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analyse linéaire Salomé, maturité tests effectués de Français

Voici une analyse linéaire du poème salomé de Guillaume Apollinaire

Typologie: maturité tests effectués

2020/2021
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Téléchargé le 30/10/2021

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crdn_marie 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge analyse linéaire Salomé et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! texte 2: SALOME Guillaume Apollinaire est un poète français du début du XXe siècle. Il écrit en 1913 un recueil de poésie Alcools qui parle d'amour, de guerre, de la ville et des campagnes de l'Est. Ce collage de différents thèmes opposés est emprunté au cubisme . En effet Apollinaire était très proche de Picasso et des auteurs surréalistes. Son recueil est empreint d'un esprit nouveau. Sa devise était : ‘'émerveille”. C'est vrai que ces poèmes font naître chez le lecteurs des images nouvelles, tantôt futuristes, tantôt ensorcelantes, tantôt fantasques. C'est à première vue de fantaisie qu'il s’agit dans le poème “salomé”; Pourtant Apollinaire l'a écrit à la suite de sa rupture avec Annie Playden, une jeune gouvemante anglaise qui l'a éconduit. A travers le personnage de Salomé, le poète évoque à la fois la cruauté de la jeune fille et ses propres regrets. Mais ce n'est pas seulement un poème personnel. Il reprend aussi les traits les plus caractéristiques de la légende biblique de Salomé. Il est alors intéressant de se demander quelles sont les conséquences de la mort de Jean Baptiste sur Salomé. Apollinaire à travers un portrait paradoxal trace les contours de la culpabilité et de la folie, puis ceux de l’insouciance et de la joie. Nous allons étudier dans un premier temps la culpabilité et le désespoir puis l’insouciance et la joie. vers 1: On comprend que Salomé éprouve des regrets, elle voudrait voir Jean baptiste sourire “ encore une fois”. Mais celui-ci est mort par sa faute. Elle se rend compte des sentiments qu'elle ressent à son égard. vers 2: Elle supplie le roi par l’apostrophe “sire”. Éprouvant du regret, elle voudrait se rattraper en dansant “mieux que les séraphins”. Car sa dernière a causé la mort de son amour. L'évocation des “séraphins” est un symbole fort de la religion, car ceux-ci sont des anges appartenant à la haute hiérarchie et adorent Dieu. Elle s'adresse donc au roi pour ressusciter Jean-Baptiste en usant à nouveau de ses charmes. vers 3 et 4: “Ma” est un déterminant possessif qui montre l'affection qu'éprouve Salomé pour sa mère. “dites-moi” et “pourquoi” nous donne une phrase interrogative implicite. L'adjectif “ triste” montre que sa mère elle-même semble avoir été amoureuse de Jean-Baptiste. Le vers 3 ne serait-il pas alors le rejet du prophète qui aurait suscité la vengeance de la mère tout comme d’ailleurs peut être le vengeance de la fille? Le prophète ne pouvant être à elle, elles l'ont tué. “Comtesse” et “dauphin” sont des symboles de la royauté. Le dauphin est le fils du roi et la comtesse est la femme possédant le titre équivalent à celui de comte. Et “à côté" montre l'écart qui existe entre eux. Le premier quatrain présente une allitération en [s] qui évoque la plainte de Salomé. vers 5: “mon cœur”, fait référence à ses sentiments puisque le cœur généralement connote l'amour. La répétition de “battait” montre l'intensité de son amour et le fait qu'il soit passé avec l’utilisation de l’imparfait. Il simule le battement de cœur de Salomé, symboliquement siège de l'amour. Elle s’est prise de passion pour la parole du prophète. De plus, il y a l'utilisation de l’adverbe “très” qui intensifie “ à sa parole” vers 6: Il y a toujours la présence de l’action passée avec “dansais” qui reflète son regret et sa nostalgie. L'imparfait aux vers 5-6-7 évoque un âge d’or où Jean-Baptiste était en vie et/ou Salomé dansait. De plus, il y a l’allégorie du “fenouil” qui a pour symbolique la vie et ici cela montre son désir passé pour JB. Le fenouil qui redonne la vie est l'opposé, la force contraire ou antagoniste de la ciguë, autre plante ombellifère presque jumelle de la première, mais qui, elle, donne la mort. vers 7 et 8: Le “et” renforce une idée au début de ce vers. “des lys” symbole de la royauté. “Banderole” renvoie au drapeau. Le “je” est un pronom personnel sujet désignant Salomé. Le vers 7 et 8 désigne une broderie qui est signe de son amour, pour qu'il porte ses couleurs, comme un chevalier en lice l'aurait fait dans pour sa dame dans un toumoi médiéval. En outre, le lys est une fleur qui apparaît dans le Cantique des Cantiques, livre biblique de l'amour. Il est aussi associé à Marie, la vierge. C'est le symbole de l'amour et du mariage. Elle aurait voulu se marier avec JB. vers 9: Dans ce vers, Salomé s'adresse aux gens présents lors de l'enterrement quand elle dit “vous”. C'est une question rhétorique dans laquelle elle nous montre son désespoir. Quand elle dit “qu’à présent je la brode”, elle fait référence aux lys dont elle a parlé deux vers plus haut et qu’elle comptait lui offrir. vers 10: Le "bâton" fait référence à JB mort. Le verbe “refleurit”, nous fait penser à une deuxième vie et à des offrandes. Les “bords du Jourdain”, fleuve ou Jésus c’est fait baptiser, nous rappelle la naissance du christiannisme qui rappelle la deuxième la deuxième vie et les offrandes du verbe refleurit. La tristesse de Salomé est d'autant plus cruelle que le bâton du prophète “refleurit sur les bords du Jourdain” montre ainsi que celui qui croit à la vie éternelle alors que désormais, sa vie à elle est vide de sens. Le Jourdain est un fleuve saint traversant le Liban, la Syrie, la Palestine, Israël et la Jordanie. vers 11: Le “lys” est symbole de royauté donc du roi Hérode et d'un amour pur envers JB. vers 12: “jardin” est un mythe de la fertilité, oxymore avec la mort. On remarque un hypallage vers 11 et 12 “les lys se sont flétris dans mon jardin”. Le désespoir de Salomé est rendu sensible par la projection de la tristesse sur les lys: c'est elle qui dépérit depuis la mort de JB. Les trois premiers quatrains sont en alexandrins, réguliers qui évoquent une atmosphère grave. Transition: Salomé a commis un acte insensé; elle a demandé la mort de celui qu’elle aimait. Situation terrible qui semble la faire sombrer dans une sorte de folie. vers 13 et 14: Le quatrième quatrain est composé d’un décasyllabe et de trois alexandrins qui évoquent une rupture d'état d'âme. Impératifs vers 13 et 17: elle invite tout le monde à danser donc à cesser le deuil comme le souligne le vers 14. Salomé interpelle l'assemblée avec “venez tous”, elle les entraîne vers quinconces, c'est un groupe de cinq arbres dont 4 sont plantés en carré et le cinquième au milieu. Elle cherche à consoler le fou avec l'adjectif mélioratif ‘joli fou du roi” : elle semble séduite par le fou, retrouve des désirs amoureux. vers 15 et 16: L'utilisation des modes impératifs “prends” et “n'y touchez pas” montrent une demande, presque un ordre de Salomé pour passer à autre chose, ne pas s’attarder sur la mort de JB et faire la fête. marotte c’est le haut du bâton dans une marionnette. L'impératif vers 15 et 16 justifie une jalousie entre la mère et la fille: Salomé donne la tête de JB au fou et non à sa mère alors que dans la légende biblique elle donne la tête de JB à sa mère. Elle refuse même à cette dernière le droit de toucher la tête décapitée.
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