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Analyse linéaire princesse de clèves scène de bal, portrait princesse et aveu, Lectures de Français

Analyse linéaire princesse de clèves scène de bal, portrait princesse et aveu

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 04/06/2022

Bassdu28
Bassdu28 🇫🇷

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Télécharge Analyse linéaire princesse de clèves scène de bal, portrait princesse et aveu et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Princesse de Clèves En 1678 paraît un roman entouré de mystères, anonyme, et original pour l’époque par son court format : quatre tomes et quelques deux cents pages, là où les romans s’écoulaient sur plusieurs milliers de pages. Ecrit par Madame de La Fayette, une grande figure de la noblesse , la Princesse de Clèves rencontre immédiatement le succès. Contant l’histoire tragique d’un amour impossible entre une jeune aristocrate, mariée au Prince de Clèves plus âgé qu’elle, et le duc de Nemours à la cour d’Henri II (1558-1559), l’auteur invente le genre du roman psychologique, et offre un témoignage des mœurs de son époque à la cour de Louis XIV. Rencontre entre la princesse et le duc : En quoi cette scène de bal est-elle théâtrale? Le premier mouvement, dans le premier paragraphe ( de « Elle passa tout le jour » à « sans avoir un grand étonnement »), présente le contexte, les conditions de cette première rencontre. Puis, le second paragraphe ( de « Monsieur de Nemours » à « et s’ils ne s’en doutaient point ») décrit les deux qui dansent ensemble. La première phrase introduit l’évènement, le bal. La préparation de la princesse de Clèves indique l’importance de la soirée à venir: « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer ».Le début de la seconde phrase rappelle la présentation à la cour de la princesse, avec une nouvelle fois un éloge de sa beauté: « Lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure… ». Nous sommes directement immergés dans l’action avec le passé simple : « le bal commença ». La suite de la phrase « et comme elle dansait avec monsieur de Guise » pose une action de second plan avec l’imparfait (à noter que le « comme » possède ici une valeur temporelle, est synonyme de « quand »).  En effet, l’action de premier plan est évidemment le suspens organisé autour de l’apparition de M. de Nemours, avec le passé simple: « il se fit un assez grand bruit vers la porte de la salle, comme de quelqu’un qui entrait et à qui on faisait place. ». On comprend que le nouvel arrivant est un personnage puissant.  La troisième phrase apporte l’élément perturbateur à la situation initiale. Celui-ci semble d’autant plus important qu’il vient du roi lui-même: « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait. » Suit une description laudative, un éloge rapide de M. de Nemours sur sa naissance « Ce prince », son allure « difficile de ne pas être surprise », sa prestance « l’air brillant qui était dans sa personne ». Le lieu et le moment magnifiques de la rencontre entre les deux sont posés dès les premières lignes. Madame de Clèves est la première à entrer en scène, M. de Nemours vient ensuite et s’impose immédiatement. Le décor est posé. Le début du paragraphe marque le premier rapprochement physique entre les deux « lorsqu’il fut proche d’elle » L’action débute au passé simple « Lorsqu’ils commencèrent à danser », mais surtout nous voyons la construction d’une scène théâtrale avec les deux acteurs et le public « il s’élevé dans la salle un murmure de louanges ». Leur danse est un spectacle.Nous basculons ensuite sur le couple royal « Le roi et la reine se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus ». Leur mention éclaire la scène de prestige et surtout rappelle que La Princesse de Clèves  est aussi un roman historique, un témoignage sur la cour non d’Henri II, mais de Louis XIV. L’évocation du coup de foudre entre les deux se fait dans la suite de la phrase « qu’ils ne s’étaient jamais vus, et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître ». L’alchimie semble opérer dès leur premier contact.La position supérieure du couple royale est rappelée dans la dernière phrase « Ils les appelèrent quand ils eurent fini, sans leur donner le loisir de parler à personne ». Et vont donc jouer un sorte de rôle d’entremetteurs ?ils deviennent acteurs au discours indirect: « et leur demandèrent s’ils n’avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient, et s’ils ne s’en doutaient point ».  Portrait de mme de Chartres : En quoi l’éducation vertueuse voulue par Mme de Chartres va déterminer la suite du roman : Pour répondre à cette question, nous étudierons le texte selon trois mouvements : l’apparition de Mlle de Chartres de la ligne 1 à 4, l’éducation de Mme de Chartres de la ligne 4 à 17  Chose surprenante, le nom de l’héroïne ne figure pas en ouverture du portrait qui commence par une sorte d’énigme, par une formule qui rappelle celle des contes de fées : « Il parut alors une beauté à la cour » Il y a un effet d’attente voulu par la narratrice. En effet, la périphrase : « une beauté » demeure vague et incertaine. Il n’en demeure pas moins que l’adverbe : « alors » traduit le bouleversement que constitue l’apparition de cette inconnue à la Cour. Elle se révèle être un personnage exceptionnel dans la mesure où elle suscite l’attention dans un lieu où règne la beauté comme l’indique l’hyperbole : « attira les yeux de tout le monde » Il est vrai que le lecteur, à l’image des courtisans, est intrigué voire subjugué par celle que, Mme de Lafayette décide, une fois encore, de désigner par une périphrase : « une beauté parfaite » Nous pouvons noter que la perfection physique du personnage est suggérée par le champ lexical de la magnificence qui rythme les premières lignes de ce portrait : « parfaite », « admiration » « belles personnes » . Son anonymat est indirectement levé à la ligne 3 : « Elle était de la même maison que le vidame de Chartres » mais elle continue à ne pas être explicitement nommée. S’ajoute à l’incroyable beauté de Mlle de Chartres, le prestige de sa naissance comme l’indique le superlatif : « une des plus grandes héritières de France » Pourtant, le lecteur ne parvient pas à imaginer concrètement l’héroïne. Elle est, de la sorte, idéalisée. Alors qu’il s’attend à ce que la narratrice lui livre plus de détails à son propos, c’est le personnage de Mme de Chartres et l’éducation que sa fille a reçue qui va occuper l’essentiel du paragraphe. Le rythme ternaire : « le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires » (l 5) ainsi que l’adjectif : « extraordinaires » peignent Mme de Chartres comme une mère exceptionnelle. Initiative extrêmement originale au XVIIème siècle, elle s’est retirée de la Cour pour éduquer sa fille. Son enseignement est présenté comme idéal car complet en témoigne les deux rythmes binaires : « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. » (l 7- 8) La narratrice, très discrète, intervient, toutefois, au détour d’une phrase. Effectivement, l’utilisation du présent de vérité générale laisse deviner un jugement critique à propos de l’éducation traditionnelle : « La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. » (l 8-9) Selon Mme de Chartres mais aussi Mme de Lafayette, il est primordial d’évoquer le thème de l’amour si l’on désire en montrer le danger. L’accent est mis sur la singularité de cet enseignement via le groupe nominal : « une opinion opposée » (l 10) Il est vrai que Mme de Chartres se distingue des autres mères et fait reposer son éducation sur le ressassement des conseils comme le révèle l’imparfait de répétition, temps dominant du passage : « elle faisait souvent » (l 10), « elle lui montrait », (l 11), « elle lui en apprenait » (l 11), « elle lui contait » (l 12).  Pour que sa fille s’imprègne de cette vision pessimiste de l’amour, elle semble reprendre, sans cesse, la même conversation. Elle fait en sorte de présenter les plaisirs de la passion, ce que nous remarquons grâce à la proposition principale : « elle lui montrait ce qu’il a d’agréable » (l 10-11) pour rendre plus frappants les dangers qu’elle entraîne grâce à la proposition subordonnée de but : « pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux » (l 11-12) En outre, elle propose un portrait dévalorisant des hommes en ayant recours à une énumération : « elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité » (l 12) Elle oppose aux vices masculins la vertu féminine. Celle-ci offre la « tranquillité », le substantif est visible à la ligne 14, et se présente comme la clé du bonheur. Effectivement, le champ lexical de la noblesse : « éclat », « élévation » (l 14), « beauté », « naissance » (l 15) révèle tous les bienfaits de la vertu. Nous pouvons remarquer que Mme de Chartres est le seul personnage dont on entend les paroles dans le passage grâce à l’utilisation du discours indirect de la ligne 14 à la ligne 18 : « elle lui faisait voir quelle tranquillité … et combien … » Ces deux interrogatives indirectes traduisent l’importance de la cette mère dans la vie de sa fille. Mais si Mme de Chartres la met en contre les hommes et l’amour, elle lui dit de se méfier également d’elle-même : « par une extrême défiance de soi-même » (l 16) Un seul amour est permis : l’amour conjugal, qu’il faut bien distinguer de la passion, et qui permettra à Mlle de Chartres d’être heureuse : « aimer son mari et en être aimée » (l 17)
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