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Analyse linéaire - Postambule de Olympe de Gouges, maturité tests effectués de Français

Analyse linéaire du Postambule de Olympe de Gouges. Fiche servant pour l'oral de BAC de français de la première générale.

Typologie: maturité tests effectués

2021/2022

En vente à partir de 07/12/2022

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moonlight_zeor 🇫🇷

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Télécharge Analyse linéaire - Postambule de Olympe de Gouges et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Analyse linéaire - Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de Olympe de Gouges Le postambule Un postambule est un notule, une courte annotation qui termine un texte. → Premier mouvement Le mode employé au début de l’extrait, l’impératif, exprime ici un ordre teinté d’espoir. Nous remarquons qu’Olympe de Gouges s’adresse et interpelle directement la « Femme », ce qui permet de l’impliquer directement dans sa cause. L’utilisation de l’impératif « réveille-toi, reconnais tes droits » implique également la femme et indique que Olympe de Gouges attend une réaction de la part des femmes. Elle a un rôle de fédératrice. Le « tocsin de la raison » fait référence à l’éveil de la raison. Ici c’est une métaphore qui souligne l’image du sommeil dans lequel les femmes sont plongées. L’appel à la raison est aussi une des valeurs prônées par les Lumières. Ici l’hyperbole « tout l’univers » indique que le changement des mentalités engendré par les Lumières s’opère dans le monde entier. Les femmes doivent aussi en bénéficier. « Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. » Dans cette phrase, la figure de style employée est l’accumulation. La phrase négative énumère des termes péjoratifs, elle souligne en fait les avancées réalisées grâce à la propagation des idées des Lumières au XVIIIe siècle. « Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. » La figure de style employée dans cette phrase est la métaphore. Cette métaphore « le flambeau de la vérité » fait également référence aux Lumières qui ont « éclairé » et délivré les français de l’obscurantisme. Ils ont aussi ouvert les yeux du peuple sur les injustices dont il était victime. « Femme, réveille-toi ! Le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation. L’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. » Grâce au champ lexical de la rébellion, nous voyons ici qu’Olympe de Gouges insiste sur l’analogie entre l’homme et l’esclave. Le parallélisme « Devenu libre, il est devenu injuste » signale que les hommes se sont affranchis de la monarchie grâce aux femmes, mais ils n’ont pas pour autant libéré les femmes de l’emprise des hommes. Ce premier mouvement constitue donc un appel à réagir. → Deuxième mouvement Le mot « Femme » au singulier du début du texte passe au pluriel. Ici, Olympe de Gouges généralise son propos. L’emploi du pluriel indique la volonté de l’autrice d’unir les femmes pour réclamer leurs droits. « Ô femmes ! femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? la conviction des injustices de l’homme. La réclamation de votre patrimoine fondée sur les sages décrets de la nature ; qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu’y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez-vous à répondre. » Les phrases exclamatives, les questions rhétoriques et l’utilisation du « ô » lyrique sont autant de marques qui inscrivent ce passage dans le registre oratoire. Elles traduisent l’engagement et la colère d’Olympe de Gouges. « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? » La question posée ici indique que les femmes n’ont rien gagné grâce à la Révolution, bien au contraire. La réponse qu’elle apporte à l’aide du parallélisme « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé » insiste grâce au comparatif « plus » utilisé deux fois sur ce qu’elles ont perdu : le respect. L’image des femmes ici n’est pas méliorative : — la périphrase « les siècles de corruption » qui fait référence à l’Ancien Régime met en valeur leur déchéance — leur règne n’existe plus : « vous avez régné », « votre empire est détruit » — l’emploi de la négation restrictive, elles n’ont régné que sur la faiblesse des hommes La référence à Jésus, signalée par la périphrase le « législateur des noces de Cana », souligne le fait que la morale chrétienne a longtemps guidé la vie politique et sociale française. Nous remarquons que l’autrice reprend la question du Christ à sa mère et la reformule en question oratoire : « femmes, qu’y-a-t-il de commun entre vous et nous ? ». Ici la morale religieuse attendrait la réponse : « Rien », Olympe de Gouges, elle, répond « tout » et souhaite prouver que les différences et capacités physiques ne peuvent avoir de conséquences sur les droits civiques des femmes. Ce deuxième mouvement constitue un véritable tableau de la condition féminine et des inégalités dont elles sont victimes. → Troisième mouvement « S’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes » est une proposition subordonnée circonstancielle de condition. Dans ce mouvement, Olympe de Gouges utilise de nouveau l’impératif pour encourager les femmes à l’action. L’emploi du verbe « opposer » à l’impératif « opposez » suivi de l’adverbe « courageusement » montre que l’appel à la raison ne sera pas facile pour ces femmes. Les deux
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