Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Analyse linéaire Les Fausses Confidences, Marivaux, Acte II, scène 15, Lectures de Français

Voici, l'explication linéaire des Fausses Confidences, de Marivaux, Acte II scène 15.

Typologie: Lectures

2022/2023
En soldes
30 Points
Discount

Offre d'une durée limitée


Téléchargé le 01/02/2023

mathisflln
mathisflln 🇫🇷

5

(2)

1 document

1 / 3

Toggle sidebar
Discount

En soldes

Souvent téléchargés ensemble


Documents connexés


Aperçu partiel du texte

Télécharge Analyse linéaire Les Fausses Confidences, Marivaux, Acte II, scène 15 et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Explication linéaire 2 : Acte II, scène 15, Les Fausses Confidences, Marivaux Objet d’étude - Le théâtre du XVIIe au XXIe siècle Comment Araminte va-t-elle user de stratégie pour pousser Dorante à avouer son amour pour elle ? Introduction. Marivaux, dramaturge et écrivain français est le fils du directeur de la Monnaie de Riom. Il abandonne ses études de droit pour une carrière littéraire. Il écrit des articles de journaux, des comédies, des romans qui lui apportent succès et reconnaissance. Marivaux explore l’amour notamment dans sa pièce Les Fausses Confidences. [Présentation de l’œuvre] Les Fausses Confidences, pièce jouée pour la première fois le 16 mars 1737 au Théâtre-Italien, reçoit un accueil mitigé et sera retirée de l'affiche après 6 représentations. Pourtant, elle repose, comme toutes les comédies de Marivaux, sur les subtilités du langage au service de la révélation du sentiment amoureux. Dans Les Fausses Confidences, le jeu amoureux s'établit entre Dorante, beau jeune homme désargenté tombé éperdument amoureux de la riche Araminte. Avec l'aide de son ancien valet Dubois, il en devient l'intendant et compte sur les stratagèmes de Dubois pour qu'elle réponde à ses sentiments. [Présentation de l’extrait] Plusieurs scènes de l'acte II sont bâties autour du portrait, objet primordial faisant partie du stratagème de Dubois, dont l'enjeu est de mettre à jour l'amour que Dorante porte à Araminte. Pourtant le jeune homme continue de taire ses sentiments. Ce mutisme conduit Araminte à tendre un piège au jeune homme afin qu'il se révèle enfin (lettre II, 13) puisqu'elle est au courant. L'extrait que je vais analyser réunit le couple qui se livre à un discours amoureux fondé sur des non-dits, des allusions, donc des confidences détournées. [Lecture]. [Mouvements du texte] Le texte se développe en plusieurs mouvements, d’abord le portrait d’un amoureux transi, puis le jeu de dupe entre Araminte et Dorante et enfin la révélation. [Problématique] Après avoir lu cet extrait, nous pouvons nous demander comment Araminte va user de stratégie pour pousser Dorante à avouer son amour pour elle. Premier mouvement : Portrait de l’amoureux transi. Dès le début de l’extrait, Araminte s’étonne que Dorante aime une femme qui ne sache rien. En effet, la scène débute avec le portrait de cet amoureux transi (fou). On voit qu’Araminte va marquer son étonnement face à la situation que vit Dorante afin de la pousser à l’aveu. L’étonnement est exprimé de multiples façons (emphatique). Du fait, on observe aux lignes 1 et 10 un champ sémantique « étonnement » (l.1), « étonnante » (l.10). De plus, à la ligne 10 on observe juste avant « étonnante », la conjonction « si » qui va intensifier la stupeur. On remarque également que l’étonnement est marqué par l’utilisation de phrases interrogatives qui impliquent un ton d’étonnement et de stupeur aux lignes 1 et 2 « Elle ignore que vous l’aimez, dites-vous ? et vous lui sacrifiez votre fortune ? ». L’utilisation de la question rhétorique, prouve que la stupeur est surjoué par Araminte. La phrase déclarative « Voilà de l’incroyable » (l.2) marque également l’étonnement du personnage. Araminte marque sa surprise face au silence de l’amant de façon à susciter la parole en même temps que la solution à son amour transi (s’il l’avoue c’est un moyen de se faire aimer (l.3)). La réponse de Dorante va permettre de connaitre les raisons de ce silence. C’est la vénération à l’égard de l’inconnu qui lui interdit de l’aimer et ferait de cet aveu une offense. C’est un sentiment de l’amour courtois (la fin ‘Amor qui imposait à l’homme, souvent chevalier, une distance par rapport à la dame). Cette distance de Dorante par rapport à celle qu’il aime provoque un accent tragique, car il est un amoureux éploré. On voit donc apparaitre la condition sociale. Il y a également la perfection de l’être bien aimé, exprimé à travers un superlatif de la beauté « on ne connaît rien de si beau » (l.13). On observe également une litote (exprimer le moins pour dire le plus), « et jamais elle ne me parle […] que mon amour n’en augmente » (l.13), qui met en valeur lorsqu’Araminte parle et le regarde et augmente l’amour de Dorante. On ressent donc une impuissance de Dorante face à Araminte. Face à la réaction de Dorante, Araminte est déstabilisé la didascalie « baisse les yeux, et continue ». Cependant Araminte pousse Dorante à parler avec la double interrogative anaphorique « Que prétendez-vous ? » (l.15 et 17). Elle se veut insistante, cherchant à le pousser à parler, à expliquer, face à la persistance d’un amour impossible et tu. Deuxième mouvement : Un jeu de dupe entre Araminte et Dorante. Araminte va introduire une ruse par une habilité oratoire qui sait savamment jouer de la situation. A la ligne 16, Araminte utilise donc une habilité oratoire, une ambiguïté malicieuse qui a tout d’un quiproquo. On observe également une périphrase « une personne qui ne saura jamais que vous l’aimez » qui la désigne elle mais fait comme si elle ne le savait pas. Ce quiproquo peut fonctionner grâce à la complicité du public dans le cadre de la double énonciation (on voit se profiler le profil de la femme aimé qui prend en mains son destin). Voilà un personnage novateur, c’est la femme qui ruse, … Dorante archétype de l’amoureux transi mais également du chevalier courtois et garde l’humilité : on le voit à la modestie de ses apparitions. La réplique d’Araminte face à ce propos marque un étonnement, mais, elle joue avec lui, elle ruse et le pousse à l’aveu, son but étant de le mettre à défaut, le désarçonner. Elle instaure de nouveau un quiproquo « Avec elle ! Oubliez-vous que vous êtes ici ? » (l.20), en effet comment pourrait-il la voir alors qu’il est chez Araminte. Pour s’échapper de cette situation, il utilise un portrait « Je veux dire, avec son portrait, quand je ne la vois point » (l.21). C’est une stichomythie (un changement rapide de réplique. Araminte fait mine de s’offusquer de la situation, elle feinte son indignation. Dorante trouve rapidement une répartie pour éviter le faux pas. Il évoque le portrait fait de sa main « l’ai peinte moi-même » (l.24). Face à la situation elle est indignée et lui embarrassé. Il possède tant d’admiration pour elle qu’il n’aurait pas laisser qu’un autre face le portrait de sa belle (Araminte). Ici se joue un retournement de situation car elle joue en stratège en lui demandant la preuve de ce qu’il avance « Montrez-moi ce portrait » (l.26). Cette demande termine par un refus justifié par la délicatesse imposé par la fin ’Amor. Il évoque le respect et parle d’« un secret inviolable de l’objet aimé » (l.28). Par ailleurs, le titre de « Madame » qu’il utilise ligne 27, semble directement inspiré de « ma dame » une homophonie de l’impératrice chevaleresque. C’est alors que Dorante, prit dans son propre piège va être acculé à la révélation par celle qui œuvre un véritable stratège. Troisième mouvement : La révélation. Cette révélation est mise en scène de façon à ce qu’elle réponde au principe de « coup de théâtre » dont elle exploite toutes les ressources. Le ton d’Araminte est négligeant, faussement dégagé et en réalité malicieux. On retrouve également un jeu de scène que l’on retrouve dans les didascalies. Les indications sont croissantes pour générer un suspens. Cela donne un effet crescendo « Montrant la boîte », « Ouvrant la boîte ». Cette succession donne du suspens à la révélation. Face à cette révélation, cette preuve intangible, la brièveté de la réplique de Dorante laisse penser qu’il y a une sidération. En effet, il est confronté à une réalité extraordinaire auquel il ne s’attendait pas du tout. Cette situation pousse Dorante à un aveu forcé, arrachée par cette circonstance nommé « hasard » (l.29 et 34) par l’un et l’autre. Le ton de Dorante est celui du lyrisme. A la ligne 35, on observe le terme « expier » qui est un terme religieux relatif aux pêchers et de son archétype. Araminte fait preuve de compassion car « il se jette à ses genoux » et lui donne son pardon. Cela est conforme à la dame courtoise. La scène se termine par un nouveau coup de théâtre : Marton assiste à la scène et s’enfuit. Son onomatopée « Ah ! » (l.38) montre la surprise commune et marque les enjeux d’un nouveau suspens. Conclusion. Cette scène fondée sur un dialogue courtois, galant, Araminte endosse le rôle de Dubois en tant que stratège et manipulatrice. Pourtant, elle est loin de posséder son talent. En effet, bien qu'elle presse Dorante de questions, qu'elle le domine par conséquent par la parole et par son statut, elle échoue à obtenir la confession de Dorante
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved