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Analyse du texte, Examens de Construction

LE CHANT DES PARTISANS. Analyse du texte. Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne?

Typologie: Examens

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

Leon_89
Leon_89 🇫🇷

4.4

(49)

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Aperçu partiel du texte

Télécharge Analyse du texte et plus Examens au format PDF de Construction sur Docsity uniquement! Histoire des arts LE CHANT DES PARTISANS Analyse du texte Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne? Ohé! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme! Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes! Montez de la mine, descendez des collines, camarades! Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades... Ohé! les tueurs, à la balle et au couteau, tuez vite! Ohé! saboteur, attention à ton fardeau… dynamite! C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères, La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère... Il y a des pays où les gens au creux de lits font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève… Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe. Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place. Demain, du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Sifflez compagnons, dans la nuit, la liberté nous écoute... Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? Analyse de la musique : Voir la fiche de Mme Louail Analyse du texte : Dès le titre de cette chanson « le chant des partisans » (les partisans sont les Résistants), on comprend que c’est un texte engagé. Cette chanson débute par une apostrophe « ami » suivie d’une interrogative « entends-tu », répétée deux fois (anaphore), ce qui met en valeur l’urgence qu’il y a à entendre le message de la chanson. Ces deux premiers vers sont repris mais inversés (chiasme) à la toute fin de la chanson pour mettre en valeur l’effet de groupe. Ce sont les partisans qui s’adressent au peuple français opprimé et qui l’appelle à se soulever. « Ami » est repris dans chacune des strophes par les termes « camarades », « frères » puis « compagnons », ils sont renforcés par l’exclamation Ohé ! Cette unité est aussi présente dans le « nous » qui remplace le « tu » de la première strophe. L’énumération du vers 3 : « partisans, ouvriers et paysans » et « les tueurs » (v7), « saboteur » (v8), implique tous les hommes et tous les lieux : « la plaine » (v1), « montez », « descendez » (antiphrase qui montre que les Résistants doivent venir de partout). La structure du vers 14 « Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place. » est un parallélisme, elle met en évidence le fait que tous les « amis » sont dépendants les uns des autres, la solidarité et la fraternité doivent régner entre tous les partisans. Les trois premiers vers : « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne? Ohé! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme! » décrivent un lieu morne qui donne une impression lugubre « corbeaux », « plaine » et annonce une absence de vie. L’expression « le vol noir des corbeaux » a deux sens : un sens propre, les corbeaux sont des charognards, oiseaux qui viennent manger des cadavres, et un sens figuré (métaphore): les corbeaux représentent les avions sombres qui bombardent les plaines, le noir est la couleur des avions allemands mais aussi de la mort qu’ils sèment et du désespoir qu’ils occasionnent. La personnification du pays met en valeur sa souffrance : il pousse des « cris sourds » et on l’ « enchaîne », le « on » représente les Allemands et les collaborateurs, (ils ne sont pas nommés pour éviter la censure) c’est « l’ennemi » contre lequel tout le monde doit se mobiliser afin que dans le futur « ce soir », « connaîtra », ce soit l’ennemi qui connaisse « le prix du sang et des larmes », par un retournement de situation. Dans le couplet 2, pour appeler les futurs résistants, l’impératif qui a une valeur d’ordre est employé (auparavant la question laissait le choix aux destinataires, dans ce couplet, c’est un ordre), il faut agir, aucune autre solution n’est envisageable : « montez », « descendez », « sortez » puis « tuez ». Ce texte est violent car il appelle à la guerre. Le champ lexical des armes s’amplifie et montre que les armes commencent à envahir le pays de manière souterraine : « les fusils, la mitraille, les grenades… », les points de suspension laisse entendre qu’il y en a d’autres, « à la balle et au couteau », « dynamite », la Résistance s’arme et s’organise. Il faut passer à l’attaque « vite » : « tuez vite », il y a urgence. A partir du couplet 3, c’est le « nous » qui domine car les Résistants ont été rejoints par tous ceux qu’ils ont appelés auparavant, cette union est mise en valeur par le présentatif « c’est nous qui », l’union a eu lieu, ce sont des « frères ». La misère est mise en valeur par la construction du vers 10 : « la haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère », « la misère » est rejetée en fin de vers, à la suite d’une construction qui tend à introduire un lien de cause à effet entre « la haine à nos trousse et la faim qui nous pousse ». Une antithèse oppose les pays en paix où l’on rêve : « les gens au fond des lits font des rêves », et la France, en guerre, qui crève : « nous on marche, nous on tue, nous on crève ». C’est une opposition marquante qui manifeste l’horreur de la situation vécue. Les armes doivent donc être prises pour la bonne cause : le pays est menacé, de même que la liberté qui est personnifiée : « la liberté nous écoute ». . Le futur est à nouveau évoqué dans le couplet 4 : « demain du sang noir sèchera », le sang noir est celui des Allemands, la couleur noire était déjà celle des corbeaux de la strophe une, à la nuit que représente la guerre et l’occupation, succède « un grand soleil » : c’est une nouvelle période qui commence.
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