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Analyse lineaire poesie parcours associee, Notes de Français

Analyse lineaire poesie parcours associee

Typologie: Notes

2023/2024

Téléchargé le 23/06/2024

imane-bentaleb
imane-bentaleb 🇫🇷

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Télécharge Analyse lineaire poesie parcours associee et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Ex De texte linéaire : Ma bohème Rimbaud Vocabulaire : ex du titre La bohème désigne au sens propre une région d’Europe centrale ( composante de la Tchéquie ) Par extension , dans le domaine de l’art, la bohème désigne un ensemble de personnes, artistes, intellectuels qui vivent une vie sans règle, anticonformiste, hors des cadres sociaux . Le titre annonce donc évoque donc la liberté, une certaine forme d’errance et signale une forte volonté émancipatrice de l’écrivain . Ma bohème évoque donc l’émerveillement des voyages indissociablement liés à la création poétique . Ceux-ci , fugues ou déplacements furent nombreux entre Charleville Paris et la Belgique entre 1870 et 1871) . Rimbaud cherche en effet à fuir l’univers étouffant de la famille et de la province Il s’agit d’un sonnet plein de fantaisie qui illustre les errance adolescentes de Rimbaud , tout en dessinant la figure d’un poète original, encore plein d’insouciance . Problématique : De quelle façon s’associent dans ce poème le goût du voyage et celui de la Poésie ? Quelle figure de Poète se dégage de ce poème ? 1. Le poète brosse un autoportrait de vagabond poète ( Premier quatrain ) v.1 : Le premier vers exprime le mouvement « je m’en allais » , mis en valeur par un rythme bondissant qui semble illustrer un élan. La césure après la 4ème syllabe qui divise le vers deux parties dissymétriques 4/ 8 , donne aussi un effet d’accélération. Rimbaud brise ici la régularité de l’alexandrin ( dont la césure devrait être, selon l’usage après la sixième syllabe, divisant le vers en deux hémistiches réguliers) Le premier vers donne des détails pittoresques qui décrivent le poète « les poings dans mes poches crevées » , est un complément circonstanciel qui permet de visualiser l’image d’un jeune désinvolte , dont la tenue est débraillée . « Les poings serrés » évoquent peut-être aussi une sourde révolte . v2. Le paletot, vêtement chaud est en lambeaux ( idéal = n’est plus qu’une idée de vêtement, tant il est usé , autre signification possible : le paletot est magnifié et précieux ,) le délabrement de la tenue montre l’insouciance du poète par rapport aux codes vestimentaires: il assume son anticonformisme et choisit la liberté , quitte à renoncer au confort matériel . Noter le hiatus paletot -aussi (o -o ) qui donne un effet de dissonance : le poète prend des libertés avec les sons et l’harmonie conventionnelle. A la désinvolture du rythme vient s’ajouter également une liberté inattendue dans l’agencement des sonorités. 1 V3. Le verbe aller est répété au vers 3 (effet d’insistance) avec un complément « sous le ciel », ce qui suggère l’errance sans but précis . L’imparfait laisse entendre que cette fuite est répétée et la forte présence du pronom de première personne «j’‘accentue le caractère autobiographique du poème . Le poète invoque la Muse , déesse inspiratrice des poètes par une apostrophe lyrique , «ô Muse ». L’expression « j’étais ton féal » ( = vassal ) , appartient au monde médiéval et montre que dans cette liberté nouvellement conquise , il ne se soumet qu’à la Poésie ( représentée par la Muse ,allégorie de la poésie) . La Muse règne donc en maîtresse sur l’inspiration d’un poète pour qui elle est un guide . Le vers 4 offre une rupture de ton : les interjections « oh l !la ! » appartiennent à un registre de langue familier , qui contraste avec la majesté de l’apostrophe précédente (Ô Muse). Le ton reste exclamatif et traduit néanmoins l’exaltation des sentiments, notamment le sentiment amoureux « que d’amours splendides j’ai rêvées ! » : Le poète évoque ici ,avec enthousiasme la richesse et l’intensité de l’imagination. la pauvreté matérielle est compensée par ce refuge que devient la création poétique . Le premier quatrain exprime donc l’errance d’un jeune garçon, insouciant des codes bourgeois, résolument libre et entièrement dévoué à la Poésie qui est un refuge pour son imagination débordante . 2. Le poète s’identifie à la figure du Petit Poucet et nous introduit dans l’univers des contes Le vers 5 développe le thème du délabrement vestimentaire . « Le large trou » de « l’unique culotte » ( qui signifie pantalon ici) est un détail trivial qui complète le portrait d’un jeune insouciant et désinvolte, Mais ce larges trou dans le vêtement permet d’amorcer aussi la métaphore filée du petit Poucet qui se développe au vers suivant . Le vers 6 commence en effet par un tiret qui met en valeur l’épithète détachée se rapportant au poète . « Petit poucet rêveur , Je…» Le jeune garçon devient par analogie un enfant issu des contes . Au lieu de semer des cailloux sur le chemin il laisse tomber, comme des graines ( =égrener) des rimes. Vers 7 et 8 Ce positionnement des mots clés « des rimes » en rejet au vers 7, souligne l’activité poétique du jeune garçon, tout en donnant une accélération rythmique créant la surprise. Le registre merveilleux se poursuit avec la métaphore « Mon auberge était à la Grande Ourse ». En citant cette constellation comme un gîte où passer la nuit, le jeune poète indique certes qu’il dort à la belle étoile , mais il se réfère aussi aux créatures mythiques qui peuplent notre imaginaire ( la Grande Ourse serait , selon la mythologie antique , le résultat de la métamorphose d’une nymphe, transformée par vengeance d’ Artémis en ourse, et placée par Zeus qui eut pitié d’elle , dans le ciel). Le lexique du ciel « Grande Ourse, étoile, ciel » donne une dimension cosmique au tableau d’ensemble . Noter aussi la rime riche « course / ourse » qui assimile le réel de la fugue à l’irréel de l’évocation fantastique. Les étoiles sont personnifiées en créatures féminines dont les robes dansantes créeraient un doux « frou - frou » c’est-à-dire un bruit feutré d’étoffe soyeuse . Le poète en créant ainsi l’image d’étoiles sonores évoque deux sensations simultanées ( visuelle et auditive) , c’est ce que l’on appelle une synesthésie. 2
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