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Analyse lineaire poesie parcours associee, Notes de Français

Analyse lineaire poesie parcours associee

Typologie: Notes

2023/2024

Téléchargé le 23/06/2024

imane-bentaleb
imane-bentaleb 🇫🇷

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Télécharge Analyse lineaire poesie parcours associee et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! A la musique, Rimbaud Intro : voir moodle En quoi ce poème est-il une satire du monde bourgeois ? On peut distinguer 3 mouvements 1. Le poète campe le décor , détaille les circonstances : il s’agit d’un concert donné le dimanche soir à Charleville , par un orchestre militaire , au milieu d’un jardin. Des bourgeois de la ville viennent « se montrer » et mettre en avant leur « réussite » sociale. (v. 1 à 8) 2. Le poète brosse un tableau très provocateur et caricatural de cette bourgeoisie provinciale, qu’il rejette avec violence. (v. 9 à 20.) 3. Du vers 21 à 24, le poète s’intéresse à une classe plus populaire, distante des bourgeois, préoccupée par des désirs plus sensuels qui les met à distance des bourgeois, uniquement centrés sur leurs préoccupations matérialistes et vaniteuses. Cette sixième strophe annonce l’autoportrait du poète ( qui se développe dans les dernières strophes) Grâce à l’épigraphe, on note que ce lieu est un lieu réel « Place…Charleville ) où a vécu Rimbaud à et la scène elle-même semble avoir été vue par Rimbaud qui « croque » à la manière d’un caricaturiste la suffisance ridicule des bourgeois de sa ville natale . Le lieu est très prosaïque et avant tout urbain, avec une gare (place de la gare), emblème de la modernité, lieu généralement peu associé à la poésie. Rimbaud semble avoir assisté lui-même à un concert sur cette place de la gare. Strophe 1 Vers1et 2 : Le décor donne l’impression d’une rigidité très géométrique « la place taillée en mesquines pelouses ». Ce participe passé connote une certaine forme de violence faite à la nature, dont la végétation est réduite et domestiquée : l’espace est aménagé en « pelouses », de manière à supprimer toute fantaisie et toute exubérance de la nature . Par ailleurs le rythme du vers 1 (qui est un tétramère : 4/4/4/4), par sa régularité parfaite souligne bien la monotonie du cadre spatial, aussi régulier et cadré que l’est la vie des bourgeois qui l’habitent. L’idée de rectitude est encore accentuée par le terme square (en anglais = carré) qui suggère un univers rétréci :« correct » est un adjectif qui précisément exprime l’idée de droiture. L’allitération en « k » fait entendre des sonorités qui claquent, (square, correct ) associées à des consonnes « r »et « s »qui amplifient encore cet effet . Les deux premiers vers nous plongent donc dans un univers rétréci où la nature elle-même semble « bien élevée » : « même les arbres et les fleurs », sont privés de leur vitalité et ne croissent que de façon réglée. L’adjectif « mesquines » associé aux pelouses est étrange, il signifie que les pelouses ne produisent qu’une herbe courte et réduite, mais c’est surtout une hypallage1, car le mot suggère plutôt une étroitesse d’esprit qui s’applique aux bourgeois, que l’on va découvrir au vers 3. 1 Hypallage : figure qui consiste à attribuer à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres mots Vers3   : « tous » les bourgeois : ce déterminant qui les globalise, suggère qu’ils sont vus dans leur généralité, ils fonctionnent par groupe et ne forment encore qu’une masse non individualisée. L’adj « poussifs » souligne une certaine pénibilité : ils ont du mal à marcher, respirent difficilement car il fait chaud. (Démarche lourde) « Etranglés » par les chaleurs suggère aussi que leurs vêtements, dans lesquels ils sont engoncés, (cravate ? costume ) les gênent et bloquent leur respiration (souci de ne pas paraître négligé, et d’avoir une allure « correcte »). L’assonance en « ou » (tous les bourgeois poussifs) ralentit le vers et illustre cette démarche laborieuse. Vers4   : « portent » est mis en rejet, ce qui donne un effet d’insistance sur l’action de « porter » des bêtises » Le verbe porter s’applique en principe à une charge concrète, et cela est surprenant lorsqu’il s’agit d’une réalité abstraite comme « bêtises » . Ces « bêtises » désignent les propos stupides qu’ils tiennent, et les préoccupations uniquement matérielles qu’ils « portent » comme un accessoire par lequel ils se mettent en avant. L’adjectif jalouses qui caractérise les bêtises, est aussi une hypallage : de même que ce ne sont pas les pelouses qui sont mesquines, mais les bourgeois, (plus haut) de même , ce ne sont pas les bêtises qui sont jalouses mais les bourgeois qui sont bêtement jaloux entre eux . La monotonie est exprimée par le complément de temps « les jeudis soirs » qui souligne la régularité de ce rituel du concert le jeudi soir. Toute la première strophe décrit un monde bourgeois caractérisé par sa médiocrité : lourdeur physique et lourdeur intellectuelle semblent être les grands traits qui définissent ceux que l’on va détailler par la suite . STROPHE 2, vers 5 et 6 : c’est l’orchestre militaire dont la description retient désormais l’attention : les musiciens sont ridiculisés au vers 5 par le mouvement de balancier de leur coiffes militaires, les shakos » . Ils sont ainsi apparenté à des espèces de pantins, des automates . Il sont caricaturés de façon grotesque, jouant un morceau de musique militaire « la Valse des fifres » : Ce titre est antithétique puisqu’il évoque une danse légère mais les instruments, les fifres, rappellent l’univers des soldats. Vers 7, apparaît le gandin, séducteur ridicule, dont la « parade », bien en vue au premier rang souligne l’attitude ridicule et ostentatoire. Ensuite les autres bourgeois témoigneront du même souci du paraître. Vers8 : le focus sur le notaire, notable de la ville,( l’article défini souligne son importance) est l’occasion d’une description comique par la caricature qui en est faite : la périphrase « breloques à chiffres » (montre à gousset) souligne le souci du paraître , à l’aide d’objets clinquants : l’inversion des termes ( c’est en principe sa montre qui pend..) donne l’image d’un homme suspendu à son bijou ridicule. Comme dans une caricature satirique, la breloque est agrandie et alourdie tandis que le bourgeois tout petit, se raccroche à l’objet qui le définit . C’est une réification qui souligne ses seules préoccupations matérielles. Le notaire et le gandin, désignés par l’article défini « le » deviennent des personnages emblématiques du monde bourgeois. STROPHE 3,
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