Télécharge Analyse linéaire - Le Mariage de Figaro de Beaumarchais et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Analyse linéaire – Le Mariage de Figaro Acte III scène 16 Introduction Dans Le Mariage de Figaro, Beaumarchais dénonce les inégalités dans la société, qu’elles soient entre les classes sociales ou entre les sexes. Au cours de la pièce, nous apprenons que Marceline a eu un enfant lorsqu’elle était jeune avec Bartholo, qui n’a jamais voulu l’épouser et l’a toujours méprisée. Marceline souhaite épouser Figaro, celui-ci s’étant engagé à le faire s’il était dans l’incapacité de rembourser ses dettes. Lors du procès pour dettes intenté à l’encontre de Figaro, juste avant cet extrait, c’est un véritable coup de théâtre qui s’est produit : Figaro vient d’apprendre qu’il est le fils illégitime de Bartholo et de Marceline. Analyse Bartholo vient de refuser de se marier à Marceline parce qu’elle a eu selon lui une « jeunesse déplorable ». Nous pouvons observer que Marceline prononce un véritable discours argumentatif en trois temps, interrompu par les répliques de Figaro, du Comte et du juge Brid’oison. Le mot repris par Marceline est « déplorable ». Alors que Batholo l’utilisait pour souligner son immoralité, elle le reprend pour lui donner son sens initial : « pitoyable ». Sa réaction est vive, la didascalie « s’échauffant par degrés » et l’utilisation de trois phrases exclamatives à la suite le prouvent. « Je n’entends pas nier mes fautes » est une litote qui indique qu’elle reconnait ses fautes. La deuxième partie de la phrase souligne sa position de victime : elle est face à un homme qui la méprise (Bartholo) et elle vient d’apprendre que l’homme qu’elle allait épouser n’est autre que son fils. « mais qu’il est dur de les expier après trente ans d’une vie modeste » : Ici Marceline indique qu’elle a déjà réparé ses erreurs par « trente ans de vie modeste », et qu’il est donc inutile de rajouter encore à sa peine. Au début de sa première réplique, elle utilise la première personne du singulier « je » pour ensuite utiliser la première personne du pluriel « nous » Elle commence par évoquer son expérience personnelle en utilisant la première personne du singulier pour ensuite l’élargir et parler à la première personne du pluriel ; elle parle ainsi au nom de toutes les femmes. « J’étais née, moi, pour être sage, et je la suis devenue sitôt qu’on m’a permis d’user de ma raison » : Marceline sous-entend que son erreur n’est pas due à un manque de sagesse mais au fait qu’elle n’a pas été autorisée à l’utiliser. Elle n’a pas pu accéder à l’éducation qui lui aurait permis de s’affranchir et de ne pas tomber sous le joug des séducteurs « qui vous assiègent ». Le terme « raison » est une référence directe aux Lumières. « Tel nous juge ici sévèrement, qui, peut-être, en sa vie a perdu dix infortunées ! » est une hyperbole. « Les plus coupables sont les moins généreux ; c’est la règle. » : Figaro commente la réplique de Marceline en utilisant une maxime au présent de vérité générale qui vient confirmer les dires de Marceline.