Analys Linéaire Manon Lescaut La rencontre, Notes de Français

Télécharge Analys Linéaire Manon Lescaut La rencontre et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Gargantua   :analyse 1   : Le premier mouvement de notre texte commence par le début du repas de Gargantua. Ce dernier intervient alors que Gargantua travaille depuis 4 h du matin (voir fiche intro). Le passage est déjà révélateur des aspirations humanistes. Le complément circonstanciel de temps « au commencement du repas marque bien une nouvelle étape. Les imparfaits indiquent quant à eux qu’on est bien dans la suite de l’emploi du temps quotidien, dans une sorte de « journée-type »en marquant l’habitude. Un autre CC de temps « jusqu’à ce que…son vin » révèle une évolution per rapport à l’éducation précédente donnée par les sophistes, Gargantua commençait par boire (ch XXI, devise « lever matin n’est point bonheur/ Boire matin est le meilleur », p.175) ; Les préoccupations du corps sont devenues plus saines avec Ponocrate. Cet épisode du repas, où l’on fait de la lecture puis l’étude des aliments est révélateur de la pensée humaniste -chaque moment est mis à profit (on mange en apprenant) -apprendre est plaisant. Rabelais insiste sur cette notion de plaisir avec les termes : histoire plaisante, deviser joyeusement, « si bon leur semblait » (cette dernière expression qui renvoie à l’idée de liberté et préfigure d’ailleurs, l’abbaye de Thélème) -c’est aussi un acte social : tous ensemble. -la boulimie de savoirs est révélée par les énumérations : une première (vertu, propriétés…) indique qu’on envisage tous les aspects de ce qu’on étudie. La deuxième (du pain, du vin….) particulièrement longue envisage un grand nombre d’objets d’étude, et « les façons de les cuisiner ». De façon très moderne, on part ici, de l’expérience, de l’observation du monde autour de soi, de « TP ». Le savoir n’est pas uniquement livresque sur ces éléments de biologie et de médecine (Galien médecin antique a étudié la nourriture comme facteur essentiel de santé, la médecine était souvent fondée sur l’alimentation. Rappel : Rabelais est médecin lui-même et cette matière n’était pas tellement enseignée au Moyen âge) La démarche est vraiment différente de celle des Sophistes. La méthode humaniste est efficace : « il apprit en peu de temps » (le passé simple indique un résultat) « tous les passages utiles » : l’adjectif indéfini montre la somme des savoirs acquis. Le « ce faisant » au début de la phrase est une conséquence : l’efficacité est bien la conséquence de la méthode. Suit une énumération de naturalistes (=biologistes), médecins de l’Antiquité qui font référence à la Renaissance. Là encore, la liste est longue ! Elle montre l’appétit de savoir, surtout que cette liste est ouverte avec « et d’autres ». On a aussi une démarche nouvelle avec les expressions « ces propos échangés :l’élève apprend en dialoguant, il ne récite pas une leçon sous l’autorité d’un maître qui ne souffre pas la contradiction. « pour vérifier  leurs connaissances » est aussi nouveau : rien n’est tenu pour acquis. La démarche est rigoureuse et elle inclut l’esprit critique. Rabelais insiste encore une fois et plus longuement sur l’efficacité des méthodes employées dans la dernière phrase du paragraphe. « il retint si bien et entièrement » montre la qualité et la quantité des connaissances « en sa mémoire » : elle n’est pas bannie des apprentissages. Persistance du par cœur. Débouche sur une subordonnée de conséquence : le résultat est époustouflant, gargantuesque. Le géant dépasse tous les spécialistes comme le montre la négation « il n’existait aucun médecin », et de très loin : « la moitié de ce qu’il savait » Notre deuxième mouvement (l.12 à 15) sera consacré à la fin du repas. « après »indique une nouvelle étape (et aussi une organisation très rigoureuse de la journée) On voit un réinvestissement pour retenir avec encore ici l’idée de discussion, de compréhension « ils devisaient des leçons lues le matin » Ensuite les préoccupations ont trait à la médecine, à l’hygiène. Rabelais, médecin s’occupe du corps très souvent dans Gargantua, alors que ce sujet était méprisé au Moyen âge (qui s’occupe surtout de l’âme) Les pratiques ici sont celles recommandées par le médecin antique Dioscoride, pour l’hygiène des intestins et de la bouche : « confiture de coing », « se curait les dents », ce pour quoi Gargantua utilise un tronc : Rabelais n’oublie pas de nous amuser avec un personnage de géant. « se laver les mains « les yeux ». »la belle eau fraîche « utilisée met en valeur l’idée de pureté. D’ailleurs, de cette propreté physique, on passe à celle de l’âme : « tous rendaient grâce à Dieu » « grâce », « louange » : hommage appuyé à Dieu. « beaux cantiques » : aspect esthétique. Ce qu’on donne à Dieu doit être beau. Les noms « magnificience », « bienveillance » pour qualifier Dieu sont nouveaux à la Renaissance, surtout l’idée de bonté (la Moyen âge envisageait un dieu terrible, qui faisait peur) Le troisième mouvement   : nouvelle étape (l.15 à 22)   : Gargantua apprend l’arithmétique . « cela fait » : nouvelle étape » On va retrouver les mêmes caractéristiques d’un apprentissage humanistes que celles pour la médecine, avec la même réussite. le savoir est quelque chose de joyeux, de ludique. Il se fait ici au moyen de cartes ( à opposer à la liste de jeux du ch. XXII, qui ne servaient qu’à jouer), « il prit goût »« plaisir aussi grand que » « mille finesses et astuces » : l’hyperbole renvoie encore à l’idée de quantité et les noms à l’idée de plaisirs de l’esprit. Le passage est construit comme le premier : on arrive à l’idée de conséquence de résultat (tant et si bien que), avec un savoir complet : « théorie et pratique ».