Télécharge Analyse linéaire du poème "Le Dormeur du val" d'Arthur Rimbaud et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Parcours 1 : émancipation créatrice Rimbaud, Les Cahiers de Douai : Le Dormeur du val Appartient au recueil de poème Les Cahiers de Douai, publié en 1870. Ce poème est un sonnet : il est composé de 14 alexandrins répartis en 2 quatrains aux rimes croisées, suivis de 2 tercets dont la disposition des rimes est la suivante : rimes plates suivies de rimes embrassées. Il se termine par une chute : « il a deux trous rouges au côté droit » qui remet en cause tout ce qui précède : dans un lieu paradisiaque dort un soldat or on apprend au dernier vers que ce soldat dort du sommeil éternel, il est donc mort. Problématique : en quoi dans ce poème Arthur Rimbaud dénonce-t-il les horreurs de la guerre ? I) Un cadre idyllique II) Présentation du jeune soldat III) Un sommeil étrange Strophe 1 : Figures de style : Personnification de la nature « où chante une rivière » ; « montagne fière » ; Personnification des éléments naturels : oppose la vie de la nature à la mort du soldat (2e lecture) ; Métaphore « petit val qui mousse de rayons » : permet d’évoquer la nature comme un tout, éléments qui fusionnent, image d’harmonie ; Vocabulaire : Champ lexical de la nature : « verdure » ; « rivière » ; « herbes » ; « soleil » ; « montagne » ; « rayons » : ce lieu semble isolé et reculé cf vers 1 « c’est un trou de verdure » ; Champ lexical nature accompagné d’expansions nominales : adjectifs épithètes « fière » « montagne » ; « petit » « val » / compléments du nom : « de verdure » « trou » ; « de la montagne fière » « soleil » / subordonnées relatives : « où chante une rivière » : « qui mousse de rayons » ; où le soleil de la montagne fière luit » ; Champ lexical de la lumière : « d’argent » ; « luit » ; « soleil » ; « rayons » : paysage lumineux, lumière omniprésente ; Impression que le paysage est vivant : verbes d’action « luit » ; « mousse » et adverbe « follement » ; Idée de verticalité du texte « montagne » et « rayons » : symbole de vie en poésie, comme si le val était le paradis/éden : locus amoenus (lorsque que l’on connaît la fin du poème, on voit déjà la mort arriver) ; Le « trou » (de verdure) fait référence aux « deux trous rouges » du dernier vers, cela représenté la tombe du soldat ; Le « val » peut faire référence au paradis, au royaume des morts. Versification : Assonance en [en] : « chante » ; « accrochant » ; « follement » ; Assonance en [ou] : « trou » ; « où » ; « mousse » ; Allitération en [r] : « trou » ; « verdure » ; « verdure » ; « rivière » ; « herbes » ; « argent ; « fière » ; « rayons » ; Assonances et allitération participe au chant de la rivière ; Rejet de « argent » et « luit » mime l’écoulement de la rivière, casse le rythme traditionnel de l’alexandrin. Strophe 2 : Figures de style : La nature est comparée à un lit « dans son lit », représente le lit de mort du soldat ; Antithèse vers 8 : oppose « pâle » avec métaphore « la lumière pleut », le soldat fait tâche dans cette nature pleine de vie en harmonie ; Énumération : « bouche ouverte, tête nue » cela nous indique que le soldat est totalement relâché, il pourrait presque paraître serein (peut aussi rappeler la maladie). Vocabulaire : GN « un soldat jeune » : adjectif postposé (jeunesse mise en valeur), permet d’introduire le personnage, le soldat. Cela pourrait être n’importe quel soldat par l’utilisation de l’indéfini « un » ; Posture du soldat étrange « sa nuque baignant dans le frais cresson bleu » : position pas naturelle, attitude de mort, le personnage n’est pas en harmonie avec la nature. Son immobilité parfaite s’oppose à cette nature en mouvement incessant ;