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Analyse lineaire de Arthure Rimbaud, Lectures de Français

Les gars c des analyse de texte

Typologie: Lectures

2023/2024

Téléchargé le 30/06/2024

yelena-scharre
yelena-scharre 🇫🇷

2 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Analyse lineaire de Arthure Rimbaud et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Colette, Sido : Retour de Paris Vocabulaire : Bolducs : ruban cadeaux comestibles coloniaux (bananes) le calfatage : rendre étanche une coque de navire à la dérobée : en cachette rideau de tulle : maille fine transparente rebouté, étayé d’une petite éclisse : remettre un membre fracturé versatile : qui change facilement d’opinion la tare : trouble physique ou psychiatrique souvent héréditaire pythonisses : voyante cramoisie : rouge foncé qui tire sur le violet en reps vert : tissu de grosse toile embusqués : caché en vue d’une agression acrimonieux : mauvaise humeur qui s’exprime par des propos argneux Intro : En 1930, l’écrivaine française Colette publie un recueil de souvenirs d’enfance qu’elle intitule Sido, du surnom de sa mère Sidonie. Celle-ci est la figure centrale de ce récit semi-autobiographique. La première partie du livre lui est entièrement consacrée et son influence sur le reste de la famille est perceptible dans la deuxième et la troisième parties consacrées au Capitaine à Colette et à la fratrie. Dans cet extrait, Colette tente de faire comprendre la singulière personnalité de sa mère à travers une anecdote. Elle y raconte avec humour et poésie des épisodes de l’enfance heureuse qu’elle a passée dans un petit village de l’Yonne, son amour de la nature et son rapport, admiratif et fasciné, à sa mère. Nous sommes ici dans les premières pages de l’œuvre. Colette nous a présenté sa mère comme une provinciale à la fois amoureuse de sa campagne, mais aussi irrésistiblement attirée par la capitale et sa vie culturelle. Elle se souvient alors des moments où «Sido» rentrait de ses excursions parisiennes. Explication linéaire   : Sido, âme de la maison, en est aussi la divinité: «d’un geste, d’un regard elle reprenait tout». On peut remarquer dès la première phrase le pronom personnel « elle » qui va être répété et utilisé en anaphore en début de phrase. Ces anaphores montrent que la petite fille ne regarde que sa mère et qu’elle est fascinée. L’antithèse entre l’article indéfini singulier « un » et l’adverbe « tout » suggère la toute puissance de cette mère-déesse à qui tout appartient. À nouveau, elle suscite l’admiration de sa fille qui transparaît dans l’exclamation: «Quelle promptitude de main! ». Cette «promptitude» s’illustre dans une énumération d’actions: «elle coupait», «déchaînait», «repliait avec soin». Sido agit comme une fée : en trois verbes, le déballage, une sorte de libération magique des objets. L’action de couper les «bolducs », le verbe «déchaînait» semblent le montrer avec humour, et le rangement («avec soin») sont accomplis. Le détail de l’odeur des «papiers noirs goudronnés qui sentaient le catafalque» nous ramène à nouveau à la sensualité de l’enfant, pour qui ce retour de Paris est surtout un régal pour l’odorat. C’est ensuite l’inspection discrète et efficace de la maisonnée, traduite par une nouvelle énumération de verbes à l’imparfait : « Elle parlait, appelait la chatte, observait (…) touchait et flairait mes longues tresse… « Paradoxalement, Sido n’utilise la parole que pour appeler l’animal, en femme proche des bêtes: «elle parlait, appelait la chatte». Mais pour les êtres humains, elle se sert de ses sens, vue, toucher, flaire, en femme qui comprend et sent immédiatement, les choses sans recourir aux mots : elle «observait à la dérobée mon père amaigri»; elle «touchait et flairait mes longues tresses pour s’assurer que j’avais brossé mes cheveux…». Sido exerce une surveillance très rigoureuse mais tout en bienveillance dans sa maison; rien ne lui échappe. Le passage se clôt sur une anecdote. L’expression «une fois » et les verbes au passé simple (« elle s’aperçut», «s’enroula», «je frissonnai, et crus») signalent le caractère unique de ce souvenir, et tranchent avec les imparfaits d’habitude. Sido, tout en défaisant les paquets («elle dénouait un cordon d’or sifflant»), a également l’œil sur les plantes, ici le géranium dont une branche est cassée: «un rameau pendant, rompu, vivant encore». L’imagination de l’enfant est alors frappée par le bond du ruban sur la plante : «la ficelle d’or à peine déroulée s’enroula vingt fois autour du rameau rebouté, étayé d’une petite éclisse de carton…» « La ficelle d’or » semble animée d’une volonté propre puisqu’elle est sujet du verbe d’action « s’enroula », comme si elle agissait par magie. Les points de suspension marquent la surprise de l’enfant, son regard émerveillé devant ce ruban qui, sous les doigts de sa mère, porte secours au géranium. Colette analyse ce sentiment: «Je frissonnai, et crus frémir de jalousie», une jalousie pour cette plante ornée d’un ruban d’or et objet du soin maternel. La répétition des fricatives « fr » et l’assonance en « i » restitue le tressaillement de l’enfant.Mais la narratrice corrige son analyse : «il s’agissait seulement d’une résonance poétique, éveillée par la magie du secours efficace scellé d’or…». Le champ lexical du conte (« poétique », « magie », « secours », « scellé d’or ») dépeint Sido en fée secourable sous les doigts de laquelle tout prend vie. La deuxième partie du texte nous décrit une autre capacité de Sido, une capacité un peu moins valorisante, sa capacité de dénigrement, sa capacité de dire du mal des autres. Ici, Colette nous raconte une visite, qu’aurait reçu sa mère, les Vivenets. Un couple de jeunes mariés. Ce récit est un récit qui se veut drôle, la mère le raconte en étant essoufflée, qu’elle sort d’une sorte de voyage à travers les esprits, et qu’elle souffre de cette intrusion dans les secrets de ce jeune couple, elle semble avoir lu des malheurs qui vont se produire pour le couple, elle parle que le mari pourra assassiner sa femme « pousse d’assassin ». Elle parle aussi de la honte de la jeune fille, qui sort pour la première fois alors que cela fait quatre jours qu’elle est mariée, et cette honte s’exprime avec des périphrases que la petite fille ne comprend probablement pas et qui vont faire applaudir le père. Par exemple, « un air d’avoir perdu son jupon ou de s’être assise sur un banc frais peint ». Avec la phrase « elle ne m’en disait guère plus, mais quand mon père rentrait j’écoutais », on comprend qu’il y a deux récit dans le texte : un récit innocent pour la petite fille, et un récit beaucoup moins innocent pour le père, plein de sous-entendus. Ce double récit montre alors le côtés perfide et méchant de Sido, qui est capable d’un trait d’assassiner son voisin ou sa voisine plein de bonnes intentions pour lui rendre visite. Elle est d’ailleurs comparé au milieu du texte à une provinciale type et Colette dis qu’il ne
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