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Analyse lineaire Rimbaud, Lectures de Français

Analyse lineaire rages de cesar Rimbaud.

Typologie: Lectures

2023/2024

Téléchargé le 20/06/2024

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alexandra-sutra 🇫🇷

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Télécharge Analyse lineaire Rimbaud et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Riffort Marie & Pous-Roc Bérénice Analyse linéaire des Rages de Césars d'Arthur Rimbaud Arthur Rimbaud est un poète français du XIXème siècle considéré comme un génie et auteur de nombreux recueils salués par la critique tels que Le bateau ivre ou Une saison en enfer. Dans une lettre adressée à sa famille en 1891, année de sa mort, il écrit que « Si stupide que soit son existence, l'homme s'y rattache toujours. » une phrase qui, peut-être, faisait référence à sa propre existence car, si Rimbaud a fugué de chez lui dès l'âge de seize ans pour monter à Paris en écrivant des poèmes sur la route, il a terminé son existence en tant que caravanier en Afrique avant de rentrer en France pour mourir à Marseille. Sa vie fut donc mouvementée – selon certaines sources il aurait même été traficant d'armes en Afrique – mais aujourd'hui encore, ses poèmes sont célébrés, à l'image de celui que nous allons analyser ici Rages de Césars. Dans ce sonnet, Rimbaud exprime son opposition à l'empereur Napoléon III mais aussi, plus globalement, sa contestion à l'encontre de tous les monarques désignés pa le titre « Césars » au pluriel. Mais comment Rimbaud nous fait-il dans ce poème le portrait de la déchéance méritée de cet empereur ? Pour répondre à notre problématique nous verrons dans un premier temps comment Rimbaud décrit un homme pensif dont nous ingnorons l'identité dans le premier quatrain. Ensuite, nous analyserons les pensées de cet homme, en fait l'empereur Napoléon III, qui en font un adversaire de la liberté dans le quatrain suivant. Et nous terminerons en observant sur les deux derniers tercets que le silence de l'empereur nous invite à réfléchir à la vanité et à la soif de pouvoir des Césars. Dans ce premier mouvement Rimbaud nous fait le portrait d'un homme diminué, d'un empereur rabaissé au simple rang d' « homme » entouré d'une nature renaissante dont il ne fait pas partie mais qui n'a pas encore fait le deuil de son règne. De fait, dès le premier vers, nous observons une opposition entre des symboles de déclin et de deuil dont la description de l'empereur est remplie avec les adjectifs « pâle », « habit noir » et « terne » et le décor qui l'entoure représentant le renouveau et la vie avec la description « le long des pelouses fleuries ». Cela nous montre que cet homme appartient au passé. Cet individu qui se promène apparaît donc comme un homme banal avec son simple « habit noir », mais un homme diminué, du fait notamment du verbe « chemine » qui indique une sorte de lassitude de cet homme qui erre sans but. Cet être est décrit comme étant sur le point de s'éteindre avec la métaphore filée d'une bougie dont la flamme ne peut plus résister et s'éteint inexorablement avec l'adjectif « terne » qui indique que la flamme n'a plus d'éclat et le substantif « pâleur » qui fait penser à la couleur de la cire. Néanmoins l'expression « regards ardents » nous fait penser au dernier éclat de la flamme, celui qu'elle a juste avant de s'éteindre définitivement. Car cet ancien empereur n'a pas encore tout à fait fait le deuil de son règne, nous le voyons aux « fleurs des Tuileries » auxquel l'homme « repense » et ce verbe nous indique toute la nostalie qu'a cet homme pour son pouvoir et sa gloire passés, symbolisés par les « Tuileries » qui étaient la demeure impériale de Napoléon III. Car oui, cet homme est Napoléon III, empeur déchu par sa défaite face à la Prusse et désigné clairement pour la première fois au vers cinq par le substantif « Empereur » avec une majuscule qui nous renvoie au substantif « Homme » du vers 3 qui est lui aussi écrit avec une majuscule : nous comprenons ainsi que l'ancien empereur est devenu un simple homme, il est rabaissé. De même, la phrase exclamative qui constitue le premier vers du scond quatrain est très critique vis-à-vis de Napoléon III. Le verbe d'état au présent « est soûl » le décrit de manière très péjorative car nous comprenons que, même alors que son règne se termine, l'empereur en est encore ivre. Mais de quoi est-il « soûl » ? C'est la question à laquelle vient répondre le possessif « ses vingt ans » qui désigne les dates du Second Empire entre 1851 et 1870 et le substantif « orgie » qui résume à lui seul ces vingt ans de règne et qui dénonce les excès auxquels l'empereur s'est adonné. Dans ce premier mouvement Rimbaud nous présente donc un ancien empereur déchu, ainsi que le portrait de son règne très peu élogieux. Mais le poète ne s'arrêtera pas là dans la critique de Napoléon III. Dans ce deuxième mouvement, Rimbaud nous fait partager les pensées de cet homme presque désincarné qui semble se raccrocher au passé pour ne pas sombrer. De fait, Rimbaud donne un aperçu des pensées de Napoléon III, des pensées qui nous le rendent antipathique. En effet le verbe de forme pronominal et au passé antérieur « il s'était dit » nous montre que l'empereur s'était fait une promesse, celle de « souffler la liberté », ce qui, dans son esprit, aurait du être
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