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ANALYSE LINEAIRE L'ALBATROS DE BEAUDELAIRE, Dissertation de Français

Analyse linéaire détaillée du texte l'Albatros

Typologie: Dissertation

2019/2020

Téléchargé le 11/12/2023

nat-glin
nat-glin 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge ANALYSE LINEAIRE L'ALBATROS DE BEAUDELAIRE et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Analyse linéaire poème extrait des « Fleurs du mal » de Baudelaire « L’ ALBATROS » Les fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, auteur majeur de la littérature française considéré comme le précurseur de la modernité poétique. Cette œuvre fascinante qui retrace le parcours de l’âme de son auteur, se situe au carrefour de toutes les influences poétiques du XIXè siècle : le romantisme, le parnasse et le symbolisme. La première publication en 1857 connait un destin contrarié puisqu’elle lui vaut une condamnation pour immoralité et se voit expurgé de 6 pièces. De 1861 à 1868, l'ouvrage est réédité dans trois versions successives, enrichies à chaque fois de nouveaux poèmes ; les pièces interdites ne seront réhabilitées que près d'un siècle plus tard, en mai 1949. L’Albatros est un poème extrait de la deuxième partie du recueil Les fleurs du Mal. Ce poème, probablement inspiré d’un voyage sur un navire qui devait mener Baudelaire jusqu’aux Indes mais qui s’est finalement achevé sur l’Ile Maurice, évoque une scène de vie en mer au cours de laquelle un albatros, qui s’est posé sur un navire, est capturé par les marins qui en font leur souffre-douleur. En fait, Baudelaire a recours à cette représentation suggestive pour établir une analogie entre l’oiseau et le poète. Nous allons donc voir quelle est la dimension allégorique de ce texte. Après avoir mise en évidence la parabole du poète oiseau dans un premier mouvement, nous pourrons décoder la portée symbolique de la scène dans un second mouvement. Commençons par observer le titre : Le ‘L apostrophe’ de « l’Albatros » indique certes un oiseau marin mais l’article défini fait référence à un oiseau bien identifié pour le poète. Le premier quatrain présente des rimes croisées avec notamment des rimes en « mers » (vers 2 et 4) qui viennent souligner phonétiquement le contexte marin de cette scène. D’ailleurs, on note dans toute la 1ère strophe un champ lexical maritime : V1 « hommes d’équipage », V2 « albatros », « oiseaux des mers », V4 « navires ». Les périphrases des vers 2 et 3 permettent de mettre en valeur l’importance de l’oiseau : presque tout le second hémistiche est occupé par la périphrase « vastes oiseaux des mers » dont l’adjectif épithète « vaste » vient appuyer la grandeur et l’envergure majestueuse du volatil. La seconde (« indolents compagnons de voyage ») occupe tout de même 9 syllabes dans le vers 3. Cette construction semble suggérer une sorte d’union, d’harmonie avec l’espace marin dans lequel il évolue. L’assonance en « en » dans cette 1ère strophe (« souvent », « indolents », « glissants ») semble suggérer une certaine tranquillité qui tranche avec « les gouffres amers » qui clos la strophe. L’action dans cette strophe est mise en valeur par l’enjambement « Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage / Prennent des albatros… » dont le verbe prendre souligne le caractère ‘musclé’ du geste. En effet, il semblerait que capturer les oiseaux « amuse » les hommes d’équipage et que ce ‘jeu’ s’exerce « souvent » (V1). Ainsi, les marins, uniquement identifiés comme un groupe d’hommes ( équipage), sont ici décrits comme cruels et grossiers. A la majesté des albatros dans les airs, succède au second quatrin, leur captivité au sol. Ces « rois de l’azur » V6 deviennent « maladroits et honteux » puis « gauche et veule », « comiques et laids » dans le 3ème. On assiste donc à un renversement de situation où l’oiseau qui d’abord dominait les airs par ses « grandes ailes blanches » décrites « comme des avirons » V 8, devient malhabile et godichon une fois sur les planches du navire. Les nombreux adjectifs dépréciatifs, structurés par paire (« maladroits et honteux » V6, « gauche et veule » V9, « comique et laid » V10) soulignent la lourdeur de son nouvel état, appuyé par l’adverbe « piteusement » et le verbe à la valeur passive « laissent ». L’oiseau devient victime des marins.
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