Analysé linéaire Les Fausses Confidencesc, Lectures de Français

Télécharge Analysé linéaire Les Fausses Confidencesc et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Acte I scène 14 Ce texte est un extrait de la scène 14 du premier acte de la pièce Les Fausses Confidences de Marivaux. Marivaux est un journaliste, écrivain et dramaturge français du XVIIIe siècle, issu d’une famille noble de Normandie. Membre de l’Académie Française, il fait partie du mouvement des Lumières. Aujourd’hui, il est le cinquième auteur le plus joué par la Comédie Française. La pièce Les Fausses Confidences est une comédie en trois actes et en prose, qui traduit l’importance du langage dans l’oeuvre de Marivaux : les exagérations, les dissimulations, mais aussi les révélations de faux secrets, ou encore les mensonges purs et simples, sont le centre de la pièce. Dans cet extrait, Dubois s'efforce d'établir auprès d'Araminte un faux portrait de Dorante, censé être fou amoureux d'elle. Dorante connaitrait un certain succès auprès de femmes riches, qu'il aurait rejetées par amour pour Araminte. Araminte feint une certaine indifférence, tout en laissant transparaître un certain trouble amoureux. Nous pouvons distinguer trois mouvements dans cet extrait: le premier, de “Quelle preuve ?” à “les hommes ont des fantaisies.” l7, présente le personnage de Dorante, ainsi que le stratagème de Dubois, sans que le nom de la femme désirée ne soit révélé. Le deuxième mouvement va de “Ah! Vous m'excuserez” l8 à “Je l'ai rencontrée” l21; ce passage comprend la réaction d'Araminte, ainsi que l'éloge que fait Dubois de Dorante. Enfin, le troisième mouvement s’étend de “Actuellement ?” l22 à “Tu m'étonnes à un point !” l38. Dans ce dernier mouvement, l'intérêt grandissant d'Araminte se manifeste, tandis que le valet raconte la 1ère fois où Dorante a vu Araminte. On peut se demander comment l'auteur nous montre que Dubois sert les intérêts amoureux de Dorante, en se plaçant comme le maître des Fausses Confidences ? Premier mouvement Le premier mouvement commence par la réplique de Dubois marquée par le parallélisme syntaxique "Il y a six mois" l1, qui permet d'amplifier son propos. L'utilisation d'une parabole hyperbolique, correspondant à la "cervelle brulée" l2, permet de souligner de façon exagérée le fait que Dorante est fou amoureux. Dubois parvient à créer de l'intérêt chez Araminte pour Dorante, à l'aide d'un premier mensonge. Araminte feint une certaine indifférence, bien qu'elle soit amoureuse de Dorante. On peut ainsi observer que les deux personnages mentent. Deuxième mouvement Le valet s'autorise une interjection dévalorisante "Malepeste !", avant de faire un portrait vertueux de Dorante. Il décrit donc la folie de Dorante d'abord comme un mal, puis, en opposition, affirme que sa "folie est de bon goût" l9. Araminte se montre à nouveau indifférente à la l10, puis elle manifeste sa curiosité jalouse en demandant le nom de la dame concernée. Après avoir révélé qu'Araminte est la personne aimée, Dubois emploie une hyperbole pour convaincre Araminte de l'amour intense de Dorante: "Il donnerait sa vie pour avoir le plaisir de vous contempler un instant." A la l15, on observe une certaine opposition entre "quelque petite chose" et "qui m'a paru extraordinaire", ce qui traduit le fait qu'elle essaie de ne pas montrer ses sentiments. Araminte