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Analyse linéaire margerite youcenar, Lectures de Français

Voila l'anayse linéaire d un des texte de marguerite Youcenar

Typologie: Lectures

2020/2021

Téléchargé le 25/04/2021

ismail4rachdi
ismail4rachdi 🇫🇷

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Télécharge Analyse linéaire margerite youcenar et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Introduction : Marguerite Yourcenar est une autrice française du 20ème siècle. Très vite passionnée de littérature et éprise de voyage, elle entreprend l’écriture et semble faire des propositions littéraires à contre-courant du style de son époque. En effet, en 1951, alors que débute le Nouveau Roman, elle inscrit son deuxième portrait d’une voix, Mémoires D’Hadrien dans un style néo-classique. Hadrien est un empereur romain qui atteint l’apogée de son règne à quarante ans, à la rencontre de celui dont il fera un dieu et pour qui il érigera une ville, Antinoüs. Ainsi, la question centrale est la question amoureuse dans toute simplicité assumée aussi bien que dans sa dimension philosophique. Qu’est-ce que la vie d’un homme sans amour ? C’est une question simple et universelle au milieu du roman métaphysique d’une intellectuelle. Le texte est divisé en 4 mouvement : Mouvement 1 : Le paysage mental Mouvement 2 : Retour à la description d’Antinoüs selon le narrateur Mouvement 3 : Evolution temporelle de la description du personnage Mouvement 4 : Chute de l’histoire d’amour avant même qu’elle commence Dans sa première version, la voix était celle d’Antinoüs. Par le changement de la narration, Yourcenar prend de la distance par rapport à ce personnage et c’est à présent Hadrien qui regarde. C’est l’étude de ce regard d’Hadrien sur Antinoüs qui guidera notre analyse. Mouvement 1 : Le paysage mental Ce premier mouvement décrit le décor dans lequel se déroule la rencontre d’Antinoüs. Cette description est un souvenir, le paysage semble être de l’ordre de l’irréel et de l’indéfini, comme en témoigne le pronom personnel indéfini « On » qui ouvre le paragraphe. « On lut ce soir là » → L’énonciation est floue et indéfinie, « on » ne sait pas qui parle, « on » ne sait pas non plus ce qui est lu. Le champ lexical du vague renforce ce brouillard dans les pensées du narrateur : « allusions », « reflets », « vaguement ». Un commentaire sur le texte de Lycophron est réalisé, sans pour autant qu’on sache ce qui est dit. Par cette utilisation du style togé qui ne rapporte jamais de discours, Hadrien reste au centre de l’action, et nous restons dans ses pensées. Antinoüs semble être un rêve, le fruit de son imagination. Celui-ci apparait dans un cadre poétique complexe et est désigné comme un « berger », qu’on peut relier à l’Arcadie, pays où les bergers sont aussi poètes. La rencontre d’Antinoüs est donc irréelle, tout droit sortie de l’imaginaire poétique d’Hadrien. Le verbe « songeai » →Explique le champ lexical du vague : tout cela n’est pas réel, Antinoüs est un personnage fantasme qui partage son étymologie avec le fantôme. (→ Montre qu’Antinoüs est déjà mort, au moment où il entre en scène : il porte la mort en lui, et est mort au temps de la narration) Avant même qu’Hadrien relate la métamorphose d’Antinoüs, le personnage est assimilable à Narcisse qui se mire dans le reflet de l’eau. La contradiction dans la phrase « il touchait des doigts la belle surface lisse » laisse entendre que cela est impossible. Ou bien Antinoüs caresse la surface et dans ces cas-là il la trouble, ou bien il ne la touche pas et elle demeure en effet lisse, à moins encore une fois qu’Antinoüs ne soit pas vraiment réel. → Cette première image de cet homme qui caresse l’eau est en parallèle avec sa mort, ceci explique les nombreuses analepses et prolepses que réalise Hadrien. Mouvement 2 : Retour à la description d’Antinoüs selon le narrateur La modalisation par l’utilisation du conditionnel dans le verbe « il n’y faudrait » témoigne une nouvelle fois du flou des pensées d’Hadrien. « Trop complètement conquis » → Hadrien semble avoir perdu la raison, il est embrouillé par son obsession et sa passion naissante qui l’empêcherait de raisonner. Mais de manière implicite, il dit qu’il y a une autre raison pour laquelle il n’a pas parlé de la beauté d’Antinoüs. « Mais les figures que nous cherchons désespérément nous échappent : ce n’est jamais qu’un moment... » → Est au présent d’énonciation, or le présent est cette temporalité qui n’existe pas. Il n’y a pas d’état permanent, de présent ou de réalité intemporelle, il n’y a que ce qui reste de lui à ce moment-là. Mais ce moment passe, si bien que l’étude de la narration nous rappelle qu’Antinoüs est mort au moment de la narration, mais qu’il est bien vivant au temps de l’intrigue.
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