequel comme dans toute son œuvre, il célèbre la grandeur de l’homme mais il dénonce le colonialisme et combat en faveur de la négritude. Le poète propose « un solo de trompette » en accompagnement musical à son texte, ville qu’il a découverte lors d’une mission à l’ONU. Mouvements du passage Ce poème est le premier de deux autres qui lui succèdent et est composé d’une strophe de seize vers libres. Son rythme incantatoire est scandé par douze phrases qui semblent s’étirer comme pour accompagner la description de la ville de New York : deux parties se dégagent nettement de l’ensemble, dans la première (v.1 à 6) le poète chante sa fascination pour la beauté métallique de New York, dans la seconde (v.7 à la fin), il décrit sa répulsion pour sa modernité artificielle. Enjeux de l’explication (fils conducteurs possibles) En quoi New-York fascine-t-elle le poète en même temps qu’elle exerce une forme de répulsion ? En quoi ce poème constitue une sorte d’hommage à l’Afrique ? En quoi le regard de l’artiste transfigure la ville de New York dans la description poétique ? Eléments d’explication linéaire • Première partie (v.1 à 6) - Le poème s’ouvre par une apostrophe lyrique à la ville : « New York ! » suivie d’un éloge adressé à la ville personnifiée en « beauté », dont les grands buildings sont comparés à des « grandes filles d’or aux jambes longues » dans une métaphore que le texte filera par la suite. Les « grandes filles d’or » font naître d’une part l’image de femmes blondes new-yorkaises sans doute, semblables à des déesses et d’autre part l’image de la lumière du soleil qui illumine les façades des gratte-ciels avec le complément du nom « d’or » : on n’est pas loin de l’idéal baudelairien dans cette description élogieuse toute en verticalité. - La fascination du voyageur s’ouvre sur une première impression qui débute avec le connecteur temporel « d’abord » (ce qui laisse sous-entendre qu’une deuxième viendra en contraste avec la première) : il découvre, parcourt la ville et décrit la puissance que New- York qu’elle exerce sur lui : les expressions « j’ai été confondu », « si timide d’abord devant tes yeux » (l’anaphore à deux reprises de « si timide » à effet de redondance ) font apparaître le spectateur comme un amoureux transi intimidée par la beauté de la ville. - L’apparence froide et moderne de la ville métaphorisée par ses « yeux de métal bleu » et son « sourire de givre » fait aussi naître une forte impression dans son esprit. Au vers 3 et 4 (avec un effet de rejet) l’ambigüité de la ville apparaît et paralyse le locuteur se comparant à une « chouette » dans la métaphore « levant des yeux de chouette parmi l’éclipse du soleil » : une sorte d’angoisse naît dans son regard tandis que la hauteur des immeubles « éclipse » le « soleil », et son regard est comme transfiguré en oiseau nocturne inquiet. - Dans la phrase qui se déploie sur les deux vers suivants (v. 5 et 6), l’aspect de la « lumière sulfureuse » (au sens littéral « sulfureux » signifie « qui contient du soufre, sens littéraire : qui évoque le démon, l’enfer à l’odeur du soufre) de la ville l’aveugle : en témoigne la métaphore hyperbolique « dont les têtes foudroient le ciel », comme si les gratte-ciels effilés comme des « fûts livides » avaient la puissance de la foudre. Cette métaphore est développée au vers suivant avec « Les gratte-ciels qui défient les cyclones (…) pierres ». Sous la plume du poète, la ville se métamorphose en déesse, en une force divine presque monstrueuse capable de rivaliser avec la nature et ses éléments déchaînés. Et elle semble toujours personnifiée en beauté sulfureuse toute en force avec la métaphore des « muscles d’acier et leur peau patinée de pierres ». • Deuxième partie (v.7 à la fin) - Avec le connecteur d’opposition « Mais » vient le temps du sentiment de répulsion que ressent le locuteur après « quinze jours » passés « sur les trottoirs chauves de Manhattan » : le blâme succède à l’éloge, les toits des buildings sont « chauves » et disgracieux. Au vers suivant, cette répulsion est plus appuyée « au bout de la troisième semaine » avec l’éruption de la « fièvre » qui saisit les touristes (remarquons au passage l’emploi du vouvoiement qui crée une sorte de distanciation contrastant avec le tutoiement lyrique de la première partie du poème), comme si la fréquentation de l’espace urbain new-yorkais était capable de les contaminer de manière violente et soudaine, comme le précise la comparaison « avec un bond de jaguar ». En réalité, c’est l’appel et la résonnance de la nature africaine qui se manifestent ici : en visitant la ville, l’absence de paysages naturels et sauvages crée un malaise dans
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