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Activité pratique : explication de poèmes Le Pont Mirabeau de ..., Lectures de Poésie

Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire. Explication. Présentation du texte : D'abord publié dans la revue Le Soirées de Paris, ce poème fait suite à Zone ...

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

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Télécharge Activité pratique : explication de poèmes Le Pont Mirabeau de ... et plus Lectures au format PDF de Poésie sur Docsity uniquement! Activité pratique : explication de poèmes Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire Explication Présentation du texte : D’abord publié dans la revue Le Soirées de Paris, ce poème fait suite à Zone et précède « La Chanson du mal aimé » dans Alcools. Le poète songe à une aventure amoureuse vécue jadis avec Marie Laurencin. Le poète s’enferme dans le monde de ses souvenirs et revit, par la force de l’imagination et de la remémoration, le cadre de cette aventure amoureuse. Idée générale : évocation d’un amour perdu associé au thème de la fuite du temps Caractéristique du texte : Ce poème est une chanson surtout par l’effet de la répétition et du refrain. 1 ère strophe Ce vers est le seul dans le poème qui décrive la réalité extérieure : le pont Mirabeau et la Seine. C’est à partir de cet espace réel que le poète va se projeter dans un monde intérieur. Le lecteur aussi est transposé dans le passé. Pourtant cette transposition semble être redoutée par le poète : « Et nos amours / Faut-il qu’il m’en souvienne ». La tournure interrogative semble suggérer une impression de lassitude, d’inquiétude. Mais à cette lassitude, s’oppose une joie affirmée par le vers « La joie venait toujours après la peine ». Sauf que le souvenir de cette joie n’est qu’une peine de plus. Dans cette première strophe, la rime féminine crée une atmosphère musicale de complainte qu’entretient d’ailleurs la rime féminine du refrain. Avec beaucoup de douleur le poète fait le constat de son immobilité face au temps qui passe. Le poète « demeure ». Il est conscient de sa solitude, de son abandon, de son délaissement. 2 ème strophe Le souvenir se précise. L’impératif « restons » cristallise le désir de rendre ce passé présent, de tirer du fond de l’ombre l’image d’un couple que le poète formait avec sa bien-aimée. « Face à face » métaphorise les deux rives du fleuve qui sont face à face comme le sont les deux amoureux. Le décor se confond donc avec le couple : l’image réelle du pont se confond avec la courbe de leurs bras (« le pont de nos bras »). Par ces mots, le paysage devient symbole. Son immobilité inhumaine accentue la douleur de l’homme accablé par le poids du temps. Le refrain qui revient accentue la lassitude du poète qui souffre de l’écoulement du temps, projection de la lassitude des deux amants. Le poète souffre de ne pouvoir passer et en finir. 3 ème strophe Le poète ne peut contenir sa peine. L’œil fixé sur le fleuve, il ressasse la lugubre constatation : « L’amour s’en va comme cette eau courante / L'amour s’en va / Comme la vie est lente ». La vie est désormais insupportable puisqu’il est seul à vivre dans la peine et la solitude. Mais malgré cette peine, l’espoir se maintient avec l’illusion de revivre heureux, d’où l’inscription d’ « Espérance » avec majuscule. La poète se maintient sur le pont et ne manifeste aucune envie suicidaire. On pourrait donc supposer que le 3 ème refrain est plein d’espoir. Le poète « demeure », autrement dit il résiste dans ce monde moderne aux ravages du temps. 4 ème strophe Le ton de la dernière strophe est ironique. Le poète, désabusé, rappelle la cruauté de l’espérance. Il est convaincu que l’amour est fini et que le temps des jours heureux est terminé : (« passent les jours et passent les semaines »). Il n’est plus question de chercher à revivre un passé achevé. La persistance de la douleur est marquée par les rimes nasales (aines, ennent, eine) et liquides (eure). Dans le dernier refrain, le poète reste toujours présent. Quoique le cercle soit fermé (car le vers « Sous le pont Mirabeau coule la Seine » revient pour clore le poème), quoique le poète ait éprouvé un chagrin d’amour, quoi qu’il ait fait la constatation de la victoire du temps sur l’homme, il reste quand même présent par la force de sa poésie. Par l’effet de la poésie (ou bien par l’Art), le poète reste éternellement vivant. Notes sur l’écriture et le style L’écriture de la modernité est apparente dans ce poème : absence de ponctuation dans le vers libre moderne, vocabulaire simple, termes en une ou deux syllabes évoquant la brièveté du temps et la vitesse de son passage, rendant ainsi compte de la réalité moderne qui fusionne avec la réalité poétique, répétitions, refrain, mots familiers, rimes féminines lasses, etc. Explication de poème : Automne Guillaume Apollinaire Automne malade Explication du poème La thématique dominante dans ce poème est l’automne, longtemps évoquée par les romantiques et renouvelée dans l’univers personnel du poète. Dès la première strophe, l’automne, caractérisé par l’épithète « malade », s’inscrit dans le cadre de la maladie et de la mort. Apollinaire interpelle cette saison qu’il aime et lui signifie sa fin prochaine : « Tu mourras (à l’arrivée de l’hiver) : quand l’ouragan soufflera dans les roserais ; quand il aura neigé dans les vergers. » Tout en évitant de reprendre de manière trop explicite le cliché romantique de la souf- france humaine en correspondance avec le deuil de la nature, le poète lui exprime sa sympathie (étymologiquement, « sympathie » signifie : « souffrir avec ») par l’adjectif « adoré » et sa peine pour ce : « pauvre automne ». Deux champs lexicaux vont s’affronter dans ce poème : Au champ lexical de la splendeur automnale (« Vergers », « richesse », « fruits mûrs », « fruits », « cueillir », et « adoré » — où l’on retrouve « – doré » comme l’or des feuilles mortes), s’oppose celui de l’hiver destructeur aux portes de l’automne finissant (« malade », « aura neigé », « blan- cheur », « neige », « tombant »). Mais le champ lexical dominant est celui de la Mort (deux occurrences : « Tu mour- ras », « meurs ») et de ses symboles comme les « éperviers » qui planent et celui de l’éloignement (« aux lisières lointaines ») ou de la tristesse (« les cerfs ont bramé »). La chute des feuilles métaphorise aussi la mort conséquence inéluctable de la fuite du temps. Certes, les thèmes de la mort et de la fuite du temps dominent dans ce poème. Quand bien même, les symboles de la vie sont ici présents et sont métaphorisés par les termes « les roserais » et « les vergers ». Cela dénote que la nature reste malgré tout splendide et en pleine vie et qu’il y a toujours une renaissance après la mort. On est surpris de constater que dans le recueil Alcools, plus de la moitié des poèmes respectent les règles de versification et privilégient l’alexandrin. Pourtant, dans ce poème, Apollinaire recourt aux vers les plus disparates : du vers de 14 ou 15 syllabes (vers 2 : « Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies ».) Il reste que l’alexandrin le plus remarquable du poème est celui du vers 14 (« Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et
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