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Analyse linéaire le moment de l'aube Sido, Notes de Français

français bac 1ère général et technologique

Typologie: Notes

2023/2024

Téléchargé le 24/06/2024

jade-mehah
jade-mehah 🇫🇷

3 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Analyse linéaire le moment de l'aube Sido et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! ANALYSE LINEAIRE n°12 : le moment de l’aube dans « Sido », Sido, Colette INTRO : Sido est un recueil de souvenirs d'enfance publié en 1930 par l'écrivaine Gabrielle-Sidonie Colette. Celle-ci raconte en première personne les années de sa préadolescence dans un village de Bourgogne, son rapport à la nature et à sa mère, Sidonie, dont le surnom Sido donne son titre à l'œuvre. Sido, figure maternelle, tutélaire (protectrice) et initiatrice, éveille sa fille à la magie du monde sauvage. Dans ce passage, Colette raconte les promenades solitaires qu'elle faisait à l'aube, très jeune, et le bonheur qu'elle ressentait dans ce contact privilégié avec une nature mystérieuse et à peine éveillée. Alors que les pages précédentes sont centrées sur Sido et son rapport au monde (passage sur les vents et les fenêtres, sur le détail de son jardin), cet extrait se focalise sur Colette elle-même et elle va nous partager son propre ressenti, son propre rapport au monde, loin de l’égide de sa mère. PB : Comment à travers ce passage autobiographique qui célèbre la nature, Colette cherche à s’émanciper de sa mère, Sido, alors même que nous sommes dans un chapitre qui lui est consacré ? MVMT : Du début à la l10 : rapport au monde naturel : souvenir de l’aube, vécu comme un moment d’émancipation l11 à 15 : retour à l’évocation de la figure maternelle l16 à la fin : rapport au monde naturel : les deux sources, souvenir qui la renvoie à sa propre mortalité CONCLUSION : On se demandait comment à travers ce passage autobiographique qui célèbre la nature, Colette cherche à s’émanciper de sa mère, Sido, alors même que nous sommes dans un chapitre qui lui est consacré ? Sido reste présente dans ce texte, mais elle n’en est pas le point focal, même si elle reste importante. La petite Colette parle de ses propres perceptions, de ce moment d’extrême indépendance, mais elle n’est pas un électron totalement libre puisque sa mère reste présente à plusieurs endroits. Elles restent très étroitement liées, bien que Colette cultive son propre point de vue : que ce soit la Colette enfant dont il est question dans le texte que la Colette adulte, écrivaine, qui raconte son enfance et prend le temps de parler aussi d’elle dans le chapitre sur sa mère. Finalement, même lorsque Colette décrit plus directement sa mère, c’est toujours dans une tentative pour se comprendre elle-même, comprendre comment cette femme a pu autant l’influencer, et ici Colette s’autorise un moment pour parler plus directement d’elle-même, et tant mieux car elle nous offre un texte très poétique qui parvient à bien communiquer son ressenti, très personnel, sur le monde. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits... Car j 'aim ais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accord ait en récompense. J'obtenais qu'elle m'éveillât à trois heures et demie, et je m'en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par mon poids baignait d'abord mes jambes, puis mon petit torse3 bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles que tout le reste de mon corps... J'allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C'est sur ce chemin, c'est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d'un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion... ...=>répété 3x : rythme ternaire (aussi avec l’énumération des fruits l4) → produire un texte beau, esthétique + vient caractériser 3x les étés de ses souvenirs : marqués par la chaleur et surtout la lumière « étés presque sans nuits » ...=>des points de suspension tout au long du texte (mentionner les lignes) : symbolise la recherche de détails dans ses souvenirs, dans sa mémoire ...=>Imparfait dans la majorité du texte. Valeur : exprimer l’habitude : Colette décrit donc ici une habitude qu’elle avait ...=>une exagération (hyperbole), car un humain ne peut « accorder l’aube », donner un moment de la journée comme s’il le possédait ...=>CC de temps x2 : la répétition souligne l’importance du moment pour Colette qui veut profiter de l’AUBE ESTIVALE ...=> personnification de l’environnement → comme s’il avait sa propre sensibilité, sa propre volonté → un certain rapport au monde, qui respecte le vivant, lui donne de l’importance ...=>Champ lexical du corps + déterminants possessifs : description de son physique qui suit un ordre chronologique, comme si rentrer dans le paysage était une entrée dans de l’eau → importance des sensations corporelles pour ressentir, percevoir l’environnement. Son corps lui sert à ressentir la beauté du monde. ...=>Métaphore avec le soleil et l’oiseau (« soleil encore ovale » : comme un œuf) : naissance du jour + « bleu originel » (aube = origine du monde comme le bleu ?) ... =>on est bien dans une autobiographie, importance du « je » dans ce passage
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