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Analyse de Texte - Les Fleurs du Mal : "Spleen 78", Dissertation de Français

Analyse linéaire pour le bac de français

Typologie: Dissertation

2021/2022
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Téléchargé le 05/03/2022

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robin-canguilhem 🇫🇷

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Télécharge Analyse de Texte - Les Fleurs du Mal : "Spleen 78" et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Analyse de Texte n°4 - Les Fleurs du Mal : “Spleen 78” Intro : Le spleen, terme inventé par Baudelaire, fait référence à un sentiment de tristesse, de mélancolie et de désespoir. Il vient de l’anglais, et signifie la “rate”, ce qui fait référence à une ancienne croyance chez les médecins de l’antiquité qui pensaient que le corps humain produit 4 fluides, dont la bile noire qui représentait les sentiments négatifs et la tristesse et qui était déversée par la rate. Lorsque quelqu’un était malade, cela était lié à un déséquilibre entre les différentes biles. Dans son poème intitulé “Spleen LXXVIII”, faisant partie du recueil des Fleurs du Mal publié en 1857 et appartenant à la section “Spleen et Idéal”, Baudelaire exprime ses sentiments et son impuissance face au spleen. Nous allons tenter de comprendre comment à travers la description d’un paysage sinistre, Baudelaire exprime-t-il le spleen dans ce poème ? Pour cela, nous étudierons tout d’abord la description d’un cadre symbolisant le spleen dans les 3 premières strophes, puis nous nous intéresserons à l'évaluation d’une crise intérieure profonde de l’auteur dans la strophe suivante et enfin, nous verrons la défaite du poète face à l’angoisse. 1ère Partie : La description d’un cadre symbolisant le spleen : Il est tout d’abord important, avant d'analyser précisément ce poème, de s'intéresser à sa structure grammaticale. En effet, les 3 premières strophes ne contiennent aucune proposition principale, elle n’arrive qu’à la 4ème strophe, les 16 premiers vers ne contiennent donc qu’une seule phrase. Dès le début du texte, on remarque une atmosphère d’enfermement et d’étouffement que Baudelaire développe en comparant le ciel à un couvercle. Au vers suivant, ce sentiment persiste, le poète fait le lien avec le cadre qu’il décrit. Le complément de lieu “sur l’esprit” ainsi que l’emploi de l’article défini permettent d’insister sur la pesanteur bien que le ciel soit censé représenter l’infini, ce qui est assez étonnant, ils permettent également de généraliser le sentiment d’enfermement qui n’est donc pas seulement celui du poète. Le spleen baudelairien est donc défini rapidement en 2 vers comme un sentiment d’enfermement et d’étouffement ainsi que de souffrance liée à l’ennemi. Dans la suite de la strophe, on assiste toujours à la description du ciel désigné par le terme “horizon” qui représente pour le poète un cercle d’enfermement, ce qui est paradoxal puisque l’horizon est normalement associé à une ligne droite allant vers l’infini. Ce cercle est peut-être aussi une référence culturelle à la littérature italienne du 14ème siècle avec La divine comédie qui décrit les différents cercles de l’enfer. Au vers 4, Baudelaire sous-entend un paysage noir puisque les nuages épais qu’il décrit empêchent le soleil de briller ; il nous décrit une scène sinistre et utilise une hypotypose pour nous faire ressentir l’orage qui s’apprête à éclater. Cet orage semble être relativement dangereux et effrayant comme le soulignent l’atmosphère du poème ainsi que l’oxymore “jour noir”. Dans la strophe suivante, le poète parle de la Terre, on assiste donc à un mouvement descendant de la description, il la compare à un cachot humide, ce qui fait une nouvelle fois ressortir l’idée d’enfermement déjà mise en avant au début du poème. L’humidité qu’il décrit évoque une odeur désagréable. Au vers 6, Baudelaire personnifie le sentiment d’espérance mais au lieu de le comparer à une colombe, il le compare à une chauve-souris, animal sinistre qui évoque la nuit, le noir et l’inquiétude, on comprend qu’il veut nous montrer que son espérance est quasiment inexistante. Le poète décrit ensuite les mouvements de cette chauve-souris, elle se cogne contre les murs et les plafonds, ce qui donne encore l’impression d’un lieu clos dont on ne peut pas sortir. Le spleen n’est donc pas seulement un sentiment de mal être mais aussi un sentiment de désespoir, le terme “pourris” renvoie à un lieu sombre et mal entretenu. Au début de la strophe suivante, l’anaphore “quand” provoque un effet d’attente puisque l’on a toujours pas la proposition principale de la phrase. Les vers 9 et 10 évoquent une sorte de personnification de la pluie, qui met la Terre en prison, symbole d’enfermement. On comprend que Baudelaire cherche à montrer que tout renvoie pour lui au sentiment d’enfermement : le ciel est un couvercle, la Terre un cachot et la pluie une prison. On a donc une métaphore filée de la prison décrite depuis le tout premier vers et qui est accentuée par l’hyperbole “immense”. L’évocation de la pluie renvoie également aux sentiments de tristesse et d’ennui, on a l’impression de se noyer dans cette pluie. Le poète mentionne les araignées dans son cerveau, on remarque qu’il utilise toutes les images possibles de la nature dans le seul but de nous faire ressentir ce sentiment d’étouffement. Le complément de lieu “au fond de nos cerveaux” montre qu’il se sent prisonnier de lui-même jusque dans sa tête, il est une victime de sa propre pensée. L’animal de l’araignée n’est pas un animal poétique, il est le symbole du rejet, de l’horreur, de la laideur ainsi que de la peur, on a donc une progression du poème dans l’horreur. Dans l’expression : “un peuple muet d’infâmes araignées”, le peuple est une hyperbole qui évoque un grand nombre d’araignées et qui développe le caractère inquiétant de ces apparitions, on remarque que les araignées sont évoquées par un peuple silencieux, ce qui provoque de l’inquiétude. Elles sont sûrement un symbole abstrait censées représenter les pensées négatives du poète ou bien ses angoisses, on comprend qu’il se sent donc pris au piège dans son angoisse. Cette image est violente, on est au paroxysme du spleen, elle prépare la partie suivante : la crise. Le poète est confronté à son destin que l’on peut facilement qualifier de tragique puisqu’il ne peut plus se sortir de son angoisse. On peut donc dire que l’on assiste dans cette première partie à une description du spleen caractérisée par l’utilisation des éléments de la nature comme des métaphores du sentiment d’enfermement. 2ème Partie : La crise du poète : Dès le premier vers de la 4ème strophe, on observe un effet de rupture mis en évidence par la locution adverbiale “tout à coup”, au silence du poème viennent s’opposer les bruits des cloches, je cite : “Des cloches tout à coup sautent avec furie”. Le poète décrit un bruit terrible, funèbre et sinistre. La personnification des cloches qui “sautent” permet de les mettre en avant. Grammaticalement, on rentre enfin dans la proposition principale de la première phrase. Le rythme s’accélère, après les longues subordonnées, on a des propositions beaucoup plus courtes. Des verbes d’action s’opposent à la lente description de la première partie, permettant d’accélérer le rythme du poème. L’allitération en “s” du vers 15 : “ainsi que des esprits errants et sans patrie” permet de mettre en évidence les cris ainsi que le bruit des cloches. Le terme “opiniâtrement” au vers suivant signifie ici sans cesse, sans relaĉhe, la diérèse rallonge le mot ce qui insiste sur l’idée d’une plainte sans fin également mise en évidence par le verbe “geindre” qui fait référence de manière hyperbolique à des cris et à des lamentations qui représentent donc la crise du poète. Après s’être mis en scène comme emprisonné, le poète montre son désarroi dans la 4ème strophe et exprime le sentiment d’une personne qui se sent perdue. Le bruit des cloches représente un univers violent, c’est sûrement une métaphore du chaos intérieur du poète dont la crise est extrêmement violente ce qui est mis en évidence par le mot “furie”. Cette atmosphère de chaos est évoquée à travers les images qu’il dégage. 3ème Partie : La défaite du poète La dernière strophe du poème se détache du reste avec un tiret, elle est comme mise à part comme un épilogue du poète. Cette fois, le poète parle à la première personne, il parle en son nom, il dit : “mon âme” ou bien “mon crâne”.
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