Télécharge analyse lineaire pamphile et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Les Caractères, publié en 1688 par La Bruyère est une collection de textes brefs de genres variés, inspiré des Caractères de Théophraste. L’auteur y peint les défauts humains, conformément à l’idéal classique qui entend « plaire et instruire ». Il propose notamment une série de portraits satiriques acérés. Les livres V à X proposent une peinture de la société et du pouvoir.Dans le Chapitre IX intitulé « Des grands » au caractère 50, La Bruyère met en scène un personnage dénommé Pamphile, un aristocrate suffisant et orgueilleux. Dès lors, il serait intéressant de se demander comment à travers le portrait de Pamphile, La Bruyère dépeint une aristocratie dépourvue de grandeur d’âme. Le texte se déploie en trois mouvements, le premier propose un portrait contrasté de Pamphile, le second un portrait entre expectation et réalité et enfin le troisième Refaire intro car celle d’en bas est trop longue 1min intro et 1 min conclu s’entrainer sur la lecture expressive !!! -Au XVII ème siècle, le classicisme est une doctrine et un idéal esthétique artistique et littéraire qui apparaît en 1660 sous le règne de Louis XIV. -Il se développe comme réaction contre l'exubérance du baroque et se caractérise par la création de règles claires et vigoureuses dans le but d’imposer l'ordre, la raison et la rigueur s' inscrivant dans le cadre de plaire et instruire -C’est dans ce contexte que jean de la bruyère publie son oeuvre les caractères ou les moeurs de ce siècle qui est une traduction de l’oeuvre de Théophraste, les caractères IVème siècle avant J-C dans une première édition en 1688 qui lui vaut son élection à l'académie française. - Ce moraliste propose à travers cet ouvrage des portraits en apparence déshumanisés car ils sont englués dans les automatismes de la passion, de l'instinct trivial ou de l'intérêt personnel.- Son art rappelle la mode de l'époque classique où il mène une réflexion sur les caractères humains qui est aussi une satire. D’ailleurs dans sa préface il affirme son projet explicite de peindre à travers les moeurs de son temps “les hommes en general” Le texte porté à notre étude sous le titre Pamphile,est extrait du livre IX sous le titre “les grands il représente la remarque 50 pour critiquer l aristocrate orguilleux Lecture du texte Un Pamphile est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l'idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité ; il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s'en enveloppe pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu ; il l'étale ou il le cache par ostentation. Un Pamphile en un mot veut être grand, il croit l'être ; il ne l'est pas, il est d'après un grand. Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d'esprit, il choisit son temps si juste, qu'il n'est jamais pris sur le fait : aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s'il était malheureusement surpris dans la moindre familiarité avec quelqu'un qui n'est ni opulent, ni puissant, ni ami d'un ministre, ni son allié, ni son domestique. Il est sévère et inexorable à qui n'a point encore fait sa fortune. Il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; et le lendemain, s'il vous trouve en un endroit moins public, ou s'il est public, en la compagnie d'un grand, il prend courage, il vient à vous, et il vous dit : Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. Tantôt il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis ; et tantôt s'il les trouve avec vous en conversation, il vous coupe et vous les enlève. Vous l'abordez une autre fois, et il ne s'arrête pas ; il se fait suivre, vous parle si haut que c'est une scène pour ceux qui passent. Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théâtre : gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d'être naturels ; vrais personnages de comédie, des Floridors, des Mondoris. Notre projet de lecture consistera à nous demander Comment La Bruyère dénonce les travers de la société de son époque à travers le portrait d un homme narcissique et opportuniste NOUS ALLONS ÉTUDIER Cet extrait EN 4 unite de sens MOUVEMENTS I/MOUVEMENT : de la ligne 1 à Ligne 5 une introduction du Portrait méprisant de Pamphile II MOUVEMENT:De la ligne 5 à la ligne 10 Généralisation de la fierté et de l'égocentrisme de Pamphile III/MOUVEMENT ligne 10 a la ligne 17 Pamphile, un exemple précis d‘un comédien chevronné, et habile IV MOUVEMENT de la ligne 17 à la fin Un nom propre antonomastique qui devient un nom commun -L’étymologie du nom « Pamphile » nous annonce un personnage qui aime (phile) tout (pam) ce qui entre d’emblée en contradiction avec la forme négative de la première phrase « ne s’entretient pas avec les gens qu’il rencontre dans les salles ou dans les cours » et qui inaugure le portrait d’un personnage négatif. L’onomastique est ironique. La satire du personnage se poursuit dans le deuxième mouvement. II-Unité de sens 2 : Un portrait entre expectation et réalité pour un mauvais imitateur. -L’antonomase « Un Pamphile », généralise, universalise le portrait du personnage. Pamphile représente toutes les personnes qui manifestent ses défauts : vanité, suffisance, orgueil...ce qui est souligné par l’expression « plein de lui-même ». Qui montre bien que le personnage est essentiellement centré sur sa personne. -Le second paragraphe fait glisser le nom Pamphile du nom propre au nom commun en raison de la présence de l’article indéfini “un”, nous indiquant un désir de généralisation de la part de l’auteur et la création d’un stéréotype du caractère du Pamphile. Une figure de style que l’on nomme antonomase. Pour devenir un représentant d’une catégorie d’individus manifestant les mêmes défauts. I/MOUVEMENT : de la ligne 1 à Ligne 5 une introduction du Portrait méprisant de Pamphile Un Pamphile est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l'idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité ; il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s'en enveloppe pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu ; il l'étale ou il le cache par ostentation. Un Pamphile en un mot veut être grand, il croit l'être ; il ne l'est pas, ce début de portrait caricatural va ensuite se généraliser pour critiquer avec plus de virulence la fierté et l' égocentrisme , un defaut social II MOUVEMENT: Généralisation de la fierté et de l'égocentrisme de Pamphile second paragraphe -Le second paragraphe fait glisser le nom Pamphile du nom propre au nom commun en raison de la présence de l’article indéfini “un”, nous indiquant un désir de généralisation de la part de l’auteur et la création d’un stéréotype du caractère du Pamphile. Une figure de style que l’on nomme antonomase. Pour devenir un représentant d’une catégorie d’individus manifestant les mêmes défauts. C’est aussi un homme versatile qui peut aussi bien vous ignorer que vous convoitez selon les situations Il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; Ou bien / il vient à vous, et sans scrupule vous accuse ouvertement de son propre comportement indigne Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. tout dépendra du statut de personne qui vous accompagne et de son rang social en témoigne tout un champs lexical approprié d'un grand,/un seigneur/un premier commis Pour Pamphile, l’espace public est un théâtre qui nécessite une mise en scène de soi. -son caractère d' homme toujours avide et intéressé lui fait adopter des comportements ridicules exprimée dans l alternative d hypothèse introduites par la répétition de l adverbe temporel “Tantôt” ou son comportement encore une fois est intéressé par la personne de rang social élevé il vous quitte brusquement pour joindre un seigneur ou un premier commis ; Ou il vous ignore vous coupe la parole pour s’en accaparer et vous les enlève, cherchant ainsi à être toujours le centre d intérêt Vouloir être en sa compagnie est souvent source soit de mépris et d'indifférence ou de voyeurisme Vous l'abordez une autre fois, et il ne s'arrête pas ; il se fait suivre, vous parle si haut que c'est une scène pour ceux qui passent. Le terme “scène” amène la comparaison avec le théâtre. Aussi un Pamphile se croit toujours sur un théâtre. Mais nous savons qu’un honnête homme doit fuir les artifices et rester simple et naturel. Ainsi, La Bruyère fait de Pamphile l’allégorie de la fausseté, et le contraire de l’honnête homme. -L’antonomase, un Pamphile passe désormais au pluriel de généralité par l’emploi du déterminant défini les Pamphiles. De plus, le présent de vérité de générale et l’adverbe temporel “toujours” font ont du Pamphile une figure omniprésente et universelle, un genre de caractère critiquable, les qualifiant de comédiens sont-ils toujours comme sur un théâtre : jouant un rôle qui est loin d'être naturel quand ce genre de personnage sont qualifiés péjorativement gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d'être naturels ; ce qui est représentatif du theatrum mundi = théâtre du monde. Surtout lorsqu’il fait référence aux vrais personnages de comédie, des Floridors, des Mondoris. en les citant au pluriel, Pamphile semble être un courtisan. -Une autre accumulation est annoncée à la ligne 16 avec la conjonction “ni” dans “n’est ni opulent, ni puissant, ni ami d’un ministre, ni son allié, ni son domestique”. Ceci montre que Pamphile aspire à une ascension sociale par le biais de ses interactions avec des personnes supérieures à lui et met l’accent sur sa détermination.