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Analyse linéaire l'Albatros de Baudelaire, Notes de Français

Analyse linéaire rédigée du poème l'albatros, avec infos triées pour que le temps total de lecture (avec lecture du poème) tienne dans les 10min (temps imposé pour le passage de l'oral du bac).

Typologie: Notes

2021/2022
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Téléchargé le 07/02/2022

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Télécharge Analyse linéaire l'Albatros de Baudelaire et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! L’ALBATROS Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal, 2e édition (1861) INTRODUCTION : PRÉSENTATION DE L’AUTEUR, DE L’ŒUVRE, DU CONTEXTE⇒  : Auteur majeur de la littérature française, Charles Baudelaire est essentiellement connu pour son recueil Les Fleurs du Mal, paru en 1857. Cette œuvre , au carrefour de toutes les influences du 19e siècle, montre un poète tiraillé entre le Spleen et l’Idéal, la mélancolie et l’espoir, le beau et le laid. Le poème étudié, L’albatros, paru dans la seconde édition de 1861, est extrait de la 1ère section du recueil, intitulée « Spleen et Idéal » justement. Dans ces 4 quatrains en alexandrin à rimes croisées, alternativement féminines et masculines, Baudelaire nous conte une scène maritime, la rencontre brutale entre des marins et des albatros. D’abord une simple description de ces oiseaux, ce poème exprime en réalité le mal-être, l’incompréhension et la solitude du poète dans la société. LECTURE DE L’ŒUVRE⇒ « Je vais maintenant procéder à la lecture du texte » ANNONCE DE LA PROBLÉMATIQUE⇒  : « en lisant cet extrait, on peut alors se demander, en quoi ce poème est-il une métaphore du poète incompris ? » ANNONCE DU PLAN⇒  : Pour cela, nous analyserons ce texte en trois mouvements. Après avoir mis en avant, à travers la 1e strophe, la majesté de l’oiseau, nous étudierons, grâce aux 2e et 3e strophes, la rencontre cruelle entre les deux groupes de personnages, puis nous terminerons par la signification symbolique du poème. I) La majesté de l’oiseau. ( strophe 1) 1 Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage ← 2 Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, 3 Qui suivent, indolents compagnons de voyage, 4 Le navire glissant sur les gouffres amers. → La première strophe expose une scène maritime, mais dévoile également l’esquisse de la violence des hommes. . En effet : cette agressivité est présente dès le premier mot, l’adverbe « souvent » (v1) , qui marque la répétition de l’événement, forme d’habitude, mais aussi de brutalité. + une brutalité accentuée par le verbe d’action « prennent » (v2), dont l’importance est renforcée par l’enjambement (du v1 au v2). . Les auteurs de cette violence apparaissent cependant uniquement comme un groupe inconnu, quelconque : ils sont présentés comme « les hommes d’équipage » (v1), traduisant alors une généralisation de leur comportement. Cette très vague description permet de mettre en valeur l’oiseau, dont la spécification du nom d’albatros n’est utilisée que 2x dans tout le poème : au vers 2 et dans le titre. . Il est identifié par des périphrases, comme « vastes oiseaux des mers » (v2) qui témoignent de la grandeur de l’oiseau. → Il n’y a alors pas besoin de clairement le désigner, comme si le sens implicite suffisait. La grandeur de l’albatros, physique, est également morale : l’esquisse de son portrait grâce à « indolents » et « suivent » (v3) traduit une fidélité, une amitié, mais surtout un détachement face aux hommes. Les oiseaux paraissent alors supérieurs aux marins. . Le dernier vers de la strophe, en accentuant l’univers maritime, annonce une fin difficile pour les oiseaux. Le participe présent « glissant » (v4) rappelle la mer, dont la sonorité est cependant associée à l’adjectif « amers » ce qui traduit sa dangerosité. ⇒ Ainsi, le 1er mouvement inscrit dans cette strophe pose le cadre du poème  : la mer, un bateau, un équipage, et un oiseau, l’albatros. II) La rencontre cruelle entre les deux groupes de personnages. (strophe 2 et 3) 5 A peine les ont-ils déposés sur les planches, 6 Que ces rois de l’azur , maladroits et honteux , 7 Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches 8 Comme des avirons traîner à côté d’eux. → La suite difficile du poème prend forme dès les 2e et 3e strophes, qui exposent la rencontre cruelle et violente entre les hommes et les albatros. . La locution adverbiale « à peine », souligne, comme au 1er vers du poème, l’immédiateté, la brutalité et créé alors un effet de rupture. Cette transformation est traduite par la fonction grammaticale de leur désignation : le pronom personnel « les » = désignant les oiseaux : est complément d’objet et non sujet : ils sont comme dominés, à la merci des navigateurs. Les marins deviennent alors supérieurs aux albatros. Une supériorité accentuée par la structure de la strophe : les 2 vers (6 et 7) sur l’albatros, sont enfermés par des références au monde : « les planches », et les « avirons ». En effet : une fois au sol, sur les planches, les oiseaux sont ridicules, maladroits, un contraste exprimé par les adjectifs et périphrases mélioratives « rois de l’azur », « grandes ailes blanches », en opposition à la maladresse avec l’isotopie : « maladroits », « honteux », « piteusement ». 9 Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! 10 Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! 11 L’un agace son bec avec un brûle-gueule, 12 L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! → La 3e strophe se concentre sur les interactions entre les hommes d’équipage et les albatros. . On constate une nouvelle fois l’opposition entre la liberté de l’oiseau dans les airs et son ridicule sur le sol, exprimé par les adjectifs péjoratifs « gauche et veule », ou « comique et laid ». . L’antithèse qui se remarque au vers suivant : entre la beauté et la laideur, est accentuée par l’opposition entre le passé dans les airs (« naguère ») et le présent sur le plancher (« est »). Le vers a alors une tonalité tragique avec l’utilisation du passé qui évoque un non-retour : cette liberté et la majesté associée ne reviendront pas. . Les deux vers suivants se concentrent sur cruauté des hommes : ceux-ci ne sont encore pas décrits précisément, seulement par « l’un » et « l’autre », ce qui met l’accent sur leur violence gratuite et leurs moqueries. . Cette brutalité est d’autant plus présente puisqu’elle concerne à la fois le physique, avec l’emploi de « bec », mais aussi le moral, car il s’agit d’une humiliation. La personnification « l’infirme qui volait », et la place centrale de « en boitant » rappelle l’inadaptation de l’oiseau au sol, son handicap. . Ces vers apparaissent alors comme une critique de la vulgarité des hommes, avec l’emploi de « brûle-
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